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Il était une fois un petit chaperon rouge qui vivait dans les bois du Grand Nord. Un jour, le grand méchant loup vint le racketter. Mal lui en prit. Le petit chaperon enleva… ben, son chaperon… et dessous se cachait un chasseur redoutable, armé d’une hache et bien décidé à s’en servir. Le loup décida qu’il allait plutôt devenir son ami, et ils allèrent boire un coup au bistrot du coin. Ce que Grimm ne vous a pas dit, c’est qu’ils ont fini la nuit dans la backroom et que le loup en a pris pour son grade, mais chut ! Il préfère que ça reste leur petit secret.

Te voilà averti. Choisis ton camp, camarade.

J’ai 21 ans, j’étudie avec Old Farish, je dors chez les Quincies, et ici je te parlerai de moi, de mes études, de mes vieux, de mes chiens, de dinosaures, de neige, de gay pride et de bricolage, et un peu de ces gens qui vivaient dans le secteur avant que ce bon vieux Mayflower se pointe à l’horizon. Je suis le changement que je veux voir en ce monde, comme disait l’autre.

CAMERON



Table des Matières




PAGE 1

~L'auteur, sa Vie, son Oeuvre~
~A dream of Freedom & Courage~
~Le pouce de l'Iguanodon~
~Contes de la Crypte~
~Two Spirits, One Journey~
~Albert Nobbs, et surtout Hubert Page~
~Il était une fois au Tibet...~
~Don't cry for me Argentina, no more !~
~Souvenez-vous du Bon Vieux Temps~
~This is a musical bridge~
~The Dinosaur Bird~
~Pour le plaisir des yeux !~
~Elles ont changé leur destin~
~Get some balls !!~

PAGE 2

~Entre deux feux~
~Les symptômes singuliers du docteur Gilbert Charrette~
~Sometimes, art is the way to go~
~La Maison qui rend Fou~
~Cryptic clues~
~(R)evolution of dog~
~The Antics of gay art~
~Le dilemme du prisonnier~
~Un vaste malentendu~
~General Custer is back from the dead~

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L’auteur, sa vie, son œuvre.

winter’scomin’.harvablog.com Rarestfetish

WHEN A COWGIRL SINGS “I’M YOUR MAN”, IT’S PROBABLY A COWBOY.
Ou un petit topo sur : c’est quoi un CamCallums, msieur?

Bienvenue à tous ! Comme il faut toujours que j’éclaircisse un certain point, je me suis dit que j’allais commencer ce blog par évoquer ce point, comme ça à l’avenir je pourrai juste dire : va lire mon blog, tu vas tout comprendre à la vie. :)

Les différents stades de la fréquentation du Cam Callums dans son milieu naturel, en cas d'absence de dialogue mais de familiarité visuelle, pourrait-on dire, sont généralement les suivants :
- Allez, et un Quincy de plus.
- Je vois le genre, encore un de ces ploucs qui finissent sur Discovery Channel.
- Mais c'est pas vrai, ya de plus en plus de mecs efféminés dans cette école, ils ont trouvé un moyen de se reproduire ou quoi ?
- [Insérer ici rumeur absurde qu'Austin aura fait courir.] Nan, ça doit pas être vrai, c'est trop énorme...
- Attends, comment ça "son nom c'est Cameron mais son VRAI nom c'est Camlyn" ?
- Donc... c'est pas un mec gay... C'est une nana hétéro travestie ? @__@ (ce qui répond à beaucoup de questions, mais en pose à peu près autant.)
- AAAH c'est un transsexuel !! <= complètement paumé mais fait mine de tout comprendre.

Suivent parfois, selon la réaction des gens, une conversation avec l'intéressé, ou plus discret, une recherche internet qui permet rapidement de découvrir que monsieur fait publiquement l'apologie de sa débauche en ligne. ^^ Confirmation, si c'est effectivement une madame hétéro, elle fait tous ses efforts pour adopter l'activité d'un monsieur homo. Plus accessoires si affinités. La plupart des gens s’arrêtent là, un peu perturbés, et se reportent sur des questions moins existentielles, par exemple ce qu’ils mangeront à midi.

Pas vous. Vous êtes un petit curieux.

Voilà la clé du problème : un transsexuel, c’est juste quelqu’un qui n’est pas en accord avec ce qui est écrit sur son bulletin de naissance. Ça s’arrête là. Ensuite, il grandit comme tout le monde, et selon ses préférences et ses prédispositions génétiques, il peut devenir à peu près n’importe quoi ; c’est un simple membre de la communauté humaine.
Il peut être :
Un homme / Une femme
Athée / Croyant
Intello / Sportif
Déluré / Innocent
Jeune / Vieux
Carnivore / Végétarien
Honteux de sa condition / Fier de sa condition
Bien foutu / Mal foutu
Un warrior / Un être délicat et raffiné
Un scientifique / Un littéraire
Riche / Pauvre
Lâche / Courageux
Patriote / Anarchiste
Vénal / Intègre
Dynamique / Déprimé
Un communiste / Un néonazi / Un apolitique…
Out / Refoulé
Un brave citoyen / Un criminel
Hétéro / Homo / Bi / Autres…
Droit dans ses bottes / Psychopathe
Family man / Loup solitaire
Opéré / Hostile aux opérations
SM / Amant doux et vulnérable
Militant / Indifférent
…et toutes autres possibilités qui vous traverseront l’esprit. ^^

Spoiler:

Toutes les combinaisons sont possibles. Je le sais, j’en ai testé un paquet. Et comme pour chacun d’entre nous, ça peut changer au cours de sa vie, selon ses réflexions et ce qui lui arrive. Une chose ne change pas : si vous respectez quelqu’un, littéralement ça signifie que vous respectez ce qu’il est. Or, là-dessus, tout le monde n’est pas d’accord. Même les scientifiques qui étudient la question se crêpent le chignon pour arriver à une quelconque vérité universelle. C’est ennuyeux, car ça bride l’expression personnelle, et ça aboutit parfois, au nom de la logique, à des erreurs carrément… absurdes.
Les trans seraient des erreurs de la nature, des malades mentaux, ravis de se faire stériliser par les chirurgiens, des homosexuels refoulés, des pervers sex-addicts, des fanas de chirurgie esthétique… voyons si vous vous reconnaissez dans ces théories fumeuses ^^ La liste ci-dessous n’est pas exhaustive, hélas.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Exemple d’erreurs répandues :
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

On différencie les trans des « bios » facilement : ils n’ont pas la même taille. Les femmes sont très grandes et baraquées, les hommes très petits et menus.
Spoiler:
Ahem. Les trois madames ici présentes sont toutes issues de ma communauté. Aren’t they fabulous ? Elles présentent une émission de relooking féminin très populaire.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

C’est un homme qui est devenu une femme / Une femme qui est devenue un homme.
= Du jour au lendemain, magiiie ! Abracadabra, c’est plus la même personne.
Spoiler:

Spoiler:
A moins que vous ne croyiez aux contes de fée, c’est impossible. La personne reste la même ; c’est votre regard sur elle qui change. Et la façon dont elle le vit, du coup. A savoir : ça lui change la life.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Les trans, ça sert à rien de les soigner, toute façon ils meurent de leur traitement (hormones, complications post-opératoires, crimes transphobes…) ou ils se suicident parce qu’on ne les traite pas.
Spoiler:
Ah ben c’est sûr, si vous êtes leur médecin et que vous leur dites ça, ils vont mal le prendre… mais sinon, la transition en soi est une route d’espoir, un vrai chemin initiatique. On ne se suicide pas au milieu d’une initiation, ça fait désordre, sans déconner.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Tu changes de sexe pour vivre ta vie d’homosexuel plus facilement, avec un statut d’hétéro. = une femme qui « devient un homme » veut se taper des femmes, et vice-versa.
Spoiler:
Va dire ça aux nounours sur la photo, ils vont bien rigoler. Et après ils vont te manger. Je te jure, quand tu es arrivé à te remettre en question au point de relativiser ton appartenance à ton sexe biologique, tu te fiches bien de ces détails que sont les orientations sexuelles.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Tu peux toujours courir, pour moi tu resteras toujours un gars / une fille. Au fond de toi-même tes chromosomes connaissent la vérité et tu ne pourras pas les faire taire bien longtemps.
Spoiler:
Euuuh… Mouais. Je crois que les chromosomes de Balian Buschbaum sont aphones.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

T’es trop jeune. Ta personnalité est encore en train de se développer. Si on te laisse tomber dans ce genre de délire, tu vas devenir dingue et au final tu seras très malheureux.
Spoiler:
Tu savais que Miss Jazz est en train de devenir une star de cinéma ? Pauvre gamine, ça c’est pas de bol, on voit que son éducation est un échec ^^ Et sinon, la tienne, ça va ?

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Une transsexuelle qui a l’air d’une femme sexy, ok, c’est une femme. Une transsexuelle qui a l’air d’une femme banale, ya pas moyen, j’ai tout de suite vu que c’était un mec déguisé.
Spoiler:
Va regarder ta mère, et reviens me dire qu’une femme pas jeune / pas canon / qui a un peu de moustache / qui ne peut pas avoir d’enfants / qui ne te fait pas bander… n’est pas une femme.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Les transboys, c’est comme si ça existait pas, on en entend jamais parler. Ils doivent se planquer parce que leur corps les complexe. T’en as déjà vu poser pour des calendriers toi ?
Spoiler:
Ouaip, je l’ai en double, t’en veux un ? Je suis sur la page quatre, enjoy.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

:fleche: La vraie vérité vraie :

Posez vos Questions. Vous recevrez la Réponse.
Elle est différente pour chaque personne que vous souhaiterez connaître, et ça vaut pour tout le monde, trans ou bio. Il n’y a pas de formule magique ^^ Si : quand on vous aura répondu, faites-nous confiance. (Sinon, ça ne sert à rien de nous parler.) On n’a pas que ça à faire de vous raconter des conneries, on a une vie à gérer nous aussi, sans blague.
Allez, venez à moi, je vous guiderai vers la lumière.
(Or I’ll kick you where the sun don’t shine.)
(Your choice, buddy.)


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A dream of freedom & courage
Les Malamutes d'Alaska dans l'histoire du cinéma

winter’scomin’.harvablog.com Sanstitre1-50

Aux débuts du cinéma, les loups, encore craints et mal connus, étaient suggérés en hors-champ. Plus tard, on se risqua à les montrer sous la forme de bergers allemands sombres, à l’attitude chaotique et agressive : on se souviendra du mémorable « Bal des Vampires » de Polanski. Et lorsqu’enfin on décida de montrer au spectateur quelque chose qui ressemblait à des loups, ce furent les malamutes que les cinéastes choisirent. Voici une liste de films où ces magnifiques animaux, pourtant réputés réfractaires au dressage, se sont brillamment illustrés, volant souvent la vedette à leurs camarades humains.

Eight Below : Jerry et ses chiens de traîneaux sont à la recherche les uns des autres dans un hiver particulièrement rigoureux. Comme les akitas Taro et Jiro, ces chiens qui traversent les épreuves des éléments pour revoir leur maître symbolisent le triomphe de l’amitié.

Snow Buddies : cinq bébés labradors qui parlent à l’assaut du grand Nord ; évidemment ils ont un ami malamute. C’est un film humoristique pour enfants, naturellement.

On the waterfront : Traduit par « Sur les quais », ce film raconte la rébellion des dockers survenue quelques années plus tôt à New York. Marlon Brando interprète un ancien boxeur qui se trouve pris entre la mafia locale, un nouvel amour et des problèmes de conscience.

The Thing : de John Carpenter. Des malamutes et des huskies sont présents dans ce film de science-fiction, où une forme de vie extraterrestre infiltre une base scientifique dans le Grand Nord et tue les humains pour prendre leur place.

Croc-Blanc, évidemment : Jed, le chien star du film, est à moitié malamute, à moitié loup. On ne présente plus Croc-Blanc, roman de Jack London, épopée du Grand Nord sauvage, fresque historique et culturelle, aussi bien que réflexion métaphysique sur le bien et le mal. Jed apparaît aussi dans The Thing.

The Journey of Natty Gann : toujours Jed, aux côtés de John Cusack à ses débuts. Un de mes films préférés quand j’étais ado, pour l’héroïne, qui est un vrai garçon manqué et qui vagabonde avec son chien-loup.

On peut donc dire qu’il y a là toutes sortes de films : pour enfants, pour adultes, des romances, de l’horreur, de la grande littérature, de la guerre, du conte, de l’Histoire…

Impressionnant, non ? Mais qui est vraiment le malamute ?

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Son nom lui vient d’un peuple Inuit, les Mahlemuts, qui comptaient parmi les premiers humains à s’installer sur les rivages de l’Alaska, lorsque le continent a été relié à l’Asie. Leurs chiens sont aussi la plus ancienne espèce de chien dressée pour tirer un traîneau. Ce caractère primitif leur a donné la réputation d’être un peu sauvages, difficiles à éduquer, surtout en ville ; rien n’est moins faux. Adulte et habitué à rester seul, c’est même un bon chien d’appartement malgré sa grande taille, à condition d’avoir l’occasion de se balader et de dépenser son énergie. Lorsqu’on les voit, on a souvent le réflexe de les assimiler à des loups, alors qu’ils se reproduisent entre chiens depuis la nuit des temps ; le fait qu’on les ait vus jouer des loups depuis notre plus tendre enfance n’y est sans doute pas étranger. (On a d’ailleurs plus souvent vu des malamutes jouer des loups que de vrais loups, à moins d’être un enfant bizarre et d’aimer les documentaires.)

Le malamute fait lui-même sa toilette, et n’a donc besoin que d’un bain par an, voire moins. En revanche, à la période de la mue, c’est le chien qui perd la plus grande quantité de poils, et ce pendant plusieurs semaines. Très résistant aux températures extrêmes, il peut vivre à moins quarante degrés. Ses cousins directs vivent autour du cercle arctique, ce sont le samoyède (russe), le husky (sibérien), le groënlandais (ben… groënlandais ^^) et, plus étonnant, le labrador. Sa popularité lui a porté malheur car la race a failli disparaître, en raison de croisements pour répondre à la demande qui est apparue au 20ème siècle ; en effet, ces chiens étaient si populaires que tout le monde en voulait, et cette mode a failli, paradoxalement, les faire disparaître en tant que tels.

Non, on n’est pas des abrutis bas de plafond, les malamutes et moi ! On est juste très têtus et on se laisse facilement distraire, mais c’est de votre faute si on s’ennuie, pas de la nôtre :P


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Le Pouce de l'Iguanodon
La science, c’est cool… et puis des fois ça coule.


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Voici quelques petites fables utiles, relatant des erreurs qui se sont, un temps, transmises à travers les théories scientifiques… jusqu’à ce qu’un petit malin fasse la remarque constructive : non mais en vrai on a tout faux, si on reprenait à zéro les gars ?

En repartant du début, historiquement parlant :

"La salamandre est si froide qu'elle éteint le feu lorsqu'elle le touche, comme ferait la glace. Si une partie du corps humain entre en contact avec la sécrétion laiteuse que rejette sa bouche, tous les poils du malheureux tombent et sa peau se couvre de dartres." (Pline l'Ancien)

L’Antiquité n’a pas le monopole : Voltaire pensait que les fossiles de poissons retrouvés dans les montagnes provenaient du casse-croûte des croisés passés par là au Moyen-Age ; et on imaginait aussi que les baleines crachaient de l’eau sur les navires pour les faire couler. Quand on est un littéraire, un raconteur d’histoires, faut pas essayer de donner du sens à un fait scientifique, ça ne mène jamais très loin ^^

winter’scomin’.harvablog.com Salamandre

Et pitié, ne sautez pas non plus sur une théorie scientifique toute neuve pour en faire votre gagne-pain littéraire. Il se pourrait bien qu’un jour on vienne vous dire, comme à Dave et Max Fleischer : « C’est ta faute si on m’a obligé à manger des épinards quand j’étais petit ! » Ouais, ces deux gars écrivaient des bande dessinées dans les années 30, et ils avaient une idée pour un nouveau héros : un marin super costaud qui mangerait des épinards. Dans les épinards, il y a du fer, et… Et non, pas tant que ça. Aujourd’hui tout le monde connaît la vérité : un chercheur étudiait la concentration de fer dans les épinards, quelques temps plus tôt, et alors qu’il dictait le résultat de ses recherches, sa secrétaire fit une faute de frappe. 30% au lieu du misérable 3% observé en réalité. Juste avant la parution de Popeye, la vérité venait d’être rétablie, mais il était trop tard ! Les gens aiment trop ce genre d’histoires pour se fier à d’obscures revues scientifiques qui essaient de les ramener sur terre. On a tous un héros qui déchire tout grâce à sa potion magique…

winter’scomin’.harvablog.com Popeye

Becquerel et les époux Curie ont fait beaucoup pour la postérité, en travaillant sur les effets de la radioactivité. Sauf que c’était aussi l’époque des remèdes miracles, des cures à base de nouveaux produits scientifiquement découverts qui pouvaient soudain tout soigner, et ce qui devait arriver arriva… Des rides au cancer, on venait se faire soigner dans des bains d’eau radioactive. Oui, c’était mortel. Enfin ça dépend de la dose, et de la durée d’exposition, mais je ne vous le conseillerais quand même pas. Pour mémoire, les tissus humains irradiés mutent. Demandez à Madame Curie.

winter’scomin’.harvablog.com Mariecurie

Venons-en maintenant à notre iguanodon :

Découvert en 1809, ce deuxième dinosaure connu des chercheurs reçoit ce nom original parce que ses dents évoquent celles d’un iguane. La première fois qu’on a voulu reconstituer l’apparence de la pauvre bête, il a donc eu droit à une dégaine d’iguane relativement informe, à une arbitraire couleur verdâtre, ce qui n’est pas bien méchant… et surtout à une corne de rhinocéros sur le front. Ben oui, fallait bien qu’il puisse se défendre. Sauf qu’en 1878, on retrouva un tas de squelettes complets en Belgique, et on s’aperçut que ladite corne était en fait son pouce. Tous les dessins réalisés entretemps (et 69 ans, croyez-moi, ça fait un paquet de dessins) étaient donc faux, voire ridicules. Mea culpa, Denver.

winter’scomin’.harvablog.com G3wgdmeb-1

Et pour terminer, voilà une petite histoire avec une morale.

Il était une fois une grande université où une joyeuse bande de neurologues travaillaient sur ce qu’ils aiment le mieux : le contenu de la boîte crânienne, et le fonctionnement de toute cette tuyauterie. Or, en ce temps-là, les années 60, on était certains que le cerveau adulte, chez le primate et notamment chez l’homme, ne produit plus de nouveaux neurones (plus de neurogénèse, comme on dit chez nous.)

C’est alors qu’un petit génie fit une expérience qui le conduisit à prouver que c’était faux. Le cerveau adulte continue à produire des neurones. Bon, chez le jeune adulte, mais c’était déjà une révolution. Sans rentrer dans les détails, ça prouvait que le cycle cellulaire était double : une évolution se produit avant la naissance et se fixe à celle-ci, une autre continue durant la vie de l’individu.

Evidemment, cette découverte voulait dire que tous ceux qui avaient étudié le phénomène auparavant avaient tort ; tous leurs travaux basés sur l’absence de neurogénèse chez l’adulte étaient caducs ; et tous les grands esprits étaient vexés d’avoir laissé passer une chose pareille. On s’attela donc à discuter la nouvelle théorie. Accusé de tromperie sur la marchandise, le petit génie fut viré et son travail enterré.

Mais l’histoire ne se termine pas là. Les années passèrent, les dizaines d’années, et un jour une publication officielle vint secouer le monde de la science, et notamment de la neuroscience. C’était avéré, deux études sur l’homme et le grand primate l’avaient prouvé : il y avait bel et bien neurogénèse chez l’individu adulte ! On félicita grandement le chef du projet qui avait abouti à cette retentissante conclusion. Il s’agissait de l’éminent personnage qui avait viré, plus tôt, l’un de ses chercheurs pour avoir falsifié certains résultats d’expérience. C’était un grand jour pour la science, en effet : les maladies neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer, sclérose en plaques…) allaient désormais être combattues ! Il était temps que l’on fasse cette découverte.

Injustice, me direz-vous ? Le monde est injuste. Le monde scientifique aussi, ça arrive. Mais ne vous inquiétez pas pour le pauvre petit génie du début. C’est aujourd’hui un vieux monsieur célèbre et adulé, et il a créé avec ses amis qui voulaient bien écouter ses théories l’Association Biologique Internationale. D’une certaine façon, l’histoire se termine bien, non ?

winter’scomin’.harvablog.com Biotheque_primate3

Alors, et cette moralité ?
Ce ne sont pas les individus, ou les faits, qui doivent s’adapter à la théorie.
C’est la théorie qui doit élargir son champ d’action pour englober les nouveaux faits observés.
Ce sera tout, merci.


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Attention ! Ce qui suit n'est pas pour tous les yeux !

Allez, pourquoi pas, je préfère encore que vous l'appreniez par moi, en termes corrects, que par Austin, en termes déplaisants. (Coucou Titine, tu vas bien ? ^^ Je peux te surnommer Ted ? Du nom de Ted Bundy, le célèbre serial killer détraqué. Un oncle à toi peut-être ? ^^)

Voilà : j'ai déjà un blog, un truc personnel, extra-scolaire. Enfin, professionnel aussi, je me fais de la tune en y vantant les louanges de divers produits commerciaux. Et je m'en vais me faire de la pub à moi-même. C'est vrai quoi : si vous vous intéressez à ma cause, autant que vous preniez l'information à la racine. CEPENDANT !!! Je ne vous conseille pas de cliquer si vous êtes excessivement jeune, bigot, hypersensible ou juste dédaigneux de la vie privée d'autrui. C'est le genre de site qui parle de ma vie très, très privée. Des trucs que je n'oserais même pas écrire ici, ça vous donne une idée... ^^

Sur ce , sans plus attendre, voilà la bête : Clique ici si tu as des tripes et qu'elles sont majeures :P

Je te laisse visiter tranquillement, sache cependant que la rubrique intitulée (+18) contient des images et des précisions portant sur... eh bien, sur moi tout nu. ^^ Les gens nus, c'est pas moche, enfin c'est mon avis, mais y a des gens qui aiment pas, alors attention à tes fesses ! Je t'aurai prévenu. :) Pareil pour mes partenaires, ce sont des anges dans certains domaines, mais on ne peut pas dire que ce soient des enfants de choeur dans d'autres... Bref, agis selon ta conscience, et que la Force soit avec toi.


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Two Spirits, One Journey
Et quand je dis deux, c'est au bas mot.

Ce qui m’a inspiré l’écriture de cet article, c’est la sortie d’un film titré Two Spirits, l’histoire d’une mère qui revient sur la perte de son enfant, assassiné à l’âge de seize ans, et devenant ainsi l’une des plus jeunes victimes de crime de haine dans notre histoire contemporaine. Triste record, mais un crime de haine, c’est quoi ?

Il y a crime de haine lorsque la victime est maltraitée physiquement, verbalement, intimidée ou harcelée, ou voit ses biens dégradés, en raison de son appartenance à un groupe social : race, religion, orientation sexuelle, handicap, âge, sexe ou parti politique.
Le modèle américain a longtemps cautionné ces crimes, à travers les chasses aux sorcières, la ségrégation des personnes de couleur, l’hostilité affichée envers les communistes, puis l’Islam, et nous en retrouvons aujourd’hui les résultats pénibles dans les suicides de collégiens et de lycéens persécutés par leurs camarades de classe. Souvent, c’est une pratique privée ou une caractéristique physique qui leur est reprochée, justifiant leur rejet par le groupe.
L’homophobie est aussi arrivée sur le continent américain avec les colons et surtout les missionnaires.

winter’scomin’.harvablog.com Dance
Après avoir été persécutés par les colons, les Natifs ont pris l'habitude de persécuter eux-mêmes ceux que ces mêmes colons leur avaient appris à mépriser. Comme l'extrême-droite en Inde, ils déclarent :
"Les gays c'est un truc de Blancs. Avant qu'ils n'arrivent, les Indiens étaient des vrais hommes."
Ce qui reflète leur impression d'être une force castrée, c'est très freudien ; et aussi leur volonté inconsciente d'être admirés par leurs vainqueurs.

Revenons à notre film ; le héros posthume se trouve être aussi une héroïne. Fred Martinez avait le corps d’un jeune garçon, mais un côté féminin très développé sur le plan de sa personnalité ; il appartenait à la culture Navajo et celle-ci reconnaît aux individus tels que lui, désignés sous le nom de nádleehí, une place à part, celle d’un cadeau rare et précieux fait à la communauté. C’est ce que l’on appelle les Two-Spirits dans l’étude de la spiritualité des Natifs Américains. Deux esprits en un seul être. Tout comme la dualité peut être conçue comme une ambiguïté, une fragilité ou un danger, elle peut aussi être acceptée en tant que richesse, et donnée en exemple. C’est ce que croyaient les Navajos. L’harmonie supposait l’équilibre entre les extrêmes. Nádleehí signifiait “celui qui se transforme sans cesse”.

Quatre genres étaient ainsi reconnus, au lieu de deux dans notre société actuelle (le masculin et le féminin). Dans d’autres cultures natives, il y avait encore davantage d’options. Cette seule information permet de comprendre à quel point notre division en deux voies uniques, à l’exclusion de toute autre, est arbitraire et répressive pour la complexité naturelle de l’être humain, considéré en tant qu’être spirituel. L’être physique lui aussi est réprimé, réduit à l’expression de cette théorie des deux voies, et opéré pour s’y conformer lorsqu’il s’en écarte : c’est le drame des intersexes « corrigés » à la naissance. Mais nous y reviendrons dans un autre article.

~~~~~~~~~~~~~~

La tradition des Two-Spirits disparaît peu à peu depuis la colonisation de nos territoires. Partout dans le monde, la même évolution s’est hélas produite, sauf en Asie où la pression est restée davantage cantonnée au plan commercial. Sur le plan social, l’Asie a conservé sa vision propre de la société en bien des domaines, et notamment celui-ci. Sans être toujours acceptés par la population, ces « Two-Spirits » de l’autre côté du monde voient au moins leur existence officiellement reconnue, ce qui est un grand pas en avant pour l’estime de soi-même. On peut citer le statut de troisième sexe présent sur les cartes d’identité en Inde, les flamboyants concours internationaux de Miss transsexuelles en Thaïlande, la tradition d’avoir un Mahu par famille à Hawaii…


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Comme en Inde, le fait d’être apostrophé en certains termes par un Two-Spirit était réputé apporter la fertilité. Partager leur existence était également un honneur. Des couples se formaient ainsi, considérés par les Européens comme homosexuels ; les intéressés quant à eux ne voyaient pas les choses ainsi. Plus précisément, on recense un certain nombre de Two-spirits célèbres, répertoriés dans les légendes puis dans l’Histoire de l’Amérique jusqu’à aujourd’hui. Citons pour mémoire ces flamboyants personnages de l’épopée de l’Ouest :
Sahaykwisā, Two-Spirit de corps féminin, mourut exécuté, accusé de sorcellerie par sa tribu, ce qui nous témoigne du grand pouvoir accordé à ces personnes et de leur responsabilité parfois exacerbée dans certaines situations, comme la destruction des récoltes, les catastrophes naturelles, et autres crises graves.
En 1840, un Two-Spirit de corps masculin de la tribu des Crows se risqua jusqu’au camp de leurs ennemis, les Lakota, et tenta de leur dérober leurs chevaux, thème commun aux grandes épopées fondatrices de nombreuses cultures (que ce soient les gestes celtiques ou les mythes grecs, en ce qui concerne les souvenirs culturels des occidentaux). Cet acte de bravoure lui coûta la vie car les Lakota le capturèrent.

winter’scomin’.harvablog.com Couplecrow winter’scomin’.harvablog.com Couple

Nos héros d’aujourd’hui sont leurs dignes héritiers :
Alec Butler
, né à Toronto sous le nom d’Audrey, a écrit pour le cinéma et le théâtre et remporté le prix de l’English Drama pour sa pièce Black Friday.
Chrystos est une activiste et poétesse née à San Francisco, installée à Washington depuis les années 80. Elle a beaucoup écrit sur la violence en milieu urbain. La voici :

winter’scomin’.harvablog.com Chrystos

Voici par quels mots se conclut la description du film "Two-Spirits":
All of us — regardless of ethnicity, gender, sexuality, or cultural heritage — benefit from being free to be our truest selves.
Tous autant que nous sommes – et peu importe notre ethnie, notre genre, notre sexualité, ou notre héritage culturel – nous ne pouvons tirer que des bénéfices de cette liberté qui consiste à être nous-mêmes, à être totalement sincères avec nous-mêmes.

winter’scomin’.harvablog.com Jessi
Jessi, jeune Two-Spirits.
Le visage de l'avenir.

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ATTENTION ! SPOILERS.

"Albert Nobbs, le petit bonhomme bizarre qui avait des manières avec les femmes"

Ce qui suit est un SPOILER de la pire espèce. Be warned.



Le synopsis :

Dans une autre vie, Madame Nobbs, jouée par Glenn Close, a choisi il y a bien des années le prénom d'Albert et le métier de majordome. Aujourd'hui, Albert Nobbs est très apprécié dans cette tâche, et économise soigneusement les pourboires afin de se payer sa petite boutique - de réussir dans la vie, selon les conventions de l'Irlande du 19ème siècle, terre de misère et d'expédients désespérés. Helen, la petite bonne de l'hôtel, rêve quant à elle de partir pour l'Amérique avec un grand brun ténébreux, et peu importent les conséquences. Albert nourrit à son égard de tendres sentiments, mais comment pourrait-il un jour se déclarer ?

Personnage excentrique mais effacé, discret par crainte de voir son secret révélé et son rêve s'envoler, Albert va peu à peu sortir de ses apparences fragiles et inhibées grâce à l'influence de son nouvel ami Hubert Page... interprété par Janet McTeer. Un véritable ange gardien qui clôt le film, par ailleurs drame romantique, sur une note de bienveillance et d'espoir, que représente l'entrée dans l'ère moderne.

J'aime cette histoire parce qu'elle est touchante, belle, drôle par moments, intelligente, plus poétique qu'historique, bien filmée, et jouée par des comédiens très impliqués, notamment Glenn Close qui porte ce projet depuis des années, et a été récompensée par une nomination aux Oscars : sa première depuis les Liaisons Dangereuses. C'est une consécration pour elle, pour ce charmant petit personnage, et pour notre communauté. ^^


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IL ETAIT UNE FOIS...

...Un vieux sage, au Tibet. Ce sont des choses qui arrivent. Admiré de ses disciples, il avait atteint le summum de ses capacités, et comme Bouddha dont il était la réincarnation, il possédait à un haut degré les trois types de pouvoirs psychiques :

« 1) produire des créations visuelles, à traverser les murs, à voler dans les airs, à marcher sur l’eau sans s’y enfoncer (etc.) »
« 2) connaître les pensées et les vies passées d’autrui. »
« 3) guider les êtres selon leurs pāramī par l’emploi de moyens qui leur sont appropriés. »

Naturellement, il n'en faisait pas un sujet de prestidigitation, et ne les utilisait pas sans raison valable. Bref, un jour, ce sage mourut. Son âme, comme il est coutume, se réincarna en un enfant à naître quelque part dans le monde. Ses disciples se réunirent et prièrent afin que leur soit indiquée la position de cet enfant ; ils se mirent ensuite à sa recherche. C'étaient deux sages du monastère, un vieux tibétain à la longue barbiche et un népalais au visage sombre, et leur assistant au visage de jeune fille les accompagnait, portant les bagages qui contenaient de précieuses substances utilisées pour la méditation. Ils finirent par atteindre l'endroit reculé du monde où le nouveau-né leur fut présenté. Mais les cadeaux et les suppliques ne pouvaient rien pour convaincre les parents, ignorants et illettrés, adeptes d'une foi locale empreinte de préceptes guerriers, de laisser leur fils partir avec ces saints hommes.

Cependant, en grandissant le petit garçon faisait preuve d'un sens religieux très développé, mais en désaccord avec la foi locale qui lui était enseignée. Il se sentait concerné par la loi qu'imposait le pouvoir clérical, et n'hésitait pas à corriger les commandements qui lui semblaient mal interprétés. Sa philosophie le poussait vers le bouddhisme, la non-violence, la compassion et la méditation, mais paradoxalement elle provoquait des réactions agressives de ceux qui l'écoutaient. Ses parents finirent par lui parler des hommes venus d'Asie qui avaient proposé de faire son éducation, et il se joignit à une caravane pour leur rendre visite. Sa formation dura quinze longues années. Il développa de remarquables aptitudes et se fit un nom dans la communauté ; mais il n'oubliait pas sa terre d'origine, et les fléaux de violence, d'injustice et de misère qui en faisaient un enfer dans un paysage de paradis.

Il regagna cette terre opprimée et tenta de dispenser la sagesse parmi le peuple ; ses pouvoirs psychiques faisaient merveille pour combattre la faim, la maladie et la mort, mais son attitude ascétique faisait mauvaise presse aux puissants dont il faisait apparaître la corruption. Ils le firent arrêter et condamner. La peine en vigueur consistait à clouer le criminel en plein soleil jusqu'à ce qu'il meure étouffé ; cela prenait ordinairement un temps infini, une cruauté qui plaisait aux juges de cet empire. Mais notre homme fut frappé d'insolation et tomba dans un coma qui trompa ses gardes. Leur chef, impressionné par le courage et le pacifisme qu'avait démontré le condamné jusqu'au bout, voulut lui laisser une chance et affirma à ses supérieurs qu'il était bien mort ; il fut remis à ses amis qui l'emmenèrent. Un peu plus tard, on vit passer l'un d'eux porteur d'herbes de guérison. Il prétendit qu'il allait embaumer le cadavre. Mais la réalité était toute autre.

Après avoir assuré à ses amis qu'il reviendrait un jour, notre sage s'en retourna alors au Tibet, où il fut soigné, mais conserva les cicatrices des clous sur ses pieds. Ce furent ses empreintes si particulières que l'on grava devant son tombeau, lorsqu'il s'éteignit finalement sans avoir revu le pays de sa naissance. Sa tombe fut orientée, non pas comme celles des tibétains, mais comme celles de ses compatriotes ; et aujourd'hui encore, on peut la visiter et voir les empreintes de pieds marqués de demi-lunes qui se recouvriraient si les pieds étaient croisés l'un sur l'autre... La tradition le nomme Issa ; son sanctuaire donne le nom de Youza Asouph. Ses parents l'appelaient Yeshua ; et les impérialistes qui l'ont condamné écrivaient son nom Iesus. Vous avez peut-être entendu parler de lui sous le nom de Jésus ^^


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Vous n'en aviez pas rêvé ; l'Argentine l'a fait !!!
DON'T CRY FOR ME ARGENTINA, NO MORE :)



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"Jour historique ! Jour que nous nous rappellerons pour le reste de notre vie ! Mais sans oublier que pour l'atteindre, tant de nos camarades ont donné LEURS vies."

Je reprends ici les mots de Lohana Berkins, s'adressant à la foule en délire à Buenos Aires, devant le bâtiment du Congrès, un certain vendredi soir, il n'y a pas longtemps du tout. Ces gens étaient jusqu'alors dans une situation inconfortable, eux ou quelqu'un de leur entourage, ou simplement certains de leurs concitoyens, et tous trouvaient ça indigne d'un pays moderne : pour vivre, ils avaient l'obligation de se faire stériliser, retirer leurs organes génitaux lors d'une dangereuse opération, et de passer deux ans ou davantage sous observation psychiatrique. Quel était leur crime ? Rien du tout.

"Aujourd'hui, à ceux qui nous ont appelés des marginaux, des monstres, des dépravés, des malades, des usurpateurs, à ceux qui auraient voulu nous faire disparaître ou nous forcer à nous cacher pour toujours - ce qui revient au même... à ceux-là, nous pouvons dire que nous sommes des citoyens de première classe !"


La loi sur l'identité de genre était débattue depuis 2007 par le Congrès argentin. Elle vient d'être adoptée presque à l'unanimité : aucun vote contre, une seule abstention.

"Nous étions des citoyens morts. Nous n'avions pas d'existence aux yeux du système."

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Comme dans la plupart des pays, la communauté trans était une des plus ostracisées en Argentine. Famille, scolarité, emploi, santé, toutes les issues semblaient se fermer sous l'effet d'une logique souveraine à laquelle il aurait été facile de se soumettre en pleurant. De toute façon, la tentation de se faire du mal pour être enfin reconnu était un premier pas vers un masochisme social qui permettait aux injustices de se maintenir sans rencontrer d'oppositions : quelqu'un qui rêve de se mutiler pour être heureux n'a pas à se plaindre quand on lui marche dessus, qu'on le viole ou qu'on l'interne. Pourtant, la communauté argentine s'est battue. Elle s'est fait entendre. 91% de ses membres ont été victimes de violences ; son espérance de vie est de 35 ans ; les activistes se plaçaient d'eux-mêmes en première ligne, sous le feu des agressions. Leur victoire n'en est que plus éclatante. Les témoignages sont nombreux.

"Nous ne sommes pas protégés, mais au moins nous sommes reconnus. Nous avons acquis le droit de nous protéger nous-mêmes. Nous avons acquis les Droits de l'Homme."

"Je vais pouvoir sortir en emportant ma carte d'identité, sans avoir l'impression de me trahir moi-même. Je vais pouvoir être hospitalisé, et entendre en me réveillant, de la part du personnel hospitalier, un nom que je reconnais comme étant le mien."

"On ne pourra plus me refuser les soins qui sont nécessaires à ma santé. Je n'aurai plus à passer devant le juge ou à être disséqué mentalement par de soit-disant experts psychiatres, juste pour prouver mon droit à ces soins."

"En 2010, notre pays a été le premier à reconnaître et légaliser le mariage gay en Amérique Latine. Maintenant c'est à nous que l'Etat reconnaît le droit de vivre, d'aimer et de fonder une famille. Nous ne sommes plus des détraqués. Nous sommes des citoyens !"


En espérant que la société soit prête pour suivre le mouvement initié par ses représentants politiques, ce qui nécessitera encore bien des luttes, et sans doute, bien des sacrifices. Mais ce vendredi soir, la fête sous les murs du Congrès n'a attiré aucune manifestation répressive, aucune tentative de dispersion, aucune agression, ni aucune critique. C'était simplement la fête. La danse piétinait des années de douleur, de prostitution forcée et de rejet social, mais c'était simplement la danse. Enfin !



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Souvenez-vous du bon vieux temps

Le Bon Vieux Temps... Vous vous souvenez ? Cette merveilleuse démocratie Athénienne que nous admirons tous. On pouvait dire ce qu'on pensait, à cette époque-là ! Par exemple :

Spoiler:

Et personne ne venait vous traiter de facho. C'était comme ça, depuis toujours, voilà tout : pas de raisons que ça change ! Puis le christianisme est arrivé... Aime ton prochain, toutes ces conneries, mais au moins on pouvait encore dire :

Spoiler:

Ah, les élus et les autres... Les castes, quel merveilleux système ! La féodalité n'était pas mal non plus à ce niveau, vous pouviez piétiner un mendiant dans la rue du haut de votre cheval blanc, et s'il se plaignait, la réponse était toute trouvée :

Spoiler:

Il avait plus qu'à se la fermer. Bien fait pour lui. Bon, bien sûr, la science est arrivée, et a fait évoluer notre vision du monde... Non seulement on était tous les enfants de Dieu, mais maintenant on était tous les enfants de Cheetah. Enfin, y a un truc qui ne changerait jamais :

Spoiler:

Eh oui, la science, ça sert aussi à faire le tri, y a ceux qui sont aptes à l'amélioration de l'espèce, et puis y a les autres... Tiens, à ce titre, on a aussi inventé le racisme. Ouaiiis ça c'est bien le racisme, c'est fun. On se souvient tous de cette vanne fendarde :

Spoiler:

Celle-là, elle a eu un gros succès pendant pas mal de temps, et du jour au lendemain elle est devenue interdite. On se demande bien pourquoi. C'est comme celle-là !! Qui n'a jamais eu envie de dire :

Spoiler:

Mais non, ya des lois contre ça maintenant. On ne peut plus rigoler. Elles ont soutenu l'effort de guerre en tenant les usines pendant que les hommes partaient au front, tout ça... et hop, ni vu ni connu, le droit de vote. La guerre froide a pris le relais, heureusement, et l'humour a pu repartir sur de bonnes bases !

Spoiler:

Et quand les communistes sont morts, qu'à cela ne tienne ! On avait toujours nos amis les terroristes, pour continuer à se fendre la gueule, à tous les sens du terme !

Spoiler:

Bon, je sais, tout ça, c'est pas bien. C'est injuste, ça se dit pas, ça fait de la peine aux gens, ça les met à l'écart et ça leur dénie des droits qui sont à eux, parce qu'on naît tous libres et égaux en dignité, et on a tous droit au bonheur. J'arrête. Je le ferai plus.

Sauf que...

Non, eux, franchement, faut les casser...

On peut pas leur laisser dire ça, faut bien que quelqu'un les corrige ! Au moins c'est pas un crime de dire :

Spoiler:

... Ouais mais il avait pas d'humour, aussi, on se suicide pas pour si peu. Ouais, ça devait être un emo. Allez viens, on va boire une bière.

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