CAN'T BE APART ANYMORE ≠ JOSHENZIE

Le Summer Camp, celui là était bien mieux que celui de l'année dernière. Plus reposant, plus posé. Et puis pas de compétition ou quoi. C'était vraiment sympa de faire que ce dont on a envie et ne pas être obligé de suivre le rythme effréné du parcours organisé. Sauf que j'avais choisi Tente. Et c'était pas reposant, surtout que... Mack était loin. Et ça me faisait chier et j'avais juste envie de la rejoindre. Après quelques SMS envoyés, c'était fait. Je la rejoignais. Préparant toutes mes affaires, je faisais en sorte de ne faire qu'un seul voyage vers son chalet dont je connaissais l'emplacement par coeur à présent. Sac sur le dos et dans les mains, j'avais laissé la tente exactement comme je l'avais trouvé en arrivant quelques jours auparavant et je me dirigeais vers les chalets. Les uns après les autres je les regardais avant de me mettre à sourire en apercevant celui de ma petite amie. Une fois que j'étais devant, je déposais mes sacs à l'entrée et je frappais, sachant bien qu'elle était là avant de débarquer. Ca aurait été con, quand même. De me pointer sans savoir si elle était là ou pas.

En réalité, des vacances ne pouvaient que faire du bien. Et après les examens de fin d'années, elles étaient amplement mérités. Alors ouais, t'étais heureuse de pouvoir enfin te détendre et puis, il fallait quand même avouer que tout allait bien dans le meilleur des mondes ces derniers temps. Probablement que ta relation récente avec Joshua te rendais légèrement aveugle mais c'était la réalité. Tu étais vraiment heureuse depuis que tu étais avec lui et c'était comme si tu vivais constament sur un petit nuage où rien de mal ne pouvait arriver. En gros, tu ne pouvais absolument pas te plaindre de quoi que ce soit. Encore moins depuis qu'il t'avais envoyé ce fameux message. Parce que ouais, t'avais peut être un peu insisté pour qu'il partage ton chalet mais jusqu'à maintenant, tu n'avais essuyé que des refus. Et sans que tu ne comprennes vraiment le pourquoi du comment, voilà qu'il changeait soudainement d'avis prêt à te rejoindre pour le reste de l'été. Carrément que t'allais pas t'en plaindre. T'en étais même carrément heureuse pour la peine et tu ne demandais rien de plus que pouvoir avoir Joshua à tes côtés heures après heures. Quelques sons se faisaient entendre à la porte et tu te levais pour ouvrir avec ce petit sourire aux lèvres qui semblait ne plus vouloir te quitter. Ouais, c'était ça en fait. Tu n'avais de cesse de sourire bêtement à chaque fois que tu savais que Josh serait dans les parages et ça n'allait pas en s'arrangeant. Comme à chaque fois, en appercevant son visage, ton coeur manquait un battement et tu te décalais de l'entrée regardant ses sacs jonchant le sol. J'vois que je te manquais beaucoup trop.

J'étais un homme faible, tout simplement. C'était pour cette raison que je me retrouvais face au chalet de Mackenzie après que je lui ai avoué avoir envie de céder à sa requête. Être en tente n'était vraiment pas confortable et puis.. j'étais juste en manque d'elle et du coup ouais, j'avais tout empaqueté et je me retrouvais face à cet amas de bois qui était le logement de ma petite amie. Personne n'était au courant officiellement de notre relation, mais elle était bel et bien là, à mon plus grand bonheur. Une fois devant la porte, je lui faisais savoir ma présence en frappant contre le bois. J'avais juste hâte de voir son visage et de m'installer ici pour qu'on y fasse notre petit nid pour l'été. La porte s'ouvrait, me laissant découvrir le sourire sur ses lèvres avant toute chose et mon dieu, j'tombais juste amoureux d'elle là, ni plus ni moins. Elle faisait battre mon coeur à un rythme effréné, sans que je ne puisse avoir mon mot à dire. « C'est ça ouais » Je me pinçais les lèvres avant de reprendre mes bagages dans les mains pour pénétrer dans le logement. Je les lâchais bien assez vite, repoussant la porte pour que nous soyons à l'abri des regards et je venais coller mon corps à elle, mon front contre le sien. « Tu m'as manqué et j'ai juste envie d'être avec toi » Et voilà que mes lèvres venaient se poser sur les siennes dans un baiser de bonjour, un baiser qui signifiait tant de choses à la fois, mais surtout le fait qu'elle m'avait manqué et que maintenant, je me sentais enfin complet.

Et tu pouvais bien faire la belle en sortant ce genre de phrase mais chaque fois qu'il n'était pas là, il te manquais tout autant. C'était un fait. Comme si tu n'arrivais plus à te sentir pleinement entière quand il n'était pas dans les parages et au fond, c'était plutôt pesant. T'avais tellement besoin de lui que ça en devenait presque dangereux. Est ce que tu étais en train de tomber amoureuse du Quincy ? Probablement. Tu ne voyais pas d'autre explication. Et pourtant, tu ne voulais pas non plus te prononcer de peur d'aller trop vite. Ouais, c'était compliqué. Vraiment. Mais s'il y avait bien une chose dont tu étais sûre, c'était le fait que tu ne voulais pas passer une seule journée sans sa présence. T'avais besoin de lui encore et toujours et rien ne pouvait te faire plus plaisir que le fait qu'il choisisse finalement de te rejoindre dans ton chalet. C'était triste d'être seule et t'avais réellement besoin de sa présence à tes côtés pour te sentir pleinement entière. Les bagages à l'intérieur, la porte refermé, tu n'étais plus qu'avec lui et ton coeur manquait un nouveau battement. Si tu savais à quel point tu m'as manqué aussi. Est ce qu'il était risible de dire que seulement quelques heures séparait votre dernière rencontre ? Sûrement. Mais c'était comme ça. Et d'ailleurs, en y réfléchissant bien il était plutôt dangereux de vivre ensemble alors que personne n'était au courant de votre relation. Tu retrouvais ses lèvres comme un second souffle accrochant tes bras autour de sa nuque pour l'empêcher de repartir. Tu sais quand même que tout le monde va s'poser des questions puisque tu es là ?

Je me rendais bien compte que c'était pas l'idéal quand même quand on était autant attaché à une personne comme je l'étais de Mackenzie. Mais je m'en fichais pas mal dans le fond, parce qu'elle me rendait heureux et que j'étais juste comblé. J'avais posé mes bagages à côté de l'entrée et puis presque immédiatement, j'avais collé mon corps au sien, mes lèvres contre les siennes pour un baiser qui transmettait tout ce que je pouvais ressentir. Enfin, j'étais avec celle que je voulais et nos vacances se passeront de la meilleure façon qui soit. « J'aime créer ce manque chez toi n'empêche » C'était quelque chose qui pouvait être mal vu, mais je pense que chez nous, ça ne l'était pas du tout. On était tout simplement accro l'un à l'autre et le manque prouvait notre attachement réciproque, rien que ça. Mes bras, je les enroulais autour de sa taille afin qu'elle soit contre moi alors que mes yeux ne cessaient de la contempler. « On peut toujours dire que t'as besoin d'une surveillance rapprochée de ton médecin. C'est pour ton bien, tout simplement » disais-je le sourire aux lèvres avant de déposer un baiser sur le bout de son nez. « Ou alors on sort pas. On fait les morts et personne ne se doutera de rien du tout. Vacances en Arizona dans ton chalet, c'est un bon plan » Ouais non, j'avais quand même besoin de mettre le nez dehors, surtout que Zoïa passera surement quelques jours ici et elle est au courant pour Mack donc bon. Déposant des baisers le long de sa mâchoire, je venais nicher mon visage dans son cou, m'imprégnant de son odeur bien à elle que j'apprécie tant.

C'était la suite logique des choses. Personne -ou presque- n'était au courant de votre relation et le voir passer ta porte jour après jour allait soulever des questions. C'était même une obligation. Alors ce petit secret que vous gardiez sur votre relation n'allait plus tenir très longtemps avec ce genre de condition. Ce qui n'était pas pour te déplaire au final. Joshua t'appartenais. Il était à toi et t'avais envie de le crier au monde entier. De faire voir qu'il était tien et que personne n'avait le droit de l'approcher. Parce que c'était la réalité, personne n'avait le droit d 'essayer rien qu'un peu de l'avoir. Tu étais totalement contre et tu serais prête à te battre pour être sûre de ne le garder que pour toi. Parce que dans ta tête, il était tout simplement impossible que tu prennes le risque de le perdre. Peut être Erwan serait-il plus indulgent avec vous s'il arrivez à voir à quel point tu pouvais tenir à son meilleur ami. Parce qu'en tant que frère, son rôle était bien sûr de te protéger mais aussi de vouloir ton bonheur non ? Et personne ne pourrait dire que tu n'étais pas heureuse à ce moment précis. J'aime créer exactement le même manque chez toi. Il pouvait bien parler mais tu lui manquais tout autant. Tu l'savais, ça s'voyait. Et pour mon bien, tu vas m'ocsculter tout les soirs ? Tu ne pouvais t'empêcher de sourire bêtement en le regardant. Au pire, tu t'fichais bien de ce qui pourrait être dit ou non, l'essentiel étant d'être avec lui. Mh, ce serait un peu comme si tu me séquestrais et puis, ce serait bête de pas profiter du paysage pas vrai ? Tu t'serrais un peu plus contre lui avant de reprendre. On pourrait aussi juste arrêter de se cacher. C'qui serait beaucoup plus facile du coup.

Il est vrai que ne pas se promener dans les allées du camping main dans la main me manquait un peu quand même, moi qui n'était pas du genre très expressif mais un peu malgré tout. J'avais envie qu'on profite pleinement de notre relation ET de nos vacances. Et pour ça, il est certain que se cacher n'allait pas tout faire. Certes, ça donnait une certaine dimension d'excitation, mais ça ne faisait pas tout. On ne pouvait tout simplement pas faire comme les autres, à cause d'Erwan, principalement. Mais là, j'avais pas tellement envie de penser à tout ça, je profitais juste de sa proximité avec moi, ses bras autour de mon cou qui faisaient en sorte qu'on soit collés l'un à l'autre. « Bon alors on est tous les deux un peu sadique dans notre genre » Très clairement ouais, puisqu'on aimait tous les deux que l'autre soit en manque de nous. Et ça, c'était un genre de sadisme, en toute honnêteté. « Matin, midi et soir. Faut être sûr que tu ailles bien, c'est primordial » Tant qu'à faire, n'est-ce pas. Alors que j'avais glissé mon visage dans son cou, je l'écoutais me répondre, sans la lâcher d'une semelle. Ouais, on avait pas l'air très futfut à l'entrée du chalet, l'un dans les bras de l'autre, mais je m'en fichais pas mal. Après tout, personne ne nous voyait. « On pourrait ouais... ça simplifierait bien des choses » Fallait juste anticiper la réaction d'Erwan. Et ça, c'était pas forcément simple. Fallait que je lui trouve une fille, qu'il soit heureux et comme ça il verra que moi et Mack, on l'est ensemble et ça passera mieux.

Sauf que forcément, comme la plupart des choses, c'était beaucoup plus facile à dire qu'à mettre en place. Et même si tu pouvais balancer en un temps records au visage de ton frère que tu sortais avec son meilleur ami, les conséquences, elles, seraient tout sauf tendre. Alors ouais, tu savais pertinemment que c'était le genre de sujet à aborder avec des pincettes mais à force de fuir, il s'pourrait que ça soit de plus en plus difficile pour cracher le morceau. En gros, vous étiez tout les deux dans une position délicate et aucun d'entre vous n'avez la solution pour régler tout ça. Si seulement ton frère avait été un peu moins protecteur peut être qu'il aurait été plus facile d'imposer cette relation. Toi aussi, pourquoi avait-il fallut que tu t'entiches de la seule personne qu'Erwan t'avais interdit de fréquenter ? Fallait croire que t'aimais beaucoup trop te mettre dans des positions assez difficile. Ouais, ça devait être ça ouais. Je ne vois absolument pas de quoi tu parles ? Toi ? Sadique ? Pas le moins du monde. Il était juste particulièrement plaisant de savoir qu'on pouvait créer un manque chez une personne. D'autant plus quand cette personne avait le don de faire battre ton coeur à un rythme effrénée grâce à un seul sourire de sa part. Je suis flattée que tu te préoccupes autant de ma santé Dwight. Un léger rire sortait de ta bouche alors que tu venais lui voler un baiser. C'était dingue comme les choses avaient l'air tellement facile en sa présence. Tu te sens de te jeter à l'eau ? Ouais, c'était peut être le moment d'enfin prendre son courage à deux main. Toi y compris.

Erwan était le seul point noir à cette relation. Forcément, ça me faisait peur de lui dire de but en blanc sans tenter au préalable d'arranger les choses entre nous. Mais voilà, c'était inévitable maintenant, on devait le lui dire, on devait officialiser la chose afin qu'on puisse être vraiment heureux. Même si un dicton dit "vivons heureux, vivons cachés", c'était pas la meilleure des solutions. J'avais juste envie de me balader en lui tenant la main, sans qu'on vienne me foutre un poing dans la gueule. « Je ne sais pas, j'dis sûrement des bêtises, pour pas changer » disais-je sans pour autant retirer ce sourire béat qui se trouvait sur mon visage. À chaque fois que j'étais en sa compagnie, mon coeur battait la chamade, mes yeux ne pouvaient se défaire de son visage ou de son corps et mon sourire... il était tout simplement tout le temps là, comme un immigré qui ne voulait pas s'en aller. Et je l'invitais très volontiers à rester, puisque c'était le signe qu'elle me rendait heureux. « Je ne veux pas être médecin pour rien, la santé des autres avant tout » lui confiais-je avant qu'elle ne vienne me voler un baiser. Je venais lâcher ses hanches pour prendre son visage de mes deux mains, caressant doucement sa peau avec mes pouces. « Je veux que tu sois heureuse et si ça signifie devoir affronter Erwan, alors je le fais volontiers. Il faut bien qu'il sache un jour ou l'autre et.. j'ai envie que tout le monde sache que tu es à moi, surtout ce mec là, le trop possessif avec toi » Son ex qui fait dans la démesure.

Parce que c'était bien beau de faire genre mais, toi aussi tu devrais affronter la colère de ton frère si jamais la pilule avait du mal à passer. Et si Joshua risquait de se trouver en première ligne pour le revers de la médaille, tu savais aussi que tu ne serais pas forcément épargné. Erwan était peut être du genre à te protéger mais, tu savais très bien que dans ce cas précis, il allait s'sentir trahis et que par conséquent, tu allais toi aussi devoir l'affronter que ça et plaise ou non. C'est vrai que tu dis souvent des conneries, faut croire que c'comme une seconde nature chez toi. Que tu répondais plus qu'amusé. Ouais, t'aimais bien le taquiner et d'ailleurs, tu comptais bien en profiter maintenant qu'il allait être avec toi à longueur de temps. C'était quand même étrange au final. Etre si dépendante à lui et ne pas comprendre comment ça avait pu arriver. Parce que c'était ça, tu ne comprenais pas. Et pourtant, tu n'avais jamais été si heureuse qu'aujourd'hui. T'avais ce sourire à longueur de temps qui semblait ne pas vouloir te quitter et tes yeux pétillait de malice comme si tu découvrais à peine les plaisirs de la vie. Tout ça grâce à lui. Donc, tu veux jouer au médecin ? Zbaf. Comme d'habitude, tu sortais un truc légèrement pervers. Mais il avait eu le temps de s'habituer à ce genre de chose avec toi alors forcément, ça n'allait pas le faire plus tiquer que ça. Te tracasse pas pour mon ex ok ? L'important c'est toi et moi et le reste, on s'en fiche. Ca ne devrait pas avoir d'importance tant qu'on est heureux, pas vrai ?