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Ne pas perdre pied devant Priape, ne pas perdre pied devant Priape, voilà la phrase que je me répétais dans ma tête alors qu'il était à quelques centimètres de moi, sa main sur mon ventre et sous la mienne, une position qu'un couple normal pourrait avoir, que nous pourrions avoir avec plein d'amour autour si je n'avais pas fait ce faux pas, si je n'avais pas fait la plus grosse connerie de ma vie. Je m'en voulais tellement, surement encore plus que lui ne pouvait m'en vouloir. « Je suis désolée... » Je m'en voulais de chambouler sa vie à ce point, de le mêler à ma vie irrémédiablement alors qu'il n'en avait pas envie, qu'il n'en avait plus envie depuis que j'avais couché avec Matthéo. Et comment lui faire accepter qu'il ne se passerait plus rien entre Matthéo et moi alors qu'il me soutenait toujours, que nous avions retrouvé cette complicité d'antan. J'avais besoin de Matthéo dans ma vie, pour me soutenir, pour m'épauler, surtout si Priape n'était pas là. Mais j'avais aussi tellement besoin de l'homme que j'aimais... Je me demandais bien ce que serait ma vie avec deux enfants, seule et avec l'homme que j'aime qui a une place importante dans la vie de son enfant. Voulait il ma mort ? Parce que oui ça allait être une torture. « On aura forcément pas le même avis sur cette grossesse... Je suis celle qui a merdé complètement, qui a tout gâché entre nous, alors je n'ai pas à pardonner un faux pas, je n'ai pas à accepter une tromperie, à me dire que je vais avoir un enfant avec quelqu'un en qui je n'ai plus confiance... Moi je suis juste celle qui t'aime, qui veux se faire pardonner et qui rêve de fonder une famille stable et posée mais qui sais très bien que ce n'est qu'un rêve. Je le veux ce bébé avec toi, mais tu sais très bien que je ne suis pas sûre d'être capable de supporter de t'avoir dans ma vie tous les jours et que ce soit simple... » Je parlais trop, beaucoup trop mais j'avais du mal à exprimer le fond de ma pensée. J'étais tellement malheureuse et amoureuse de Priape. Je décollais ma main de la sienne et la sienne de mon ventre pour me diriger vers la cuisine et boire un coup. En ouvrant le frigo l'une des larmes que je retenais à l'intérieur depuis un moment coula le long de ma joue et je l'essuyais rapidement sans qu'on puisse le voir en prenant du jus de fruit. Une fois mon verre remplit je le bus et restais face au mur. Pourquoi est ce que je m'étais foutue dans une telle situation sérieusement ?
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