oops, wait i dive • aarline

Non, Aaron ne tient pas à rester dans un mauvais terme avec Charline, surtout pas avec celui-là. Donc oui, il vient à la rattraper pour s'excuser et lui dire qu'il accepte son choix et qu'elle mérite d'être heureuse. Bon, c'est vrai, elle mérite d'être heureuse. Mais avec lui et pas avec un autre. Ce genre de plan est peut être tordu mais c'est sa manière. Si je continue à me battre, tu ne vivras jamais ton histoire avec lui, en tout cas pas aussi bien. Parce que, Charline, je serais toujours là, je ne lâcherai jamais l'affaire jusqu'à vouloir te débarrasser de moi. C'est ça que tu veux ? Moi non, je ne veux pas perdre ce qui me reste de toi. Il lâche un soupir, gardant son regard dans celui de la jeune brune. Bien sûr que tout ceci est vrai, même si ça fait partie d'un plan. Si je suis père, je ferais tout pour que cet enfant soit heureux mais jamais, j'abandonnerai mes responsabilités. Oh il ne compte pas reproduire les erreurs de son paternel. Aaron serait incapable de laisser tomber un enfant, son propre enfant. Enfin, ce n'est pas n'importe quoi, il s'en rend bien compte.

Tu savais même pas pourquoi tu lui disais ça parce que putain, au final, il te fatiguais. T'avais même pas envie de discuter avec lui, l'issu était toujours la même. Vous ne vous compreniez pas et ça finissait par partir en conflit. Alors non, fallait juste que ça cesse une bonne fois pour toute. T'étais plus capable d'assumer tout ça. « Et qu'est ce qu'il te reste de moi hein ? Qu'est ce que tu as encore ? » Parce que non, là, tu ne voyais pas. Il n'avait rien de toi et t'allais rien lui laisser. T'en venais même à penser qu'il serait peut être préférable d'évincer aussi Nate de ta vie. Pour rendre les choses moins compliqués. Parce qu'il était clair que ton gosse n'allait pas grandir dans un environnement sain si les choses continuaient comme ça. « Je veux que t'abandonnes. Que tu fasses comme si j'avais jamais existé. Tu sais que ça sera plus facile comme ça alors fais le. Tires un trait Aaron. »

Se battre d'accord mais pour quelque chose et non pour rien. Les paroles de Charline font mal, très mal mais il doit encaisser, c'est ce qu'il doit faire. La situation lui échappe et il déteste ça. Juste garde le contrôle, Aaron. Il préfère ne pas répondre à ses propos jusqu'à entendre la suite. Abandonner, comme si rien n'avait jamais existé ? Elle est vraiment sérieuse d'utiliser ce genre de mot ? Pour lui, c'est totalement une réaction puérile. Pour le coup, il ne sait absolument plus quoi dire. C'est comme avoir parlé sans rien dire. Bah tant pis. Ravale ta fierté et casse-toi, Aaron. C'est ce que tu fais de mieux, hein. Je ne vais pas oublier, tu ne peux pas me demander ça. En fait, c'est stupide de me demander ça. Carrément, il ne peut pas comprendre pourquoi, il devrait le faire. Mais je pense que ceci est notre dernière conversation. Bye Charline. Et sur ses mots, il la contourne pour reprendre son chemin. Oui, cette conversation a un goût amer. C'est là qu'il se rend compte du côté peste de la jeune brune. Jamais, mais vraiment jamais il aurait pensé que ce genre de situation arriverait. T'es trop con, Aaron.

Et c'était tellement hypocrite de lui demander un truc que toi même t'étais incapable de faire. Parce que bien sûr que t'en étais pas capable. T'y arrivais juste pas. T'avais beau essayer, c'était pas possible. Et tu ne pouvais pas te voiler la face. Si tu l'avais oublié, tu ne serais pas dans cette situation aujourd'hui. Tu n'aurais pas autant de mal à t'éloigner de lui. Alors ouais, peut être que tu lui demandais de le faire pour ne plus être tentée, parce que tu savais au fond que t'étais incapable d'oublier tout ce qui avait pu se passer entre vous. « J'suis stupide, tu ne le savais pas encore ? » Tu levais les yeux au ciel tentant de garder ton image de femme froide. Tentant de lui faire croire que tu te fichais totalement de sa souffrance. Il te détesterais plus facilement si tu jouais la garce sans coeur avec lui. « Bye. » Juste pour avoir le dernier mot, question de fierté. Mais au fond, t'avais mal. Comme si un gouffre immense était en train de prendre place au fond de toi. Et c'était triste.