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En arrivant en Arizona j'étais certaine de ne pas rester très longtemps vu que je n'étais pas vraiment fan du cadre.  Mais j'avais finalement réussis à prendre mes habitudes en passant la plupart de mes journées à faire bronzette sur un transat près de la piscine, c'est bizarre de dire ça venant de moi mais qu'est c'que ça fait du bien de rien faire et j'vais peut-être finir par l'apprécier ce camping. Le seul problème c'est que je croisais Royce constamment et je faisais toujours comme si je ne le voyais pas vu qu'après notre discutions c'était assez clair que je voulais prendre mes distances, mais à chaque fois que je le voyais je pouvais pas m'empêcher d'avoir un léger pincement au cœur, comme si quelque chose me disais que j'étais entrain de faire une connerie sauf que ça j'étais pas capable de l'entendre. Dans la journée j'avais reçu un message d'Effie qui me disais de la rejoindre dans la forêt près du camping, je ne comprenais pas vraiment pourquoi mais je me doutais que c'était pour parler affaire et que ça sera certainement plus simple là-bas. Je marchais alors pendant dix bonne minutes pour finalement arriver au lieu de rendez-vous, je fronçais alors mes sourcils en voyant que c'était complètement vide. Mon corps se raidit quand je reconnu le bruit d'une arme qui venait d'être chargé. C'était un piège. Je me retournais alors pour reconnaître un ennemie de mon père qu'il voulait éliminer depuis des années, très bien il n'avait pas eu le père donc il voulait la fille. Je me retrouvais dans une situation totalement inhabituel vu que là je peux pas me défendre et c'est pas en étant enceinte que je pourrais me défendre avec ma force. Ok là j'avais peur, je ressentais pas ça d'habitude mais la seule solution pour me sauver la peau c'était de courir. Et c'est d'ailleurs ce que je fis en partant en vitesse vers le fin fond de la forêt, je ne savais pas combien de temps j'allais devoir fuir mais il fallait absolument que je m'en sorte, j'avais pas envie de mourir et surtout pas tuée par cet homme. J'essayais de le semer mais je le voyais toujours derrière moi à essayer de me tirer dessus mais j'évitais les balles du mieux que je peux, je commençais à fatiguer de plus en plus mais fallait que je tienne, je pouvais pas me permettre de mourir ici dans une forêt où personne ne sera là pour m'aider ou même me retrouver.
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Je passais vraiment des vacances de merde et je commençais à peine à légèrement les apprécier. J'étais peut être de nouveau célibataire mais ça ne m'empêchait pas de vivre. J'ai été horriblement triste la première fois, maintenant, je m'y étais préparé. Mais cela ne voulait pas dire pour autant que je m'en étais remis. C'était toujours aussi chiant de croiser Leevy avec son air si hautain qui prenait tout le monde pour de la merde. Surtout moi. Dès que je le la voyais, je m'assurais de jeter un coup d'oeil sur son ventre, histoire qu'elle ne se soit pas débarrassée du bébé. C'était la seule chose à laquelle je m'accrochais et qui me faisait tenir le coup, savoir qu'un petit garçon attend de venir au monde et que j'étais le seul qui pouvait le sauver. Encore quelques mois et tout sera terminé. Je commencerai ma nouvelle vie, dans un autre appartement avec mon fils, et qui sait, peut être trouverai-je l'amour plus tard. En tout cas, c'est certain que mon enfant sera rempli d'amour s'il est avec moi. Rien que ma famille, mes amis, sa marraine et son parrain. Je ferai tout mon possible pour qu'il ne manque de rien. Je courrais un peu plus lentement dans la forêt. La fatigue se faisait ressentir dans mes jambes. Il fallait bien que je continue à faire de la course si je voulais entretenir mon corps pour les entraînements, dès la rentrée prochaine. Je finis par m'arrêter en retirant mes écouteurs. Je me penchais, posant mes mains sur mes cuisses et je m'étirais pour souffler un peu. Soudain, plusieurs oiseaux quittèrent les arbres, sans doute effrayés par quelque chose. Je me redressais et je voyais une fille courir à toute vitesse vers moi. Qu'est-ce que... Et merde. Je devais vraiment tomber sur elle? Qu'est-ce qui lui prenait de courir si vite dans cette tenue? Tout à coup, Leevy trébucha et tomba sur le sol et les feuilles mortes. Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais j'ai courus vers elle pour l'aider à se relever. La laisser dans sa chute n'était pas très gentil, et puis, elle était enceinte, chaque chute pouvait être fatale. Calme-toi, arrête! lui lançai-je d'un ton autoritaire alors qu'elle gesticulait, toute affolée. Je comprenais rapidement que quelque chose de pas net lui faisait peur. Et d'après mes souvenirs, Leevy n'avait peur de rien.
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J'étais complètement stupide en pensant que j'allais pouvoir être tranquille en Arizona et que personne viendrait pour me faire la peau. J'ai pas du tout été professionnelle en ne prenant aucune arme et là je foutais carrément ma vie dans la merde. J'avais peur et je détestais ce sentiment, même si j'étais souvent en danger j'avais toujours la confirmation que j'allais toujours pouvoir m'en sortir mais là je savais sérieusement pas si j'allais finir cette journée vivante. Mon coeur battait à mille à l'heure alors que je ne cessais pas de courir, je fatiguais de plus en plus et c'était limite comme si le bébé me disais d'arrêter et que mon corps n'était plus capable de faire autant d'effort sauf que j'avais vraiment pas le choix. Mais sous la fatigue je ne me rendis même pas compte d'où je passais ce qui me fis trébucher pour tomber tête sur le sol. Je grimaçais alors légèrement prête à vite me relever mais je sentis une présence près de moi pour finalement reconnaître le visage et la voix de Royce. J'étais perdue et je comprenais pas pourquoi il apparaissait d'un coup, c'était peut-être mon ange gardien ? Mais j'avais pas le temps de me poser des questions, il fallait que je me sauve mais maintenant qu'il était là il devait aussi faire attention. Mais merde je voulais pas le mettre en danger. Je bougeais dans tous les sens pour qu'il me relâche et qu'il s'éloigne surtout de moi. Cours ! Tu peux pas rester ici ! Dis-je en me relevant vite décidant finalement de prendre son bras et de le tirer avec moi vu qu'il n'avait pas l'air de comprendre la situation mais le mafieux continuait toujours de tirer pour essayer de m'atteindre. Je tenais assez fort la main de Royce en courant pour finalement lâcher un cris de douleur quand je sentis une balle m'atteindre près de mon bassin. Là je perdais tous mes moyens et l'impacte de la balle me fis tomber à nouveau au sol, je grimaçais de douleur tout en posant ma main sur ma plait qui commençait à de plus en plus saigner. BOUGE D'ICI ! Criais-je à Royce en ne voulant pas qu'il soit en danger alors que maintenant j'avais encore plus peur mais pas pour moi mais pour le bébé, non il pouvait pas mourir à cause de cette balle, tout était chamboulé dans ma tête et j'étais perdue entre la douleur, Royce qui était en danger, mes idées qui se remettaient en place ainsi que le bébé qui pouvait être en danger, tout ce que j'espérais c'est que la balle ne l'avait pas touché.
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Je ne savais pas trop ce qui lui prenait de me crier dessus. Pourquoi courir? Que fuyait-elle? Et pourquoi était-elle dans cet état si inquiétant. Là, je me faisais des films. Trop de stress pour le bébé c'est très mauvais, j'ai pas envie qu'elle commence à avoir des contractions à quatre mois de grossesse. J'essayais tant bien que mal de la calmer mais une fois qu'elle était remise sur pied, j'entendis plusieurs coups de feu. Je sursautais, je jetais un coup d'oeil en arrière pour apercevoir un homme armé qui fonçait sur nous. Aussitôt, Leevy attrapa ma main pour m'entraîner dans a course. Oh mon dieu. Mais quelle folle! Je savais que ça allait arriver, qu'elle allait quand même en faire qu'à sa tête. C'était plus fort qu'elle, même en Arizona elle devait travailler. Je lui avais pourtant demandé de rester en dehors de ces trucs mafieux tant qu'elle avait sa grossesse. Elle me décevait. J'avais envie de lui faire des reproches, de l'engueuler de toutes mes forces, mais c'était pas une bonne idée vu qu'on était traqué par un mec armé. Et puis, Leevy n'était plus ma petite-amie, je n'avais plus mon mot à dire sur ce qu'elle faisait. Mais il ne fallait pas qu'elle oublie qu'il y avait un petit être dans son ventre. Je sentais ses doigts me broyer les phalanges mais je ne la lâchais pas pour autant. Nous étions en train de ralentir. Après quelques mètres parcourus ensemble, ce que je craignais arriva. Leevy était touchée. Elle lâcha ma main et s'écroula de nouveau sur le sol en posant ses doigts sur son ventre qui se couvrirent de sang. Je m'accroupissais près d'elle et je regardais la blessure qui était inquiétante. Le bébé. Pas le bébé. Pas Leevy. Je m'en foutais si on n'avait plus de contact, je l'aimais et même si elle m'a déçue comme jamais, je pouvais pas la voir mourir. Leevy me disait de foutre le camp, c'était hors de question. Alors là tu rêves, je vais certainement pas vous laisser. Personne détruira ma famille. Tiens, prends ça! je retirais rapidement mon t-shirt pour le mettre en boule et le poser sur sa blessure pour qu'elle appuie dessus. Je n'ai pas de compresse dans ma poche mais si ça pouvait limiter les dégâts, c'était déjà ça. Ensuite, je me levais sans lui dire où j'allais, elle risquerait de penser que je suis suicidaire. Je me suis mis à foncer comme une flèche vers le mec qui a tiré sur la femme que j'aime. J'étais remonté, chaud bouillant, prêt à tuer un boeuf. Je poussais un cris de rage lorsque je sentis une balle effleurer mon bras. Royce t'es fou. Rien de grave, je saignais juste, la balle n'était pas dans mon bras. Je n'étais plus qu'à quelques mètres de lui lorsque la chance me sourit. Son arme était déchargée. Il n'eut même pas le temps de la changer que je lui sautais dessus en attrapant sa taille pour le faire basculer sur le côté. Je n'avais pas calculer ma force. L'homme chuta une pente de quelques mètres et disparu d'un bruit aigu dans la rivière. Le coeur battant et l'air manquant, je descendis prudemment pour avoir une vue sur la rivière et je découvris le corps de la personne couché sur un rocher qui remplissait l'eau d'une couleur rouge. Du sang, de son sang. Je ne savais même pas dire si j'étais content ou pas, mais dans ma tête, je me disais que j'étais un meurtrier. Inutile de tarder ici, je me suis mis à remonter pour retrouver Leevy qui n'avait pas bougé d'un pouce et je venais me mettre à genoux près d'elle. Je ne disais rien, j'étais même pas capable de la regarder tellement j'avais honte de moi. Je posais mes doigts sur le t-shirt qui épongeait plus le sang qu'autre chose, sauf que mes mains tremblaient, puis mon corps suivait. Je fermais les yeux et je fronçais les sourcils. J'ai tué un homme.
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Pourquoi il fallait que je tombe juste sur Royce ? Ça avait un léger bon côté vu qu'une aide serait pas de trop mais je voulais pas qu'il soit en danger à cause de moi, surtout que c'était pas la première fois. Oui sur le coup j'arrivais plus à m'en foutre de lui, au contraire, j'voulais qu'il parte d'ici et qu'il sauve sa peau. Pour une fois que je ne cherchais pas les problèmes, ils venaient à moi et je me disais bien qu'entrer encore plus dans ce monde que je l'étais déjà était peut-être une mauvaise idée finalement. Je voyais bien qu'il ne voulait pas me laisser alors je pris sa main pour courir avec lui afin d'échapper à ce malade mais il avait finalement réussit à me toucher avec l'une de ses balles. Je voulais continuer d'avancer mais j'en étais pas capable, la douleur était bien trop forte ce qui me fis tomber à nouveau au sol. J'étais complètement malade, comment pouvais-je vouloir passer la plupart de mon temps à travailler alors que je pouvais mourir n'importe quand ? Au final j'étais bien mieux avec un homme qui m'aime et notre enfant qui devait absolument être sauvé. Je voulais que Royce s'en aille pour pas se faire tirer dessus à son tour mais il vint enlever son t-shirt pour l'appuyer sur la plait et s'éloigner. Royce ! Non ! Je savais pas ce qu'il voulait faire et j'étais pas capable de bouger pour le retenir. Je tenais son t-shirt contre la plaie tout en grimaçant, ça faisait un mal de chien mais je m'en fichais j'avais peur pour le bébé, si il lui arrive quelque chose je pourrais sûrement jamais me le pardonner. J'essayais de me calmer en essayant d'oublier la douleur et me dire que tout ira bien mais quand j'entendis un nouveau coup de feu je sursautais en prenant peur pour Royce. Pourquoi il ne m'écoutait pas hein ? Si j'avais assez de force je serais déjà entrain de l'insulter à mettre sa vie en danger comme ça. Enfin j'étais mal placée pour parler disons. Je fus ensuite totalement soulagée en le voyant revenir, sauf que je commençais à me sentir de plus en plus faible, je perdais beaucoup trop de sang et c'était pas dans une forêt perdue en plein milieu de l'Arizona qu'on allait pouvoir m'aider. Je le regardais alors tout en essayant de bouger le moins possible pour éviter que la balle entre plus dans mon corps, il avait son visage quand il était totalement perturbé, le mafieux n'était plus là et la seule chose qu'on pouvait entendre était ma respiration de plus en plus faible et celle de Royce. Mais qu'est c'qu'il avait fait ? Il est où ? Qu'est c'que t'as fais ? Dis-je alors que ma main libre se glissait lentement sur son genoux, je savais pas ce qu'il avait fait mais je pouvais pas imaginer une seconde qu'il avait tué quelqu'un pour moi. Tuer quelqu'un pour moi c'était rien mais pour une personne normale c'était quelque chose d'atroce alors je me doutais qu'il était pas dans cet état là pour rien. Je laissais ma tête se poser contre le sol mes yeux se posant sur le ciel, je me sentais faible et j'avais juste envie de m'endormir mais je savais que je devais pas. Faut sauver notre fils.. Il peut pas mourir, je t'en prie Royce.. Dis-je d'une voix de plus en plus faible alors que je sentais les larmes me venir aux yeux, j'avais toute ma culpabilité qui me venais et c'était pas facile. Je suis tellement désolée.. J'ai été horrible, je nous ai tous mis en danger, je voulais pas tout ça.. Dis-je en sanglotant légèrement, la situation était juste horrible moi j'étais sur le point de mourir et Royce de son côté était totalement perturbé par ce qu'il avait fait. J'étais pas certaine qu'on s'en sorte.
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J'espère qu'avec ce qu'il venait de se passer, elle réfléchira deux fois avant de vouloir vraiment continuer ce métier. C'était clair et net, il était hors de question qu'elle se remette dans la mafia, je lui interdisais tout court même si je n'étais plus rien à ses yeux. Si recevoir une balle dans son ventre ne lui donnait pas le déclic, alors elle avait un sérieux soucis. J'étais hanté par la panique d'avoir tué un homme et par la peur de voir mourir Leevy. Il se passait trop de choses dans ma tête, je n'arrivais même plus à réfléchir. Je fermais les yeux et j'essayais de me canaliser tout seul, puisqu'elle se moquait bien de moi en disant que je ne savais pas me gérer de mon propre chef. Je sursautais lorsqu'elle me posa une question. Je la regardais de mes yeux tremblants puis je baissais la tête pour me concentrer sur sa blessure. J'ai pas eu le brevet de secours chez les scouts pour rien, mais soigner rapidement ce genre de blessure grave, ce n'était pas dans mes compétences. Certes, j'ai déjà retiré une balle de son bras il y a longtemps, mais ici, on était quasi perdu au milieu de la foret. Je ne répondis toujours pas à sa question, la vie de Leevy était beaucoup plus importante et ce mec méritait de crever avec ce qu'il avait fait. Mais pas par moi, je suis pas un meurtrier, j'ai pas fait ça... J'essayais de me convaincre que c'était un accident. J'avais l'impression de retrouver l'ancienne Leevy, celle d'avant qui s'inquiétait pour le bébé. J'avais un gros sac de pression sur les épaules. Que devais-je faire? La dernière fois elle avait refusé d'aller à l'hôpital, mais cette fois-ci, elle n'avait pas trop le choix, il fallait s'assurer que le bébé allait bien. Il ne va pas mourir, tout va bien se passer. Surtout tu gardes les yeux ouverts, regarde-moi et ne quitte pas mes yeux. dis-je d'une voix un peu plus convaincante. Je me pinçais les lèvres lorsque je la voyais fondre en larmes. Je ne savais plus quoi penser. Aux dernières nouvelles elle s'en foutait et maintenant elle avait peur. Je suis pas contre avoir une discussion sérieuse avec elle, mais pas maintenant, pas dans un moment de stress. Ne me demande pas de te retirer la balle, il est hors de question que je fasse ça. C'est trop risqué. J'appelle les secours et ils viendront te chercher. je prenais mon téléphone et par chance, j'avais encore du réseau, même dans la forêt. Je contactais vite les urgences et j'essayais de leur expliquer plus ou moins où on était. Ils m'ont dit que je devais surveiller le ciel car un hélicoptère allait venir. Heureusement que quelques mètres plus loin, il y avait un champ assez désert sur lequel ils pourront embarquer Leevy. Ils sont en route. finis-je par dire après avoir raccroché. Je n'arrivais pas à chasser l'homme plein de sang qui se trouvait tout près d'ici. Et s'ils le retrouvaient? Je voulais pas finir ma vie en prison.
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Je pensais pas qu'il me fallait quelque chose d'aussi gros pour me rendre compte à quel point j'étais entrain de faire une connerie en lâchant Royce et le bébé pour le travail. Mais maintenant je m'en rendais compte, en même temps c'est toujours au moment où on perd la chose qu'on se rend compte qu'on en a réellement besoin. Je me sentais juste trop stupide de mettre fait retourner le cerveau de cette façon alors qu'au final Royce a toujours été ma priorité. Je voyais qu'il ne répondait pas à ma question et je comprenais donc que le mafieux était mort, je savais pas vraiment quoi lui dire pour qu'il aille mieux vu que c'était pas le genre de mal que je ressentais quand je tuais quelqu'un, la seule chose à dire est qu'il le méritait et que je n'étais certainement pas la seule personne qu'il a essayé de tuer dans sa vie, et puis, si Royce ne c'était pas occupé de lui on serait sûrement tous mort à cette heure-ci. Ma main se contenta donc de se glisser dans la sienne, je voulais qu'il comprenne que j'étais là et que je le rejetterais plus. Mais pour l'instant je m'inquiétais pour la vie du bébé, ça faisait bien longtemps que je n'avais pas ressentis autant de douleur à cause d'une balle et j'espérais vraiment pouvoir m'en sortir, je voulais pas mourir et je voulais pas perdre cet enfant non plus. J'hochais doucement ma tête quand il me disait de le regarder ce que je fis en plongeant mon regard bleu dans le siens, fallait que je garde les yeux ouvert mais je me sentais tomber dans les vapes de plus de plus. J'avais plus vraiment la force de parler, je me contentais de regarder Royce appeler ensuite les secours, c'était la seule solution qu'on avait de toute façon et cette histoire passera simplement pour de la légitime défense. Parle-moi.. Dis-moi n'importe quoi, j'ai besoin d'entendre ta voix. Dis-je une fois qu'il raccrocha tout en serrant un peu plus fort sa main histoire de me raccrocher à quelque chose et me donner des forces, j'avais besoin d'entendre sa voix pour rester éveillée vu que cela devenait de plus en plus dur. Je suis désolée.. T'es encore et toujours là pour moi, merci.. Je me répétais mais il méritait les plus longues excuses du monde pour mon horrible comportement mais je n'avais pas la force de m'expliquer maintenant. Et j'avais surtout peur que tout soit déjà trop tard pour le bébé et qu'il y est aucun moyen de le sauver.
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Après avoir raccroché mon téléphone, je revenais m'asseoir sur mes genoux près de Leevy, pour lui dire que les secours allaient arriver. C'était sensé être rassurant mais ça ne l'était pas pour moi. J'étais pas dans mon état normal tout simplement car je risquais de perdre ma famille dans pas longtemps et que j'avais tué un homme. Je devais en parler à Leevy, mais je n'arrivais pas à sortir les mots de ma bouche, ils restaient calés dans ma gorge et me donnaient cette sensation d'étouffer. Je frémissais en sentant la main froide de la jeune femme prenne la mienne. Elle perdait de sa chaleur et de ses couleurs. Son corps la lâchait, elle était en train de mourir. Je serrais tellement fort ses doigts que j'aurais pu lui broyer la main. C'est vrai, elle devait entendre ma voix pour être en quelques sortes stimulée, pour ne pas qu'elle s'endorme, qu'elle se concentre sur ce que je disais. Mais encore une fois, aucun mot ne voulait sortir. Je prenais sa main et je posais ses doigts sur ma joue et je profitais de cette douce caresse en fermant les yeux. Cela faisait du bien d'entendre qu'elle était désolée et qu'elle me remerciait. Je me mordis les joues et je penchais ma tête pour cacher mon visage. Je murmurais quelque chose en hongrois pour voir si j'arrivais au moins à le dire dans ma langue maternelle. Quelques secondes plus tard, je regardais de nouveau Leevy et une fine larme s'échappa du coin de mon oeil. Je ne voulais pas, enfin... je ne sais pas. Il voulait te tuer... et... je ne voulais pas! Il est tombé si vite, tout s'est passé si vite. pressai-je de dire alors que je manquais d'air. Je faisais une petite pause et je frottais mes yeux de ma main gauche. Je laissais quelques larmes rouler sur mes joues mais elles séchèrent assez rapidement. J'ai même pas pu me contrôler... Tu as raison, je ne suis pas capable de me gérer. Je suis dangereux. prendre conscience de tout cela, c'était effrayant. A chaque crise de colère j'étais intenable et si ce n'était pas des objets qui volaient, je faisais du mal aux autres. Là, j'ai même pas pu me dire que je devais simplement assommer le mec pour s'en débarrasser et non le tuer. Je suis un meurtrier. lâchai-je d'une voix dure et honteuse. Je ne voyais que le mal, et le positif dans tout ça, c'est que j'ai évité une balle dans la tête pour Leevy.
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Je me sentais mal pour beaucoup trop de chose, j'avais l'impression que tout ce qu'il était entrain de se passer en se moment était strictement de ma faute, enfin non ce n'était pas une impression, c'était juste la vérité. Et j'en avais honte, si seulement je pouvais tout remettre en arrière je le ferais. Mon regard ne quitta pas une seule seconde Royce et plus le temps passait plus j'voyais bien que ça n'allait pas, et hop quelque chose encore de ma faute. Si je n'avais pas eu de problème avec ces mafieux jamais il n'aurait tuer quelqu'un. Je laissais donc ma main se glisser dans la sienne tout en continuant de l'observer, j'avais besoin qu'il me parle et que quelque chose occupe mon intention sinon je tiendrais jamais. Et je voyais bien que le brun avait besoin de parler même si c'était clairement pas facile à sortir. Quand il ramena ma main contre sa joue je la caressais doucement, je voulais pas qu'il croit que j'étais encore cette Leevy froide qui en avait rien à foutre de lui alors que là c'était tout simplement le contraire. En l'entendant parler je me sentais de plus en plus mal et encore pire en le voyant pleurer, sur le coup je préférais même détourner le regard parce que c'était bien trop dur. Tu sais t'as sûrement sauvé un bon paquet de personne en faisant ça.. Et tu nous as sauvé nous, alors vois ça comme une bonne action. Dis-je en ayant finalement tournée mon regard vers le siens, je détestais le voir comme ça et j'essayais vraiment de trouver les mots pour que ça aille mieux. Mais quand j'y réfléchissais je pouvais le comprendre, j'ai quand même mis un certain moment à me remettre de mon premier crime. Dis pas ça comme si tu te voyais comme un monstre.. C'est pas parce que t'as tué quelqu'un que ça change qui tu es, tu m'as bien vu moi non ? Alors fais-moi confiance et je t'assure que tu arriveras à passer à autre chose.. Je prenais vraiment mes dernières force pour essayer de lui parler et j'étais même pas sûre qu'il m'entende vu la façon dont ma voix était faible. Mais bon au moins ça me permettais de rester éveillée et me focaliser sur quelque chose. Je te jure que c'est la dernière fois que tu vis quelque chose comme ça. J'arrête tout, c'est finis. Si cette annonce pouvait le rassurer tant mieux, moi pour l'instant la seule chose qui me pourrait me rassurer c'est qu'on me dise que notre enfant est encore en vie. Je relâchais doucement la main de Royce pour la placer sur mon ventre rond pour essayer de le sentir bouger ou j'en sais rien, je voulais un signe ou n'importe quoi.
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Leevy avait raison, je devais voir ça comme une bonne action car qui sait, peut être qu'on serait mort à l'heure qu'il est si je ne l'avais pas jeté du haut de la rivière. Au début, ce n'était pas volontaire, je voulais juste l'empêcher de commettre une connerie, je voulais lui faire mal comme il avait fait mal à Leevy, mais je n'ai rien contrôlé et le mal était fait. On ne savait rien n'y changer. Je pleurais et je ne faisais rien pour me cacher, car j'étais un mec émotif de base, n'oublions pas que la dépression était ma meilleure amie, et je ne pouvais pas garder tout ça au fond de moi. Je devais évacuer pour retrouver mon souffle. J'écoutais les mots de la belle mais je n'étais pas très attentif. Je faisais un faible sourire et j'hochais doucement la tête. Mais au fond, je ne cessais d'écouter cette petite voix humiliante qui me traitait comme un moins que rien. Encore et toujours, j'étais en train de me battre mentalement contre moi-même. Je voulais me réveiller de ce cauchemar, quitte à revenir en arrière, pour que Leevy soit saine et sauve, même si notre relation était au point mort. Je secouais doucement la tête en riant nerveusement, mais ça ressemblait plus à un sanglot étouffé. Tu veux que je te fasse confiance? C'est de la folie, il y a quelques minutes je ne faisais plus partie de ta vie, et maintenant, tu... je soupirais, abandonnant l'envie de ce que je voulais dire. Elle sait très bien qu'elle ne pouvait pas me jeter et me reprendre quand elle le voulait, comme ça, d'un claquement de doigt. Bon d'accord, la première fois où on s'est remis ensemble, elle avait fait gros en venant me rejoindre à Rio. Mais cette fois, il a fallut qu'elle soit entre la vie et la mort pour me demander pardon. Je n'aimais pas l'entendre me jurer quelque chose, mais je n'oubliais pas ce qu'elle disait. J'arrête tout, avait-elle dit. Du peu de force qu'il lui restait, Leevy prenait ma main pour la poser sur son ventre qui commençait à bien se former. Je devinais les formes avec les yeux et maintenant, je touchais ce ventre que je n'avais plus touché depuis de nombreuses semaines. Le bébé était encore trop jeune pour bouger, mais je sentais de la vie à l'intérieur. Je ne sais pas l'expliquer, c'était comme une illumination. Je crois qu'il est vivant! m'écriai-je plein d'espoir. Un sourire sincère se dessina sur mon visage en croisant le regard de Leevy mais il s'effaça vite lorsque je remarquais qu'elle était de plus en plus faible. Non, non, non. Ne m'abandonne pas. Leevy! Regarde-moi, ouvre les yeux, non! j'attrapais son visage et j'essayais de la secouer, quitte à la gifler doucement pour lui redonner des couleurs. Alors que je m'apprêtais à lui faire du bouche à bouche, j'entendis un bruit dans le ciel et je voyais l'hélicoptère atterrir près de nous, et je leur faisais des grands signes pour montrer notre présence.
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