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« Pourquoi je ne voudrais pas le rencontrer ? » J'ai préférée éviter la question. En réalité, j'ignore si Walter se pointera au remariage de notre paternel. Déjà qu'il a eu de la difficulté à digérer celui de notre mère, je ne vois pas pourquoi il serait plus heureux pour notre père. Et parler de Walter me met en colère. Comment il agit me tape sur le système nerveux. « Je me doutais que le lit te plairait. » En même temps, c'est de la qualité. Comme tout ce qu'il y a dans cette maison. Je le regarde se diriger vers la salle de bain et y entrer. « C'est immense, enfin comme le reste de la maison. » J'éclate de rire. Il n'a pas tort. La maison est vraiment immense pour deux personnes. Bon, je ne me plains pas parce que je viens ici une fois par année pratiquement. Tant que j'ai ma chambre, je suis heureuse. Et le plus loin de Rosie je suis, le mieux je me porte. « Tu veux voir le reste de l'immense maison ? » Demandais-je en entrant dans la salle de bain à mon tour pour enrouler mon bras autour du sien. C'est pour l'empêcher de se perdre, c'est de la pure bonté. « Tout à l'heure, je ne t'ai pas répondu sur le pourquoi tu ne veux pas rencontrer Walter. En fait, c'est assez simple, c'est un être blasé et j'ignore s'il va venir. Il en veut au monde entier alors voilà. » Voilà, maintenant tu sais que ma vie n'est pas entièrement rose. Que même les gens riches ont des familles dysfonctionnelles. « Au bout du couloir, tu as la chambre des maîtres. Ce n'est pas intéressant et on s'en moque Là, tu as une penderie ou je ne sais pas quoi. » En fait, je réalise que je ne connais pas tant bien que cela cette maison. Peut-être que c'est le bureau de Rosie ou mon père. Je ne sais pas. Une honte. Bref, je nous dirige vers les escaliers pour qu'on puisse se rendre à l'étage principal.

Cette maison est comme une inconnue pour moi. Je n'y viens qu'une fois par année, pratiquement et la plupart du temps je reste seulement quelques jours. Les autres journées, je préfère rester chez mes grands-parents ou de la famille proche. C'est mieux pour mon mental, disons-le ainsi. « Ok c'est bon, je pense pas que je vais me perdre. » Ce sont exactement les mots que je voulais entendre de la part de Maxime. Parce que je sais que je ne peux pas être 24 heures avec lui. « Me voilà rassurée ! » Répondis-je en m'arrêtant quelques secondes parce que je me perds moi-même dans cette maison. « Tu veux faire quoi ? » Pour être franche, je n'ai absolument aucune idée. Tout ce que je sais pour le moment est que : 1. je dois manger ou 2. retrouver le lit très confortable au deuxième étage et faire une sieste. Sauf que j'ai promis à Maxime de lui faire visiter l'Australie. « On peut sortir, aller manger et en même visiter un peu ? » Et je tiens toujours mes promesses et que manger me semble tellement idyllique en ce moment que juste y penser, je salive. Puis, en même temps, je nous tiens loin d'une conversation entre Maxime et mon père et Rosie et moi. C'est gagnant-gagnant dans un sens. En tout cas, en attendant sa réponse, je cherche les clés d'une voiture dans l'entrée.

J'en ai presque honte de ne pas mieux connaître cette maison. Mais comme je l'ai dis, je ne viens pas régulièrement ici et ça ne me dérange pas plus que cela. Bref, j'ai les clés d'une quelconque voiture de mon père et j'espère sincèrement que Maxime comprend que nous n'allons pas rester ici, mais je crois que c'est explicite avec l'invitation. Puis, Maxime me fait confiance, c'est bien. L'endroit risque de servir des mets végétariens, malheureusement. « Très bien. Je connais un petit restaurant végétarien tout près. » Dis-je en me dirigeant vers l'extérieur de la maison pour embarquer dans la voiture beaucoup trop luxueuse de mon père. « Les joies de sortir avec une végétarienne. Je ris un peu en levant les yeux au ciel comme si j'étais un ange. – Dans mes souvenirs, il y avait un restaurant pas du tout végétarien tout près. » Si mes souvenirs étaient intactes, je devais avoir raison. Mettant la clé dans le contact, je nous éloigne de cette maison inconnue.

Être au volant de cette voiture me donne toujours l'impression de me vanter de la richesse de mon père. À côté de cette voiture luxueuse, je fais bien pitié avec ma Jetta. « Végétarien ? Oui pourquoi pas. » J'esquisse un sourire en ayant des doutes sur les mots de Maxime. C'était différent, la viande était remplacé par du tofu. « J'irais dans le resto pas du tout végétarien, et je te rejoindrais pour qu'au moins on mange ensemble. » Je le regarde quelques secondes avec un sourire puis je reporte mon attention sur la route. Après un moment, je m'arrête et stationne la voiture. « Ça ne te dérange pas si on marche pour le reste ? » En fait, je ne lui laisse pas réellement le choix que mes pieds se retrouvent sur le bitume extérieur. « Ce n'est pas très loin et ça te permet de visiter par la même occasion. » Et aussi me permettre de me remémorer les lieux en même temps parce que j'ai davantage l'impression d'être une foutue touriste qu'une ancienne habitante. Bref, pour prouver mon point, je pointe une quelconque bâtiment au loin. « Tu veux que je t'accompagne jusqu'au restaurant pas du tout végétarien ? » Demandais-je après un moment de silence. Je préfère proposer que le laisser se perdre.

« Tu crois vraiment que ça me dérange de marcher ? Je suis un sportif moi. » Je rigole en levant les mains dans les airs comme lorsqu'une personne se fait arrêté. Sauf que ce n'est pas mon cas. « Toutes mes excuses, monsieur Jackson. » Répondis-je en lui jetant un regard. « Oui je veux bien que tu m'accompagne, je serais bien capable de me perdre. » J'acquiesce de la tête le regard plongé dans mon sac à main à la recherche d'une paire de lunettes. Ou d'un élastique. « Ce serait malheureux, mais un peu drôle. » Dis-je déposant les lunettes sur le bout de mon nez puis je regarde Maxime en lui tirant la langue. Comme une habitude depuis que nous avons le sol australien, ma main empoigne son bras. « Ah oui, j'ai oublié de te dire, mais ce soir il y a une réception. Le mariage est demain et après deux jours de détente. La joie. » Ajoutais-je après un rapide coup d’œil à mon téléphone portable suite à la réception d'un message. Un message de mon père qui me rappelait la réception de ce soir. J'étais tellement impatiente. « Le restauration est juste là. » Mon index se tend en direction d'un bâtiment au couleur charbon.