Quatrième jour de folie (Gwen)

Je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête à cet instant, mais je meurs d'envie de venir toucher ses lèvres. Ce n'est pas la première fois que cette idée me traverse l'esprit, pourquoi ne pas céder ce soir? C'est en bon chemin pour dans tous les cas. Mon visage se rapproche du sien et je finis par toucher ses lèvres. Un doux baiser, je ferme les yeux afin d'apprécier cet échange, c'est agréable et pas tant étrange que ça au final. Gwen se détache de mes lèvres pour reprendre la parole. J'ouvre à nouveau mes yeux afin de plonger mon regard dans le sien Il semblerait Dis-je avec un sourire sur le coin de mes lèvres, posant à mon tour mes mains dans son dos.

Ses lèvres sont douces, l'instant est tout aussi doux, tendre. Il y avait un bon moment que je n'avais pas agit de la sorte, avec douceur et non par pulsion de l'instant et poussée par les effets de l'alcool. Qui aurait cru que deux filles qui ont fait de la prison pouvaient faire preuve d'autant d'affection dans un tel baiser ? Bon, c'est vrai que les personnes qui sortent de prison ne sont pas toujours des bêtes féroces. Son petit sourire est charmant et me fit sourire à mon tour, avant de recapturer ses lèvres avec les miennes, la serrant un peu plus contre moi. Ses mains dans mon dos me faisaient frissonner et me donnaient envie de plus que de simples baisers d'adolescentes qui se cachent pour donner libre court à leurs envies.

Habituellement, je ne fais pas preuve d'autant de douceur, mais là c'est légèrement différent étant donné qu'il s'agissait d'une femme et qu'il faut bien le dire, je n'ai pas souvent l'habitude d'en embrasser une, bien que je me sache attirée par elle. Nos lèvres retrouvent contacts, Gwen éveil en moi de nouvelles envies, je me plais à sentir mes lèvres contre les siennes, à l'embrasser, à la sentir contre moi. Je prolonge ce baiser en le rendant bien plus fougueux qu'à l'origine, une de mes mains qui étaient posées dans son dos venait même à se glisser contre ses fesses.

La douceur ça n'est pas mon trait de caractère le plus célèbre ni le plus voyant. Cependant, parfois je peux me montrer sous cette facette, comme ce soir. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi elle réveille cette douceur enfouie en temps normal. Sûrement dû au fait de ma sobriété qui se trouve assez rare ces derniers temps. Elle provoque une forme de désir dévorant que je n'avais pas ressenti depuis un moment. Le genre de désir palpable, le frisson qui parcours le corps entier, qui donne envie de prendre le temps pour faire les choses autrement qu'une partie de baise violente, uniquement basée sur l'excitation sans chercher plus loin, et faire mine de rien le lendemain. Si ce qui se passe en ce moment se reproduira ? J'en sais rien, advienne que pourra. Ce baiser fougueux qu'elle m'offre, je ne veux pas le stopper. Je veux ressentir nos corps brûler sous toutes ses formes. Je venais saisir ses jambes pour la porter, sans quitter ses lèvres, les yeux clos, emportée par la passion de l'instant.

Connaissant Gwen, je découvre là un nouveau côté de sa personnalité, je l'ai toujours imaginée plus direct, passionnée, enflammée enfin vous voyez le genre. Là elle se montre plus douce, peut-être qu'elle sait que je ne suis pas tant habituée que cela de ce côté-là des choses, mais ça ne me rebute pas, loin de ça, j'en redemande même. Mes mains venaient à se poser contre ses fesses, mes lèvres caressant les siennes, Gwen se met à saisir mes jambes pour me porter, j'enroule alors mes jambes autour d'elle, heureusement que nous étions dans un coin où nous avions pieds, sinon nous serions toutes les deux en train de couler et je n'ai aucune envie de gâcher ce moment. Ma main vint se perdre dans ses longs cheveux bruns, ma langue vient se mêler à la danse venant s'enrouler autour de la sienne. Je fais un peu plus pression contre son corps pour la coller contre le mien, j'ai envie de la sentir au plus près de moi.

On est loin de la simple attirance sexuelle, même si certes il y en a. Mais il y a une sorte d'alchimie qui se développe entre nous à cet instant. Une alchimie de douceur, d'envie et de passion qui nous habite toutes les deux. Je sais bien que la tendresse que je peux apporter à une femme est peu connue. Je suis surtout reconnue pour être le plan cul de tout Cambridge, la fille sauvage qui souvent, ne rappelle pas ou qui rappelle quand elle a envie de coucher. Mais malgré moi, malgré ce que les gens pensent, je suis cette fille qui cache son romantisme et ses bons côtés en matière de relations. J'ai peur de l'attachement et de la souffrance que ça procure. Mais je veux me laisser aller pour cette fois, pour quelque part prouver que je ne suis pas qui on pense. Et ses doigts dans mes cheveux me donnaient l'impression d'être quelqu'un d'autre qu'un simple coup d'un soir, ce n'était pas bestial comme j'ai pu le ressentir souvent. Nos langues dansèrent ensemble, dans la fougue et la douceur entre-mêlées. Nos corps si proches étaient tout de même encore séparés par les bouts de tissu qu'on avait encore. Mes doigts remontèrent en douceur le long de ses cuisses, puis ses hanches et enfin son dos, avant qu'ils ne viennent jouer avec l'élastique son son soutien-gorge, que je souhaitais degraffer par la suite, sans brusquer les choses.