ELIWAN ❥ Just a second we're not broken just bent

Il faudrait peut-être se décider à aller lui parler au lieu de la regarder de sa table. C’est ce que je devrais faire, mais les faux sourires parfaitement crédibles sont plus à ma portée. Puis qu’est-ce que je pourrais lui dire ? M’excuser ? Le problème est bien plus profond que ça. Les morceaux vont mettre du temps à se recoller. La soirée continue, les regards vers Elizabeth et ses copines se font de plus en plus fréquents.. et ça y est je me décide enfin de bouger. Elle va dehors. Je vais dehors. Comme par hasard on va se retrouver nez à nez. Wouah bravo Antwan, t’es même plus capable d’assumer tes actes. La pénombre de la rue m’empêche de voir qu’un type accoste Elizabeth, la fait chier, insiste. Mais mon regard finit par se poser sur la scène. « Elle t’a dit de partir. » Moi aussi j’insiste en m’approchant des deux protagonistes. « Dégage. » Sans violence, juste un haussement d’épaule et un sourire qui en dit long sur ses futures intentions envers ce gars. Bouge de là ou je te frappe.

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Déjà quelques jours s’étaient écoulés depuis ce fameux bal. Ton moral n’était pas au beau fixe. Mais c’était comme ça, c’était la vie. Cette vie semait d’embuches n’était jamais facile. Les filles avait dû te tirer pour te faire sortir ce soir. T’étais jamais de très bonne humeur après une dispute. Ou plutôt deux disputes. En une soirée t’avais quand même réussir à te mettre deux personnes très importantes pour toi à dos. Parce que tu avais rien fait. Rien fait avec Antwan car tu n’étais pas à l’origine de ces messages et t’étais ni retournée voir tes exs. Rien fait avec Caly car tu n’avais pu la défendre quand sa demi-sœur diabolique s’acharner sur elle. Bref tu espérais que cette soirée allait être un peu plus joyeuse que la précédente. Tu t’étais rendue au Lord Hobo accompagnée de quelques amis. Et bien sûr comme c’était le spot des étudiants d’Harvard il y avait bien évidemment ton petit ami dans le coin. T’avais croisé plusieurs fois son regard mais t’avais ni pu lui sourire, ni pu aller lui dire un mot car tu en avais pas la force. Ce qu’il t’avait dit la fois précédente était bien trop frais dans ton cœur que ça faisait encore mal. C’était la pire chose qu’on puisse te dire : ne pas avoir confiance en toi, surtout venant de lui. A cause des multiples tromperies de Kol, c’est plutôt toi qui avais pris l’habitude de pas avoir confiance aux gens mais là, c’est toi qui te retrouvais dans ce rôle désagréable. Tu commençais à étouffer dans ce bar, trop de bruit, trop de regards sur toi.  Tu devais prendre l’air. Tu t’éclipses alors dehors, te forçant à ne pas regarder derrière toi, ne pas regarder si Antwan te suivait des yeux ou pas. Tu penses enfin être en paix, une fois dehors. Ton dos s’appuie contre un mur, tu allumes une clope et viens fermer les yeux. Sauf que t’entends des pas venir vers toi, pendant un instant tu crois que c’est l’eliot, mais ce n’est définitivement pas sa voix. T’ouvres les yeux et découvres un autre mec qui te tape la discute pendant cinq bonnes minutes et il ne met pas beaucoup de temps avant de faire des avances. T’en a juste rien à foutre. Tout ce que tu veux c’est être en paix. Tout ce que tu veux c’est être seule. Quand la seconde qui suit, tu vois cette silhouette masculine si familière apparaitre de la pénombre. T’as la boule au ventre quand il s’approche de toi. Tes doigts se crispent contre ta cigarette. Il lui lance ces quelques mots froids mais clairs et précis, qui font déguerpir le mec. Au moins c’était pas un coriace lui. Tu tires une nouvelle fois sur ta cigarette avant rompre le silence Tu n’étais pas obligé de faire ça. tu dis en te pinçant les lèvres.

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Le gars ne tient pas longtemps avant de partir de mon champ de vision. Aucune détermination. Tant  mieux, ça évitera toutes sortes de fight inutiles. Je le regarde s’en aller, grappillant quelques secondes avant de commencer une conversation désagréable avec ma petite amie. Les prochaines minutes ne vont pas être joyeuses. Finalement, je me tourne vers Lizie, visiblement à cran et cigarette dans la bouche. Pauvres poumons. « Tu pensais que j’allais laisser cet abruti tranquille ? » Abruti qui n’intéressait pas Elizabeth. C’était une réaction normale, fallait s’y attendre. Sois contente, t’as troqué un pauvre gars pour ton merveilleux petit ami. Sauf que tout est relatif. Notamment depuis le bal. Je me laisse tomber dos contre le mur juste à côté de Lizie et pose mon regard sur son profil. « On va s’éviter encore combien de temps ? » J’ai envie d’être avec elle et non pas de la regarder toute la soirée sans rien faire. Sans discuter. Sans la prendre dans les bras.

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« Tu pensais que j’allais laisser cet abruti tranquille ? » Non. Tu connaissais parfaitement Antwan, pas besoin de mot pour vous comprendre sur ce sujet-là au moins. Le mec est parti, sans doute aller emmerder une autre jolie fille. Tu te retrouves de nouveau seule, juste lui et toi. Tu es à la fois mal à l’aise mais contente d’être avec lui au fond de toi. De voir, que malgré cet accrochage de l’autre soir, tu avais toujours de l’importance pour lui à ses yeux. Parce que lui en avait. Tu ne voulais pas le perdre pour ce stupide problème de confiance, tu voulais te battre pour lui. Sauf que ce soir, c’était peut-être un peu trop tôt car tu n’avais pas encore encaissé le coup. Les coups qu’on t’avait foutus en plein cœur. Trop sensible la Lizie, encore plus quand on touche tes plus grandes faiblesses. Antwan pouvait être une force comme une faiblesse pour toi. Cela dépendait des moments, mais actuellement tu étais du mauvais côté. Il s’adosse contre le mur, non loin de toi. « On va s’éviter encore combien de temps ? » Il n’était plus énervé comme l’autre fois, la preuve il faisait des efforts. Sincèrement tu ne savais pas quoi lui répondre car tu ne connaissais pas la réponse. Tu pouvais pas le regarder droit dans les yeux sans repenser à ses phrases du genre : j’en ai marre de tes exs, j’ai pas confiance en toi Lizie. Tu as besoin de tirer une nouvelle fois sur ta cigarette. Tu ne sais pas pourquoi tu avais cette tendance de t’auto torturer avec ces souvenirs désagréables. Ces souvenirs qui venaient fissurer ce que vous avez mis du temps à construire à deux. Mais le principal pilier s’était brisé. Tu ne pouvais plus le rejoindre sans te casser la figure sur le chemin. Tu sens ses pupilles s’attarder sur toi, mais tu te forces à regarder droit devant, n’importe quoi, mais pas lui, pas encore, tu ne peux pas. « Je sais pas Antwan. » Tu réponds calmement sans bouger. Certes ta réponse n’allait pas l’aider mais c’était la vérité. Il te manquait, c’était aussi vrai ça. D’un côté, t’avais juste envie de sauter dans ses bras, le serrer force contre toi et tout oublier. Mais de l’autre, tu ne pouvais pas sachant ce qu’il pensait. « J’suis pas bien depuis le bal. » tu commences par lui confier, tu ne sais pas s’il avait eu écho de ta dispute aussi avec Caly. Tout ça pour dire que ce n’était pas la joie. Pourtant t’essayes comme tu peux de trouver les bons côtés restants « J’essaye d’aller mieux comme je le peux. » Sans grand succès, soyons clair. « Même si j’trouve pas la solution. » tu finis par dire tournant ton regard vers le jeune homme. En fait elle était juste devant toi ta solution miracle, ton remède pour aller mieux. Juste t’étais beaucoup trop têtue pour l’admettre. Dans ces moments-là, t’avais tendance à te refermer sur toi-même. Avant tu pleurais, tu étais faible, maintenant, tu ne voulais plus montrer cette faiblesse. Tu n’étais plus la Lizie d’il y a deux ans. Elle avait bien changé, bien grandi cette Lizie-là.

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Elle ne sait pas. Génial. Je n’ai pas réfléchit lorsque j'ai parlé le soir du bal. Je ne suis pas un impulsif pourtant, mais la jalousie n’a pas une bonne influence sur moi. Et maintenant, je ne sais pas comment faire pour arranger les choses. Parler alors qu’elle ne sait même pas quand est-ce que l'on va arrêter de se lancer de simples regards dans un bar. « J’suis pas bien depuis le bal. » Tout comme moi. Elle essaye aussi d’aller mieux, de trouver une solution pour ne plus sentir son cœur se serrer quand tu penses à l’autre. C’est ce que je ressens. « T’as besoin de temps. Je peux t’en donner autant que tu veux.. » La patience a ses limites, mais je veux me croire plus fort que tout. Je veux nous croire fort et indestructible. « La dernière fois, j’ai parlé avec colère et.. ça a le don d’empirer les choses. Tout s’est amplifié dans ma tête et ça m’a faut dire des choses.. » Des choses à propos de la confiance. Je n'aurais pas dû le formuler comme ça, c'est vrai. C'était trop direct. « Je suis jaloux et ce n’est pas moi. Je ne suis pas habitué à être si attaché à quelqu’un au point de confondre la réalité et les mensonges d’un papier. »

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« T’as besoin de temps. Je peux t’en donner autant que tu veux.. » et toi tu en as besoin ? tu penses au fond de toi. Tu ne sais pas si c’était la solution ou non. Tu voulais être avec lui car il te manquait, mais tu pouvais pas, pas en sachant ce qu’il t’avait dire l’autre soir. Tu voyais bien dans son regard que cette situation l’affectait aussi, tu n’étais pas seule dans cette souffrance. C’était bien une preuve que vous teniez l’un à l’autre non ? Mais était-ce assez fort pour vaincre tous les autres problèmes de votre couple ? Notamment ce gros problème de confiance ? « La dernière fois, j’ai parlé avec colère et.. ça a le don d’empirer les choses. Tout s’est amplifié dans ma tête et ça m’a fait dire des choses.. » C’est le moins que l’on puisse dire. Ces choses-là avaient éclaté au grand jour sous l’effet de la colère. Ca t’avais fait mal, encore plus mal venant de lui, car la confiance était une chose primordiale dans un couple pour toi. Et s’il n’y avait pas de confiance, ça n’allait pas. Eliwan était en crise. T’avais envie que vous soyez plus forts que tout, que rien ne puisse vous détruire, mais comment était-ce possible quand l’autre n’avait pas confiance ? « Et tu penses toujours ce que tu m’as dit ? » tu oses lui demander. Pas sur que sa réponse te plaise, mais tu devais savoir. « Je suis jaloux et ce n’est pas moi. Je ne suis pas habitué à être si attaché à quelqu’un au point de confondre la réalité et les mensonges d’un papier. » « Pourtant tu l’as fait et t'as juste réussi à gâcher toute la soirée. »  Tu lui en voulais qu'il se soit laisser gagner par la jalousie et qu'il utilise des mots durs envers toi. Tu lui en voulais d'avoir gâcher le bal que tu avais espéré. Tu était triste que vous aviez juste réussi à vous faire mal l'un à l'autre. Tu étais dégoûté de n'avoir pas eu de danse alors que c'était un bal. Un bal sans danse ce n'était pas vraiment un bal. Tu avais juste eu une soirée emplie de problème sans fin. Tu savais que l’autre soir, tu n’avais pas eu le droit au vrai Antwan, à celui que tu aimais. Tu avais plutôt eu la version énervée et plein de reproches envers toi. Cependant tu notes que c’était la première fois qu’il te disait à vive voix qu’il tenait à toi. Pas besoin de mot d’habitude pour vous le dire. Mais quand ça allait mal, on avait peut-être besoin de les rappeler, de poser des mots sur ce qu’on ressentait. « J’ai pas envie que ces bêtises gâchent ce qu’on a… » tu dis en détournant ton regard du brun « Parce que moi aussi je tiens à toi. » parce que je veux pas te perdre, ça ferait trop mal maintenant que t’as réussi à prendre possession de mon cœur.

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Spoiler:

« Et tu penses toujours ce que tu m’as dit ? » Je laisse échapper un petit soupir traduisant mon mal être face à cette question. Même sous l'effet de la colère certaines choses sont vraies. Tout n'est pas inventé même si je voudrais prétendre le contraire avec un grand sourire. « Je pense que.. Je te fais confiance. » Si ce n’était pas le cas, je ne viendrais pas m’expliquer. « Mais je fais pas confiance aux autres. » Et dans ma tête, Elizabeth peut se laisser influencer par ces autres personnes. Alors que celui qui se fait manipuler dans l'histoire, c’est bien moi. « Pourtant tu l’as fait et t'as juste réussi à gâcher toute la soirée. »  C’est dur d’entendre ses erreurs. Surtout venant de la personne qu’on a blessé. Il semble même qu’une boule est pris place dans mon ventre et appuie lorsqu’elle lance ces quelques mots. Pour ma  défense je n’ai rien. Aucune objection possible, alors je laisse le silence. Moi non plus je ne veux pas gâcher ce que l’on a. Et je pense que tout n’est pas brisé. Ou du moins, que nous pouvons reconstruire. Ca parait si évident quand elle me dit qu'elle tient à moi. « On va surmonter ça. » Ce n'est qu'une épreuve.

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« Je pense que.. Je te fais confiance. Mais je fais pas confiance aux autres. » « Pourtant les autres ne devraient pas interférer, non ? Ca ne concerne que nous. » tu dis calmement. Si on se m’était à croire toutes ses rumeurs, on n’allait pas s’en sortir. Seule votre confiance commune devrait compter non ? Puis tu lui avais dit ce que tu avais sur le cœur, qu’il avait gâché cette soirée, t’avais besoin de lui dire pour plus que ça ne pèse sur ton cœur, que ça te libère d’un poids. Si on parlait de confiance, autant être honnête l’un envers l’autre, non ? Un léger sourire se dessine lorsqu’il te dit ces quelques mots « On va surmonter ça. » t’avais l’impression que ça faisait une éternité que tu n’avais pas souri durant ces derniers tristes jours. Mais si Antwan y arrivait, ça allait un peu mieux, non ? C’était un début. « Je l’espère. » tu dis avant d’ajouter « Sincèrement. » tu rajoutes pour lui faire comprendre que tu ne disais pas ça à la léger et que tu pensais chacun de tes mots, que t’avais envie de te battre pour vous « Il faut vraiment qu’on apprenne à se faire confiance Antwan, je sais que c’est pas facile tous les jours, que j’ai pas arrangé les choses quelques mois plus tôt… » tu dis en te mordant les lèvres « Mais j’essaye de faire de mon possible pour réparer mes erreurs, arranger mes défauts aussi..» Antwan était beaucoup trop bien pour toi, alors que toi, tu n’étais juste cette fille maladroite, qui s’attirait que des problèmes, à qui l’amour n’était peut-être pas fait.. tu ne sais pas. Tu ne sauras jamais.

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« Pourtant les autres ne devraient pas interférer, non ? Ca ne concerne que nous. » Facile à dire. La relation parfaite n'existe pas. Elle - comme moi - va rencontrer des difficultés avec les autres. Ne serait-ce que des rumeurs qui pourraient trainer à mon sujet. Qui sait ce que l'avenir nous reserve. Mais dans le passé comme dans le futur les autres vont entraver notre chemin.  « Bien sûr, mais on n'est pas les seuls sur terre. Y aura toujours les autres. » Croire que personne ne va nous blesser serait se mentir. J'aurais beau faire confiance à Lizie, c'est inévitable. « Il faut vraiment qu’on apprenne à se faire confiance Antwan, je sais que c’est pas facile tous les jours, que j’ai pas arrangé les choses quelques mois plus tôt… Mais j’essaye de faire de mon possible pour réparer mes erreurs, arranger mes défauts aussi..» C'est vrai que fricoter avec Jean n'était pas une bonne idée. Peut-être même que ça a laissé quelques traces. « Je vais faire des efforts. » On doit tous les deux être conciliant pour que tout s'arrange. A commencer par moi. Gérer ma jalousie toussa. J'essayerai. Je me le promets.

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Il y avait toujours les autres. Il marquait un point. Il y aura toujours un Kol dans les parages comme une Maxym. Et bien d'autres gens. Il fallait apprendre à vivre comme ça et surtout à se faire confiance sinon vous n'allez jamais y arriver. Tu n'avais pas été toi-même au SB comme il n'avait pas été lui-même le soir du bal. Tu étais triste de n'avoir pas eu la soirée que tu avais espéreré. Antwan ne t'avait même pas fait danser, il avait juste réussi à te blesser avec des mots. Cela avait semé le trouble en toi, tu ne savais plus quoi penser, c'est pour ça que tu avais pris du recul, que tu l'évitais pour ne pas te rappeler cette soirée désastreuse. L'amour vous rendez peut-être maladroit. Mais grâce à lui aussi, un sentiment particulier s'était créé dans ton coeur. Tu ne pouvais plus faire marche arrière maintenant que tu étais attaché à lui. C'était réciproque et ça te faisait d'autant plus mal en vous voyant vous déchirer mutuellement. Mais sa dernière phrase arrive à te tirer un sourire. Sur le coup, tu n'as pas de mon mot exprimer ce que tu ressens. Tu es juste reconnaissante des efforts qu'il fait pour toi, pour vous. Ta main se contente juste de chercher la sienne et d'entremêler tes doigts aux siens. Toi aussi, tu feras des efforts pour lui.

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