COKA ✮ Apéritif de bienvenue.

la jalousie est un vilain défaut.

Ouai bon d'habitude il n'est pas aussi à l'ouest mon cerveau de poisson ein, c'est parce que j'suis en Karem que j'suis out ! Et d'ailleurs quelque chose d'horrible, d'effrayant et de flippant m'est arrivée il y a deux jours. Le disque dur de mon ordinateur a rendu l'âme j'ai perdu absolument TOUTES mes données, mes colorings, photoshop, mes rps, Windows etc... et la j'suis trop paumé parce que ça me fait chier de reprendre tout à zero. VDM . D'ailleurs ta vie aussi était une VDM tout ça parce que Cody Bleeker avait une petite amie. Comme si ton monde s'était écroulé et pourtant tu t'y attendais, t'aurais pas dû espérer qu'il vienne te chercher ou mieux, qu'il t'empêche de partir, car là tu brulais de l'intérieur à chaque fois qu'il parlait de sa meuf et à chaque fois qu'il te faisait sentir qu'elle était mieux que toi. Comme là par exemple, encore un sous-entendu par rapport à ton compte en banque. Okey, ce n'était pas parce que t'étais riche que t'avais pas de cœur ou que t'étais pas un être humain. C'est bon quoi, il devenait lourd à force. « Pendant que toi tu profites pour enlacer des copies conformes de Pamela Anderson !. » Ouai sa meuf bossait pendant que lui se dorait au soleil. Très gentleman. Il aurait pu venir avec elle par exemple non ? Fin faut croire que Cody avait une vision assez particulière de l'amour. Comme t'embrasser alors qu'il avait une COPINE. Et là, il te fit une remarque assez déstabilisante parce qu'il avait raison. Personne ne t'empêchait de tourner la page et pourtant, il y avait bien une chose qui te stoppait et c'était ton cœur. « Si ! Il y a bien quelque chose qui m'empêche, mais j'ai décidé de ne plus l'écouter. » Oh please Bleeker ! Tell me that you understood and you don't need a drawing. Même un gosse de dix ans pourrait le savoir. « Dans ce cas, pourquoi tu veux qu'on cause ? T'as du temps à tuer c'est ça ?. » Parce que toi t'en avais pas et mieux tu te tenais loin de lui, mieux t'arrivera à profiter de ce summer camp parce qu'à force, tu n'allais pas pouvoir te retrouver seule avec un mec. Et vous aurez dû voir sa tête lorsque monsieur venait de lui demander de raconter sa life. Non vraiment, tu commençais à croire que l'infirmière avait abusé sur la morphine. « Tu n'es pas dans ton état normal Cody, tu ferais mieux de retourner à ta tente. » Tu te décollais du mur pour t'approcher de lui histoire de l'obliger à sortir des toilettes, mais il ne bougea pas d'un pouce. C'est qu'il était coriace le mec et toi, face à ces larges épaules, tu ne faisais pas le poids. « Si tu m'aidais un peu ? On arrivera plus vite à ta tente !. » T'essayais de le pousser de partout même par son gros bide quoi, mais rien à faire et tu te fatiguais toute seule. « Et d'ailleurs pourquoi tu veux tout savoir sur moi et en particulier maintenant ? Ça n'a plus aucune importance pour toi alors. » De plus, il devrait demander ça à sa nouvelle petite amie histoire qu'elle ne le quitte pas avant qu'il ne le fasse vous voyez, la preuve now.

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Oh ben merde alors quand j’ai vu que tu as mis plus de temps que d’habitude à rp je me disais bien qu’un truc clochait En tout cas j’espère que tu pourras retrouver tes données d’une manière ou d’une autre, je peux faire ça avec mon ancien ordi qui a dcd mais je l’ai pas encore fait because la flemme bon osef parlons affaire. Diamantika avait beau ne plus être la copine de Cody Bleeker, elle se permettait de donner son avis sur qui il enlace ou pas. Héhoooo, c’est pas sa mère heeeeiiiin. Peut-être que pour elle enlacer c’est tromper, mais pas chez Bleeker. Il s’empressa de répondre en sortant l’argument choc ; « Ohhhh, j’ai du sang canadien tu sais, on est très branchés accolades dans le pays. Je pense que c’est à cause du sirop d’érable, ça donne chaud. Du coup on est chaud caribou. J’aurais bien dit chaud lapin, mais c’est pas trop l’emblème du pays. » Il ignorait totalement si c’était vrai, mais sortir l’excuse du sang de caribou marchait toujours. En tout cas, elle lui piquait une crise de jalousie et même complètement sous morphine, Cody détecta la meuf qui rageait. « Oui j’ai du temps à tuer. J’ai plein de choses à tuer. Ma main vient de décéder et mon mollet est en phase terminale. J’ai l’impression d’être un meurtrier aujourd’hui. » OK, là il divaguait peut-être un peu. En tout cas, beaucoup trop au goût de Dia qui voulait le ramener jusqu’à sa tente. « Ooooh, tu veux qu’on rentre à ma tente … » marmonna-t-il, la voix aguicheuse, avec le petit clin d’œil qui va avec. Ouais, le mec trop fier de penser savoir d’entendre les mots que Kovache ne disait pas. Genre là, il voyait le rentre-dedans, il sentait le sous-entendu cochon et mesurait l’ambiance caliente entre eux. Alors qu’il n’y avait rien de tout ça, enfin techniquement. Il ne bougea pas d’un poil, avant de sursauta quand elle tenta de le pousser ; « Ah, tu veux qu’on y aille maintenant ? » demanda-t-il en arquant un sourcil ; « ça me va. » Sur ce, il arrêta de jouer au poteau et prit le chemin menant là où toutes les tentes s’alignaient les unes à côté des autres. « Tu penses que tu es qui là, pour savoir exactement ce qui a de l’importance pour moi et ce qui en n’a pas ? » C’est vrai quoi, autant elle pouvait juger qu’il a une gueule de cul à cause de sa dépression. Autant elle ne pouvait rien dire des priorités du jeune homme dans sa tête, encore moins dans son cœur.

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Biennn, tu remarques vite toi. ou alors c'est que tu me connais que trop bien Mais graveee, moi aussi j'ai trop la flemme de tout réinstaller, ce soir je vais d'ailleurs installer Skype. « A parce qu'au Canada toutes les accolades se font avec des regards doux, des sourires dragueurs ?. » Tu claquais deux fois des doigts avant de reprendre. « Ohé ! N'oublie qu'en tant qu'ex, je sais parfaitement reconnaître lorsque t'actives ton mode drague. » Tout de même, tu connaissais par cœur ses techniques de dragues et t'aleurs avec la demoiselle, c'était tout sauf une simple accolade amicale ou normale. Non non, Cody Bleeker espérait la choper et se la faire dans toutes les positions possibles. Grrrrr. « Ça devient vraiment urgent, tu divagues complètement ! Faut que tu t'enfermes dans ta tente une bonne petite heure et ne sortir sous aucun prétexte. Car là, t'es vraiment un danger pour les campeurs 'fin surtout pour les campeuses. » Dans son état, il pourrait se choper une nana et la faire grimper au-delà du septième ciel et bien évidemment, tu voulais empêcher que cela se produise. Bah quoi ? Déjà que t'avais failli péter ton câble t'aleurs avec Pamela Anderson que là ce sera carrément un volcan qui explosera. « Oui oui je veux qu'on aille dans ta tente et ouai maintenant et toute suite sans plus tarder !. » C'était la seule façon de le faire bouger alors tu jouais pleinement le jeu en lui faisant croire que tu le voulais maintenant et toute suite. Quoi qu'une partie de toi l'avait désiré à l'instant même où ton regard avait croisé le sien lors de ton retour à Harvard. Mais en parfaite cruche que t'étais, en sortant des toilettes tu avais oublié ton débardeur dans le lavabo. Osef de toute façon. Et une fois près des tentes, tu lâchais un soupire en écoutant sa dernière remarque. « Je ne suis personne, juste la fille a qui t'as clairement dit qu'elle ne t'intéressait plus, que t'as certifié ne plus rien avoir à faire avec elle, que t'as affirmé ne plus rien avoir à lui dire. Alors je ne vois pas pourquoi sa vie t'intéresserai soudainement. Cette fille n'a de toute façon plus aucune importance pour toi. » Avouais-tu d'une petite voix presque cassée parce que ça te faisait encore mal d'y penser. « Alors ? Où est donc ta demeure Bleeker ?. » Pas que t'étais pressée de lui sauter dessus ein, mais juste l'enfermer ouaich, même si c'était impossible. Après tout, personne n'avait pu enfermer Godzilla et personne ne réussira en enfermer Codzylla.

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Installe Skype oui Le mode draguueeee, tout de suite les grands mots celle-là. Diamantika était relou à porter des jugements comme ça, sans arrêt. Ouais, c’est Cody qui dit ça, le mec qui est toujours là à pester contre les riches – ou les gosses de riches dans leur ensemble – sans les connaître. Mais oseeeeffff hein, c’est la madame qu’on critique, pas le monsieur qui vient de se faire suturer la main et qui a l’esprit qui vogue tout nu à des kilomètres de là dans les champs. « Non tu sais pas, j’ai jamais eu besoin de te draguer moi. » Ben c’est vrai quand on y pense. OK, y avait eu de la séduction, on ne peut pas dire le contraire. Mais ils s’étaient sautés dessus le premier soir et Dia avait laissé son grappin sur lui par la suite. « Mais non je suis pas un danger, je ne suis qu’amour. Paix et Amour. Je t’avais déjà dit que ma mère avait hésité à m’appeler Pierce parce que ça sonnait comme Peace ? » dit-il très sérieusement avant d’enchaîner, lui donnant une tape sur l’épaule. « Je te l’ai jamais dit parce que c’est pas vrai haahahhah. » Quel humoriste ce mec ! Cyril Hanouna sors de ce corps huhuhuhuhue. Ils marchèrent donc côte à côte entre les tentes, tranquillement, jusqu’à ce que Diamantika lui balance une pique, lui renvoyant dans la gueule les choses blessantes qu’il s’acharnait à lui faire comprendre depuis son retour ici. Pour seule réponse, elle reçut un rire nerveux du brunet qui pointa du doigt la tente quatre places qui s’élevait devant eux. « Là. » Arrivés face à l’entrée de sa tente, Cody descendit le zip de l’ouverture, prêt à s’y engouffrer et se jeter dans son couchage sans même se soucier si Devyn, Graham ou encore Nemo étaient dans le coin. A priori non, aucun bruit à l’intérieur. Mais une chose le retint, ou plutôt quelqu’un. Il sortit la tête hors de la tente et riva ses prunelles dans celles de Diamantika ; « Viens. » souffla-t-il. Ses mots insufflèrent un désir dont il ne soupçonnait plus l’existence depuis des mois et des mois. Peut-être qu’il ignorait les vertus libidineuses de la morphine, ou peut-être que ces quelques grammes d’anti-douleur l’aidaient à raviver cette sensation fantôme. Même les vétérans amputés d’un de leur membre le sentait par moment. Même Cody Bleeker profondément blessé par Diamantika Kovalevski pouvait encore être emporté par cette passion dévorante qui les a toujours animés, comme si la morphine détruisait toutes les barrières qu’il avait érigées entre elle et lui. Il tendit le bras, ses doigts cherchèrent ceux de Diamantika, les effleurant, quelques phalanges suffisaient à diffuser la chaleur émanant. « Ou pas … ? » Il ne décrochait pas de son regard, la questionnant d’un haussement de cils. Elle pouvait aussi l’envoyer chier. Au pire, il était tellement dans les vapes qu’il oublierait ce râteau d’ici quelques heures. Par contre, un moment en tête à tête avec elle, il s’en souviendrait. Il ne les avait jamais oubliés.

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« Tu veux peut-être que je te rafraîchisse la mémoire ?. » Non parce que Cody ne draguait pas comme tout le monde en fait, certes il savait faire le sourire charmeur, le regard qui tue, mais monsieur racontait du n'importe quoi, des choses qui n'avaient ni queues ni têtes et c'était censé être sa façon de draguer. Toi t'avais aimé cette manière là et ça ne t'avait jamais fait fuir, mais c'était toi et rare sont les nanas qui ne partaient pas en courant aussitôt que Bleeker ouvrait la bouche. « Quoi que non, vaut mieux pas, nul ne peut t'imiter malheureusement. » Te prendre pour Cody ? Oh que non impossible ! Il était unique et t'avais encore jamais rencontré un homme de son espèce. Ouaich, Cody était une race d'homme à lui tout seul, un dernier descendant des homo-sapiens. Oh sayez, il commençait à perdre les pédales. Allô ? ici la terre !. « Ha ha ha ! Elle aurait dû t'appeler Damon, parce que ça sonne comme Démon et parce que t'es plutôt un groooooooos démon !. » Disais-tu en lui offrant ton plus beau sourire aguicheur. Mais la suite fut beaucoup plus intéressante parce que pour la première fois, ton ex n'avait pas de réponse toute prête à te balancer à la figure, car t'avais tout simplement raison. Anyway, le jeune papa te guida jusqu'à sa tente et contre toute attente, il t'invita à y entrer en glissant quelques doigts contre les tiennes. L'ivresse des sens s'éveillaient au plaisir de ce délicieux contact qui te procura une soudaine fièvre de désir. Pour preuve, tu restais planté là à regarder vos doigts s'entremêler et vos regards communiquer. Contre ton gré, tes pas te guidèrent à l'intérieur où tu plaquais rapidement ton front contre son torse. L'une de tes mains imita ton front en serrant son chemisier entre tes doigts. « Pardon... » Tes lèvres ont laissé échapper ce mot dans un petit murmure. Tu savais qu'il oubliera surement ce moment lorsqu'il reviendra à son état normal, mais t'avais besoin de le dire parce que t'avais pas voulu le blesser. T'avais été super mal, tu avais agi sous le coup de la colère et tu l'avais blessé. Mais il t'avait également blessé et il continuait à le faire. Déjà en sortant avec une autre fille. Certes tu ne pouvais t'en prendre qu'à toi, mais il aurait dû venir te chercher, il aurait dû au moins t'empêcher de partir. « Tu me manques tellement... » Ne pas pouvoir le serrer dans tes bras, ne pas pouvoir l'embrasser, ne pas pouvoir dormir à la belle étoile dans ses bras, ne pas pouvoir le provoquer, ne pas pouvoir batailler contre lui avec tout et n'importe quoi, tellement de choses te manquaient, il te manquait tout simplement. « Pourquoi ?...T'aurais pas dû me remplacer... » Insistais-tu en tapotant son torse d'un petit coup à peine et tu reculais enfin. « T'as une petite amie now et c'est mal... C'est mal n'est-ce pas ?. » Ouai tu voulais qu'il se reprenne, qu'il ouvre les yeux sur ce qu'il était en train de faire et te demande de partir parce que tu ne te sentais pas capable de le faire toi. Tu le désirais et tu l'as toujours désiré depuis que vos regards se sont croisés pour la toute première fois.

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Un gros démon ? Diamantika ne croyait pas si bien dire. Chaque fois que Cody se faisait larguer, il régressait. Il revenait vivre chez sa mère, se changeait progressivement en ours brun, avait un cycle de vie assez sommaire à base d’hibernation et d’alimentation. Même son hygiène se résumait à un brin de toilettes, et encore, seulement quand il devait entrer en contact avec la bulle extérieure. Depuis le départ de Diamantika, tout semblait flou dans la tête de Cody Bleeker. Les frontières, les barrières, les limites … Elles n’existaient pas. Il était comme un gamin de dix ans livré à lui-même, qui devait apprendre par ses propres moyens à distinguer le bien et le mal. Pourtant, Cody ne s’en était pas trop mal sorti après sa rupture. La preuve, il venait de passer enfin sa première année, palier qu’il avait eu du mal à franchir. Mais depuis qu’elle était de retour, son sens des valeurs s’en trouvait tout retourné. Diamantika rentra finalement dans la tente, avant de se serrer contre lui telle une palourde sur son rocher. « T’étais pas censée revenir … » murmura-t-il en se mordillant la lèvre, le regard cette fois rivé sur la toile de la tente. Il lui mentait, prétendant avoir une petite amie, alors que Cody Bleeker était quand même réputé pour ne pas savoir mentir. Mais il enchaînait les mensonges, les empilait les uns sur les autres comme une tour Lego, jusqu’au jour où cette tour flanchera et s’écroulera, emportant dans sa chute tout ce qu’il aura gagné avec ces conneries. Et puis le Lowell, le gars incapable de tromper une fille, se retrouvait, sous couvert d’injection de morphine, à entraîner son ex dans sa tente, prêt même à tromper sa petite amie imaginaire. Ce fut Diamantika qui lui rappela que c’était mal. Très mal. Elle tentait de se rassurer, sûrement pour savoir s’il avait conscience de ce qu’il faisait. « C’est mal. » confirmait-il. Ça sert à rien de se voiler la face. Qu’ils soient là, l’un contre l’autre, qu’elle triture entre ses doigts les pans de sa chemise. Ouais, c’était mal. Mais passer sa vie à se cantonner aux bonnes choses n’avait pas semblé réussir des masses à Cody Bleeker jusqu’à maintenant. Il avait envie de s’en cogner de ce qui est bien ou mal pour au moins une fois dans sa vie. Il posa un doigt fébrile sous le menton de Dia, la forçant à redresser la tête et le regarder ; « Alors t’as le choix. Je vais dans le compartiment à côté et tu me rejoins, ou tu fais demi-tour et tu t’en vas. » Et comme pour donner un avant-goût, il pressa à l’arrachée sa bouche contre la sienne, rapidement, puis s’en détacha avec une lenteur qui ferait fondre glace au soleil – une glace Cornetto en plus, pas un sorbet à la con qui bave de partout au bout de deux secondes – en mordilla sa lèvre inférieure. Puis il s’échappa pour rejoindre la sorte de petite pièce à côté dans laquelle il y avait son couchage. Il ne voyait pas ce qui se passait là où se trouvait Diamantika. Si elle venait, ou si elle se préparait à partir. Et mine de rien, son cœur battait à en rompre ses artères pulmonaires, à en déchirer les oreillettes. Et même si la morphine était clairement pour quelque chose dans son dérèglement cardiaque, Diamantika était très largement coupable également.

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Bon ça va ein, il n'était pas si gros que ça le Bleeker, certes il avait un peu de bide, mais bon t'avais vu de bien plus gros que lui et puis il te plaisait comme ça oh !. Tu n'étais pas branchée muscles et pectoraux à gogo et le physique n'était pas ta priorité. Cependant, il avait tort, car t'avais pas décidé de passer toute ta life à Johannesburg, tu savais que tôt ou tard tu allais revenir sauf que ça été plus rapide que prévu voilà tout. « Peut-être, mais t'aurais dû venir me chercher quand même. » Il ne savait pas à quel point tu avais désiré qu'il sonne à ta porte et qu'il te demande de rentrer avec lui parce que tu n'aurais pas hésité une seule seconde. T'aurais même pas bronché un mot ou même fait ta tête de mule. Après tout, tu n'avais jamais cessé de l'aimer et tu ne cesseras jamais de le faire. C'est l'homme de ta vie et tu te rendais compte, même que tu l'as toujours sû, mais t'avais un minimum cru que tu pourrais vivre sans lui, que tu pouvais passer à autre chose, que tu pouvais l'oublier et rien de tout ça avait marché, tout avait échoué et t'avais aussi échoué en tant que petite amie. Peut-être que tu ne le méritais pas finalement. Ouai ! C'était tout toi quoi, tu terminais toujours par te rendre fautive de tout, c'est à croire qu'il réussissait à te faire douter de toi. Et si t'étais pas vraiment à la hauteur ? Et si t'étais une piètre petite amie incapable de maintenir une histoire d'amour ? Peut-être que tu n'étais pas fait pour ça en fin de compte. Peut-être qu'il était surement mieux avec sa nouvelle petite amie non ?. Mais dans ce cas ? Pourquoi la tromper ? Pourquoi jouer à ce jeu dangereux alors qu'il était heureux ?. T'en savais rien, mais le fait qu'il confirme que c'était mal te prouvait qu'il était conscient de ce qu'il faisait. D'ailleurs, il posa quelques doigts sous ton menton afin de relever ton visage. Tes yeux étaient embués comme si des larmes menaçaient soudain de pondre et de couler le long de tes joues. Tu ressentais une profonde tristesse mêlée à un désir titanesque. Encore pire lorsqu'il épousa tes lèvres avec un certain mélange de fougue et de douceur. Des picotements parcouraient ta colonne vertébrale sentant ce désir se répandre en toi telle une vague déferlante. Sayez le wifi était passé vous étiez à présent connectées et tu n'avais pas la force de faire demi tour. C'était mal et tu t'en voudras de faire ça à la copine de ton ex, mais tu ne pouvais lutter, pas maintenant et c'est pourquoi tu le rejoignis. Une fois face à lui, tu prenais son visage entre tes mains pour capter son regard en faisant silence total. Puis de toute façon, les mots ne servaient plus à rien lorsque les yeux communiquaient déjà entre eux.

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Venir la chercher ? Traverser les continents pour se prendre un râteau monstrueux arrivé en Afrique du Sud ? Diamantika connaissait Cody mieux que ça. Si elle avait déménagé dans la ville d’à côté, il l’aurait fait. Il se serait saoulé et aurait trouvé le courage de frapper à sa porte, de chanter sous sa fenêtre, de faire un striptease sur son seuil en s’épilant les poils de torse de façon à écrire ’forgive me’ dessus. Là ouais, il aurait été capable. Mais payer plus de mille dollars un billet d’avion et se faire recaler au final … Non seulement il n’en avait pas les moyens et son cœur ne les supporterait pas. Là c’est pareil, il fallait qu’il soit saoul – ou shooté à la morphine – pour laisser retomber toute la pression qu’il maintenait à son égard. Une bouffée de chaleur – plutôt agréable en fait – imprégna ses sinus, sa gorge et descendit jusqu’à son cœur. Elle était là, face à lui, elle n’avait pas fait demi-tour. Elle encadra son visage de ses mains et le brunet esquissa un sourire. Ses genoux lâchèrent sous son poids et il se retrouva agenouillé face à elle. Il était si proche. Il trompait. Il culpabilisait. Et ce n'était pas tromperie (seulement) envers sa petite amie imaginaire. Mais il trompait ses convictions, ses sentiments. Il foutait en l'air le travail effectué sans relâche pour se détacher d'elle. Il se sentait comme l'alcoolique anonyme qui recevait son badge des six mois, puis qui partait le fêter en se bourrant la gueule. Les toxicos le savent. Il ne suffit que d'une goutte, d'un grain de poudre, d'une seule taffe pour foutre à néant des mois de désintox. Retour case départ pour Cody. Il avait goûté ses lèvres bien trop souvent ces derniers jours et, maintenant, il posait ses mains sur ce corps qu'il connaissait par coeur, qu'il avait tant désiré et tant rêvé ces derniers mois dans des songes inavoués. Aux yeux des magazines de mode, il mériterait un bon coup de Photoshop un peu partout. Diamantika portait sur son ventre les prémisses d'une grossesse avortée, des cicatrices, des vergetures, des hanches creusées et un ventre quelque peu bombé. Cody était toujours à genoux face à elle et examinait du bout des doigts ce ventre qu'il n'avait pas su chérir, puis leva la tête vers Diamantika et la regarda l'air grave. Pour les magazines de mode, elle représentait un vrai chantier. Des heures de travail pour finalement une couverture que les gens ne regarderont que trois secondes. Mais pour Cody, elle était parfaite. Et réelle. Et l'espace d'un instant, il ressentit de nouveau cette boule à l'estomac, la même qu'il eut quand il apprit que Kovache attendait un enfant de lui. Mon dieu, ce qu'il l'avait détesté ce jour-là. Et présentement, il la détestait toujours. Il la détestait pour le rendre si faible dans un moment où il avait dégainé toutes ses armes pour la combattre. Il finit par poser ses lèvres sur le ventre de Dia, puis son abdomen, son décolleté, son cou et enfin retrouva sa bouche qu’il étreignit avec une passion non dissimulée. C’est vrai qu’au final, ces deux-là communiquaient bien mieux entre eux quand ils ne parlaient pas. Ils étaient honnêtes.

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