Once upon a time - Dinnie

Minnie&Daryl ◮ Forget glass slippers the Princess wears running shoes.

Les États-Unis avaient un avantage massif sur mon Angleterre natale, quand on disait que les beaux jours étaient là, ils étaient bel et bien là et ne fuyaient pas au bout de quelques heures. C'était donc un réel plaisir que de pouvoir se lever en ayant un magnifique soleil reluisant dans ce ciel bleu inondé de grattes-ciels vertigineux. Tout cette féerie de printemps annonçait une chose bien sûre, il n'était pas question de passer la journée enfermé dans mon appartement, une petite sortie était obligatoire pour fêter ce retour du beau temps. Confortablement installé au volant de ma voiture, j'avais pris la décision de me rendre au célèbre Cambridge Common, un parc faisant la fierté des habitants. Bien que j'étais là depuis plusieurs mois, je n'avais jamais pris l'initiative de m'y rendre, même par curiosité alors que j'en avais relativement beaucoup entendu parler par mes amis. Une fois sur place je suis agréablement surpris par le nombre de personnes s'y trouvant, réunissant autant de familles de d'étudiants. Il semblait donc que je n'étais pas le seul à vouloir profiter de la chaleur. Je flânais vers l'entrée en observant les alentours, ayant le regard légèrement derrière moi. Sans m'en rendre compte, je fonçais dans une jeune fille. « Excusez-moi, je ne faisais pas attention à ma direction, je ne vous ai pas trop brusqué ? » Je me penchais vers elle comme pour vérifier de ne pas l'avoir trop bousculer, croisant son regard me disant quelque chose. Je réfléchis quelques instants, connaissant cette chevelure rousse et ce visage angélique. « Princesse Victoria ? » Je la regardai, surpris de cette rencontre totalement inattendue. Bien qu'étant en dehors du royaume Anglais, je n'en restais pas moins un patriote et je m'inclinais légèrement en lui souriant, incrédule de ce hasard. « Daryl Marshall, je ne sais pas si vous vous souvenez de moi, cela remonte à longtemps maintenant ... Six ans bientôt »

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Cela faisait un moment que j’avais pris possession d’un appartement luxueux dans le plus beau quartier de New York que ma grand-mère avait acheté pour moi. Elle m’avait fait installer tout le matériel pour que je m’y sente à l’aise, les meubles étaient design et tout confort, il y avait même salle de bain et jacuzzi mais je ne m’y sentais pas à mon aise. J’avais toujours vécu à Londres, entouré de ma famille, des mes amis. Qui n’était certainement que mes amis parce que j’étais princesse mais tout cela me manquait. Mon cousin Henry me manquait plus que les autres. J’essayais cependant de visiter la ville de Boston et Cambridge pour essayer de m’acclimater, de prendre quelques photos, de découvrir de nouveaux endroits. Une fois installé dans le parc je me décide à lire un livre de médecine pour essayer d’augmenter mon niveau qui est loin d’être au top je dois bien l’avouer, je pêche en cette matière que ma grand-mère a choisit pour moi-même si je trouve que médecin est un beau métier : « C’est pas grave… ». Répondis-je machinalement, sans même trop me pencher sur la personne que je venais de croiser. Pourtant il m’appelait instantanément Princesse Victoria, mon dieu, cela faisait des années qu’on ne m’avait pas appelé comme ça, ce nom était utilisé seulement pour les cérémonies, je ne pu m’empêcher de rire à sa révérence, elle était parfaitement réalisé mais là encore ce n’était pas le genre de chose que j’avais l’habitude de faire. Je le tutoyais rapidement : « Je me rappelle bien de toi Daryl, très bien, tu peux me tutoyer et tu n’es pas obligé de m’appeler princesse Victoria… ». J’étais une fille simple, je savais quel était mon rang mais nous étions tous les deux n’est ce pas ? Pourquoi tant de formalités. Comment aurais-je pu oublier ce beau visage qui m’avait fait frissonner quand j’étais encore une enfant.

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Minnie&Daryl ◮ Forget glass slippers the Princess wears running shoes.

Cette première année en dehors du sol londonien se déroulait à merveille, j'avais même l'impression de m'être intégré à la perfection à la population américaine bien que mon accent marqué me trahissait lors des discussions avec des natifs du pays de la liberté. Mais on me reconnaissait un certain charme à cette prononciation british des mots, et ce n'était pas pour me déplaire. Ajoutez à cela que la plupart des gens savent que je suis le fils de deux grands PDG très influents dans le monde du commerce et bien entendu que je suis héritier de l'un de ces empires, et le tour est joué pour avoir l'une des plus belles réputations du campus d'Harvard. Mon arrivée avait fait forte impression, je ne connais pas réellement la cause de cette effervescence, seulement elle avait bel et bien eu lui pour mon plus grand plaisir. Je devais sûrement cela à cette prédominance de garçons enragés courtisant les demoiselles comme à l'époque de la préhistoire, un peu de douceur et de considération ne pouvaient qu'apporter un climat de repos. J'étais toujours égal à moi-même, mettant en avant ma bonne éducation dans n'importe laquelle des situation, même celle-là. La jeune fille que j'avais bousculé n'était autre que la jeune Princesse d'Angleterre, la petite-fille de la célèbre Reine Elisabeth II m'ayant adoubé il y a de cela six ans, époque de ma rencontre avec Victoria. « J'accepte le tutoiement, mais si Princesse Victoria n'est pas de mise, comment dois-je m'adresser à toi ? » La politesse était toujours de rigueur, surtout lorsque l'on s'adressait à une telle personne. Je l'observais en souriant amicalement, encore stupéfait de ce hasard. « Je n'étais pas informé que tu avais quitté le pays, ta venue est passagère ou bien tu vis ici à présent ? » Je n'avais pas entendu parlé de la migration de la Princesse pour les États-Unis, et cela éveillait ma curiosité.

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La distance protocolaire, les gens en usaient beaucoup avec moi, enfin les gens qui savaient me reconnaitre. Malheureusement il n’y avait pas des centaines de princesses Rousses de mon âge, merci à mon ancêtre Victoria dont je portais d’ailleurs le prénom. J’étais bien un déshonneur pour celui-ci d’ailleurs pensait Elisabeth II, j’avais toujours été venu comme le méchant petit canard de la famille et malheureusement, mes efforts ne feraient pas changés ça. J’avais même était engagé de force dans une thérapie visant à éliminer mes défauts. Bien sûr je doutais de l’effet de cette thérapie, elle n’avait fait selon moi que me retarder dans mon processus de scolarité, qui lui aussi semblait être une distraction. Avez-vous déjà vu une princesse travailler ? Même si je le voulais aucun hôpital ne serait assez bon pour que je sois autorisé à y travailler. Parfois j’avais l’impression d’être en cage mais paradoxalement, sans cette cage je me sentais perdue, car on m’avait depuis mon plus jeune âge enfermait sans me laisser sortir. Je lui souriais, il allait sans doute se demandait comme m’était venu l’idée d’un prénom si original, mais peu importe : « Minnie-Héra est un pseudo que j’ai choisit dès mon adolescence. J’adore les personnes de Disney. Tu connais ? ». Qui ne connaissait pas Walt Disney mais il valait mieux s’en assurer, je ne connaissais pas du tout Daryl même si son physique, sa gentillesse avait fait vive impression sur moi. Ma grand-mère l’avait adoubé, était-il chevalier ? Je ne sais pas, mais c’était certainement trop peu pour m’intéresser…Il n’y avait que William qui avait le droit de ramener qui il souhaitait, le préféré… « Je vis ici depuis peu de temps, je me sens encore un peu seule…Et toi, c’est nouveau ? ». Je m’intéressais à lui, oui, sa vie m’intéressait. Je ne pouvais m’empêcher de plonger mon regard dans ses yeux bleu océans.

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Minnie&Daryl ◮ Forget glass slippers the Princess wears running shoes.

Retomber ainsi sur la Princesse Victoria me faisait replonger immédiatement dans les souvenirs et les circonstances de notre rencontre. Compte-tenu de ma généalogie plutôt reconnue et appréciée au royaume depuis le premier adoubement familial remontant à mon grand-père, ce cher William Lyons, il était inévitable qu'un jour mon tour arrive et il s'était présenté à un moment inattendue. Jamais je n'aurai cru pouvoir accéder à ce rang de prestige, mais cela avait été provoqué par mes brillants résultats scolaires ainsi que mon engagement sans faille dans de nombreux évènements de la Couronne, et ce depuis mon enfance. Puis cela est ridiculement facile lorsque l'on sait qu'en remontant à mes origines, mes ancêtres n'étaient pas de simples paysans, mais étaient d'influents nobles. C'est donc ce jour là que pour la première fois j'avais vu la délicate Victoria, ayant quatorze ans à l'époque. A ce moment précis je ne l'avais que peu remarqué, c'était une jeune fille encore adolescente tandis que je rentrais dans l'âge adulte. Et cet évènement ne m'avait pas permis d'en apprendre plus sur elle, la journée ayant été occupée par la cérémonie et les félicitations de ma famille ainsi que des amis. Mais nous voilà plusieurs années après, ensemble dans un parc de Cambridge. « Minnie pour le personnage de Walt Disney, et Héra pour la femme de Zeus ? Choix originaux, j'en userai donc » Il s'agissait de sa décision, que personnellement j'appréciais beaucoup son prénom orignal, reflétant sa véritable identité. Changer de nom ce n'était pas rien, mais moi-même j'avais longuement hésité à porter le nom de mère ainsi que celui de mon père, et il m'arrivait parfois d'y méditer encore. Elle était donc là depuis peu, me faisant par de sa solitude. Je lui souriais d'un air à tendance compatissant, une Princesse seule ce n'était pas nouveau. « J'ai quitté Londres et Oxford l'été dernier pour être affecter à Harvard. J'ai trouvé un appartement dans le quartier d'Imnan Square »

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Mon pseudonyme était bien l’une des seuls choses que j’avais choisit dans ma vie et la plupart des gens le qualifierait d’assez enfantin, ils auraient raison. Mais j’étais adolescente à l’époque et j’aime imaginer qu’il reste en chacun de nous une part d’enfant. Je trouve que l’enfance et la période la plus belle de la vie, innocente, gentillesse, les enfants ignorent tout de la cruauté humaine, la barbarie. Parfois j’envie cette innocente même si moi-même j’en fais souvent preuve. Peut être que cela est du à ma virginité, je me demande souvent si les choses seront différentes une fois que je l’aurais perdu. Je ne sais pas si ce genre de chose change vraiment la vie et c’est un sujet délicat à aborder dans ma famille, même si ma grand-mère pense que j’ai passé ce cap depuis très longtemps. Je souriais quand il me félicita pour mon choix de prénom, je n’ajoutais rien. Il m’expliquait ensuite qu’il avait quitté Oxford l’an dernier, c’était l’université où allait tout ceux de la famille royale, en tant normal. « Je connais bien oui, mes cousins y sont allés…On a préféré me mettre un peu à l’écart, avec les quelques incidents qui se sont déroulés…Ma grand-mère a acheté un appartement luxueux, tout équipé… ». Il ne valait mieux pas aborder la thérapie qu’elle m’avait fait subir avant d’arriver là. « Et tu étudies quelles matières ? ». Peut être la finance pour reprendre le flambeau de ses parents.

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Le choix d'utilisation d'un pseudonyme éveillait ma curiosité. Pourquoi vouloir ainsi cacher sa véritable identité sur le sol américain ? J'étais toujours un fervent défenseur des origines et je ne cachais jamais à personne de qui j'étais le fils. Mais dans le cas présent ce n'était pas comparable. Victoria, ou Minnie-Héra à présent, était une Princesse celle du Royaume d'Angleterre tandis que je n'étais "qu"un" fils de PDG ayant certes deux entreprises influentes, mais rien n'arrivant au niveau de la famille d'York. Seulement j'avais toujours étais fier d'être le descendant direct d'un fondateur aussi puissant qu'avait pu l'être mon grand-père, le grand William Lyons. La société Jaguar comptait beaucoup à mes yeux, et à présent la Sephora avait aussi une place dans ma vie. « Oxford et Harvard sont en tout points différentes, je penses que celle-là convient plus à une jeunesse libre » Je ne soulevais pas de question sur ses incidents car cela ne me regardait pas et je n'avais en aucun cas le droit de la questionner à ce sujet là puisqu'il s'agissait d'évènements personnels et qu'à mes yeux elle restait la Princesse d'Angleterre à qui je devais respect et servitude. « Les relations internationales en majeur puisque je serai amener à avoir des échanges mondiaux, ainsi que l'économie pour bien gérer toute cette affaire » Je la gratifier d'un sourire se voulant presque protecteur, nous avions tout de même quatre ans d'écart d'après mes souvenirs, elle restait une enfant à mes yeux malgré son physique ayant évolué. « Et que peut donc étudier une Princesse à Harvard de nos jours ? »

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Je n’avais pas toujours voulu être de la famille royale, c’est vrai. Les médias font bien les choses, les visages des nobles sont toujours souriants, les photos à notre avantage, les relations semblent être dignes d’un compte de fées. Pour moi avoir été dans cette famille était un fardeau autant qu’une satisfaction, et j’aurais souhaité lorsque j’étais petite plus d’une fois que mon berceau fut échangé à la naissance avec une famille basique. Voilà pourquoi j’avais sans doute fait tant de faux pas, tant d’erreurs, c’était comme ça. Il parlait de liberté, j’aurais voulu en avoir moi aussi, peut être que j’en avais plus qu’a Londres mais j’avais l’impression d’être surveiller, comme si ma grand-mère jouait au sims avec moi. Je hochais simplement la tête, comme moi il n’avait pas eu le choix sur ses matières je pense mais ça avait l’air de lui plaire. Ma grand-mère avait beaucoup d’estime pour lui sans doute parce qu’il savait ne pas fléchir à sa réputation et perdurer les traditions familiales. « Tu parles plusieurs langues ? ». Les langues étrangères, je trouvais ça fascinant, j’avais appris personnellement l’allemand et un peu le latin, pas suffisamment mais bon, c’était déjà ça. « Tu n’es pas obligé de m’appeler par mon titre tu sais… ». Je préférais autant qu’il s’intéresse justement à la personne que j’étais, je trouvais ça plus valorisant. « J’étudie la médecine en majeur et la philosophie en mineur, mais je préfère la philosophie, c’est un champ tellement vaste… ». Je pourrais passer des heures à en parler.

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Après ma demi-sœur, de nombreux amis d'enfances ou rencontrés au cours de voyages, je ne me serai jamais douté avoir cette discussion à l'heure actuelle avec Victoria. C'était peu probable, un hasard surprenant mais qui pouvait se transformer en chance. Je n'avais jamais eu le temps de réellement m'attarder sur Victoria, même du temps où certains membres de ma famille se rendaient à la cour, cela n'aurait pas été correct de l'aborder alors je m'étais toujours contenté de suivre mes aînés dans les différents coins du grand domaine. Mais aujourd'hui nous avions l'opportunité de rattraper la conversation que nous aurions peut-être pu avoir cette fameuse journée. « Le français, l'allemand et j'ai quelques notions d'espagnol que j'approfondis » C'était l'un des bons côtés d'être le fils d'une gérante d'une multi-nationale, j'avais eu le droit à beaucoup d'enseignements de langues pour me permettre d'avoir une meilleure maitrise des échanges avec l'étranger. Je hochais la tête lorsqu'elle me demanda de ne simplement l'appeler par son surnom, ne souhaitant sûrement pas être reconnue pour son rang social au lieu de sa personnalité, ce que je m'efforçais de comprendre. Ses domaines d'études étaient aux antipodes des miens, mais il s'agissait de choix courageux et demandant un effort de travail constant. « Les années de philosophie m'ont aidé à être plus mâture durant mon lycée, mais je reconnais que certains concepts sont bien trop abstraits pour moi, je préfère m'en tenir à des choses plus concrètes » Ses chois étaient intéressants et osés, je ne connaissais pas ce goût du risque aux princesses, ce qui ne faisait qu'attiser mon intérêt pour cette conversation.

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Trois langues, je trouvais cela énorme, enfin pour moi c’était beaucoup moi j’avais seulement une langue que je connaissais à peu près sans la maitriser totalement. Lui, il pouvait se faire comprendre par pleins de personnes, je trouvais ça génial mais je me disais que s’il avait fait ce choix c’était pour son futur métier. Je ne pouvais après cette révélation que lui demander si c’était pour suivre la carrière de ses parents. Je lui demandais gentiment : « Tu as étudié tant de langues pour devenir PDG comme tes parents ? ». Nous étions radicalement différents s’il voulait faire comme ses parents car moi c’était plutôt l’inverse, je voulais m’éloigner du modèle familial et ne pas être la même que ma grand-mère. Il me disait ne pas tout comprendre à la philosophie, c’est vrai que la plupart des étudiants étaient largués mais c’est justement ces incertitudes qui faisait de la philosophie une matière intéressante. « C’est le mystère qui fait l’intérêt de quelque chose n’est ce pas ? Enfin c’est mon avis mais je comprends le tiens ! ». Je me mis à rire, cela faisait quelques minutes que nous discutions debout, je l’invitais ainsi à aller dans un endroit plus convenable « Tu souhaiterais prendre un café ou quelque chose ? ».

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