zoyel ✗ I wish I could trust you

Zoya ne passait pas la soirée la plus formidable de sa vie durant ce bal et profitait de la moindre occasion pour s'éclipser. Elle était déjà allée faire un tour au bar, aux toilettes et avait passé un moment avec Warren à danser et à parler. C'était sûrement lors d'un de ses nombreux périples que la jeune russe avait perdu le bouquet de roses que son adorable cavalier lui avait offert. Bien heureusement pour elle, il n'avait pas encore remarqué qu'elle n'était plus en sa possession et elle comptait bien le retrouver avant que ce soit le cas. Cependant, elle ne pouvait pas prétexter avoir de nouveau besoin d'aller aux toilettes car elle y était il y a peu. Elle devait donc chercher une autre excuse pour s'éclipser de la table afin de faire une pause lourdeur. Soudain, elle aperçut Gabriel passer devant sa table et ses dit que ça devait être un coup de pouce du destin. Elle s'excusa auprès de Viktor, lui disant qu'elle allait fumer et suivit le grand brun qui se dirigeait vers la terrasse. Elle l'avait déjà vu plus tôt dans la soirée mais elle n'avait pas osé aller lui parler alors qu'il se tenait à côté de Teddy.
Arrivant dans le dos de Gabriel, elle s'adossa à côté de lui sur la balustrade et prit la parole : " La fille qui est à côté de toi à table s'appelle Teddy, vous vous êtes envoyé en l'air et maintenant, elle porte ton enfant. Et sinon à côté tu vois Swan que, certes je ne porte pas dans mon coeur, mais qui mériterais un peu plus de respect je pense. " Elle tourna sa tête vers lui et ajouta : " Pourquoi tu m'as pas dis tout ça alors que tu savais que les rumeurs et les potins circulent aussi vite à Harvard? "

 A vrai dire, je passais une soirée assez spéciale. Teddy était là, sans vraiment être là. Je pensais lui faire plaisir en l'amenant à ce bal, moi qui détestait ce genre de soirée pourtant. Elle avait l'air ailleurs et un peu triste, la cause ? Je n'en savais rien, surement son Alex. Swan, je l'avais vu quelques fois, mais en coup de vent, à croire qu'elle m'évitait puis le pire, c'était Livia. L'une de mes soeurs. Elle était venu me trouver, en pleur, à cause de Jeisa. Jamais je n'aurais cru ça d'elle et à vrai dire, j'étais déçu de ma princesse quoique ... ce n'était, apparemment plus, ma princesse. Elle avait grandie et était devenu comme Livia. Pourtant, j'avais beaucoup d'estime pour Jeijei, mais ce soir, elle m'avait prouvé que si, elle était une fille comme elle. Bref, j'avais besoin d'être seul, de m'aérer l'esprit et quoi de mieux que d'aller fumer une cigarette loin de l'agitation ambiante, sur la terrasse ? Je regardais la lune sans vraiment la regarder, disons qu'elle était en face de moi. Je fumais ma cigarette lentement en prenant le temps d'apprécier chaque latte. Une voix. une voix que j'apprenais  à connaître, se faisait entendre à mes côtés et lorsque je tournais la tête je vis Zoya. Belle comme la nuit dans sa robe. C'était assez étrange de la voir ainsi d'ailleurs. Elle me récitait ma vie. Mon bordel. Je détournais les yeux, continuant  à regarder la nuit étoilé et en fumant ma clope. Le triste constat était là, je faisais souffrir deux femmes que j'appréciais et ELLE me le faisait remarquer. Ah ce que je vois t'as mené ton enquête et qui plus est, t'as bien appris ta leçon, je suis censé te féliciter ? dis-je en tendant mes deux mains devant, les coudes appuyais contre la large balustrade en pierre, la clope coincée dans le bec et les yeux de nouveau sur elle. Rapidement, je reprenais possession de l'une de mes mains, pour coincer ma cigarette entre deux doigts. Pourquoi je te l'aurais dis ? Tu penses qu'elles sont potentiellement dangereuses et qu'elles menacent ma vie ?

Gabriel n'avait pas l'air enchanté de l'entendre lui débiter sa vie sentimentale ; en même temps, qui l'aurait été? Zoya sortit à son tour une cigarette de son paquet et l'alluma en tirant une longue taffe dessus. Une fois qu'elle eut évacué la fumée de ses poumons, elle tenta de détendre l'ambiance en disant : " Ah merde, j'avais oublié que les filles ne devaient jamais avoir un briquet sur elles. " Puis elle s'appuya à nouveau à côté de lui et contempla la lune, un moment silencieuse, voulant profiter de cette sérénité qu'apportait l'ambiance de la soirée avant de la gâcher avec des mots qui déçoivent. Puis elle se tourna vers lui et tira sur sa cigarette en tentant d'imiter Robert de Niro avant de recracher la fumée et de dire : " Ne me félicite pas, je n'ai fais que mon travail. " Elle lui donna un petit coup d'épaule pour essayer de le détendre mais fut un peu refroidie par ses mots. Elle le dévisagea un moment avant d'ajouter en regardant devant elle : " Plutôt parce que j'avais l'impression que moi je représentais un danger pour elles la dernière fois chez toi.. " Elle hésitait à partir tant elle se sentait stupide d'avoir crut qu'il pouvait sérieusement s'intéresser à elle. Elle resta là, un petit moment, à fixer ses pieds et ajouta : " Je croyais que tu m'appréciais.. Mais j'ai dus me tromper. "

Je ne voulais pas qu'elle me balance tous ça dans la gueule, parce que je le savais tout ça. Je savais que je faisais souffrir ces deux femmes qui comptaient pour moi, alors que je ne voulais pas le faire. Sauf que j'avais été clair depuis le début, je ne voulais pas m'engager et finalement, c'est ce qu'elle me demandait toutes les deux, que je m'étale sur mes sentiments et que je prenne le taureau par les cornes. Je pensais que tu n'aimais pas les stéréotypes ? Que t'étais une femme qui allait contre les dictats, alors peut être que les femmes ne devraient pas avoir de briquet sur elle, mais toi si par ce que toi t'es différente n'est ce pas ? Laisse moi croire que si. Au moins tu le fais bien et c'est la seule chose que tu sais ? tu sais la vie de merde que j'ai eu Zoya, tu sais pourquoi je suis comme ça maintenant ? Pourquoi je veux pas m'engager et pourquoi je fais souffrir deux femmes ? Je n'arrivais pas à me détendre après qu'elle ait fouillé dans mon passé, parce que c'était l'impression que j'avais. Je n'aimais pas ces petits ragots, ces bruits de couloirs, j'étais bien au dessus de ça. Cependant, elle arrivait à me surprendre et à m'interpeler. Je me tournais un peu vers elle, surpris de la voir baisser les yeux.   Non tu ne t'ai pas trompé mais moi je croyais que tant que tu ne me connaissais pas, tu ne voulais pas entrer dans ce jeu ? Tu penses avoir fait le tour ?

Se trouvant un peu trop contente de pouvoir à nouveau parler à Gabriel après tout ce temps passé à le surveiller de loin et à faire des recherches sur lui, Zoya tentait de garder le contrôle de ses émotions : " Bien sûr que je vais contre, la preuve est dans ma main " dit elle en brandissant son briquet. Puis elle ajouta : " Ça doit être pénible de dépendre des autres. Imagine t'es en pleine forêt, décor de rêve, il manque plus qu'une petite clope mais comme t'utilises la technique du briquet pour aborder des mecs t'en as pas sur toi. Là tu l'as dans l'os ! " Gabriel revint ensuite aux choses sérieuses en lui demandant ce qu'elle savait d'autre. Embarrassée, elle réfléchit un court moment avant de répondre : " En fait non mais je ne vois pas l'intérêt d'évoquer le reste. C'est pas pertinent dans notre histoire.. " Elle se mordilla la lèvre et rectifia rapidement : " Dans cette histoire j'veux dire. " Elle lui adressa un pâle sourire et dit : " Tout ce que je voulais faire, c'était découvrir s'il y avait de la place pour moi dans ton bordel sentimental.. Je voulais pas remuer le couteau dans la plaie.. " Il était vrai que dans ses recherches, Zoya avait apprit que Gabriel avait perdu sa petite amie dans l'attentat à la bombe d'Harvard et avait donc comprit pourquoi il ne s'engageait pas plus que ça avec les filles qu'ils fréquentaient. Voulant faire face à son interlocuteur, elle fit dos à la balustrade, prit son élan et se hissa dessus à l'aide de ses bras pour s'y assoir. Une fois face à lui, elle planta son regard dans le sien, tira une bouffée de fumée sur sa cigarette et répondit : " Je ne te connais pas encore, mais je sais ce que je voulais savoir. Et je pense que je vaux pas la peine que tu rajoutes encore plus de bordel à ta vie. " Elle n'était pas vraiment en train de se rabaisser mais plutôt d'être réaliste : il avait une vie compliquée, s'en était de même pour Zoya. Peut être que de se côtoyer davantage risquait de causer plus de torts que de bien.. " Ça c'est ce que mon cerveau me dit. "

Donc pour toi, un décor de rêve, c'est dans une forêt ? Je note dis-je légèrement amusé, c'était la première fois qu'on me la faisait celle-ci. Puis tu peux être certaine de rencontrer une orde de mec dans une forêt, tout est logique là dedans dis-je en posant mon index contre sa tempe pour la tapoter légèrement. Je me demandais ce qu'elle avait bien pu apprendre de plus. Je me demandais si elle était allé gratter dans mon passé, au point qu'elle sache à quel âge j'avais été propre (aa) Notre histoire ? Serait-ce un lapsus révélateur ?! ce n'était pas vraiment une question pour Zoya mais une interrogation faite à haute voix qui me faisait sourire dans le fond. Finalement, je ne lui avais pas fait si pâle impression la dernière fois. Tandis qu'elle s'installer sur la balustrade, j'eu un mouvement assez vif, de peur qu'elle ne tombe. Alors pour être sûr qu'elle soit en sécurité, je venais me mettre face à elle, les deux mains de par et d'autre de ses longues et fines jambes. Ce que ton cerveau te dis, c'est bien beau, mais toi t'as envie de faire quoi ... Toujours être raisonnable, je suis certain que tu veux le contraire, que tu veux venir te foutre au milieu de mon bordel sentimental, la seule chose que j'ai à te dire c'est que je ne m'engage pas dis-je en haussant une épaule, mais à croire que les femmes pensaient que ce n'était que des paroles en l'air. Parce qu'au final, elles n'attendaient que ça. La vie n'est pas un conte de fée. je te laisse le choix de prendre le risque, de vivre ta vie comme tu l'entend ou bien d'être raisonnable et d'être ronger par des regrets.

Zoya haussa les sourcils devant la remarque de Gabriel et lui adressa un sourire espiègle avant de dire : " C'est possible d'être réticent à s'engager et romantique à la fois ? " Voyant qu'il se détendait peu à peu, la russe fut elle aussi soulagée. Elle avait vraiment eu peur que fouiller dans son passé l'ait dressé contre elle. Bien sûr, Gabriel ne la loupa pas au sujet de son lapsus sous entendant qu'il y avait une possible histoire qui pourrait les lier. Elle se mordilla la lèvre, hilare, et leva les yeux au ciel sans prendre la peine de répondre. Il savait sauté sur sa moindre faiblesse de langage comme personne, ça aurait put en devenir agaçant.. si ce n'était pas lui.
Lorsque Zoya s'assit sur la balustrade, elle vit Gabriel avoir un geste de réflexe ; elle était sur le point de le charrier sur le fait qu'il ait peur pour elle lorsqu'il posa ses mains de part et d'autre de ses cuisses. Elle n'avait pas envie de casser cette proximité entre eux. Puis suite aux paroles de Gabriel, elle répondit : " Parce que j'ai l'air de m'engager moi? " Elle réfléchit à tout ce qu'il venait de lui dire, puis pensa à Warren qui avait besoin d'elle et dont elle se rapprochait beaucoup ces derniers temps. D'un coup elle se sentit complètement paumée, ne sachant plus quoi penser des relations qu'elle nouait depuis son arrivée à Harvard. Elle décida alors qu'elle ne voulait plus réfléchir et s'exclama : " J'émet des conditions! " Elle planta son regard dans celui de Gabriel et continua : " Règle n°1 tu ne poses aucune question sur ma vie en Russie.. " Elle écrasa sa cigarette et la posa sur la balustrade le temps d'aller la jeter dans un cendrier : " Règle n°2, je ne veux pas entendre parler des autres conquêtes que tu pourrais avoir en parallèle de moi ; j'en ai rien à cirer tant que je suis ta favorite ! " Elle lui fit un clin d'oeil et ajouta : " Règle n°3, tu parles de moi à Swan ; il est hors de question qu'elle ignore mon existence alors qu'elle a clairement des sentiments pour toi.. " Eh oui, l'Inspecteur Zoya était sans faille : " Et enfin règle n°4, j'ai le droit de mettre fin à cette relation quand j'en ai envie, sans avoir à me justifier. " Elle lui lança un regard allumé d'une lueur de défi et ajouta : " S'il y a une de ces règles que tu ne veux pas respecter, on oublie. "

Non je pense pas dis-je en arquant un sourcil, pensif. Si t'es du genre romantique, c'est qu'au fond, l'engagement ne te fais pas si peur que ça, bien au contraire ... je dois comprendre que tu l'es ? Que je dois jouer la carte des petits piques nique dans la forêt, des bouquets de fleurs et compagnie ? demandais-je amusé, n'arrivant pas du tout à imaginer une Zoya romantique.
Alors qu'elle se posait sur la balustrade, rapidement, j'encadrais ses jambes, de peur qu'elle ne tombe. Bordel Zoya, soit prudente. Non, on a l'air sur la même longueur d'onde dis-je en haussant une épaule. Je sais pas dans qu'elle merde je me fou encore, je sais pas vraiment ce qu'elle m'a fait, mais je sais que j'ai envie de partager certaine chose avec elle, j'ai envie d'apprendre à la connaître, savoir ce qu'elle a dans les tripes et je sais bien que c'est la seule chose à faire pour, puis elle ne me déplait pas bien au contraire. Relevant mon regard vers Zoya, je l'écoutais me dire qu'elle avait des conditions. Intrigué, j'attendais qu'elle me les dise avec une certaine réticence. Elle ne voulait pas que je lui pose des questions sur sa vie en Russie, un jour ou l'autre, j'allais rompre cette condition, c'est évident, parce que je suis certain que c'est la clé. Elle arrivait à me faire rire en me parlant de favorite. Elle continuait jusqu'à me dire que je ne voulais pas respecter l'une de ses règles, on pouvait tout oublier. Je me pinçais les lèvres avant de lever les mains en l'air Ma règle à moi, c'est qu'il n'y a pas de règle, parce que là t'es limite entrain de me faire signer un contrat de couple ... puis pourquoi j'irais le dire à Swan ? Je lui ferais pas de mal volontairement Zoya. Quand bien même tu me plais, je la ferais pas souffrir pour tes beaux yeux

" Bien sûr que non, mais comme tu m'as dis que tu notais que j'adore l'ambiance de la forêt j'ai pensé que c'était toi qui l'étais. " Puis la suite des événements prit une tournure vraiment complexe pour Zoya. Elle n'arrivait pas à cerner Gabriel et à comprendre ce qu'il attendait d'elle. Elle avait besoin de règles pour se protéger, pour que cette relation ne prenne pas trop d'ampleur, mais lui les balayait d'un geste de main. : " J't'arrête tout de suite, c'est pas un contrat de couple c'est un contrat anti-couple! " Elle fixa son visage crispé et décida qu'elle n'avait pas un effort de plus. Elle ne lui demandait pas la lune, et s'il n'était pas prêt à faire cet effort, elle trouverait un moyen de se passer de lui. Elle descendit alors de la balustrade en prenant soin de ne pas déchiré sa robe et ajouta en tentant de rester le plus calme possible : " Ce qui la ferait souffrir, c'est de découvrir par elle même que tu la prends pour une idiote.. A ta place j'écouterais les gens quand ils me donnent des conseils si je remarquais que je provoquais des drames partout autour de moi. " Elle ne disait pas ça pour être méchante, mais juste pour lui faire ouvrir les yeux : " Je sais pas ce que t'attend de moi Batista, c'est pas net. " Elle s'écarta un peu de lui, prête à partir dès qu'il lui aurait répondu.

Un contrat anti-couple, ça me plait bien ça, cependant, alors que je venais de lui dire que je ne voulais pas faire souffrir Swan, ou bien même Teddy, elle se renfrognait rapidement, descendant de la balustrade prenant soin de s'éloigner de moi. Je sais bien que je fais souffrir les gens autour de moi, peut être par pur égoïsme, mais dans l'histoire, n'est-ce pas elles les égoïstes, à me demander tout ça alors que j'avais clairement dit que je ne voulais pas m'engager ? Je provoque pas des drames autour de moi .. dis-je en baissant la tête et en mettant mes mains en poche, signe de nervosité et d'inconfort. C'est juste que je veux pouvoir faire ce que je veux j'ai jamais voulu m'engager et je les ai prévenu sur mes intentions, sur ce que je ne voulais pas, sauf que maintenant je me retourne coincé et je peux plus faire ce que je veux sans faire souffrir Swan ou bien Teddy. Crois pas que je ne tiens pas à elles, c'est juste que je veux pouvoir être libre et profiter de la vie. Alors oui, si je te dis que je ne veux pas lui dire, c'est juste que je veux pouvoir la protéger mais aussi vivre ma vie j'haussais une épaule en me pinçant la lèvre, assez fortement. Je pensais juste que tu voulais t'amuser, que tu voulais profiter. J'ai compris que je te plaisais, tu me plais après advienne que pourra j'attrapais son avant bras pour la ramener contre moi, levant son visage du bout des doigts dis moi que je te plais pas et je te laisserais tranquille ..