Dans une bulle.... de champagne ? ❤ PRIALYA

Justement le Spring Break n'avait pas été une réussite pour lui et par ma faute il n'en avait pas du tout profité, c'était aussi ma faute s'il était à la ramasse avec toutes ces histoires, je m'en voulais. J'avais foutu un bordel monstre dans la vie du beau Zacharias alors que cela n'avait jamais été mon intention, j'avais juste voulu être heureuse et le rendre heureux, parce qu'il le méritait et qu'après le décès de mon mari, il avait été le seul à me mettre assez en confiance pour que j'ai envie de retenter quelque chose... Et voilà où cela nous avait mené, en fait je n'étais peut être pas prête, pas prête à accepter d'avoir des sentiments pour une autre personne et cela m'avait fait peur. En fait j'avais beau tourné tout cela dans tous les sens, il n'y avait aucune raison valable à ma tromperie et ce n'était même pas le froid dans notre couple qui l'expliquait parce que malgré tout j'aimais Priape et que toutes ces disputes auraient fini par nous rapprocher. Je finis par me relever et l'aidai à en faire de même. Il se retrouva à quelques centimètres de moi, de mon visage et ma main alla se poser délicatement sur sa joue. « T'es quelqu'un de bien Priape, prends des vacances et du temps pour toi aussi sans laisser personne te les gâcher cette fois. » Je me tirais une balle dans le pied toute seule là mais je n'étais pas assez idiote pour me voiler la face, puis les secrets et les non dits n'avaient fait que pourrir notre couple alors autant ne pas retomber dans ce jeu là. Mon visage s'approcha dangereusement du sien à la suite de ces mots mais mes lèvres ne se dirigèrent pas vers sa bouche mais plutôt vers sa joue pour déposer un baiser, très près du coin de ses lèvres tout de même pas dessus, il ne faut pas abuser des bonnes choses et faire cela en public... Non je n'avais pas envie d'être une nouvelle fois dans un article de CS. « Tu veux rester un moment dehors à prendre l'air encore ? Bébé a l'air d'aimer ça et d'aimers la proximité de papa parce que je le sens bien moi à l'intérieur ! »

Les doigts de Talya effleurèrent doucement mon visage alors qu’elle me réitéra le conseil de profiter, de prendre des vacances et du temps pour moi sans personne pour me les gâcher et là je compris très bien qu’elle parlait d’elle même. Le spring break avait été une vraie épreuve, et le passer dans les bars à me saouler avait été la seule façon que j’avais trouvé pour l’affronter. Je ne voulais juste pas recommencer saouleries sur saouleries et en restant à Cambridge, travaillant à l’hôpital, je m’assurais de passer un été plus calme. J’hochais quand même lentement la tête pour acquiescer en la dévorant du regard. Elle déposa un baiser sur ma joue, ses lèvres toutes proches des miennes, et je fermais un instant les yeux pour savourer ce contact qui ne risquait pas de me remettre les idées en place. Mes paupières se rouvrirent ensuite et la jeune femme proposa alors que l’on reste encore un peu dehors, avant de m’informer qu’elle venait à nouveau de sentir le bébé bouger. Instinctivement, mes mains se reposèrent au niveau de son ventre, mais je ne sentis rien. « T’as peut être trop d’abdos pour que je sente quelque chose… » fis-je avec un petit sourire avant de répondre à sa première question : « On peut rester dehors oui, mais je voudrais pas qu’on m’accuse de t’accaparer pour la soirée. Tu as surement d'autres personnes à voir… » Sa très chère meilleure amie, son cavalier… Si j’avais voulu avoir Talya rien qu’à moi pour toute la nuit, il aurait fallu que je lui demande d’être ma cavalière hors je ne l’avais pas fait. Il fallait donc que j’accepte qu’elle reparte à sa table avec ses amis. « Mais je suis content qu’on ait pu se reparler en tout cas. »  

La réaction de Priape me fit rire, il déposa immédiatement ses mains autour de mon ventre pour tenter de percevoir quelque chose mais non, rien. Dommage ce ne serait pas encore pour cette fois et pourtant moi je l'avais très bien senti cette fois. « La natation ça fait les abdos c'est surement ça, ou alors c'est tes bêtises qui me font trop rire et qui me font des abdos ! » Je secouais la tête et levais les yeux au ciel avant de rire à nouveau, n'importe quoi celui là, avec ma dernière grossesse très récente, les abdos n'étaient pas vraiment à l'ordre du jour. « On t'accusera de rien du tout, y'a un moment pour tout et je suis contente d'avoir partagé celui là avec toi ! » Mon sourire s'étira sur mes lèvres et ma main glissa finalement le long de sa joue pour venir se poser sur mon ventre. « Allez viens, prends l'air avec moi au moins jusqu'à l'entrée de la salle, faut quand même qu'on y retourne ! » Je pris son bras et me dirigeais vers l'intérieur. Une fois sur le parvis je lui refis face : « A plus tard peut être ? » Je glissais ma main le long de son bras pour prendre sa propre main, la serrait légèrement avant de rajouter : « Et éloigne toi de ton copain le bar, j'ai pas envie que ta tête tourne à nouveau à ta prochaine danse et que tu retournes sur l'herbe passer un moment avec quelqu'un... » Mon regard planté dans le sien voulait tout dire, il faisait ce qu'il voulait mais je ne voulais pas qu'il partage le même moment avec quelqu'un d'autre, ça c'était le notre.

J’étais tout excité à l’idée de sentir les premiers petits coups du bébé. Un vrai gosse. Ma réflexion eut le mérite de la faire rire Talya. « Bon bah si c’est mes bêtises, t’as trouvé l’astuce pour retrouver la ligne après l’accouchement : faut juste que tu passes du temps avec moi pour te remuscler les abdos… » rigolai-je alors. Finalement, la jeune femme saisit mon bras pour m’entrainer à l’intérieur. « Oui on se reverra surement plus tard… » répondis-je avant de sentir sa main se glisser dans la mienne et la presser doucement. Mes doigts s’entrelacèrent aux siens, comme pour s’ils refusaient de la laisser partir. Elle me dispensa alors un dernier conseil : de me tenir éloigné du bar. Ce n’était pas par jugement devant mon état d’ébriété mais parce qu’elle n’avait pas envie de me retrouver allongé dans l’herbe avec une autre personne. « Ca va déjà mieux en fait, ne t’en fais pas… » la rassurai-je alors. Je me sentais mieux c’était vrai, probablement toujours un peu troublé  par ses yeux qui scrutaient les miens, nos mains liées, ce moment que l’on venait de passer… Mais prendre l’air m’avait rendu bien moins chancelant. « A plus tard, et si l’on se revoit pas : passe une bonne fin de soirée… » finis-je par dire en libérant à contre cœur sa main et en m’éloignant pour retourner auprès de mes amis, et ennemis, à ma table.  

« Priape Zacharias où l'art dé déguiser des invitations à passer du temps avec lui ! J'y réfléchirais promis ! Mais pour le moment je crois qu'il faudra surtout que tu m'invites à manger au restaurant quand j'aurais accouché pour que je me remplume ! » Mes kilos superflus il fallait les chercher comme j'avais eu un début de grossesse difficile alors bon... Et puis c'était un moyen de lui faire comprendre qu nos petits moments à déjeuner ou diner ensemble me manquaient... En fait tout de notre relation me manquait mais il le savait déjà assez. « Je garde un oeil sur toi quand même ! Aller à plus tard ! » Dans la soirée ou dans la nuit, dans la semaine, je n'en savais rien, ça voulait tout et rien dire.