C’était la merde, la merde, la meeeeerdeeee. Comment avait-il fait pour céder si facilement à Diamantika ? Non, là, OK, c’est un peu hippocampe … Mh Hippocrate mmmmhhh non hippopotame … AH ! je voulais dire hypocrite of course, hypocrite rime avec Diamantika everybody knows. Même si en l’occurrence on parlait de Cody là. Cody n’avait pas cédé à elle, il l’avait fait céder. Il avait lui-même pris les rênes (et le fouet et la cravacheeee héhéhéééé) de ce moment de désir intense et il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. D’ailleurs, il s’en prenait à lui-même. Il regrettait alors que les derniers sacrements furent prononcés et que la messe était terminée. Il ne se décollait pas tout de suite de la jeune femme, prenant le temps de réaliser exactement ce qui se passait. Il se sentait comme Bradley Cooper dans Very Bad Trip, au réveil, lorsqu’il réalise que son pote a le tatouage de Mike Tyson sur la tronche, que le chinois a son zizi à l’air juste à côté de lui et quand y a un ouistiti fumeur de oinj dans la salle de bain. Sauf que dans le cas de Bleeker c’était pire ; il se réveillait à oilpé sur Kovache. Et vint le moment où il chercha du regard une issue de secours, peut-être une brèche dans la toile qui lui permettrait de se faufiler à l’extérieur ni vu ni connu et éviter la discussion gênante, aka le
’et maintenant ?’ qui suivait chaque moment un peu intime. Finalement, les premières paroles furent dites par Diamantika qui, malicieuse, lui glissa à l’oreille un bon
’t’es dans la merde pauvre connn’. Non OK, elle ne le balança pas comme ça, mais son
’tu crois pouvoir trouver le moyen de te faire pardonner ?’ signifiait exactement la même chose. Il se laissa tomber à son tour sur le côté et enfila à toute vitesse son short de bain, histoire de sentir un peu moins à poil face à elle. Alors, il glissa hors de son couchage, hors de son espèce de
’chambre’ en lâchant vulgairement à Diamantika un bref ;
« Dégage. » sans même lui adresser un regard. C’est bon quoi, ils avaient fait leur affaire, Cody se remettait doucement de son cerveau embrumé par ses injections de morphine, et maintenant il était temps de se réveiller, de se rhabiller, et de s’en aller en faisant comme si cet instant n’avait jamais existé. Il n’aurait pas dû avoir lieu, Diamantika le pensait sûrement autant que Cody Bleeker. Maintenant, fallait qu’elle se casse, inutile de discuter ou de prolonger