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“Petite emmerdeuse que tu es, songeais-tu. Tu n'avais eu de cesse que de te comporter de façon exécrable, à la limite de l'insolence. Non, c'est un fait, tu n'avais guère agressé quiconque, t'étant seulement contentée de tirer la tronche la journée entière. Une nouvelle fois, tu sombrais lamentablement dans ces périodes difficiles, durant lesquelles tout et/ou rien, suffisait à véritablement t'engrainer. Incapable d'octroyer la moindre parole sur cette -anomalie- qui te ronge depuis ta plus tendre enfance. Après tout, n'était-ce pas toi, l'unique responsable ? Personne d'autre à ta place, ne pourrait traiter tes propres troubles comportementaux, si tu refusais désespérément de t'en sortir. Tu restais habile d’enthousiasme déraisonnable, tout autant que tu ne parvenais guère à esquiver cette étendue désastreuse de morosité les semaines qui suivirent... C'est instantanément durant ces périodes déconcertante de connerie, que tu t'en remettais généralement à Mαrc. Tu subsistais naïvement persuadée qu'il était encore l'unique individu à pouvoir t'appréhender presque, totalement. Tu concédais à t'y en raccrocher toujours plus, tant tu avais évidemment conscience de combien votre relation ne représentait rien de franchement raisonnable. Tout ce dont tu aspirais, c'était sa présence sécurisante lorsque tu t’avérais dans l'incapacité d'enchaîner deux mots à la suite. △ Ce n'était assurément pas la première fois que tu t'introduisais dans les couloirs de la Eliot House, toi qui n'appartenait d'ailleurs, à aucune d'entre elles. Et puis, tu te foutais grandement de savoir si oui ou non, Mαrc avait du temps à te consacrer. C'était une sorte de nécessité, une journée aussi minable que la tienne, frustrée inlassablement dans tes angoisses, occasionnait logiquement une certaine conciliation de sa part. Rectification, en fait t'avais pas véritablement débarqué l'air de rien, espérant désespérément terminer la soirée à l'exemple d’innombrables autres, dans l'immédiat, tu souhaitais seulement être rassurée sur ton psychique fragile. Effectivement, tu aurais pu te contenter de cogner telle une forcenée, néanmoins tu privilégiais cette fois -étonnamment- la discrétion, désireuse qu'il ouvre enfin sa porte. Et puis, pourquoi prendre cette peine que de daigner mot, il y avait qu'à constater ton teint semi-décomposé, aussi bien dit, ta tête des mauvais jours.
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