POCKETFUL OF SUNSHINE ₪ ELYSIA

Là, on ne pouvait pas reprocher à Martin de douter des intentions d’Elysia. Sous ses airs d’ange de Victoria’s Secret se cachait un pompier pyromane. Vous savez, c’est la personne qui t’allume, t’embrase, t’attise puis te fout un saut d’eau sur la tronche une fois que ta flamme est à son apogée. Ben Elysia était un pompier pyromane et Martin n’était pas sûr de vouloir se transformer en bûcher. Mais faut dire que l’idée d’atterrir ne serait-ce qu’au coin de ses lèvres était tout ce dont il voulait depuis quelques semaines. Alors il se jeta à l’eau et répondit ; « Si ! » Puis ; « Non ! » Et enfin ; « Si ! » MAIIIIISSSS eeeeeh c’est pas de la faute de Martin, elle posait trop de questions en même temps, donc forcément ça s’embrouillait dans sa tête. Surtout que lorsqu’il était près d’elle, ce n’était pas à cause des bulles qu’il sentait plein de papillons dans son ventre. OHH non. Alors, sans perdre plus de temps, il se redressa et prit enfin les dessus sur Elysia. Marre d’être collé à la paroi carrelée du bain, en position de soumission, attendant passivement qu’elle montre combien elle le veut. Il alla cueillir ses lèvres avec une fougue certaine, la ramenant contre lui grâce à un bras confiant dans son dos. Son autre main était posée contre la paroi, histoire de ne pas perdre pied, histoire de ne pas défaillir. Il en avait le souffle coupé, à la fois un vent de fraîcheur et de chaleur s’empara de son corps, comme si les fines gouttelettes parsemant sa peau passaient du stade gazeux au stade solide en une fraction de seconde. Puis vint le moment de la séparation, où ils n’avaient plus d’autres choix que de reprendre leur souffle. Il conclut par un dernier farouche baiser sur ses lèvres, puis sur son front, avant de murmurer ; « Joue pas les pompiers. » Elle ne pigerait pas. Mais lui se comprenait.  

A cet instant, je ne demanderais pas mieux que d'entrer dans sa tête, me demandant bien ce à quoi il pouvait bien penser. Cela se voyait que ça se bouscule dans sa tête, il a même du mal à répondre à une simple question. Bien entendu que ça me fait sourire, j'ai toujours apprécié le déstabiliser et ses réactions sont souvent trop adorables! Mon regard ancré dans le sien, je me demande s'il va se laisser aller ou continuer à se méfier de mes intentions. Seul lui peut se jeter à l'eau je n'allais pas le forcer, je venais de faire un premier pas, à lui de faire le suivant. Ce qui ne tarde pas pour mon plus grand plaisir. Une main dans mon dos, il me rapproche de son corps, happant mes lèvres dans un baiser des plus fougueux, de quoi me donner des frissons de plaisir. On se tournait bien trop souvent autour et cette fois-ci je voulais céder un minimum à cette tentation. Je ne sais pas si c'est la chaleur du jacuzzi ou autre chose. Nos lèvres se quittent, je ne recule pas pour autant, appréciant la proximité de nos deux corps. Voilà une réflexion qui me surprend, j'en rigole même demandant Un pompier? En effet, je ne comprends pas ce qu'il veut dire, mais peu importe. on visage reste proche du sien, venant frôler ses lèvres, je ne sais pas, la tentation d'un nouveau baiser Tu vois.. pas de jeu Murmurai-je en gardant mon regard dans le sien avant de venir lui voler à mon tour un nouveau baiser.

C’est bon là, Martin se souviendrait à jamais du vingt juillet de cette année, au Summer Camp, en plein milieu de l’Arizona – et d’un jacuzzi – comme le jour où il avait embrassé Elysia Vargas. Mais c’était mort pour qu’il s’arrête à ça, pas un baiser, non. Elle était bien trop jolie, trop parfaite, trop tout. Pas franchement le genre de fille à s’arrêter devant un gars comme Martin, qui avait trois balafres sur la gueule et qui peinait à aligner trois mots quand elle lui faisait ses yeux de biches. Pourtant, quand il l’embrassa, ce fut comme une passation de pouvoir, comme si d’un coup il reprenait le contrôle de la situation. Et ça, il adorait. Il déposa une mèche de cheveux derrière son oreille sans décrocher une seule seconde de son regard de braise. Rien que ça suffisait à lui provoquer des vagues de frissons dans tout le corps. Des vagues ? Des cascades oui, un torrent, un ouragan. « Peu importe. » pouffa-t-il en effleurant ses lèvres, pas franchement motivé à lui déballer toute sa théorie sur le côté pyromane de la Vénézuélienne. « Mais je commence à te connaître. Tu peux m’envoyer sur les roses à tout moment. » Qui dit qu’il n’était plus sur un siège éjectable ? Mais elle lui happa les lèvres et Martin s’empressa de remonter une main dans sa nuque, l’emprisonnant pour prolonger ce baiser. Si ça devait être le dernier, alors il serait mémorable. Comme ce spa avec elle.

Ce qui se devait être un jeu au départ, termina par tourner à l'avantage de Martin, lui offrant alors ce qu'il semblait chercher depuis plusieurs jours maintenant. Un baiser, que je me surprenais à beaucoup apprécier. Je n'avait pas attendu qu'il termine ce défi que je lui avais auparavant lancé, comme si je ne pouvais plus attendre de découvrir cet effet d'être au contact de ses lèvres, tentant alors ce rapprochement. Martin ne m'a pas repoussée, il s'est tout autant laissé aller. Lorsque nos lèvres se détachent de l'une et l'autre, je plonge mon regard dans le sien, large sourire sur mon visage, je ne tarde pas à me mettre à rire doucement ne comprenant pas sa référence avec le pompier. Peu importe, exactement, il enchaîne sur de nouvelles paroles, lui laissant à peine le temps de terminer sa phrase que je retourne directement au contact de ses lèvres pour un deuxième baiser. J'aime ça et lui aussi, pourquoi se priver. Rendant ce baiser plus langoureux encore, je recule doucement mon visage pour reprendre mon souffle Je n'ai pas envie de t'envoyer sur les roses Avouai-je en glissant mes doigts contre sa nuque.

Martin avait toujours cru qu’il était celui qui courait après Elysia. Mais puisqu’il n’eut en fait pas tant que ça de mal à obtenir ce qu’il voulait, il ne se demandait pas s’il n’avait pas pris l’avantage dans leur relation. Et ça le plaisait. Grandement. Ses lèvres divines suffisaient à le faire frissonner comme rarement il a frissonné avec une femme. Après un nouveau baiser langoureux, force est de constater qu’elle ne l’avait pas envoyé sur les roses. Pas encore. « Ouais mais tu pourrais être vicieuse. Genre au dernier moment ; dégage Martin, sens interdit, tu m’touches j’te bouffe. » rappela-t-il avec malice, son joie jouant avec la bretelle de son maillot de bain qu’il fit glisser incognito sur son bras, il était le 007 du déshabillage. Puis, il lui caressa l’épaule et plongea son visage dans son cou après l’avoir dégagé de ses cheveux trempées. Elle avait naturellement une peau de pêche, le genre que tu peux caresser des heures sans te lasser, que tu peux croquer sans jamais frôler l'indigestion.   

J'avais fini par me perdre dans ce petit jeu que j'avais moi-même instauré, je ne pouvais plus attendre et je désirais dorénavant le découvrir, goûter à ses lèvres qui m'ont tellement tentées. Il y a quelque chose chez cet homme qui m'attire à-lui, je ne saurais dire quoi, mais à cet instant, j'abaisse mes défenses pour céder à la tentation. Mon regard dans le sien, je l'écoute m'expliquer ce qu'il semble craindre, ça me décroche un sourire, j'ai toujours bien aimée sa façon de s'exprimer, amusant dans n'importe quelle situation. Je sens un de mes bretelles glisser contre mon bras, j'observe mon épaule totalement dénudée avant de sentir Martin plonger son visage dans mon cou. D'accord, je n'arrive plus à avoir les idées claires quand il est si proche de moi. Plutôt un Martin, n'arrêtes pas de m'embrasser Soufflai-je, ma main appuyant contre son dos afin de coller plus encore son corps contre le mien. Arrêtes de trop réfléchir Je Cache à mon tour mon visage dans son cou que j'embrasse doucement.

Ouais OK. Martin préférait entendre ça ; n’arrête pas de m’embrasser. Il n’avait pas besoin qu’Elysia lui insuffle ses paroles pour le faire, de toute façon. Elle était tout ce qu’elle rêvait depuis des jours et des jours, et ses lèvres sur les siennes le revigoraient bien plus qu’une injection d’héroïne directement dans le cœur. « ça me va. » soupira-t-il alors que, féline, elle s’insinua dans le creux de son cou, décimant la moindre capacité du Tchèque à lui résister. Pourquoi résister ? Tous ses sens s’éveillaient, rien que sa présence en elle-même donnait à Martin l’effet d’une grande caresse. Sous l’impulsion d’Elysia, il déconnecta son cerveau et emprisonna de ses bras la belle Mather. Dans le feu de l’action, il rencontra ses lèvres par lesquelles il partagea toute la passion qui l’animait, incitant Vargas à s’asseoir à califourchon sur lui. Il riva son regard dans le sien. Elle était belle comme femme. En se réveillant ce matin avec les pieds de Zéphyr dans la figure, il n’aurait jamais pensé que sa journée prendrait une tournure pareille.  

Qu'il arrête donc de se poser tant de questions, ne peut-il donc pas profiter tout simplement de l'instant présent? Dans un sens, il me fait rire, c'est une des choses qui m'attirent chez lui. Tous les deux dans ce jacuzzi, je ne désire qu'une chose, profiter de cette nouvelle proximité, je n'éprouve aucun désir de le repousser, au contraire, j'ai envie de continuer. Mes lèvres se glissent dans son cou que je dévore de baisers, rapidement, je me retrouve à califourchon sur lui, cette nouvelle position me plait bien. Mes lèvres scellées aux siennes, j'enroule ma main autour de sa nuque, collant bien mon corps contre le sien, je n'ai pas envie de lâcher, sauf qu'il faut bien finir par respirer à un moment donné. Stoppant le baiser, je lui souris C'est le meilleur jacuzzi que j'ai pris jusque là Murmurais-je en plantant mon regard dans le sien. Ma main posée contre son torse, que je glisse doucement contre, ne cessant pas d'observer chacune des réactions que pouvait avoir Martin. Je me demande où ça va mener et quelles sont ses pensées à cet instant.