MARSHEYNA ♥ say something i'm giving up on you

C'était plus fort que moi, par moment ma bouche allait au rythme de mon coeur et dépassait ma tête. Je ne m'attendais pas vraiment à une réponse en raison de notre dernière discussion à ce sujet. « Non.. ou alors j’ai tord moi aussi. » Chacun de ses mots, chaque respiration résonnait dans mon cerveau comme la plus belle des mélodies. Il y croyait lui aussi, cette soirée venait en quelques instants de passé de triste à parfaite et il pouvait en prendre tout le mérite. Je restai dans ses bras, collée contre son torse où je me rendais à la perfection. Je me sentais comme un objet délicat qui avait retrouvée le confort et la sécurité à l'endroit précis où je me devais d'être. Je capturai chaque seconde de ce moment jusqu'à ce qu'il m’entraîne sans dire un mot. Il n'y en avait pas besoin à dire vrai. Je n'étais aucunement envieuse de ses phrases toutes faites à la Nicolas Sparks qui nous arrachent des larmes de crocodile. Ce baiser là, il valait tous les mots du monde. Sur la pointe de mes pieds minuscules, bras autour de sa taille parfaite, je lui rendis toute la passion de son baiser, priant pour qu'il ne s'agisse jamais du dernier. Il y a un an à pareille date je lui avais dit l'aimer aussi pour refouler les sentiments que j'éprouvais à son égard... J'étais sincèrement bien heureuse de ne pas y être parvenu.

En vérité, je n’osais pas parler parce que j’avais peur de dire une connerie. Peur de laisser mes sentiments parler pour moi alors que je ne pouvais pas me le permettre. Pas encore. Je croyais en nous, mais j’avais terriblement peur de refaire la même erreur encore et encore. Être ici avec elle, la tenir comme ça dans mes bras et l’embrasser comme si c’était la première et dernière fois me convenait parfaitement pour le moment. Je ne demandais pas mieux que de pouvoir le faire tous les jours, mais officialisé notre relation était trop risqué pour le moment. Lorsque mes lèvres quittèrent les siennes, je plongeai mon regard dans le siens et souris tout bêtement. J’avais hâte d’être à cet été pour pouvoir me réveiller à côté de ces yeux marrons tous les jours. Bon sang j’étais devenu la pire des guimauves.

Au fond, ça changeait quoi réellement d’officialiser notre relation ? Se retrouver dans un article de CS, recevoir les félicitations de ceux qui nous disaient il n’y a pas longtemps que ça ne mènerait jamais à rien ? Je ne savais pas pour lui mais moi ça me passait bien au dessus de la tête tout ça. Je préférais encore et de loin me satisfaire de notre petit bonheur entre nous. C’était tout ce que je souhaitais, qu’on soit entre nous. Et je savais que la première fois nous avions peut-être un peu trop brusqué les choses en voulant agir comme les gens voulaient que l’on agisse. Pouvoir l’embrasser tout l’été, passer mes journées en sa compagnie et celle d’Autumn, être dans ses bras, savoir qu’il croyait aussi en nous ça me suffisait largement. « Il n’est pas si mal que ça ce bal finalement. » dis-je en rigolant bêtement, profitant de la chaleur de son corps et de son odeur qui me faisait devenir folle. Je me sentais comme une adolescente idiote qui découvrait l’amour pour la première fois.

« Il n’est pas si mal que ça ce bal finalement. » Je ris avec elle, la serrant tout bonnement dans mes bras. J’avais envie de foutre le camp d’ici, de partir maintenant et de passer le reste de la soirée avec elle, mais je ne pouvais pas. Il y avait encore les awards et, en tant que capitaine de l’équipe de foot et vice-président des Winthrops, je ne pouvais pas simplement disparaitre sans rien dire. « Tu veux aller prendre l’air un peu avant que les awards ne soient donnés..? » demandais-je en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille, n’ajoutant rien concernant ce qui venait de se passer ou notre décision de passer tout l’été ensemble. Qui avait-il à dire de plus de toute manière?

HJ: T'as vu les ava j'ai fais?

Comme tout à l’heure je n’avais pas envie de prononcer un mot de plus sur tout ça. Tout était parfait comme ça. La soirée en soit était même beaucoup mieux en ce qui me concernait. Mais ce n’était pas terminée, il restait les prix à venir. « Ouais, faut bien que j’aie un teint frais pour recevoir ma couronne de reine du bal !  » Pas que j’y croyais réellement mais ça m’amusait de faire comme si. Puis je n’avais pas besoin d’une couronne en plastique pour savoir que j’étais la plus chanceuse ici ce soir. J’aimais bien la cérémonie des awards moi, c’était drôle à regarder. À contre-cœur je me reculai légèrement pour prendre sa main, un peu d’air frais ne me ferait pas de mal car je me sentais devenir toute rouge d’un coup.

HJ : Ouiii

« Ouais, faut bien que j’aie un teint frais pour recevoir ma couronne de reine du bal ! » je rigolai à sa remarque avant de prendre sa main dans la mienne pour marcher vers la sortie. Je ramassai deux coup de champagne au passage et l’entrainai dehors dans un coin plutôt tranquille où nous pourrions parler sans avoir à crier par-dessus la musique. Je lui donnai une des deux coupes et la soulevai vers elle. « À ton futur titre de reine du bal alors et puisse votre majesté obtenir tout ce qu’elle désir. » je ris à ma propre connerie, portant la coupe à mes lèvres pour en prendre une gorgée.

Alors que nous nous dirigions à l’extérieur de la salle, mon regard se posai discrètement sur les gens qui croisaient notre passage. Je trouvais ça plutôt drôle, il y en avait qui étaient déjà complètement défoncés, d’autres semblaient tristes, alors qu’enfin certains se servaient de cet endroit comme d’une chambre d’hôtel. Autant dire que j’appréciais le fait de trouver un petit coin calme, ça ne ferait pas de tord d’en profiter quelques minutes avant le retour à l’intérieur. Je rigolai aux propos du Winthrop, avant de porter à mon tour la coupe à mes lèvres suivit d’une révérence. « Mesdames, Messieurs, je vous remercie de l’attention que vous m’avez accorder ce soir. Je promet de faire tout en mon pouvoir pour honorer le titre que vous m’avez décerner en commençant par faire installer une statue en or à mon effigie dans l’entrée d'Harvard. » Tant qu’a fabuler, autant mettre le paquet non ?