CODY ✮ We must always meet at the wrong time.

Évidemment, t'aurais aimé être Harry Potter pour le coup ou bien Hermione Granger, car le changement de sexe n'était pas ta tasse de thé. Au moins, tu ne serais pas restée une minute de plus avec cet idiot finit. « Puisque tu sais très bien qu'on est enfermé ici, tu pourrais commencer par faire silence ou parler au mur si tu veux et si tu tiens temps à causer avec moi, tu pourrais commencer par des excuses !. » Et c'était une toute nouvelle Dia qu'il avait en face de lui, une Dia plus affirmée et peu importe s'il préférait l'ancienne, toi tu aimais mieux celle que tu étais devenues. Au moins, tu ne laisseras plus personne te faire pleurer et c'était ça sûrement qui devait l'énerver parce qu'avec l'ancienne toi, il pouvait tout se permettre, c'était la petite lapine toute pleurnicharde qu'on pouvait blesser facilement à coup de fusil. Il venait néanmoins de toucher un gros point, si tu n'avais vraiment rien à faire qu'il te juge pour ta présence ici, tu n'aurais pas gardé ton voile, mais il n'était pas question que tu lui fasses plaisir, que tu lui donnes raison, car là, il se sentira surement pousser des ails. « Peut-être parce que je savais comment ça allait se terminer si tu savais que c'était moi, peut-être parce que je n'avais pas envie de me prendre la tête again... Voilà, à peine le voile levée que tu as commencé avec tes piques salaces et franchement, je n'ai pas envie de rentrer avec un mal de crâne horrible tu vois. » God, dire que tu n'avais jamais pensé qu'un jour tu oserais le parler comme ça, lui renvoyer le ballon bien plus fort qu'il te l'envoyait. T'étais pas très fière et tu l'avouais, mais c'était plus fort que toi, surtout face à un homme qui n'a éprouvé aucun besoin de s'excuser ou même de te faire sentir qu'il regrettait sa bêtise. Au moins, il avait dû sentir ce que ça faisait d'être abandonné parce que c'était ce que tu avais senti les quelques mois de ta grossesse. Anyway, tu te levais en retirant tes talons et en t'approchant de la porte afin de pousser le lowell à l'aide de ta jambe. « Allez pousse, pousse-toi, pousse ton gros popotin de là, je vais tenter quelque chose !. » Tu retirais ta petite pince qui maintenait ta frange au milieu de ton crâne, secouant ensuite les cheveux pour qu'ils se replacent bien et tu te penchais vers la serrure en tentant la méthode des voleurs. Tu n'avais peut-être pas de pouvoirs, mais il existait plusieurs façons d'ouvrir une porte incognito. Tentant le tout pour le tout et lorsque tu croyais être arrivée, ta pince toucha quelque chose. « Génial ! Ce ptit con de gérant a laissé la clé dans la serrure. » Soufflas-tu en retirant ta pince et en reculant. Vous étiez bel et bien ploqués ici pendant une heure, sauf si monsieur tas de graisses défonçait la porte et payait ensuite les réparations.

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feat. Kovache & Cody

S’excuser ? Mais de quoi ? Ce n’était pas parce qu’elle a eu un bébé crevé dans le bide qu’elle était plus victime que Cody, merde. Ouais ouais, je sais, c’est cynique de dire ça, mais même si elle semble avoir le plus souffert, lui aussi avait saigné. Et il ne demandait aucune excuse à Diamantika car il savait reconnaître ses torts et estimaient qu’ils étaient très largement partagés. Contrairement à Diamantika, ou Miss Narcissisme 2015 qui se la jouait Calimero depuis six mois. Ah les meufs. Cody se demandait parfois pourquoi il ne deviendrait pas gay. Ah siii, il aimait trop les boobs. Mmmh. A se demander pourquoi il est resté aussi longtemps avec Kovache alors. M’enfin, ne parlons pas de boobs Kovachien, c’est comme croire aux fantômes hein. « Nan j’tiens pas à causer avec toi, vraiment pas. » Et là, elle se donnait un genre de racaille des bas quartiers, trop fière parce qu’elle a osé parler en haussant la voix. Ahalalala. Dans sa petite vie de princesse, il ne fallait pas grand-chose pour réaliser un exploit apparemment. « Tu vois, tu te justifies encore alors que t’as pas à le faire. » fit-il, un mince sourire à la naissance de ses lèvres. Elle pouvait jouer à la fille totalement hors de contrôle, sauvage et fougueuse. Mais au fond, elle se laissant tellement submergée par ses émotions qu’elle perdait prise face à un Cody Bleeker totalement stoïque. Il avait de quoi l’être ; même sans lutter, l’avantage était dans son camp. C’est à ça qu’on reconnaissait les grands champions. Puis, elle s’improvisa Lara Croft et demanda à Cody de bouger son derche, ce qu’il fit sans sourciller en admirant le talent de serrurière de son ex. Ah ben ça. Déjà du temps où ils étaient ensemble, la seule serrure qu’elle savait ouvrir était entre ses cuisses. Comme quoi, y a pas eu tant que ça d’évolution chez la jeune femme. « Ou alors tu sais peut-être juste pas crocheter une serrure. C’est pas toujours de la faute des autres dans la vie, tu sais. Faudrait te remettre un peu en question aussi. » Et bien sûr, il ne parlait pas que de la serrure, là. Il se remit debout sur ses papattes, au cas où Diamantika aurait la bonne idée de le frapper. Mais qu’elle se tienne prête ; Cody était devenu un vrai samouraï depuis qu’il passait ses journées à jouer à Mortal Kombat sur PS3.

Bah voilà, il ne tenait pas à causer avec toi, c'était donc valable pour ses piques, car monsieur te mettait tout sur le dos et il croyait que t'allais te taire. Nah, mais on aura tout vu, il pouvait mettre la perte du bébé sur ton dos pendant qu'il y était ein ce n'était pas mieux ?. Même qu'il pouvait faire sa tête de mule autant qu'il voudra, mais cette fois-ci, tu n'allais pas te rabaisser, tu n'allais pas courir derrière lui, non t'en avais marre de le faire. Alors ouai, le temps où Diamantika courrait après Cody était terminé et tu n'allais plus faiblir face à lui maintenant, t'allais prendre sur toi un point c'est tout. « Alors silence !. » Pour pas lui demander de la fermer, t'étais polie là ça va. Sauf que monsieur trouva le moyen de te faire mal à la tête vous voyez, c'était du Cody tout cracher, mais il avait raison, t'avais pas à te justifier. « Ouai, je ne sais même pas pourquoi je discute encore avec toi là. » Non vraiment, cette pièce commençait à devenir insupportable tout à coup. Voilà pourquoi t'avais jugé bon d'essayer d'ouvrir la porte et pouvoir t'évader d'ici, sauf qu'ils avaient évidemment laissé la clé dans la serrure. Nah mais c'était peut-être sur eux que tu allais te défouler une fois à l'extérieur. Range les griffes tigresses, ce n'était pas le moment. Pas le moment ? Comment alors que Bleeker essayait de te pousser à bout, il voulait que tu l'assassines ici ou quoi ? Non parce que si c'était ce qu'il cherchait, t'allais lui donner volontiers. Pff. Roulant des yeux en fixant de nouveau le plafond, tu finis par répondre calmement. « Conseil que tu devrais suivre toi-même. » Disais-tu simplement en souriant et en retournant t'asseoir sur le fauteuil. Un mot de plus et tu te transformais en kung fu panda. Sérieux c'était quoi son problème là ? Jusqu'à preuve du contraire, tu lui fichais la paix, pourquoi n'en faisait-il pas autant ?. Qu'il aille au diable non de dieu. Que dis-je, c'est vrai que même le diable aurait peur de sa tronche. Du calme Kovalevski, ne le laisse pas t'atteindre, non non et non.

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Finalement, Cody s’était trouvé une bonne occupation ; essayer de faire sortir Diamantika de ses gongs. Il la voyait comme un jeu vidéo, avec la jauge jaune sur le côté qui grimpait, grimpait, grimpaaaaiiiit au fur et à mesure que Cody ouvrait la bouche. Bientôt, il sortirait l’attaque ultime qui provoquerait un torrent d’étincelles au sommet de la jauge. A moins qu’il foire et qu’il fasse Game Over mais le Lowell croyait en ses capacités. Il n’était pas à un niveau difficile, et puis il avait frôlé ces terres. En fait, il connaissait Kovache plus qu’elle ne le voudrait. Et six mois ne suffisaient pas à provoquer une amnésie dans son cerveau. Cody parviendrait à faire jaillir hors de ce masque de fake girl LA vraie Diamantika. Celle qu’elle était et celle qu’elle serait toujours. Pas cette pâle copie qui prétendait être ce qu’elle n’était absolument pas. « T’es pas obligé de discuter. Je discute très bien avec moi-même en général. » C’est ce qu’il avait fait ces derniers mois quand il ruminait au fond de chez lui et que sa maman partait en thalasso pour pas avoir à le supporter. Ah oui oui, Cody était devenu un vieux con, bien plus qu’avant, genre le plus jeune papy du monde quoi. Il ne lui manquait que les cheveux blancs et la pipe au bec, quoiqu’il s’était trouvé des cheveux blancs l’autre jour devant le miroir. Ça a été le début de la descente aux enfers. En effet, il s’était foutu du cirage dans les cheveux pour camoufler le tout mais, malheureusement, il avait aussi fait une réaction allergique par la suite, ce qui lui avait brûlé le cuir chevelu. Donc brûlure = chaud = enfer = descente aux enfers CQFD. Ouais je soigne les détails mouuuaaaa. ANYWAY. « Oh mais je le suis. J’ai su reconnaître mes torts. Et si tu me trouves désagréable, c’est uniquement parce qu’au fond, tu sais que j’ai raison. Et ça t’emmerde. Enfin, je n’espère rien de toi de toute manière. Y a rien à espérer tant que tu te complais à jouer le rôle d’une fille que tu n’es pas. » Et là, la jauge était bientôt remplie ou pas ? Attaque personnelle + reproche à répétition = combo gagnant. Allez, explose Kovache, tu attends que ça.

Pas question que la vraie Dia resurgisse, ce masque restera à jamais sur ton visage un point c'est tout. Parce que faire revenir l'ancienne Dia, serait accepter qu'il te fasse pleurer à nouveau, ce serait faiblir de nouveau face à lui et être totalement sous son emprise. NOWAY. Te fatigue pas Marie, t'y arriveras pas, quoi que je retire ce que j'ai dit, spèce de . « Pas étonnant que tu finisses dans un asile de fou. » Qui sait, c'était peut-être sa future maison de retraite. Entouré de fous complètement disjonctés dans son genre. Au moins là-bas, il n'aura pas à changer de vêtements ou se doucher tous les jours. Sa vie de rêve quoi. Quoi que tu venais de capter son petit jeu, il faisait exprès en fait c'est ça qu'il cherchait, que tu t'énerves et que tu lui prouves que malgré tout, ses paroles pouvaient t'atteindre. Il gagnerait quoi ? De la satisfaction ? Ouai. Sauf qu'en écoutant son petit speech, t'avais pas pu t'empêcher d'exploser de rire. Nah là, il avait atteint le sommet. Tu riais tellement que tu attrapais ton bide. « Toi ? T'as su reconnaître tes torts ? C'est une blague ?. » Mon dieu ! En fait, c'était la blagounette de l'année 2015. « Ce qui m'emmerde Bleeker, c'est justement ton égo surdéveloppé que tu as. Genre t'as su reconnaître tes torts ? Vraiment ? Dans ce cas ? Pourquoi pas une seule fois, j'ai entendu un "désolé" lorsque j'ai perdu le bébé ? Dans ce cas pourquoi tu as gardé le silence et que tu as continué à le faire même après que je sois partie ?. Pourquoi t'as pas grimpée dans un foutu avions pour aller me chercher par la peau des fesses et me convaincre que je faisais une belle erreur ?. Pourquoi doit-on toujours être celles qui vous courent après ? Une fois dans votre vie, une seule fois ! Vous pouvez bien mettre votre égo de côté non ?. Ça t'aurait tué de dire désolé ?. » T'avais même pas eu besoin qu'il le dise pour sa bêtise, mais juste pour la perte de ton gosse, de votre gosse putain. A ton réveil, quel avait été ton ressentit lorsqu'une infirmière t'avait annoncé que Cody se trouvait sur un lit d'hôpital parce que monsieur avait tellement bu la veille, qu'il s'était écroulé comme un mort au beau milieu du couloir alors que tu subissais le pire moment de ta vie ?. Pourquoi tu te fatiguais en fait ? Il trouvera toujours le moyen d'avoir raison et de te donner tort. Pour lui, il s'en tiendra à ce qu'il dit coûte que coûte. C'était peine perdue de toute façon.

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Et voilààààà. Une fois de plus, Diamantika s’acharnait à remettre sur la table leur foutu bébé. Putain. Mais c’était même pas un bébé, c’était juste un embryon informe à la corpulence d’un têtard. Et Cody étant papa, il respectait parfaitement l’instinct maternel, le fait que les femmes s’attachent à leur bébé dès lors qu’elles apprennent leur grossesse, alors que les hommes ne commencent à aimer leur enfant que lorsqu’ils le tiennent dans leur bras. Juste qu’elle l’énervait à se faire passer pour LA victime number 1 dans leur couple alors qu’elle n’était pas la seule à avoir souffert. Suffisait de voir son comportement à partir du moment où elle a appris qu’elle était enceinte hein. Il ne fallait pas la stresser, faire attention à ce qu’elle mangeait – et par répercussion à ce que Cody mangeait – plus de sortie, ménages et diverses tâches ménagères effectuées uniquement par Bleeker – pas que payer une bonne serait trop cher, juste il fallait montrer que son homme s’investissait un minimum, vous comprenez. Et c’est le genre de truc que Cody aurait pu supporter si au moins il avait le droit à sa récompense de fin de journée … Mais non. Il n’avait même plus le droit de la toucher. Une prison ce gosse j’vous dis. Après, elle s’étonnait que Cody se soit tourné vers un autre exutoire. Mais vivre avec elle était réellement devenu infernal. Elle ne le réalisait pas ? Tant pis. Au moins, Cody avait compris que ça ne servait plus à rien de remuer le passé. Ils faisaient à présent bande à part, leur chemin chacun de leur côté, et ils étaient sûrement tous les deux passés à autre chose déjà. Alors pourquoi persister à s’abrutir avec des conneries pareilles ? « ça t’aurait tué de dire désolée ? » demanda-t-il à son tour, empruntant le même ton éreintant. « Je ne m’excuse pas parce que je ne te demande pas non plus de t’excuser.  Alors oui, je reconnais mes torts à 100% mais puisqu’ils sont très largement partagés, je considère qu’on est à un partout, balle au centre, fin du match. Considère que l’arbitre à siffler et que ça ne sert plus à rien de débattre de ça. » Ah, si seulement tout pouvait être aussi simple qu’un match de foot. Il reprit, histoire de bien clore le sujet ; « Après, tu penses ce que tu veux, mademoiselle Kovalevski. Mais je pense qu’on peut en rester là et se contenter de vivre nos vies chacun de notre côté ? Cambridge est assez grand pour qu’on n’ait pas à se dire bonjour, ni même à se croiser. » Il l’interrogea du regard, attendant qu’elle confirme cette dernière phrase. Ils pouvaient vivre l’un sans l’autre. La preuve. Il n’avait pas pris d’avion pour la rejoindre, pas plus qu’elle n’en avait pris pour le rejoindre. OK, maintenant elle était back à Cambridge, mais ce n’était clairement pas pour lui.

Attendez ? Il était sérieux là ? Quoi t'excuser de quoi ? De l'avoir quitté ?. Peut-être que ce ne serait pas arrivé si monsieur n'avait pas gonflé sa poitrine et joué à l'homme fort, celui qui avait toujours raison, celui dont sa parole comptait et le reste n'était que de la merde. Ouai, t'allais certainement pas t'excuser devant un lâche pareil. La preuve, il avait préféré clore tout ça plutôt que répondre à tes questions. C'était tellement gamin de sa part, mais bon, qu'il le reste s'il le voulait, toi t'allais même plus te casser la tête. A présent, t'allais pouvoir mettre le sujet Cody de côté et regarder devant toi. S'il fut un temps où tu avais peut-être regretté de l'avoir quitté comme ça, mais aujourd'hui, il te prouvait que tu avais pris la bonne décision. « En effet, ça ne sert plus à rien de débattre et de toute façon, on ne peut rien aboutir avec un lâche. » Et encore, ça c'était beaucoup trop petit pour lui, mais t'avais pas la tête à faire un tas de reproches, car même ça, il ne méritait plus. « Pas étonnant qu'elles finissent toutes par te quitter... » Balançais-tu aussi froide que la glace. T'avais peut-être été méchante sur le coup, mais il te sortait par les yeux ce mec et tu en venais même à te demander comment t'avais fait pour tomber aussi follement amoureuse de lui. Peut-être qu'il était le genre à utiliser du vaudouisme, sait-on jamais ein. Non que dis-je ? Ce n'était pas possible puisque c'était toi qui lui courrait après pour faire en sorte qu'il te regarde, qu'il te voit et qu'il daigne accepter les faits. A présent, t'avais plus envie de lui courir après. C'était peut-être à lui de se remettre en question. Ce n'est pas parce qu'il s'appelait Cody Bleeker qu'il devait se la jouer maître du monde vous voyez. Non, fallait vraiment qu'il se remette en question parce qu'il verrait sûrement que son comportement pouvait peser lourd parfois. Encore faut-il qu'il le voit. « Mais oui, on en reste là et je te souhaite bonne chance pour la suite !. » Heureusement que t'étais pas revenue pour lui, sinon lui et son égo, auraient volé jusqu'au septième ciel. En grand titre "Cody Bleeker prêt à tout abandonner pour se marier avec son égo !". Perfecto ! Bah là au moins, il était certain de ne pas finir seul.

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Dans un sens, Cody admirait la façon dont Diamantika voulait clore ce sujet. Vous savez, en lui balançant un truc ’OK on arrête d’en parler mais t’es un gros con’. C’est peut-être sa façon d’avoir le dernier mot, qui sait, mais bon, Cody l’avait connu un peu plus maligne, un peu plus rusée. Là, il la trouvait complètement molle, limite amorphe, genre zéro réaction quoi. Mais il n’allait pas la critiquer. Fut un temps où il trouvait ça rigolo parce qu’elle savait lui renvoyer la balle. Mais ce temps appartenait au passé. « Je ne suis pas lâche. Notre histoire ne valait juste pas la peine qu’on s’accroche. Toi-même tu le savais. Sinon t'aurais au moins dit au revoir. » En économie, on n’appelle ça le coût d’opportunité. Cela correspond au coût auquel l’entreprise fait face en choisissant une option plutôt qu’une autre, c’est-à-dire en renonçant à cette autre option. Traverser la moitié de la planète pour retrouver Dia aurait coûté plus cher pour lui que de rester là et tenter de passer à autre chose. Et quand je dis ’plus cher’ je ne fais pas référence au prix du billet d’avion qui est – en lui-même – exorbitant. Non. Le coût émotionnel, sentimental, les blessures empaquetées et à venir étaient tellement forts que Cody avait tout bonnement refusé d’aller la retrouver. C’aurait été comme se pointer devant le tyran, lui donner un fouet et tendre la joue. Comme se présenter directement devant Cerbère et espérer qu’il l’épargnera. Comme accepter un marché avec Rumplestilskin en sachant très bien qu’à la fin, on se fera couillonner. Encore une fois, c’est qu’une question d’économie. Et pas d’argent cette fois. « Elles ne quittent pas toutes. Parfois elles reviennent. » répondit-il en haussant les épaules avec nonchalance. Voyez Joan. Quand elle s’est rendue compte qu’elle avait fait la plus grosse erreur de sa vie en abandonnant Cody, elle était revenue, l’avait même supplié de la reprendre. Elles reviennent. Et si elles ne reviennent pas, c’est que ça ne valait juste pas la peine qu’on se tracasse pour elles. Telle était la philosophie Codyenne. « Bonne chance à toi aussi. » fit-il avec un sourire – finalement – assez sincère. Il lui souhaitait d’être heureuse mine de rien, et il avait compris qu’elle le serait plus sans lui.

Lui dire au-revoir ? Dans ton état ? Il se foutait de ta gueule en fait c'est ça. Il ne voulait pas non plus que tu lui offres un bouquet de fleur pour couronner le tout ?. Peut-être que ton départ aurait mieux passé ein ?. N'importe quoi, en fait, il disait du n'importe quoi depuis tout à l'heure. Ça n'avait ni queue, ni tête.  « Tu te fiches de moi là ?. T'avais peut-être pas remarqué mon état ? J'étais non seulement très en colère, mais choqué également. Non en fait tout ce que tu remarques toi, c'est ta personne. » Et puis merde, ce n'était pas RIEN, ce que tu avais vécu bon sang. Peut-être que tu aurais dû être bien plus bas que ce que tu avais été pour qu'il s'en aperçoive, car pour lui apparemment, ça n'avait pas été suffisant pour qu'il prenne cette histoire au sérieux. Suite à ta remarque un peu méchante, il avait riposté et t'avais pas pu t'empêcher d'afficher un sourire mesquin. Bah ouai Danae s'était tirée, Joan avait fini par choisir Joshua et même, au final aussi elle aussi s'était tirée, sans parler de Maggie et maintenant c'était à ton tour et t'étais presque certaine que ce sera la même chose pour la prochaine. Chez Cody, elles doivent toutes revenir, mais lui, ne doit pas bouger son gros popotin d'un pouce. Macho oui. Il finira marié avec son égo un point c'est tout. « Mouais... » Disais-tu peux convaincu. Z'avez vu ? Comment il était fier d'avouer que parfois elles lui revenaient ? Heureusement que t'étais pas revenue pour lui, sinon piting ce qu'il aurait jubilé et fait sa grosse tête sur toi. Il te souhaitait bonne chance et tu tournais le regard sur ta montre pour savoir quand est-ce que tu pourras enfin sortir de là. Une chose de bien, c'est qu'à force de te prendre la tête avec lui, il ne restait que quelques minutes avant qu'on vienne vous ouvrir et qu'on vous libère enfin de cet enfer. Ouai être dans la même pièce que lui était devenu un enfer. Et tu ne souhaitais à présent même plus le revoir, mais vraiment de tout ton cœur.

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’Je, j’ai, moi, mon, ma, mes …’ Bon allez, c’est le moment de se détendre dans ce RP donc faisons un petit jeu. J’imite qui là ? Bon OK, trop facile. En tout cas, madame-je-suis-plus-importante-que-tout-le-monde commençait visiblement à perdre patience et non, Cody ne jubilait pas pour autant. Là, ça le gavait quand même un petit peu  qu’elle le voit de la sorte, genre le mec aveugle qui n’a pas vu qu’elle souffrait. Voir, oh si il l’a fait. Réagir ? Pas de la bonne manière. Nuance.  « Sisi, j’avais remarqué ton état, Diamantika. Tu auras beau dire que c’est moi qui ait un égo démesuré, si y en a bien un qui regardait l’autre, c’est moi. » soupira-t-il en roulant des yeux, ne voyant même pas à quoi ça servait de discuter avec elle. A priori, il n’y avait aucune issue possible dans leur relation, si ce n’est que la fuite. Fuir. Ahalalalala. C’est vrai que Cody a eu tendance à faire fuir ses copines mais il n’y pouvait rien. Il avait fait des efforts pour Danae, ça n’avait mené à rien. Des efforts pour Dia et voilà le résultat. C’est juste qu’il n’avait pas encore trouvé la fille qui lui correspondait. Au moins, lui il n’était pas du genre à se vanter d’avoir un milliards de nanas à ses pieds, contrairement à Kovache qui s’était souvent donnée un malin plaisir à le rappeler à Cody du temps où il se tournait autour. By the way, Cody n’était pas fier de dire que parfois elle revenait, il a juste dit ça comme ça, mais bon c’est pas grave MDR :D Puisqu’ils n’avaient plus rien à se dire, ça tombait plutôt bien qu’on vienne leur ouvrir et qu’un employé de la boîte invite Cody à sortir. Il se redressa et tourna les talons sans même accorder un regard à son ex. « Alors, c’était bien ? » demanda l’inconnu. Cette question était tout à fait banale, en soi. Mais Bleeker comprenait que s’il disait que Diamantika avait fait un sale boulot, elle en paierait (ou plutôt son amie, parce que la duchesse Kovalevski ne paie rien et on paie tout pour elle) les conséquences et se ferait virer. Donc ouais, c’était l’occasion pour le Lowell de bien emmerder Diamantika, m’voyez. « C’était génial. Elle mériterait même une prime, si j’étais vous. » fit-il en tapotant l’épaule du gars. Et non, il n’avait pas profité de l'occasion et dit que sa compagnie avait été exécrable, au contraire. Vint un moment où il fallait savoir avaler sa rancœur.