Je noie mon ennui # UMBERTO

C'était tellement tendu à ma table que je ne savais plus si je devais y être ou non. Je me sentais de trop et je ne savais pas trop quoi leur dire. Du coup, je me promenais dans la salle emplit de monde. Je faisais de mon mieux pour être discrète, j'évitais simplement de me prendre une cuite pour le moment. Et j'évitais aussi de m'énerver comme j'avais pu le faire un peu avec Hardin. Parfois, j'avais l'impression que j'allais me transformer en l'incroyable Hulk et que j'allais détruire tout sur mon passage. Du coup, j'étais seule au bar et je buvais une coupe de champagne en déprimant. Je me demandais pourquoi j'étais encore là en réalité. Peut-être que je devrais partir ? C'était dommage, pour une fois que je m'étais faite belle. Je portais une somptueuse robe noire qui épousait mes formes à la perfection et qui les laissaient apercevoir à certains endroits. Rien d'extravagant, mais c'était déjà beaucoup pour moi !

Le bal, probablement une perte de temps. Les mecs tentaient de se rendre romantique le temps d'une soirée, comme si ça rattrapait toutes celles du reste de l'année. Ils sortaient le grand jeu à leurs copines pour les impressionner. Franchement, c'était pitoyable. Berto était venu avec une fille qu'il ne connaissait pas vraiment. Il était juste venu pour foutre la merde, car il savait qu'elle avait un passé avec le Président des Eliots et que ça lui plaisait de le faire chier. Se dirigeant vers le bar, parce que c'est là l'endroit le plus intéressant, son regard s'attarda sur Alaska. Il sourit légèrement, la détaillant du regard, de bas en haut. Elle est quand même canon, dommage qu'elle soit si folle. Prenant une coupe de champagne, il s'approcha doucement d'elle. "Tu fais une de ces têtes.." La plupart des filles sourient ce soir. Elle, c'est l'inverse.

J'étais littéralement perdu dans mes pensées. J'avais le regard dans le vide et je ne savais absolument pas ce que je faisais ici au final. J'étais seule, plus seule que jamais. Je n'avais pas de cavalier, pas même de personne avec qui passer mon temps, ma table s’entre-tuait. Je sentais la mélancolie et la déprime me gagner. Sérieux, je m'amusais plus quand j'avais le nez dans mes révisions. Je buvais alors ma couple de champagne et j'en redemandais, j'allais certainement finir pétée avant la fin de la soirée. Mais, une voix me sortie de ma rêverie. Je fronçais les sourcils en regardant Umberto. « C'est ma tête normale ! » lui répondis-je avant d’esquisser un faible sourire. « Je regrette d'être venue... » lui dis-je ensuite comme si je lui devais une explication. « Tu t'amuses toi ? Si tu es là en train de me parler... c'est que tu n'as rien d'autre à faire en même temps ! » affirmais-je en faisant la moue.

Pour l'instant, cette soirée manquait encore d'animation. Enfin, faut dire que c'est le début. Parce qu'on le sait, le bal finit toujours par partir dans tous les sens. Et c'est pas Berto qui s'en plaindra, ça le rend un minimum intéressant. C'est bien pour ça qu'il était ravi que sa cavalière risque d'amener de l'animation. Enfin, en attendant, il voit Alaska seule au bar. Et là encore, ça peut devenir marrant. "C'est ma tête normale !" Ah, bah dans ce cas c'est bien triste. "Je regrette d'être venue..." Il haussa les sourcils, assez surpris de cette révélation. "Rien t'empêches de rester.." Son cavalier, peut-être ? "T'es pas venue toute seule quand même ?" On sait jamais. "Tu t'amuses toi ? Si tu es là en train de me parler... c'est que tu n'as rien d'autre à faire en même temps !" Il rit légèrement, s'approche du bar pour choper une coupe de champagne. "Y'a de l'alcool, y'a des meufs en robe..". Il hausse les épaules. "Evidemment que je m'amuse".

Putain, il va vraiment m'emmerder ? Que l'on me donne un corde ! Je passe ma soirée à grogner et à faire la gueule, en même temps, je suis soit alone, soit avec une personne qui me cherche des embrouilles. Umberto, il est gentil des fois, mais quand je suis pas d'humeur et qu'il le voit, il prend un malin plaisir à aggraver la situation. Tout le monde dit que je suis folle, mais sérieux, ce sont les gens qui me rende cinglée. Il n'a pas tord quand il me dit que je peux très bien partir. Je lève aussitôt les yeux au ciel. Super. Je serais la fille qui s'est faite belle pour partir à peine une heure son arrivé, c'est un peu la honte quand même. Puis, il commence à me demander si je suis venue toute seule, il a l'air amusé. Je le fusille du regard. « J'ai pas besoin de traîner un boulet ! » Je bois quelques gorgées de champagne après lui avoir demandé s'il passait du bon temps. Je laisse échapper un long soupir. « Berto, tu penses qu'à ta bite sérieux ! » m'exclamais-je en riant tout de même un peu.

Berto n'avait pas du tout de voir cette soirée comme un truc romantique. C'est bien pour ça qu'il avait trouvé la partenaire idéale en Jill, qui tenait simplement à rendre jaloux son ex en s'affichant avec lui. Cette idée lui plaisait. Puis, ça évitait à Berto d'être contraint de rester coller à elle toute la soirée. "J'ai pas besoin de traîner un boulet !" Il rit légèrement, portant la coupe à sa bouche pour en vider la moitié d'une traire. "Tous les mecs sont pas des boulets.." Il regarde autour de lui. "Tu vois. Je laisse ma partenaire complètement libre de faire ce qu'elle veut". Ils se doivent rien, après tout. "Berto, tu penses qu'à ta bite sérieux !" Il sourit, haussant les sourcils tandis qu'il constate un petit rire s'échapper des lèvres de la belle brune. "Oh, je ne suis pas le seul à y penser, crois moi". Ouai, y'avait pas mal de filles qui devaient le déshabiller du regard rien qu'en ce moment. Il vide son verre puis en choppe deux avant de s'approcher d'Alaska et de lui en tendre un. "Tu rentres chez toi.. ou tu bois ?"

Je ne savais pas réellement ce qui m'avait mis dans cet état. Ma dispute avec Hardin ? Peut-être. Comment pouvait-il autant m’influencer ? J'veux dire, depuis que nous nous étions disputé j'arrivais pas à me l'enlever de la tête. Puis Berto m'a tiré de ma rêverie et bizarrement, je l'en remercie. Il m'agresse, comme d'habitude. Et moi, je lui réponds sans peser mes mots. Il me parle de mon cavalier, qui en réalité n'existe pas. Je lui bredouille une excuse, comme quoi aucun homme serait bien, en gros. Ou bien parce que, à la base, j'avais pas envie de venir et que du coup, j'avais pas cherché à me trouver un cavalier ! Et qui aurait pu m’accompagner ? Il me fait sourire à défendre les hommes. Et je pouffe de rire quand il me dit que sa cavalière à lui est totalement libre. « J'suis sûre que tu t'en tapes de ta cavalière ! » Berto est un homme à femme. Un homme qui défend les hommes et qui prend plaisir avec les femmes. Un homme avec le cerveau mal placé aussi. Et il avait raison, il n'était pas le seul dans ce cas. Je lui sourire amicalement mais sans grande conviction. Berto s'approche alors et me tend un verre. Est ce que je rentre ou bien est ce que je bois ? Je hausse les épaules et j'attrape le verre. « Ne me fais pas regretter ! » le menaçais-je en souriant toujours.

"J'suis sûre que tu t'en tapes de ta cavalière !" Le brunet sourit en hochant la tête. Elle commence à bien le connaître. "Bien sûr que je m'en tape.." Il est pas au bal pour rester toute la soirée avec sa cavalière. Ou pour surveiller ce qu'elle faisait. Non. Le brunet était là pour foutre la merde. Entre sa cavalière et son ex, par exemple. Ou encore en versant de l'alcool dans le punch normalement soft. Puis, pourquoi pas rentrer avec une jolie fille déçue par son cavalier. Voilà pourquoi Berto avait fait l'effort de se déplacer pour cette soirée. Et tant qu'à faire, autant passer un petit moment en compagnie d'Alaska. Il s'amuse toujours bien avec elle. "Ne me fais pas regretter !" Il hausse les sourcils, prend l'air surpris. "Je t'ai déjà fais regretter quelque chose ?" Non, c'est pas son genre. Impossible d'être déçu en compagnie de l'italien. Il sourit alors, puis passe son index sur les lèvres de la belle brune avant de le retirer puis de tendre son verre pour trinquer avec elle.

Je secoue la tête de gauche à droite. Ses propos ne m'étonnaient pas vraiment, mais je pouvais pas m'empêcher de faire celle qui était surprise. Il avait invité une file au bal pour ne pas être seul ? Quel intérêt ? Je préférais mener ma petite barque toute seule à ce fichu bal plutôt que d'être malhonnête envers quelqu'un. En plus de cela, il s'en fichait et n'avait pas l'air de se priver pour le dire. J'accepter de lui accorder un peu de ma terrible soirée. Il pouvait se montrer de bonne compagnie quand il le voulait. Je ne pouvais pas le nier. Mais j'essaie de me montrer convaincante quand je lui dis que je ne veux pas le regretter. Je suis facilement irritable ce soir, j'ai pas envie qu'il me mine le moral un peu plus. Je dis aussi cela pour le défier. J'étais certaine de ne pas le regretter, je savais qu'il allait me divertir, me mettre à l'aise. Sa tête me fait sourire. Il me demande alors s'il m'a déjà fait regretter quelque chose dans le passé. Je le regarde droit dans les yeux alors qu'il a ce geste de charmeur invétéré. Mon sourire s'agrandit alors que sa main retombe et que le cristal de son verre vient cogner délicatement le mien. Ce genre de truc, ça marche pas avec moi le tombeur ! Je porte mon verre à mes lèvres et je reporte ensuite mon attention sur lui. « Et combien de victime as-tu faite jusqu'ici dans la gente féminine Roméo ? » lui demandais-je en ricanant doucement.

Non, Berto n'est pas venu tout seul au bal. Hors de question qu'il vienne seul de toute façon. Même s'il ne passe pas une grande partie de la soirée avec sa partenaire, au moins sil vient au bras de quelqu'un. Tout seul, ça aurait été moins drôle. Franchement, il ne serait peut-être même pas venu. Là, c'était une occasion en or pour faire chier son monde. Alaska savait comment il fonctionnait. Elle commençait à le connaitre plutôt bien. Et lorsqu'il s'amuse à toucher ses lèvres et à la regarder intensément, c'est par pur jeu. Il n'attend pas un retour de sa part. "Et combien de victime as-tu faite jusqu'ici dans la gente féminine Roméo ?" Il hausse les sourcils face à sa question avant de boire quelques gorgées dans son verre. "Tu veux dire, aujourd'hui ?" Autant s'amuser de la situation. Si elle s'attendait à un chiffre précis du nombre de ses conquêtes au cours de sa vie, elle allait être déçu, parce qu'il avait arrêté de compter depuis un long moment.