RUBEN ✮ Parfois on regarde le ciel, on fixe une étoile et on pense à une personne. C'est ça, le manque.

j'ai gagné, tu me dois des cookies !.

T'étais spécialement de bonne humeur ce soir parce que tu attendais de la visite. Pas n'importe laquelle et puis, t'allais manger des cookies spécialement faits de ses mains pour toi. Tu enfilais ta petite robe blanche accompagnée de longues chaussettes t'arrivant au-dessus des genoux -exactement comme sur le vava-. Tes pères se préparèrent à partir, car ils allaient s'absenter pendant trois jours et donc, t'auras la maison rien que pour toi. Te faisant un tout petit maquillage et bien parfumé, t'étais enfin prête à accueillir ton invité. C'était sans compter tes pères qui commencèrent à te sermonner, style soit sage et blablabla. Avoir un père c'était déjà suffisant, mais en avoir trois, c'était le comble. D'ailleurs, ton padre de sang te porta comme un sac à patate sur son épaule histoire de te provoquer une dernière fois avant de bouger, lorsque soudain, on sonna à la porte. Ce dernier alla ouvra et t'avais même pas eu le temps de lui demander de te déposer que tu entendis la voix de Ruben. Quel accueil. Toi en mode sac à patate sur l'épaule de ton père, merci papa. Tu levais la main en guise de salut même si t'étais pas en position de voir ton invité. « B'soire Rub !. Papa t'veux bien me reposer maintenant s'il te plait !. » T’exclamas-tu en gigotant dans tous les sens tandis qu'il te déposa enfin. T'arrangeais ta robe et tes cheveux en ouvrant un peu plus le passage à ton invité. « Pas plus d'une heure jeune homme !. » Dit ton père à l'intention du dunster avant de sortir sac en main et suivi de tes deux autres papas. L'un d'eux toucha l'épaule de Ruben en lui adressant un clin d'oeil. En voilà un qui était plus clément. Si au départ ils avaient été heureux de votre couple, depuis la rupture ils sont plutôt méfiants. Une fois le dunster à l'intérieur, tu le guidas jusqu'au salon où t'avais installé la play pensant pouvoir jouer un peu avant son arrivée. « J'viens de manger des chocolats qu'un garçon m'a généreusement offert, j'espère que tes cookies seront meilleurs. » Dis-tu en t'installant sur le tapis près de la play et en l'invitant à faire de même. Le garçon en question n'était autre que ton cousin, mais chut ! Laissons croire autre chose. Premier plan done.

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Le deal, c’était de ne pas toucher à une fille pendant trois mois. Trois mois, c’est long. Et puis franchement, quand tu étais entré chez Wynter et l’avais trouvé en petite tenue, prête à acceuillir son plan cul régulier – qui n’est pas toi, hein ! – tu n’avais pas pu résister. Et elle ne t’avais pas aidé non plus à résister, la Dunster. Le défi, il t’était complètement sorti de la tête ce soir là. Mais complètement. Et puis après quelques jours de réflexion, t’avais réalisé que le pari, tu l’avais perdu. Et que tu devais maintenant des cookies à Sunny. Ton ex. Qui t’aimait toujours. Qui t’avais embrassé au Spring Break pour te le faire comprendre. Arf, ça fait pas mal de raison de rester à la maison tout ça. Mais tu l’aimais beaucoup, ta Sunshine. Pas comme elle pouvait t’aimer. D’ailleurs, ce mauvais timing te frustrait maintenant que tu voyais les choses en face. Parce que c’était Sunshine quoi.. Il suffit de la regarder pour comprendre qu’elle est parfaite. A quelques petites choses prêtes.
Tu appuies deux fois sur le bouton de la sonnette, comme toujours. Une fois, c’est pas assez original. Et trois, ça fait trop insistant. Deux, c’est parfait, et on sait que c’est toi. La porte s’ouvre légèrement, te laissant découvrir Sunshine sur l’épaule de l’un de ses pères. B'soire Rub !. Papa t'veux bien me reposer maintenant s'il te plait !. Tu pouffes de rire, adressant un ravissant sourire à Sunshine pour la saluer. T’avais un petit plateau de cookies dans les mains, t’étais ridicule là, on dirait un puceau qui vient voir la donzelle qu’il souhaite séduire. C’est même pas l’image que tu veux donner. Pas plus d'une heure jeune homme !. Et ça ne t’aidait pas non plus. Sunny n’avait pas de mère poule. Nooon, elle avait des pères coq, c’était pire ! Euh, ouais, d’accord Mr Smith. dis-tu en hochant la tête avant de voir défiler les trois messieurs. L’un d’eux te fit même un clin d’œil. Mais.. ils s’étaient planté les gars là. Tu voulais pas pécho leur petite fille, hein. Une fois partis, Sunshine t’ouvrit la porte en grand pour que tu puisses rentrer et.. bon sang, t’avais moins la pression. Tu t’sentais plus toi d’un coup. Brr, tes pères.. ils m’font froid dans le dos ! éclates-tu de rire avant de suivre la blondinette dans le salon. Tu ne remarques que maintenant sa tenue. Une jolie robe, de longues chaussettes remontant au dessus du genou. C’est mignon. Elle est adorable.. J'viens de manger des chocolats qu'un garçon m'a généreusement offert, j'espère que tes cookies seront meilleurs. Tu t’assieds à ses côtés, t’étranglant légèrement. Un garçon ? Puis tu secoues la tête, présentant ton plat de cookies à la jeune femme. Allez, goûte ! On a qu’une heure pour faire la peau à ce plat. Et ils seront meilleurs. Parce que c’est pas un garçon qui les ai fait, c’est moi. Tu attrapes un cookie et croque dedans à pleine dents. Hmm, la noix de coco explose dans la bouche. Pour toi, y’en a jamais trop. Miam. Hm. Et j’les ai fait avec Nut. Il m’a ouvert les noix de coco. Il est super doué pour ça, l’chimpanzé ! Tu comptais jouer ? lui demandes-tu la bouche pleine – non sans pas mettre de miette sur le tapis – en désignant la console.

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T'éclatais de rire en écoutant la remarque de Ruben sur tes pères. « Oh t'inquiète, c'était juste pour donner une image un peu sévère, sinon tu les connais, ils ne sont pas méchants. » Surtout que l'un d'eux se donnait à coeur joie d'être comme une maman poule. « Un garçon. » Répétais-tu après lui. Et si tu analysais sa seconde phrase, tu jurerais presque sentir une petite pointe de jalousie. Pfiouu. Et à ton tour, tu attrapas un cookies pour en croquer un bout que tu mâchais bien et à ta grande surprise, il était délicieux. D'ailleurs, tu le terminas d'abord avant de lui répondre. « C'est un succès, ce cookie est très délicieux j'avoue. De plus, c'est la première fois que j'en mange à la noix de coco. » Il devait doublement être fier de lui là. Et en parlant de Nut. « T'aurais dû l'envoyer, j'suis sûre qu'il aurait adoré m'voir. Et ouai j'comptais faire une partie en attendant ta venue, ça te tente ?. » Tu marchais à quatre pattes jusqu'à la deuxième manettes près de la télé que tu attrapais pour déposer devant le dunster. Lorsque soudain, ton portable sonna. Tu l'attrapais et décrochas. « Allô !. Oui...Merci pour les chocolats et non t'inquiète je n'ai pas terminé toute la boite... Yep ! Ils se sont absentés pour trois jours... Samedi ? Okey tu passeras me prendre à quelle heure ?...C'est parfait à samedi alors. kiss, take care. » Et tu raccrochais en souriant. Vous alliez passer une soirée entre cousins au cinéma, mais tu venais de laisser croire que c'était un rendez-vous parce que tu voulais voir s'il allait insister sur ce sujet pour en savoir un peu plus sure ce fameux gars. Deuxième plan done. « Alors ? T'as fait ton choix ? Le jeu... » Dis-tu en montrant la play du doigt, t'installant confortablement en tenant ta manette dans les mains.

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Oui, tu connaissais les pères de Sunshine. Et c’est vrai que malgré leur côté papa coq, ils étaient cools. Flippant, mais cools. On change pas une équipe qui gagne, pas vrai ? Un garçon. Elle restait évasive. Elle savait très bien ce qu’elle faisait en parlant d’un garçon comme ça, et tu comprenais même pas pourquoi ça t’piquait autant au vif. Tu l’avais toi-même dit : Sunshine c’était fini. Depuis bien longtemps d’ailleurs. Tu devrais même être content pour elle qu’elle puisse enfin passer à autre chose après votre conversation du Spring Break. Tu hausses les épaules, comme si ça ne t’affectait pas. Mais t’espère qu’au court de la soirée, tu en sauras un peu plus. C'est un succès, ce cookie est très délicieux j'avoue. De plus, c'est la première fois que j'en mange à la noix de coco. Tu bombes le torse, relèves la tête. Yeah, t’es fier de toi. T’étais quand même parti confiant.. il manquait une dizaine de cookies dans le plat : ils étaient déjà dans ton bidon. T’as l’air surprise quand même ? Tu t’attendais à un truc immangeable, avoue ! Mais merci, merci. dis-tu en posant une main sur ton cœur et en hochant la tête comme pour la saluer. Les chevilles, tout va bien en bas ? T'aurais dû l'envoyer, j'suis sûre qu'il aurait adoré m'voir. Et ouai j'comptais faire une partie en attendant ta venue, ça te tente ?. C’est vrai que Nut n’avait pas revu Sunshine depuis.. bein aussi longtemps que votre rupture en fait. T’y penserai la prochaine fois.. Si jamais y’avait une prochaine fois, hein. Ca m’botte, on y va. Quel jeu ? Elle s’en alla chercher la deuxième manette à quatre patte – gosh, tourne la tête Ruben – et revint lorsque son téléphone se mit à sonner. Au bout du fil, le garçon. Ils semblaient d’ailleurs planifier un rendez-vous tous les deux. Tu t’sentais tout d’un coup mal d’être là, au milieu de tout ça. Alors du coup, t’essayais de porter attention aux boîtes de jeux vidéos quand enfin, elle eu terminé. Alors ? T'as fait ton choix ? Le jeu... Tu lui tends les boîtes avant de reprendre ta manette et t’adossant au pied du canapé. En fait, juste avant que ton portable ne sonne j’t’avais dit de choisir. Dans tous les cas j’te mettrait une raclée de toute façon.. sifflotes-tu en t’installant maintenant en tailleurs. Alors samedi soir t’as un « date » ? C’est chouette. J’veux dire qu’c’est cool que tu passes enfin à autre chose… J’le connais ? Hm, tu regrettais la dernière question et ta main se porta instinctivement à ta nuque, gêné. Ouais, bref, c’était quand même vachement bizarre après toutes les choses que vous vous étiez dites au Spring Break. Bon sang, c’que t’es lente Sunny ! Tu changeras jamais ! ris-tu en tirant un boiter au hasard parmi les jeux vidéos. Mario Kart, super. J’prends Yoshi ! lances-tu comme si ce n’était même pas négociable.

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Sayez, tu venais de complimenter les cookies de ton ex et voilà qu'il ne se sentait plus. Tu riais en le regardant bomber son torse et lever la tête style 'j'suis trop fier" et puis, tu le trouvais craquant lorsqu'il faisait ça. « Je t'avoue que je m'attendais à te rire au nez, mais ouai, tu m'as bien surprise là, agréablement. » Et donc il y avait de quoi en être fier. Puis maintenant quand tu voudras toi aussi en manger, tu sauras chez qui toquer ein. Lorsque t'as raccroché le tel, tu t'étais dit à toi-même que s'il en demandait davantage sur ce pseudo rendez-vous, cela voulait dire que quelque part, monsieur n'était pas honnête avec lui-même, cela voulait surtout dire qu'il ressentait une petite pointe de jalousie. D'ailleurs, il te demandait carrément s'il le connaissait. Et toi t'étais tellement porté sur sa réaction que t'avais complètement oublié qu'il t'avait déjà demandé de faire le choix du jeu. T'attrapais le boitier, mais tu ne savais pas quoi choisir, tu parcourais les cds de tes doigts en ayant la tête ailleurs. Te voyant aussi lente, il t'arracha le boitier pour choisir lui-même. Mario Kart ? Why not. Insérant le cd, t'attrapais ta manette pour faire le réglage et démarrer le jeu. « J'crois que tes pensées sont allées un peu trop loin Werner. Ce n'est pas un "date" mais une soirée au cinéma entre...cousins. » Tu tournais la tête quelques secondes vers lui pour voir à présent son visage plus détendu. T'aurais pu faire durer cette petite mascarade, mais t'avais pas envie de plomber l'ambiance. « Et j'vais prendre bébé Daisy. Puis non, j'compte pas te laisser gagner !. » Tu choisis ton joueur en lui laissant faire de même ensuite. Pendant ce temps, tu t'emparais d'un cookies que tu mangeais, mais t'as pas eu le temps de le terminer donc tu le gardais en bouche entre tes lèvres ne laissant que des bruits sourds sortir de ta gorge. Vous étiez en pleine course et t'avais encore le cookie dans la bouche. Ça allait te déstabiliser, mais t'avais quand même réussi à avoir l'avantage. Même que pour le déconcentrer, tu te collais carrément à lui en le poussant rapidement à l'aide de ton épaule.

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Tu étais content et en même temps un peu déçu que Sunshine puisse penser que tu ferais un misérable pâtissier. Tu ne caches d’ailleurs par la légère mou qui s’empare de toi lorsqu’elle t’avoue avoir pensé te rire au nez. Mais le sourire ne tarde pas à regarder ton visage lorsqu’elle croque de nouveau dans le biscuit. Bon, et puis y’avait eu ce coup de téléphone aussi. Pourquoi étais-tu pris d’une pointe de jalousie en sachant que Sunny allait passer la soirée avec un autre type ? Un type qui lui offre des chocolats en plus. Trop de romantisme tue le romantisme hein. Tss. Rien à faire, t’es jaloux et tu ne peux pas t’empêcher de lui poser la question.. Subtilement en fait. Ou pas. T’avais jamais réussi à faire dans la subtilité. J'crois que tes pensées sont allées un peu trop loin Werner. Ce n'est pas un "date" mais une soirée au cinéma entre...cousins. Tu ne t’en étais pas rendu compte mais tu t’étais tendu depuis le coup de fil. Non, même avant. Depuis qu’elle avait parlé du garçon. Maintenant que tu savais qu’il ne s’agissait que de son cousin, tu te sentais plus soulagé, détendu. Oh. Mais je pensais à rien du tout moi… Enfin non, j’pensais juste que.. Non, mais c’est cool que tu sortes avec ton cousin. Tu le saluera de ma part ? Bordel Werner, t’es sérieux ? « Tu le saluera de ma part » ? Tu décides de vite changer de sujet en choisissant le jeu auquel vous jouerez, un peu au pif. Et j'vais prendre bébé Daisy. Puis non, j'compte pas te laisser gagner !. Bébé Daisy contre Yoshi ? Elle allait perdre. La course commence enfin. Tu prends la tête quelques instants avant de glisser sur une flaque d’huile qui te fait ralentir. Bordel, Sunshine passe devant toi. En plus, avec son cookie entre les lèvres, elle met des miettes partout. Elle est concentrée. Ses yeux pétillants sont plissés. Elle ne veut pas perdre. Elle en a même arrêté de manger son cookie qui reste là, entre ses lèvres. Toi, t’en oublie de regarder l’écran. De toute façon, tu es trop derrière pour gagner là. Tu lâches la manette et bondit devant Sunshine, t’accroupissant devant elle. J’abandonne. Tu gagnes. dis-tu en venant croquer dans le cookie qu’elle tenait dans la bouche. On a qu’une heure Sun’. Et j’ai remarqué que le temps passe toujours trop vite devant les écrans. On a déjà tué un quart d’heure. Tu glisses une mèche de cheveux qui s’est échappée derrière son oreille. La cabane ? Si on y allait, comme au bon vieux temps ? dis-tu avec un grand sourire. T’espérait qu’elle soit encore là cette vielle cabane. Une cabane perchée dans l’immense arbre du jardin que Sunshine avait construite avec ses pères. A l’époque, vous passiez tous vos dimanches après-midi là bas. Vous vous retrouviez aussi en cachette lorsque la jolie blonde n’avait pas le droit de sortir. Comme au bon vieux temps quoi.

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Tu savais reconnaitre tous ses états et notamment lorsqu'il était jaloux et là, il l'était et tu ne pouvais pas te tromper. Ça te rendait heureuse parce que cela voulait dire qu'au fond, te voir dans les bras d'un autre mec ne l'enchanterait pas. Ce que tu voulais toi ? Juste passer du temps avec lui, le redécouvrir entièrement, tu savais que tout ne pouvait pas redevenir comme avant en un simple claquement de doigts, mais t'étais prête à ne pas lâcher l'affaire, jusqu'à le reconquérir de nouveau et ce, même si ça prenait énormément de temps. Tu voulais juste un petit signe, juste un petit signe qui te montrait qu'il n'avait pas totalement rayé ton prénom de son coeur. Peut-être sa jalousie en était un ?. Même que là, il se perdait totalement dans ses dires. Ouai, il était vraiment jaloux et c'était maintenant une certitude. « Tu pensais juste que j'avais un rendez-vous avec un mec et que j'allais tôt au tard finir par partager ma salive avec lui... Mais j'sais pas, cela pourrait arriver un jour t'sais. Tu seras content pour moi n'est-ce pas ?. Et je saluerai mon cousin de ta part promis. » Et voilà, tu mettais encore un peu plus d'huile sur le feu, tu voulais provoquer une révolte dans son crâne, le transformer en Werner le révolutionnaire. Celui qui débarquera à chacun de tes rendez-vous pour le gâcher dans l'espoir que tu ne partages pas ta bave avec aucun autre homme que lui. Sérieux, là c'était toi qui étais complètement accro et qui pourrait révolutionner. Rien qu'à entendre son prénom, t'avais automatiquement une boule à l'estomac qui s'enflammait et tout pleins de papillons dans le ventre. Et maintenant c'était pire, car il abandonna la partie et s'accroupissait devant toi pour croquer dans le cookie que t'avais encore entre les lèvres légèrement pulpeuses et rosés de nature. Tes joues viraient rapidement au rouge. Waw. Il passait même une mèche de cheveux derrière ton oreille, waw !. T'avais envie de laisser tomber ton cookie pour qu'il croque plutôt tes lèvres. D'ailleurs, tu le terminas rapidement lorsqu'il te proposa de grimper de nouveau dans ta petite cabane. T'avais failli avaler de travers, car depuis votre séparation, t'avais jamais eu le courage d'y remettre les pieds. Cette cabane tout entière te faisait penser à lui. « Je n'ai plus remis les pieds depuis que...Enfin oui, okey on y va !. » T'attrapais le plateau de cookies direction la cabane que vous grimpiez à l'aide d'une échelle en bois. Une fois là haut, tu déposais le plateau sur la petite table en bois et tu regardais autour de toi. L'intérieur n'avait pas changé, même qu'il y avait un petit escalier en bois qui te menait à un mini jacuzzi que t'avaient installé tes pères. Aoutchhhh ! Tu remarquais le petit cadre photo de Ruben et toi en plein grimace et donc tu glissais doucement jusqu'à ce cadre ni vu ni connu pour l'abaisser histoire qu'il ne soit pas à la vue du Dunster. « Rien a vraiment changé, elle est comme nous l'avons laissé. » Sauf que tes pères passaient régulièrement pour l'arranger et mettre quelques boissons dans la petite glacière au cas où t'aurais envie de t'isoler.

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Bon, ouais, ok. T’étais jaloux et tu n’avais pas réussi à le cacher. Jalousie 1 – Werner 0. Super. Tu pensais juste que j'avais un rendez-vous avec un mec et que j'allais tôt au tard finir par partager ma salive avec lui... Mais j'sais pas, cela pourrait arriver un jour t'sais. Tu seras content pour moi n'est-ce pas ?. Et je saluerai mon cousin de ta part promis. Si ça arrivait un jour.. tu savais même pas comment tu réagirais. A vrai dire, tu ne t’étais jamais posé la question.. faut dire que toutes ces années vous ne vous parliez pratiquement plus avec Sunny. Alors ce qu’elle faisait de sa salive, tu t’en contre fichait. Mais maintenant c’est différent. En quoi ? Tu ne saurais le dire. Mais maintenant que vous vous retrouver, tu ne veux pas te sentir.. remplacé ? Pourtant, c’est toi qu’était dans le lit d’une autre nana – et quelle nana, pouwa – à faire mille et une galipettes… T’as l’impression que l’histoire se répète et tu n’aimes pas ça du tout. Bien sûr que je serais content pour toi Sun. Promets moi juste que quand ce jour arrivera, tu feras attention à toi ? Parce que malgré les apparences – et encore.. -, Sunny était une jeune femme très fragile. Il faut en prendre grand soin et ne pas la casser à la première occasion. C’est Sunny quoi. Finalement, jouer aux jeux vidéos ça allait cinq minutes. Surtout quand tu perdais. T’aimais pas ça, perdre. Alors tu avais bondi devant Sunshine lui chippant au passage un morceau du cookie qu’elle avait entre les lèvres. Ses joues rougirent aussi vite que le soleil déclinait à l’extérieur. Werner 1 – Sunshine 0. Je n'ai plus remis les pieds depuis que...Enfin oui, okey on y va !. Depuis que vous n’êtes plus ensemble ? Tu te relèves, tout sourire, et lui tends la main. Ca tombe bien, moi non plus. Et c’est parti. Tu grimpes la petite échelle en bois et pénètre dans la cabane suivant les talons de Sunny. Rien a vraiment changé, elle est comme nous l'avons laissé. Tu te tapotes les cuisses et regarde autour de toi. BAM, tu viens de faire un saut dans le passé. De quatre ans en arrière. Etait-ce une si bonne idée de suggérer de venir ici ? J’vois ça.. dis-tu en glissant tes doigts sur le bois du lit gravé de vos prénoms comme si votre couple serait éternel. Tu attrapes un cookies sur la table avant d’aller t’étaler dans le lit poussiéreux, attrapant Sunshine par la hanche, la faisant tomber elle aussi. J’me souviens d’être là, sur ce lit, dévorant un énième bouquin de biologie pendant que toi tu t’entraînais sur le plancher. Tu râlais quand tu n’arrivais pas à faire un enchainement.. Alors j’te tirai avec moi, j’te chatouillais et tu riais. Ou alors t’étais vraiment de mauvais poil et tu m’envoyait chier.. mais j’arrivais toujours à te redonner le sourire. Au début c’est ce qui m’a le plus manqué. Toi, en train de danser, puis râler, puis rire. Dans mes bras. Puis je m’y suis habitué. Ca m’faisait plus rien.. Et maintenant que j’suis là, ça m’fait tout drôle.. Comme si ça me manquait à nouveau. Tu vois ? Puis tu croques dans ton cookie

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Il le savait, il savait que t'étais plus fragile qu'une poupée et que tu te cassais facilement. D'ailleurs, lui aussi t'avais cassé et même si tu te recollais morceau par morceau, une grande blessure demeurait, une blessure qu'en fait, lui seul pourrait soigner. « T'inquiète pas Werner, je ferais attention à moi. » Dis-tu en hochant positivement de la tête accompagnée d'un petit sourire. Tes joues venaient de rougir, mais ça c'était de la faute du dunster, il suffisait qu'il soit à quelques centimètres de toi pour que tes joues s'enflamment, que ton coeur bondit et que ton corps en tremble. Ouaich, c'était ça l'effet Ruben quoi. Même que là, dans cette cabane à le regarder caresser vos deux prénoms sur le bord du lit, tu ne te sentais plus, t'avais le corps tout tremblotante, les mains moites. SEIGNEUR. WHAT ?! Il venait de t'attraper par les hanches afin que tu le rejoignes sur le lit à ses côtés. RESPIRE, RESPIRE !. Nah là, tu manquais d'oxygène docteurrr. Pfiouuu. Allongée à ses côtés et presque dans ses bras, tes cheveux s'étalaient sur le coussin formant une petite rivière. Ton coeur lui...N'en parlons pas. Et plus tu l'écoutais parler, plus tu respirais anormalement. Fermant les yeux quelques secondes histoire de te calmer, tu revoyais également le passé et ça te manquait plus qu'autre chose. « Ruben... » Embrasse-le ! Vas-y blondie ! Embrasse le et vole lui un de ces moments précieux à nouveau. Tu glissais le long du lit avant de te mettre en face. « Regarde-moi. » Et ne regarde que moi. Avec ta petite robe blanche et tes longues chaussettes, tu paraissais en tenue de danse, du coup ça allait. Levant les bras au-dessus de ta tête, tu t'élançais dans quelques pas de ballets. De petits pas, rien de grandiose parce que tu ne pouvais pas faire plus, t'avais pas assez d'espace. Néanmoins, tous les ingrédients sont réunis, grâce, tendresse, douceur, légèreté, tu dansais pour lui, rien que pour lui quoi. Malheureusement t'étais tellement maladroite, que tu avais oublié que t'avais pas de short en dessous de ta robe et lorsque tu fis ton dernier enchainement qui consistait à ramener l'une des pointes de pieds contre ton crâne à l'aide de tes mains, ta culotte fut repérée. Et quelle culotte, il y avait une grosse fraise derrière. La miss aux culottes de fraises ahem. Tu t'arrêtais immédiatement cachant ceci en terminant par éclater de rire. Puis, tu courrais jusqu'à plonger et t'asseoir à califourchon sur lui en lui cachant les yeux comme pour le provoquer. « T'as rien vu ! T'A-S R-I-E-N V-U ! D'accoooooord !. » Dis-tu en rigolant et t'arrêtant d'un coup, prenant conscience de ta position. Ton cœur se remit à battre plus fort qu'auparavant. Et tu te souvenais toi aussi de quelques moments. Arfff. Te laissant tomber sur le côté, tu fixais le plafond quelques instants. « Moi aussi ça me manque...tous ces moments...toi. » Dis-tu en tournant la tête vers la sienne et en plongeant ton regard dans le sien. Et puis prise d'une envie, tu terminais par rapprocher ton visage tout doucement du sien. Finalement, tu laissais ton nez titiller tendrement le sien et son souffle chaud se mélanger au tien. Embrasse-le bon sang !.

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Ruben... T’essayes du mieux que tu peux de faire abstraction aux battements de son cœur que tu sens s’accélérer et aussi à la chaleur de son corps qui monte d’un degré. Elle a encore des sentiments pour toi et tu sembles avoir tendances à l’oublier quand tu parles.. Ou alors tu en as pleinement conscience et t’en fais exprès.. Savoir qu’elle s’accroche encore à toi, ça te fait quelque chose en fait. Mais tu joues à un jeu dangereux. Comme toujours, de toute façon. Là, tu ne changeras jamais. Hm ? Elle recule puis se remet debout, sur le plancher de la cabane. Regarde-moi. Tu ne fais que ça depuis que vous êtes arrivés, de toute façon. Tu te redresse, laisse tomber tes chaussures sur le sol et t’installe en tailleurs, la dévorant du regard entrain de danser. Danser pour toi. Cette fois, tu n’as pas de livre derrière lequel tu cacher tandis qu’elle danse. Puis elle fait ce truc là, ce truc que tu trouves surhumain. Elle monte la pointe de son pied jusqu’à sa tête. Tes yeux se posent alors sur sa culotte. Wait, c’est une fraise ? Alors qu’un sourire amusé déforme tes lèvres, elle se rue sur toi te faisant tomber sur le lit pour te cacher les yeux. T'as rien vu ! T'A-S R-I-E-N V-U ! D'accoooooord !. Elle rit aux éclats et tu l’accompagnes, l’attrapant par les hanches pour la pousser tout doucement. Trop tard. J’ai déjà tout vu, miss Strawberry. C’était à.. croquer ! Et tu accompagnes tes paroles d’un clin d’œil. Puis vous vous calmez, en même temps. Comme si la nostalgie remplissait tout d’un coup chaque centimètre cube d’air disponible. Ou centimètre carré, je sais pas. Bref. Moi aussi ça me manque...tous ces moments...toi. Son nez vient doucement se frotter contre le tient. Son souffle noix de cocoté – à cause des cookies, oui oui – caresse tes narines, tes lèvres. Comment a-t-elle pu te manquer autant sans que jamais tu ne t’en rendes compte ? Ruben Olaf Werner, tu es un abruti fini. Je sais. A moi aussi.. Mais je suis là, avec toi. Puis t’es là aussi. On est ensemble. Alors.. on va s’en créer d’autres des moments. Est-ce que l’embrasser là tout de suite, c’est un truc à faire ? T’en meurs d’envie. Elle sent la noix de coco quoi ! Mais c’est parce que tu as couché avec une nana que tu es là. Et puis cette même nana, tu l’as invité à sortir pour mieux la connaître, pour voir si t’avais des sentiments pour elle… Mais rien ne serait jamais pareil qu’avec Sunshine. Tu fermes les yeux et poses un doux baiser sur son front, glissant tes doigts dans sa belle chevelure blonde. T’es con. T’aurais du l’embrasser, voilà. Un abruti fini, j’vous dit.

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