Astique ta vaisselle plutôt qu'autre chose • BRYNNETTE

Vraiment plus je la regarde et plus j'ai du mal avec cette fille : aussi grande qu'une girafe, une taille de guêpe, aussi fière qu'un coq, qui glousse comme un dindon pour se donner de la contenance, bien loin d'avoir une mémoire d'éléphant à moins que cela ne concerne les détails de sa virée avec Priape, ses souvenirs se limitant plus souvent aux trois secondes précédentes comme les poissons, aussi machiavélique qu'une hyène et aussi chiante qu'un moustique qui ne veut pas lâcher sa proie... Voilà comment je voyais la jeune femme et plus elle parlait et plus j'avais du mal à me défaire de cette image peu flatteuse... Elle devait se dire que je n'étais rien d'autre qu'une baieine en apparence et un vrai corbeau, ou une pie au niveau du caractère, mesquine, cherche merde... Ce genre de truc... En fait tout le contraire de ce que j'étais. Peut être vaudrait il mieux arrêter la discussion ici en fait surtout quand je l'entendais dire qu'elle ne pourrait pas l'embrasser puisqu'il n'était pas ici, elle me prenait pour une idiot clairement ça me saoulait. « T'sais quoi, continue bien ta vaisselle hein, comme t'as l'air de rien vouloir entendre et te soucier que de ta petite personne... » Je commençais à tourner les talons ne sachant pas du tout si elle avait quelque chose à ajouter.

Cette fille était vraiment exécrable genre ses parents avaient du la reproduire dans des fientes d'oiseaux mélangés à d'la bouse de vache parce que ce n'était pas possible autrement. Peut-être même que sa môman avait bu du pipi de chat, ou lavé l'autre mioche dans d'la bave de crapeau avec des asticots pour qu'elle soit aussi débile, oui oui c'est le  secret de la débilité. Toi tout ce que tu voulais c'est que la hyène qu'elle était se casse de ta vue, parce que uno ça t'éviderait de balancer ton venin telle une vipère et que tu avais l'impression de parler à un mur comme enfermé dans une toile d'araignée. "Ouai va ailleurs, et juste pour que ça soit biiiiiien claire j'aime pas Priape et je l'aimerais jamais. Déjà parce que j'aime les hommes qui ont les cheveux sales et un bidou je trouve ça sexy et je ne pourrais pas supporter de voir la vile gueuse que tu es touuuus les jours, déjà que je me demande vraiment comment il fait pour te supporter." répondis-tu froidement pour la laisser partir. Tu n'avais pas besoin d'elle dans les parages et voir sa tronche de rat te mettait en horreur. Qu'elle aille rejoindre les autres moutons de son troupeau hein. Reprenant ta petite éponge et ton liquide vaisselle tu te remis à faire des bulles de partout, te prenant pour quelques secondes pour un poisson.