l'amour est dans le foin ⊰ BAMBANDRE

❝l'amour est dans le foin❞

T’es une pauvre débutante de croire que tu ne l’es pas. Tu lui donne une tape à l’aveugle en agitant ta main derrière ton dos. Nom d’un sorbet au citron, t’avais quand même tes galops, tu faisais de l’équitation depuis toute petite. Alors non, à vingt-deux ans tu pouvais dire que tu n’étais plus une débutante. Et toi t’es naïf de voir les choses comme ça. Et puis, tandis que le cheval marchait tranquillement au pas à travers le champ, Alexandre avait glissé ses bras le long des tiens pour s’emparer également des rênes. Et ça t’avais fait ressentir quelque chose d’étrange. Bizarre. Je sais que t’en ai capable. Sinon j’serais pas monter avec toi, pauvre blonde. Des mots doux, toujours des mots doux. Un sourire amusé sur les lèvres, tu donnas un petit coup de talon à Looping pour qu’il presse un peu le pas. Alors m’rabaisse pas sur une des choses que j’sais faire le mieux, j’aime pas. S’il te plait. Il pouvait t’embêter sur tout ce qui lui plaisait, tu t’en moquais. Mais l’équitation et la botanique étaient certainement les deux choses que tu prenais le plus à cœur. Ses mains quittèrent finalement les rênes mais… APOZKGPOVKO. Si, elles étaient sur ta taille. T’entourant, t’encerclant. Dio mio ! C’est pour me tenir, t’emballes pas. Et son doigt frôle ta joue alors qu’il écartait simplement une de tes mèches blondes venue lui fouetter le visage. Pourquoi chacune de tes terminaisons nerveuses se réveillaient-elles lorsqu’il te touchait ? Ne voyaient-elles donc pas qu’il s’agissait de ce vieux bidule de Wilkerson ? C’est toi qui t’emballes, Alexandre. Allez, tiens-toi bien et fait attention de n’pas tomber. Et tu « tiques » de la langue pour élancer le cheval au galop, l’aidant d’un coup de talon. Cheveux au vent, Looping s’élance dans le champ rejoignant, dans un galop rafraichissant, la clairière de la forêt. Le cheval ralentit finalement, à ta demande. Y’a une question qui m’taraude, Alex.. Pourquoi moi ? Y’avait tout un tas de nana à l’USO qui t’courait après, pourquoi moi alors qu’on s’déteste, qu’on peut pas s’voir ? Non pas que t’avais pas aimé, au contraire…

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Tu es intransigeant sur la sécurité. Pour toi.. c’est primordiale. Et tu trouves ca même honteux qu’elle est pas conscience que le danger est partout, même quand on fait du cheval depuis qu’on sait marcher. Mais.. Bon. Tu t’en fiches un peu, pour l’instant. C’est vrai vaut mieux profiter du moment. Tu pourrais lui faire la morale et dire à quel point elle est immature pour t’occuper de ton cheval le tout fou, tout jeune. Pourtant t’arrives à lui faire confiance pour la suite. Elle comprendra a qui elle aura affaire quand elle se fera mordre quelques fois ou qu’elle va atterrir sur le cul après quelques chutes. Tu entoures tes bras autour de sa taille, sa petite fine taille de guêpe, ou plutôt… de frelon. Enfin. Entre les deux. C’est pas non plus Cintia Dicker quoi, faut l’avouer ! C’est toi qui t’emballes, Alexandre. Allez, tiens-toi bien et fait attention de n’pas tomber. Non.. Tu ne t’emballes pas toi. Tu te tiens juste enfaîte. Non vraiment. Pour une fois que t’as pas d’arrière pensée ! Maaais, t’as resserré un peu plus tes doigts contre sa peau.. T’aurais presque envie de passer la main sous son t-shirt, caresser sa peau si douce.. Mais non. Vous avez galopé quelques instants à trvers champ. Surtout à travers ses cheveux qui sont venus se foutre sur ta gueule. Miaaaam !Quand elle a fini par ralentir la cadence t’as commencé à postillonner pour virer les mèches blondes de ta bouche. Beeeeurrrrk ! Fait toi une Britney Spears hein ![i] Y’a une question qui m’taraude, Alex.. Pourquoi moi ? Y’avait tout un tas de nana à l’USO qui t’courait après, pourquoi moi alors qu’on s’déteste, qu’on peut pas s’voir ?[/ï] T’as ricané en poussant la dernière petite mèche de cheveux de tes lèvres toute collante de bave. Parce que j’menfou qu’on me court après. La plus part était la pour mon argent, toutes même. Après tout. J’ai rien d’un mec assez cool hormis mon fric. Le cheval s’est finalement arrêté. T’as balancé une jambe par derrière pour descendre en toboggan. Puis c’était pas programmé hein.. J’avais.. envie, c’tout. Tu tes avancé à l’ombre de l’arbre. Et toi ? Pourquoi tu m’as pas repoussé ?

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Beeeeurrrrk ! Fait toi une Britney Spears hein ! De quoi ? Hm ? Toi, t’étais toute contente d’avoir galopé à travers champs, toute heureuse. Et c’est en tournant le visage que tu remarques qu’il se dépatouille de tes cheveux qui lui avaient surement fouetté le visage. Oops. Un éclat de rire s’échappe du fond de ta gorge juste avant que tu ne lui poses une nouvelle question, comme ça, passant du coq à l’âne. Tout toi. Parce que j’menfou qu’on me court après. La plus part était la pour mon argent, toutes même. Après tout. J’ai rien d’un mec assez cool hormis mon fric. Il se trompait. Il avait tout d’un mec cool. Vraiment. Bon, il aurait été encore plus cool s’il avait été un rouge et non pas un bleu. Mais ça, tu te gardais bien de lui dire, ça lui ferait trop plaisir, beaucoup trop ! Looping s’arrêta à la bordure de la forêt et Alexandre ne perdit pas de temps pour descendre, continuant de répondre à ta question. Puis c’était pas programmé hein.. J’avais.. envie, c’tout. Rien n’avait été programmé cette semaine-là. Votre altercation dans la cantine, votre passage aux douches, vos heures de colles et votre départ dans la cuisine. L’électricité qui avait émané de vos deux corps brûlant de désir. L’amour. Et l’arrivée du surveillant. Cazzo. Tu remercies tes longues mèches blondes de cacher un peu tes joues rougissantes de nouveau. Tu n’étais pas plus habitué que ça – malgré ce que d’autres pensent – à être l’envie des garçons, à être celle qu’ils veulent, celle qu’ils convoitent. Et même si c’était Alexandre, ça faisait plaisir à entendre. OAPPORIPOF. Et toi ? Pourquoi tu m’as pas repoussé ? Toi, tu n’es pas descendu du cheval. Tes doigts s’agrippent à la crinière de l’animal, tu es mal à l’aise, ça se ressent. Tu te racles la gorge et prend la parole d’une petite voix. J’en ai pas eu envie. J’me sentais… bien ? En sécurité ? Au milieu des couteaux et des ciseaux de cuisine, beein oui, bien sûr. Y’a eu un truc, Alex. T’étais devenu tellement doux, tellement affectueux.. Dis-moi la vérité. Tu es schizo ? Et avec un grand sourire, tu descends de Looping et défait ta bombe, secouant ta tête – Loréaaal – pour remettre tes cheveux en état.

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C’était vraiment loin d’être programmé, ca c’est sur. Tu voulais pas la voir, rien que à la cantine c’était une sorte de guerre qui commençait brillamment avant qu’un prof à la con vienne vous séparer, pour en plus vous coller. Ce qui a été la goute d’eau qui fait déborder le vase finalement. Si vous n’aviez jamais été collé… Vous n’auriez jamais été dans cette cuisine et rien ne ce serait passé. Merci le prof de philosophie. Enfin merci.. Tu peux pas le remercier. Il t’a fait coucher avec elle. Mais c’est toi qui l’a embrassé en premier après tout ! T’en avais vraiment envie. C’est clair. Elle était devant toi, à te gueuler dessus pour ne pas savoir faire un gâteau et toi.. Toi tu l’a embrassé.. Pour qu’elle se taise, quelques instants. J’en ai pas eu envie. J’me sentais… bien ? En sécurité ? Dans un cuisine ? C’est étrange. Déjà pour toi c’était la première fois que tu faisais ce genre de chose.. dans une cuisine. Puis.. Une cuisine ca fait peur. Haaa, ouais. La cuisine pour les filles c’est un peu votre sanctuaire. Ca doit être ça. Macho au level maximum là ! Mais c’est pour la taquiner, tu le pense pas vraiment, hein. Y’a eu un truc, Alex. T’étais devenu tellement doux, tellement affectueux.. Dis-moi la vérité. Tu es schizo ? Baah.. T’allais pas lui arracher les cheveux, la prendre comme un chien et lui hurler dessus quoi. Ca doit être le délire de certaines nana peut être hein, mais pas toi. Peut être parce que depuis le début tu te trompes complètement sur moi ! Elle est descendue du cheval pour ensuite enlever la bombe, libérant sa touffe de cheveux démoniaque. Tu la regardes, un sourire se dessine presque sur tes lèvres. J’te trouve magnifique Bambi. Ca c’est fait, c’est dit. Tu regrettera, peut être. Mais tu l’a dit. Ca craint trop. Enfin ; C’est le soleil et tout. Ca faisait beau. Faut se rattraper là ! T’as fait quelques pas vers elle, en prenant une de ses mains puis l’autre qui glisse sur sa taille, du bout des doigts. Tu veux bien m’accorder une petite danse ? Danser. Dans un champ de pâquerettes et de coquelicots, sous un arbre. Sans musique ? Oui.

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Haaa, ouais. La cuisine pour les filles c’est un peu votre sanctuaire. Ca doit être ça. Macho au level maximum là ! Il le disait, il l’assumait, au moins. Ses propos étaient purement macho quoi, mais ça te fit glousser. Les clichés, toujours les clichés. Les filles à la cuisine, les garçons sur le canap. – Un petit exemple pour contrer ce cliché. Moi, par exemple, Marie. Bein c’est pas moi à la cuisine, c’est Tintin. Et moi, je geek sur ILH. La vie est bien faite ♥. – La parenthèse inutile, y’a pas de quoi. La ferme, Wilkerson. souris-tu avant de descendre du cheval, sans pour autant t’en écarter. Avec ton air tout doux, tu lui avais répondu avant de finir avec un air un peu sarcastique, trop fière de ton coup. Peut être parce que depuis le début tu te trompes complètement sur moi ! Et vlan, le revers de la médaille. Ton sourire s’estompe peu à peu, mais pas la lueur malicieuse qui brille dans tes yeux. Alors qui est le vérita.. Mais il te coupe. J’te trouve magnifique Bambi. Oh. Dans ta tête, un nouveau p’tit personnage se réveille : le choc. Il claque des doigts, te forçant à te ressaisir. C’était sorti de nulle part. DE NULLE PART ! Et pourtant.. APOIRFZPGIPO ! Enfin ; C’est le soleil et tout. Ca faisait beau. Que le choc se rendorme, Wilkerson a cassé la magie du moment. C’est ça… soupires-tu en posant la bombe à tes pieds. Alexandre s’avance dangereusement vers toi, attrapant ta main comme s’il s’agissant d’une petite chose fragile. Tu veux bien m’accorder une petite danse ? Le rouge aux joues, tes lèvres s’écartent en un sourire ravissant. Mais.. qu’est-ce que tu fais ? A quoi tu joues ? dis-tu en pouffant de rire avant d’être électrisé par son autre main qui glisse le long de ta taille, venant se lover dans le creux de ton dos. Doux Jésus. Dio Mio. Ce courant « électrique » traverse tout ton corps, jusqu’à la pointe de tes orteils. C’est CE courant que toutes les protagonistes de tes romans préféré ressentent quand IL les touche. Alex.. Incapable de bouger, un duvet de chair de poule sur tes avant-bras. Pourquoi tu ressens ça avec lui alors que ça ne fait même pas une heure que vous vous êtes retrouvés après des mois entieeeers !

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Non elle te connaît pas, non. Aucune fille ne peut te connaître aussi bien que tes sœurs ta meilleure amie.. Et encore. Elles ne peuvent pas te connaître comme quand tu es avec une fille autre que de ta famille, autre que ta meilleure amie. Une fille qui te plait quoi. C’est pas pareil, tout est différent dans ce cas là. Et toi.. Ca te change beaucoup. Tu lui as dit qu’elle était belle T’aurais préféré te tuer que d’assumer ce que tu viens de dire et ton petit rattrapage lui a fait rabaisser son p’tit sourire mignon. Mais bon. Tu t’en fiches. Tu lui as dit, tu pourras plus lui dire pour le reste de ta vie entière maintenant. Le quota est à sa barre maximum ! Faut pas déconner ho. T’es mignon, mais y’a des limites. Tu t’es rapproché d’elle, une main dans la sienne, puis l’autre le long de sa taille. Tu lui proposes de danser, comme ça, sans raisons. Mais.. qu’est-ce que tu fais ? A quoi tu joues ? Bah. Tu joues pas puisque tu danses. Tu commences à bouger, doucement, en suivant ses yeux du regard, serrant un peu plus tes doigts dans les siens. Alex.. Chuuut. T’as posé ton doigt sur le bout de ses lèvres pour qu’elle se taise. Qu’elle profite du moment présent. Tu écartes ton bras pour la faire tournoyer un peu plus loin, sur elle même. Comme une vrai princesse. Elle revient contre toi, ton torse plaqué contre elle, vos visages à quelques centimètres, vos deux mains jointent.. Tu pourrais l’embrasser la tout de suite, maais.. Non. T’oses pas.

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Vos corps commencent à se mouver au rythme d’une musique imaginaire, au rythme du gazouillement des oiseaux, au rythme du bruissement du vent dans les feuilles des arbres, au bruit de la nature. Chuuut. Ton cœur bat bien plus vite que tu ne l’aurais désiré. C’est Alexandre, Burton. Alexandre. Le bêta. Enfin, il n’est plus. Et ça change tout. Nooon, ça change rien. Mais si. MAIS NON. Alors explique-moi, Bambi, pourquoi tu le détesterais s’il n’était plus un bêta ? Dilemme Burtonnien. Au contact de son doigt sur tes lèvres, ton cœur ratte un battement et tes jambes menacent de devenir guimauve d’une seconde à l’autre. Accompagné par son bras, Alexandre te fait tournoyer un peu plus loin, laissant tes cheveux voler au vent, avant de te resserrer contre lui. Bien contre lui. On peut pas mieux faire quoi. Boum boum, boum boum. La basse de ton cœur s’ajoute à cette danse improvisée. Etrange, mais improvisée. Vos visages sont si proches que tu sens son souffle chaud sur le bout de ton nez, tu sens son après-rasage, son parfum. Tout. Tu déglutis, te perdant dans ses beaux yeux, sans même remarquer que ton visage se rapproche un peu plus du sien, à la conquête de ses lèvres. Mais c’est quoi ce plan, Wilkerson ? réagis-tu soudain en faisant un bond en arrière, repoussant le Winthrop d’une pression sur le torse. T’avais failli l’embrasser. Lui. Alors que tu ne l’avais revu que depuis une heure. Ton bas-ventre s’en était tordu de plaisir, pas très compatissant lui non plus ! C’était une envie, ça aussi ? Tu m’embobines tellement facilement, j’sais pas comment tu fais. Tu m’énerves. Et tu l’sais ! Tu l’sais que tu m’énerves, tu sais que j’t’aime pas ! Et.. et…. Et tu sais que tu m’donneras pas la demi pension d’Iks malgré tout ça ! dis-tu en montrant l’espace tout autour de vous. Rentre avec Looping, j’rentre à pieds ! Et tu tournes des talons, partant d’un pas décidé vers le loooong champs qui s’étendait à perte de vue.

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Vous êtes tout près.. Trop près.. Peut être Tu veux pas l’embrasser. T’oses pas, ou tu veux pas. Grande question. Tu veux pas encore le faire toi. Si elle en a envie elle devrait le faire, d’elle même. Tu veux pas encore passer pour le mec fou d’elle alors.. que c’est pas le cas. Hein ? Puis dans un mouvement de recul elle te repousse, tu bouges pas, sans rien comprendre. Ou pas tout à fait. Mais c’est quoi ce plan, Wilkerson ? Tu le regarde en essayant de comprendre ce que t’as pu faire de mal, pour une fois que tu fais rien justement. C’était une envie, ça aussi ? Tu m’embobines tellement facilement, j’sais pas comment tu fais. Tu m’énerves. Et tu l’sais ! Tu l’sais que tu m’énerves, tu sais que j’t’aime pas ! Et.. et…. Et tu sais que tu ne m’donneras pas la demi pension d’Iks malgré tout ça ! Rentre avec Looping, j’rentre à pieds ! T’s ouvert de grands yeux en la regardant partir, en colère, mais sans raisons quoi. Ha c’est meuf, j’te jure. Ca s’énerve pour rien. Tes prêts à faire ce qu’elle ta dit. Rentrer sans elle, après tout. Elle te le demande non ? Mais.. Non. Tu tournes sur toi même, en frottant le derrière de ta tête, ne sachant pas quoi faire la tout de suite. Et puis. Ok, merde. T’avances rapidement, tu cours presque derrière elle pour la rattraper. En arrivant à sa hauteur tu te mets devant elle pour la porter par la taille en la poussant vers l’arrière. Son dos fini contre le sol et toi par dessus, entre ses jambes. Super position, bravo. Je ne joue pas avec toi Bambi. J’arriverais même pas à le faire tellement j’te déteste ! Tu l’apprécie autant que tu la déteste finalement. Pourquoi tu t’es énervée ? Personne ne remet en cause qu’on se déteste, hein. Non j’te hais, tu me hais. Voilà. Ca change pas ! Regarde la preuve ! T’as pris un bout d’herbe pour lui jeter sur le visage. Laaaaa, j’taaaaime pas ! T’as rigolé en essayant de lui tenir les mains pour pas qu’elle puisse se dégager le visage.

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Allez savoir pourquoi tu t’étais énervé aussi facilement. C’était tout son être qui t’énervait. Ce piccolo machin avec deux pieds, deux bras, deux jambes, une tête et dix doigts. Il te rendait dingue, comme il l’avait toujours fait, il te faisait tourner en bourrique et ça t’excédais surtout dans ce genre de moment où quelque chose d’important entrait en compte : la demi-pension d’Iks. C’est en courant qu’il te rejoint – oui, tu marches vite – pour mieux t’attraper par la taille et te faire tomber à la renverse. Je ne joue pas avec toi Bambi. J’arriverais même pas à le faire tellement j’te déteste ! Allongée sur l’herbe, il te surplombe de tout son corps. APOIRPOIFK. Pourquoi tu t’es énervée ? Personne ne remet en cause qu’on se déteste, hein. Non j’te hais, tu me hais. Voilà. Ca change pas ! Regarde la preuve ! Et pour illustrer ses mots, Alexandre cueillit quelques brins d’herbe qu’il parsema sur ton visage comme un gamin de quatre ans l’aurait fait. Laaaaa, j’taaaaime pas ! dit-il en riant alors ton rire se mit à l’accompagner. T’essayais de te débattre mais c’est qu’il pesait son poids ce gigot là. Arrête ! T’es un gamin, arrête ça ! ris-tu à gorgée déployée en resserrant tes mains autour des siennes, entrelaçant tes doigts aux siens. Tu t’arrêtes précipitament de rire et souffle pour retirer quelques brins d’herbe qui traînaient sur ton visage. Embrasse-moi, Alex. murmures-tu soudainement tandis que ta poitrine se soulève au rythme de ta respiration bien trop rapide. Aurais-tu complètement perdu la tête, Burton ?

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Tu lui cours après, parce que tu veux pas qu’elle parte, pas comme ça. Pas après qu’elle pense que tu joues avec elle, par ce que c’est faux. Pour une fois, t’es sérieux. T’en as envie. T’as envie d’elle, de son p’tit cors de fille, ses cuisses, ses cheveux, ses p’tites lèvres. Puis ses yeux aussi. Et.. Bizarrement la seule chose qui semble la remettre en confiance c’est de lui dire que tu la détestes. Tu peux pas lui idre, heey j’taime bien. Non, ca ferait tout foirer. Vous êtes comme ça depuis des mois, des années. Vous vous aimez pas. Et si ca change du jour au lendemain vous ne pourrez plus avoir cette relation assez ambigu, étrange, déstabilisante, chelou, perturbante que vous êtes entrain de vivre. Tu es allongé sur elle, tes mains qui retiennent ses poignets, on sait pas. Elle pourrait cogner un peu n’ importe où pour se défendre, t’aimerais pas en perdre une sur le chemin. Arrête ! T’es un gamin, arrête ça ! Un gamin autant qu’elle peut l’être alors. Elle en rigole comme elle en peut plus, ca te donne le sourire, t’es content. Finalement t’es pas totalement trop con. Embrasse-moi, Alex. Tu fixes son visage, chaque petits traits aussi fin soit-il. Hummm.. Non. Personne ne s’y attendait ! Même les brindilles d’herbe sont choquées. Toi embrasses moi. Tu veux pas être le premier a faire le premier pas à chaque fois. Qu’elle le fasse, elle. Tu lâches un de ses poignets pour libérer ta main. Tes doigts qui descendent lentement vers les courbes de son torse, sa taille.