ANDREA ○ happy day

Quand elle me dit que j'étais un amour, je fis un grand sourire du style "ouai ouai, j'le sais". En tout cas Andrea, elle, était véritablement un amour avec moi, et je n'oublierais jamais toutes les fois où elle m'avait défendu et les fois où elle m'avait soutenu. C'était une personne très chère à mes yeux. Du coup ouaip, j'espérais vraiment qu'elle soit là pour le bal. Tout de suite, elle me demanda qui m'accompagnerait. « C'est Aurore Hemingway, elle est Dunster elle aussi, tu la connais ? » Pour le coup j'étais assez fier de ma cavalière. Je la trouvais vraiment canon, et j'étais certain que la soirée allait bien se dérouler à ses côtés. J'espérais juste que les mecs ne lui tourneraient pas trop autour ce soir là. Pour sa part, Andrea se rendrait au bal avec sa meilleure amie. Ce n'était pas plus mal, au moins elle était certaine de ne pas être déçue de son cavalier. « Bizarre pour ton meilleur pote... Bon en tout cas t'es sûre de pas avoir de cavalier dans les pattes, tu vas pouvoir t'amuser. »

La discussion allait bon train au sujet du bal. Je savais en venant ici qu'on finirait par en parler tous les deux. C'était tout de même l’événement de l'année et personnellement j'étais toujours curieux de savoir avec qui seraient accompagnés mes amis. Apparemment, Andrea ne connaît pas ma cavalière. Bon au moins elles n'étaient pas ennemies, c'était déjà ça. « C'est bizarre mais j'ai comme l'impression que tu te prends pour ma mère là tout à coup ! » lui répondis-je en riant. Andrea avait toujours ce côté protecteur qui m'amusait. Je m'empressai d'ajouter : « Mais t'inquiètes pas pour ça, ça va bien se passer, du moment qu'elle ne me pose pas un lapin ou qu'elle se fiche de ma poire tout va bien. » Mais Aurore n'avait pas l'air de ce style là. Ce serait une chouette cavalière, du moins je l'espérais. « Pas de slow ? Je suis sûr qu'un mec se décidera à t'inviter à danser. Et pis si c'est pas le cas on pourra toujours faire un petit slow à deux. » Bon ce ne serait pas la même chose vu que nous étions de simples amis, mais de toutes façons il y aurait un monde fou à ce bal, elle trouverait bien un bel homme qui accepte de passer une partie de la soirée à ses côtés. Andrea me posa alors une question qui me fit rire brusquement. Je répondis toujours en riant : « Non je lui ai pas dit, sinon je pense que je me serais retrouvé sans cavalière ! Je ferai semblant d'éternuer bruyamment tiens, comme ça tu sauras à ce moment qu'il faut absolument venir me tirer d'affaire ! » Pas très glamour comme signal secret faut avouer.

C'était assez amusant de voir à quelle point Andrea voulait me protéger, comme une grande soeur. Et puis ça me faisait plaisir aussi, ça montrait qu'elle tenait à moi. Je comprenais tout à fait ce comportement, moi-même je n'hésiterais pas à m'en mêler si quelqu'un lui faisait du mal. Du coup c'était plutôt rassurant de savoir qu'elle allait au bal avec sa meilleure amie, au moins elle ne risquait pas grand chose, à moins qu'elle tombe sur le dernier des connards au bal, ce que je n'espérais pas... « Quelle curieuse ! Mais t'inquiètes pas pour ça, je t'inviterai à danser au cours de la soirée... enfin si j'arrive encore à tenir sur mes jambes. » ajoutai-je en riant. En effet, je comptais bien profiter de ma soirée et boire comme il le devrait. Mais bon, je me limiterais un minimum quand même, il ne fallait pas non plus que je m'affiche devant tous les étudiants d'Harvard. « Mais oui, je me vois bien prendre mon téléphone pour envoyer un sms en plein rapprochement avec une nana ! » répondis-je ironiquement. C'est vrai que ça allait être difficile de lui envoyer un sms en cas de dérapage, surtout si je suis influencé par l'alcool. Mais de toutes façons je ferais de mon mieux pour me sortir d'affaire, la dernière chose que je souhaitais était qu'on soit au courant pour mon secret. « Non c'est bon, va pas falloir tarder, faut que je révise mes cours de médecine ce soir. » Et oui j'avais beau aimer faire la fête et passer du temps avec mes amis, il fallait parfois se raisonner et se mettre au boulot.

Je pris une voix d'enfant en lui répondant : « Oui grande soeur, promis je ferai pas de bêtise. » avant de me mettre à rire. N'empêche qu'elle était sérieuse Andy, elle rigolait pas avec ça ! Mais bon on verrait bien comment se déroulerait la soirée. Parfois on se mettait à boire un verre, deux verres, trois verres, puis on ne pouvait plus s'arrêter. Mais elle avait raison, il ne fallait pas que je finisse la tête dans la cuvette au bal quand même, la honte. Bref, pour l'instant il fallait surtout penser aux cours. « T'inquiètes pas je gère ! » dis-je d'un air crâneur. C'est vrai que je ne me débrouillais pas trop mal, mais je n'hésiterais pas à lui demander son aide au cas où j'en aurais besoin. Le plus difficile avait été de se faire à l'université. Se retrouver tout à coup seul au milieu d'élèves qu'on ne connaît pas n'était pas facile. On termina nos verres tous les deux, s’apprêtant à partir. « T'inquiètes pas Andy, t'avais même pas besoin de me le demander. » Je lui fis un clin d’œil. C'est vrai que c'était la première personne à laquelle je pensais à chaque fois que j'avais besoin de raconter quelque chose. Ce serait encore le cas au bal.