Fraicheur nocturne • MARTIN

« Monsieur tient à ce que je sache qu'il est célibataire très bien ! Je note je note, par contre dis le peut être pas trop trop fort non plus histoire que mon homme se lève pas juste pour t'en mettre une alors que tu te retrouves sur ma terrasse tout à fait par hasard. » J'hausse les sourcils, c'est comme il veut en fait mais connaissant mon Priam jaloux, il ne vaut mieux pas pour lui. J'acquiesce lorsqu'il me dit que l'entassement ne doit pas être un problème pour nous, c'est vrai, sauf quand il fait chaud. « Du coup tu débarques pendant le Summer Camp et à la rentrée ça sera ta première année à Harvard c'est ça ? Quelle maison ? » Je me doute qu'il ne va pas me dire les cabots, mais sait on jamais. Je rigole doucement et je vais nous chercher à boire. Je porte mes lèvres à mon verre et commence à boire lorsqu'il me fait une réflexion sur mon short. Je rigole comme une andouille et je finis par recracher l'eau que j'ai dans la bouche, sur Martin. Mais je ne me démonte pas : « J'espère que la fraicheur de l'eau qui vient de t'atteindre va suffit à calmer le feu que t'as aux fesses ! » Je lui adresse un petit clin d'oeil complice, ma remarque n'est pas méchante juste taquine.

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Fraîcheur nocturne ..

OK, Joey sortait avec Hulk. Du moins, c’est que Martin comprit quand elle précisa que son mec pourrait débouler à tout moment pour lui casser la tronche si jamais il criait qu’il était célibataire. Pas que le brunet avait peur, il savait se battre, ooooh oui, mais juste il était assez malin pour ne pas titiller les gens plus grands que soi. D’ailleurs, il s’empressa de demander ; « Il mesure combien ton homme ? » En plus, comme ça, il pouvait déjà prendre les mensurations pour son cercueil si jamais ils en venaient aux mains, mouhaha. Ouais OK, là je partais un peu dans les extrêmes quand même. « C’est bien ça, première année à Harvard. Et je serais pas dans une maison, j’aime pas beaucoup ce principe … T'es dans laquelle, toi ? » Même s’il respectait parfaitement les gens qui se trouvaient dedans, à condition qu’ils ne devenaient pas cons au point de penser que leur confrérie les définissait en tant que personne. M’enfin, Martin avait soif et ne souhaitait pas spécialement étaler sa philosophie. C’est pour ça qu’il évoqua que l’absence de short de Joey ne l’avait pas gêné. La réponse ne se fit pas tarder ; elle explosa tellement de rire que toute l’eau dans sa bouche termina sur le visage du jeune homme. Il se mordit la lèvre, son visage se crispa et il fut soudainement pris de tremblement. En fait, c’est juste qu’il se retenait d’exploser de rire, mais en vain. « Je crois sentir que tu as cédé aux beignets crevettes à la cafet’ ce soir. » Martin était un nez dans une vie antérieure. « J’ai compris, j’dirais plus rien sur ton short et mon célibat, parce que soit c’est ton copain qui me casse la gueule, soit c’est toi qui te transformes en lama. » Bonne résolution mon petit keum.

Joey

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Esprit pervers en marche, la phrase de Martin n'avait pas du tout la même signification dans mon esprit que dans sa bouche. J'éclatais de rire, il allait me prendre pour une cinglée c'était sûre mais avec la fatigue et tout le reste je pouvais bien dire quelques conneries. « Il mesure ce qu'il mesure hein, assez pour me faire monter au septième ciel ! Je te promets qu'il n'a rien à envier à personne et surement pas à l'un de mes exs qui a connu une panne au moment le plus important, je te raconte pas la honte. » Je lui lance un regard taquin avant de lever les yeux au ciel, je me désespère moi même. « Devine ! Tu dirais que je suis chez qui ? » Aller jouons aux devinettes j'aime bien les jeux et puis celui là peut être assez drôle. Je veux voir si je suis très prévisible, si je suis superficielle, enfin si je suis le portrait craché de la caricature de la parfaite cabot en fait. Je nous sers à boire et rapidement j'éclate à nouveau de rire, j'apprécie ce mec, il est cool et ne se prend pas la tête ça fait du bien. Quand il me parle des beignets à la crevette que j'ai avalé, je ris à nouveau de bon coeur. « T'es dégueulasse sérieusement ! Tu ne vas pas me dire ce que j'ai mangé avant hier à midi non plus hein ? On s'est bien trouvé lui et moi, on a des attaques très particulières mais on se laisse pas faire ! Ton moustique n'a pas ce genre de réaction ? »

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O.O Voilà, c’est à peu près la tête que Martin tirait en écoutant Joey. Euuuh, elle était saoule ? Défoncée ? Elle avait sniffé la fumée du joint de Martin toute à l’heure ? Impossible, il se tenait à quelques mètres d’elle et il n’y avait pas de courant d’air. Non parce qu’il parlait de la taille de son copain, mais sa hauteur quoooi, et elle, elle venait à parler de la taille de son concombre. OK. OK. Martin tenta de réprimer son fou rire pour ne pas réveiller le fameux copain dans la caravane, mais c’était impossible. Elle venait juste de le tuer là ! « Tu réalises qu’on se connait depuis cinq minutes et que tu me parles déjà de ta vie sexuelle ? » Ils devenaient vite intimes dis dooooonc. Prends garde à toi Priam /sbafff/ Il plissa les paupières et regarda attentivement Joey avant de décréter ; « Cabot. Sinon Quincy. » Il avait une assez bonne capacité d’analyse, mais puisqu’il ne connaissait pas encore Harvard et ses maisons, il était possible qu’il se trompe. Et il pouffa de rire, contaminé par celui de Joey qui était décidément communicatif. « Non, tu t’es brossée les dents depuis donc ça filtre les odeurs. Par contre, si t’approches ton visage je pourrais peut-être reconnaître la marque de ton dentifrice. » Mais fallait pas qu’elle approche, sinon elle ressortirait l’attaque lama et une fois lui avait suffi. « Si, un peu. Mais elle est du genre à s’attaquer aux objets. Genre l’autre jour, je l’ai énervé et elle s’en est prise à ma caravane et a failli passer au travers du toit. C’est pas un poids plume ce moustique. » conclut-il en prenant une gorgée d’eau.

Joey

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La chaleur et la fatigue font de moi un vrai clown, mais il faut dire que Martin est un bon public quand même. Je n'ai pas besoin de faire grand chose pour qu'il rigole. On fait la pair lui et moi lui à moitié défoncé et moi à moitié à poil sur la terrasse. Si Priam se réveille il va nous prendre pour des fous et surtout envoyer Martin bouler. « Tu sauras que ma vie sexuelle est palpitante, si je devais avoir un prix au bal de l'année prochaine il faudrait créer celui de la nana qui fait l'amour dans les endroits les plus insolites. Mais bref passons, qu'est ce qui te fait dire que je suis cabot ? Tu me trouves superficielle ? Sans cervelle ? » Ce n'était pas l'image que j'avais de mes consoeurs, c'est juste que la caricature que faisait les gens de nous était celle là alors je voulais savoir s'il me trouvait vraiment ainsi... Enfin pour le côté superficielle c'était loupé quand même parce que j'étais plutôt naturelle depuis le début. « Laisse mon haleine tranquille tu veux, c'est degueu ! Puis tu ne vas pas m'embrasser et je ne compte pas te recracher dessus ! » Je lui adresse un grand sourire et lui tire légèrement la langue comme les enfants le font. « C'est une cinglée surtout non ? Enfin vois le bon côté, t'aurais pu admirer les étoiles de ton lit, ça aurait été super non ? Je t'aurais peut être demandé de partager. »

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Tout de suite, Joey lui demanda s’il la prenait pour une meuf bête et superficielle. Ça surprit le jeune homme qui ne pensait pas une seconde à ça. Et en fait, c’est un peu ce qu’il reprochait à ses confréries ; les étiquettes que ça mettait sur les gens. La preuve, Joey évoqua direct le stéréotype de la blonde sans cervelle qui rejoint son poulailler rose pour l’année. Très sérieusement – parce que c’est un sujet qui lui tenait particulièrement à cœur – il s’exprima avec franchise ; « Non. Parce que tu parles de ton mec comme de la huitième merveille du monde, que tu vantes ta fidélité à lui et en plus même en pleine nuit, en plein milieu de l’Arizona et alors que tu t’attendais à avoir la visite de personne, tu restes naturelle et propre sur toi. Il me semble que ce sont les valeurs que défendent les Cabot. Pas que j’approuve leur charte, mais je me suis renseigné et j’ai retenu ça. » Il ne fallait pas non plus le prendre pour un mec qui démolissait les maisons sans s’être informé à ce sujet. Au contraire. Afin d’avoir une analyse parfaite de la situation, il collectionnait toujours un maximum d’informations. Toujours. « J’ai jamais dit que je t’embrasserais. » s’esclaffa-t-il avec un sourire malicieux, tirant à son tour la langue comme un enfant. « Ouais, une psychopathe, faut éviter de la croiser dans la rue. » la railla-t-il, ne se gênant pas pour dénigrer son amie. Faut dire que c’était un cas, aussi. « J’ai pensé à l’option toit ouvrant, c’est vrai que ce serait pas mal. Mais attends, partager quoi, mon lit ? » En toute décence, of couuurse.

Joey

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« Merci. » Merci pour quoi ? Simplement pour ne pas faire une fausse caricature de la personne que je suis, des filles que sont les cabots... Certaines sont en manque de cervelle mais ce n'est quand même pas le cas de tout le monde. Je finis par le toiser du regard je souris légèrement quand il me dit qu'il n'a jamais dit qu'il m'embrasserait. On joue à ça vraiment ? « T'as jamais dit que tu ne le ferais pas... » Mes sourcils se lèvent et l'air taquin que j'ai sur le visage veut tout dire, oui je me joue de lui, de ce mec que je ne connaissais pas il y a encore quelques minutes mais que j'ai appris à apprécier en peu de temps. Il ne se prend pas la tête, raconte des conneries, ça me suffit, il m'en faut peu pour être bien en fait. Il me parla de son amie et je ne pus m'empêcher de lui dire : « Dis donc c'est cool d'être ton amie on se retrouve cataloguer de psychopathe ou ce genre de truc, t'es trop adorable comme mec ! » Heureusement que je suis juste une connaissance sinon je serais surement une nana pas stable mentalement pour lui, enfin ça viendrait peut être qui sait, mais pour le moment on était un peu trop occupés à se chercher gentiment. « Ma caravane fait pas toit ouvrant, si la tienne le fait, le choix de l'homme avec qui je vais partager le lit est vite fait ! » Je tente d'être sérieuse mais je ne le reste pas longtemps et j'ajoute : « Avec le respect des limites de sécurité bien sûr ! »

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Qu’elle était taquine, la Joey. En fait, elle cherchait Martin vraiment beaucoup, comme si elle voulait qu’il avoue quelque chose. Alors que, quoi, ils se connaissaient depuis une heure maintenant, peut-être ? Mais en toute honnêteté, puisqu’elle dégageait un charme incommensurable et que son rire illuminait l’obscurité, il pourrait l’embrasser. Pas ce soir, évidemment. Mais il ne tenterait jamais rien avec une fille déjà prise, donc le problème était déjà réglé avant même qu’il ne soit posé. « On … en reparlera quand tu seras un peu moins en couple. » lança-t-il, un brin mutin mais toutefois très sincère. Il n’était pas non plus le genre de gars à mettre des étiquettes sur ses potes et les ranger dans des cases, mais fallait avouer que Zéphyr en tenait une couche. « Ahaha non promis je suis pas le genre de mec à cataloguer mes amis. Promis, promis. Crois-moi, c’est justifié. » Dire qu’il apprendrait juste quelques semaines plus tard qu’elle avait truffé sa caravane de caméras pour pouvoir l’observer …… Ah, Zéphyr. En tout cas, l’idée du toit ouvrant plut pas mal à Joey qui fit éclater de rire Martin. Ce dernier posa bien vite sa main devant sa bouche pour ne pas réveiller Priam dans la caravane derrière eux. « Wow, c’est beau de voir que l’amour avec toi ne tient qu’un à un toit ouvrant. » murmura-t-il avant de reprendre, acquiesçant d’un signe de tête ce que Joey précisa ; « Ouais bien sûr, on fera un barrage d’oreillers au milieu du lit pour éviter tout contact. L’avantage c’est qu’on ne se battra pas pour la couette. » Il s’imaginait assez bien la situation, en fait.

Joey

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« C'est mieux si monsieur ne veut pas que je lui abîme ses bijoux de famille et si monsieur veut conserver sa belle gueule. » J'hausse les sourcils, Priam est très jaloux, heureusement qu'il a le sommeil très profond parce qu'autrement il serait déjà sorti et aurait déjà viré Martin rien qu'à cause du fait que je sois en culotte sur la terrasse face à lui. Même si c'était à peu de choses près comme un maillot de bain, la jalousie des hommes voilà quoi. « Si t'es le genre à t'entourer de gens un peu loufoque, tu ne feras surement pas semblant de ne pas me connaitre demain si on se recroise alors. » Parce qu'après tout il était plutôt de bonne compagnie alors j'espérais bien pouvoir rire à nouveau avec lui. D'ailleurs il ne tarda pas de partir dans un nouvel éclat en mettant sa main devant sa bouche, si Priam se réveillait, il allait devoir rentrer chez lui, ce serait dommage. « Mon amour sera pour celui qui m'enverra dans les étoiles... C'est plus joliment dit comme ça. » Et ça fait de moi une fille beaucoup moins superficielle, et comme il a repéré que je ne l'étais pas vraiment, il était capable d'admirer ma poésie. « Les oreillers ça me va, mais pour la couette j'ai pas dit mon dernier mot, si tu me la balances toute dessus, on sera pas copains longtemps ! » Je lève la tête pour regarder le ciel et bing une étoile filante. « Oh tu l'as vu ? »

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« Ouais, merci, c’est que j’aimerais assurer ma descendance. » grinça-t-il des dents rien qu’à l’idée qu’on pourrait abîmer Martin-Piqueur et ses deux petites sœurs. Et non, il ne comptait pas ignorer Joey demain en la recroisant. Elle était plutôt sympathique et force est de constater que Martin n’avait pas trente millions d’amis dans le secteur. Alors il ne cracherait pas sur Joey. Puis cracher c’est pas poli rooooh. Joey se corrigea ensuite en disant que son amour était pour celui qui l’enverrait dans les étoiles. Ce qui surprit Martin puisque ça sonnait presque comme un défi alors que c’en était sûrement pas un. « Et comment on t’envoie dans les étoiles ? » demanda-t-il par pure curiosité, pas comme s’il essayait par tous les moyens de séduire Joey sous une reprise du Roi Lion façon l’amour brille sous les étoiles. « Ah ouais ? Tu crois que tu peux me refiler la couette comme ça ? Non, tu vas la garder je te signale. » fit-il sur la défensive, mimant même de sortir les poings. Il y avait les couples qui se battaient pour la couverture et ceux qui se battaient – au contraire – pour ne pas l’avoir. Il faut de tout pour faire un monde. Une étoile filante passa au-dessus de leur tête et Joey la remarqua. Martin, non, trop occupé à la regarder elle. Son étoile filante à lui avec qui il ne parlerait clandestinement que l’espace d’une soirée. Il leva le nez en l’air mais elle avait déjà disparu. « Oui. T’as été la première à la voir … » Et la seule. « ... Donc je te la laisse, fais un vœu. » Et puis, il ne croyait pas trop à ces choses-là.

Joey

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