Non pas toi aussi - Prilia

« J’suis pas sûr d’être accepté au monastère… » J'éclatais de rire en comprenant où il voulait en venir. Mais si t'inquiète ils ont aucun moyen de savoir si t'es intact, c'est pas comme pour nous les femmes. Pure injustice. Nous on pouvait nous griller si on l'avait fait à cause de ce foutu hymen, alors que les hommes ben eux ils étaient tranquille pépère. Quant à mon spring break et des éventuelles nouvelles rencontres, je compris pas que mon meilleur ami voulait savoir surtout niveau homme et qu'il se moquait un peu des copines que j'avais pu me faire. « Elia, laisse moi clarifier ma question : pas de nouveaux coups de cœur au masculin pour toi ? Parce que là tu parles que de filles… Enfin t’as peut être viré de bord, t’as le droit aussi hein, j’suis ouvert comme garçon moi. » Je me mis à rire et pour le taquiner je rentrais dans son jeu. Ben.. Je savais pas comment te le dire.. Mais je crois que j'éprouve une attirance pour les filles.. Je faisais une pause, détournant mon regard genre gênée. Pourtant j'ai déjà eu des trucs avec des filles mais depuis quelques temps je ressens des choses bizarre continuais je sérieuse. J'étais pas certaine qu'il sache pour mes 3some avec des filles, mais bon c'était qu'un détail. Puis j'éclatais de rire pour lui montrer que je mentais et je le pointais su doigt au vu de sa tête phénoménale. Je lui parlais alors de ma rencontre avec Matthéo pour lui remonter le moral. « Oh mon dieu ! J’aurais voulu voir ça ! » « T’as pris des photos ? » Je secouais la tête pour dire non. Si ça se reproduit promis je le fais. J'aurais du y penser, pourquoi je l'avais pas fait ! « Avant hier soir, Chase et Léonora m’ont piégé et m’ont enfermé dans une chambre d’hôtel avec Talya… J’sais pas ce qu’ils s’imaginaient, mais si c’était une réconciliation sur l’oreiller qu’ils espéraient, ils ont du être déçus… » Quoi ? C'était une blague ? Comment ils pouvaient vouloir l'enfermer avec elle pour des réconciliations ? Ils étaient cons ? Elle avait quand même trompé Priape sans pitié, sans état d'âme alors qu'ils étaient en couple et eux ils jugeaient ça bon de le remettre dans ses bras ? Sympa les amis. J'espère bien qu'ils ont été déçus, ils sont bête ou quoi de te jeter dans ses bras à nouveau. Ok il l'aimait toujours mais moi j'étais neutre et en colère contre elle. & il pouvait me comprendre vu comme il espérait que je trouve quelqu'un d'autre que Théo. Je pouvais le comprendre aussi mais lui il m'avait pas trompé alors qu'on était ensemble, dieu merci. Mais c'était pas ça le pire. « Bref, Talya a profité d’être prisonnière avec moi dans cette chambre pour m’avouer qu’elle était enceinte. » J'étais en train de boire mon café quand la nouvelle tomba et je manquais de m'étouffer. Je toussais donc pour faire passer la chose. Dans un premier temps je me mis à faire la statue. Enceinte ? De toi ? Pour de vrai ? C'était une blague de mauvaise goût c'est ça ? Ils avaient pas pu faire une telle bêtise quand même. Priapeeee dis je d'une façon mécontente. Un enfant c'était beaucoup de responsabilité. Elle en avait déjà un en plus, en bas âge et elle trouvait le moyen de se faire mettre en cloque. Non mais je rêve. Je ne concevais pas que ça pouvait être de Matthéo.

La réponse d’Elia concernant mon hypothétique entrée au monastère me fit éclater de rire. « J’suis quasi sûr qu’il y a pas d’examen médical pour rentrer au couvent t’inquiète ! Ta carrière de bonne sœur n’est pas impossible… » la rassurai-je en riant. Je préférais nettement voir ma meilleure amie devenir la grande danseuse qu’elle était destinée à être plutôt qu’une religieuse. Après avoir questionné Elia sur ses rencontres durant le SB, elle me répondit avec sérieux qu’elle se questionnait sur sa sexualité. Quoi ? Je la regardais avec étonnement… J’étais ouvert et tout, mais bon Elia, je l’avais jamais imaginée changeant d’orientation sexuelle, j’l’avais toujours vu avec des mecs alors impossible de masquer ma surprise. « Bah euh… J’suis sur le cul là… En même temps après Théo, je comprends. Il a réussi à te dégoûter des hommes quoi… » fis-je avec sérieux avant qu’elle n’explose de rire révélant qu’elle me faisait marcher. « J’y aies presque cru ! » fis-je en riant avec elle avant de rebondir sur certaines de ses paroles qui m’avaient intrigué. « T’entends quoi par –déjà eu des trucs- ??? » J’étais pas au courant moi, comme quoi j’connaissais pas encore par cœur ma meilleure amie. Faut dire qu’on était proches, mais qu’on déballait pas non plus nos vies sexuelles à tout bout de champ. La conversation reprit un tournant plus sérieux, et moins drôle. J’avais quelque chose à lui raconter et ça risquait de pas lui plaire. Déjà le piège de mes amis la mit hors d’elle. « T’inquiète, il s’est rien passé. Je te cacherais pas que quand je me retrouve face à elle j’ressens toujours quelque chose… Mais avec ce qu’elle m’a annoncé avant hier, j’étais plus que refroidi t’en fais pas. » Et je finis par lui lâcher la bombe. Ma meilleure amie manqua de s’étouffer avec sa gorgée en m’entendant. « Non, non, non… Attends avant de me sermonner ou quoi. Attends la meilleure partie parce que c’est pas fini… » la stoppai-je avec un sarcasme qui trahissait bien toute la rancœur que j’avais à l’égard de mon ex. « Le meilleur dans tout ça c’est que : Talya ne sait pas de qui elle est enceinte ! » Oui, voilà, pour moi c’était ça le pire… Que son stérilet ait été mal posé, qu’elle se retrouve enceinte malgré ce mode de contraception pourtant fiable, alors qu’on avait rompu, alors que je ne voulais plus la voir, c’était déjà beaucoup, mais ça ne suffisait pas. Non il fallait qu’en plus, elle n’ait pris aucune précaution en me trompant et qu’elle ait un doute sur la paternité de Matthéo ou la mienne…

« J’suis quasi sûr qu’il y a pas d’examen médical pour rentrer au couvent t’inquiète ! Ta carrière de bonne sœur n’est pas impossible… » J'éclatais de rire de la façon dont il disait ceci. T'es fou ? Je risque déjà de finir vieille avec plein de chats, pas question que j'aille dans un couvent en plus. Sympa la vie quoi. Autant que je me tue dès maintenant dans ce cas. Bon ok Théo avait avoué qu'il m'aimait mais ça ne disait pas pour autant qu'on allait se remettre ensemble. En fait j'y croyais pas à cette option, pas venant de lui. Il voudrait surement pas. Je lui faisais par contre croire que j'aimais les filles. C'était faux mais ça pouvait être le cas, j'avais bien apprit au début du spring break que mon amie Amy commençait a éprouver des choses pour les filles. « Bah euh… J’suis sur le cul là… En même temps après Théo, je comprends. Il a réussi à te dégoûter des hommes quoi… » Oula non ça risquait pas. Qu'il me dégoûte de tomber amoureuse, d'avoir des sentiments oui mais surement pas des hommes. Il restait l'homme le plus sexy a mes yeux et ça que j'ai des sentiments ou non pour lui je sais que ça ne changerait jamais. Physiquement il était parfait. « J’y aies presque cru ! » me dit-il après que j'ai explosé de rire pour lui montrer que c'était faux. Je rigolais avec lui. « T’entends quoi par –déjà eu des trucs- ??? » J'éclatais à nouveau de rire. Je racontais pas ce genre d'expérience sur tous les toits, mais c'est mon meilleur ami, je lui fais confiance alors je lui parlais sans gêne. Ben tu sais.. alcool + spring break ça fait faire des bêtises.. Du genre se rapprocher trop près d'une fille. Bon je restais vague mais mon regard en disait long. J'avais franchi un cap voilà tout. « T’inquiète, il s’est rien passé. Je te cacherais pas que quand je me retrouve face à elle j’ressens toujours quelque chose… Mais avec ce qu’elle m’a annoncé avant hier, j’étais plus que refroidi t’en fais pas. » On pouvait pas lui enlever ses sentiments comme ça, mais la nouvelle me laissa sur le cul, sachant qu'il est en médecine, il connait toutes les protections. « Non, non, non… Attends avant de me sermonner ou quoi. Attends la meilleure partie parce que c’est pas fini… » Il se doutait que j'allais lui passer un savon et j'allais le faire mais j'attendais la soit disante meilleure partie. « Le meilleur dans tout ça c’est que : Talya ne sait pas de qui elle est enceinte ! » Oh putain de merde de crotte ! Ca c'était fort. Mon envie de lui passer un savon venait de disparaitre -en tout cas pour le moment-. Quelle pétasse ! Oui c'était sortie du fond du coeur. Désolée mais je suis choquée là. Elle est vraiment dunster cette meuf ? En tout cas elle est vraiment blonde c'est pas possible, elle a déjà une gosse en bas âge et elle est pas foutu de faire attention ? Mais je rêve, plus conne tu meurs. Oui elle devait bien avoir les oreilles qui sifflent là. T'as fait quoi ? Dit moi que ça t'as poussé à la sortir de ta vie ? Furax j'étais. Si c'était celui du mather, il avait pas intérêt a apporter de l'aide à cette fille. Elle en méritait pas. C'était pas suffisant de le tromper ? Je me levais et me mis à marcher pour calmer la colère qui m'avait envahi. Je la déteste balançais je verte de jalousie. Elle avait une gosse déjà qui était sorti de son ventre, elle en attendait un autre et moi je pouvais courir pour avoir le mien.

« T’en aurais converti plus d’un au christianisme pourtant, dommage… » ricanai-je en l’observant. Ma meilleure amie même en bonne sœur elle serait sexy, c’était sûr qu’il y aurait eu foule au couvent d’un coup. Je lui souhaitais quand même une autre carrière que celle de religieuse. Enfin, c’était peut être une solution pour enfin éloigner Théo de la jeune femme. Enfin après la plaisanterie de la jeune femme sur son changement d’orientation sexuelle, j’appris qu’elle avait déjà fricoté avec des nanas. J’étais scotché. « J’ai des images dans la tête là… » fis-je en l’observant avec un œil nouveau et un petit sourire amusé. « T’es pas si sage que ça en fait miss Kovalevski… » En fait, coucher avec son meilleur ami à Vegas, c’était loin d’être la pire chose qu’elle ait faite sous l’emprise de l’alcool finalement. « Mais t’as raison, faut profiter. Tant qu’on est célibataires, jeunes et consentants, on fait de mal à personne au final. » Mais j’étais étonné quand même, la jeune femme s’était bien assagie maintenant. La preuve, elle ne me servit aucun potin croustillant sur un mec qui lui plaisait, un flirt, ou une nouvelle rencontre de ce spring break… Moi, par contre, j’avais du lourd à lui confier : Talya enceinte ! Le pire étant qu’elle ne savait pas de qui elle l’était. Elia laissa échapper un juron à l’égard de mon ex. Je n’eus même pas la force de protester, peut être n’en pensais-je pas moins non plus… Bon, Talya pensait que son stérilet fonctionnait au moment où elle avait couché avec Matthéo, donc elle se pensait à l’abri d’une grossesse, mais pour le reste… Sérieusement, la moindre des choses quand on trompe quelqu’un serait de se protéger non ? Je déglutissais difficilement en voyant mon amie perdre son sang froid. J’savais bien ce que ça devait remuer pour elle. Je m’en voulais d’avoir balancé la nouvelle de but en blanc. « Je suis désolé Elia… Je voulais pas gâcher ta journée. Mais fallait que j’en parle à quelqu’un. Je pouvais pas garder ça pour moi. » Léonora et Chase, eux, je ne pouvais rien leur dire, ils avaient clairement choisi le camps de la blonde dans cette histoire.  

« T’en aurais converti plus d’un au christianisme pourtant, dommage… » Je rigolais avec lui, prenant ceci pour un compliment. Alors qu'il m'avait questionné sur les trucs que j'avais évoqué avec des filles. Bon je lui en avais pas parlé jusqu'à présent mais vu qu'il posait la question je n'allais pas lui mentir. Je lui racontais pas les détails de ma vie au lit mais s'il demandait j'avais aucun secret pour le jeune homme. C'était mon meilleur ami, je pouvais tout lui dire sans aucune crainte, sans aucun jugement. « J’ai des images dans la tête là… » « T’es pas si sage que ça en fait miss Kovalevski… » J'éclatais de rire. Si, depuis plus d'un an j'étais très sage. Avant je l'étais beaucoup moins. Correction, j'étais pas si sage, maintenant je suis une sainte. Mais chasse ces images de ta tête, t'en a assez comme ça répliquais je en référence à notre nuit ensemble bien que les souvenirs qu'on avait été assez flous mais y avait un peu tout de même. « Mais t’as raison, faut profiter. Tant qu’on est célibataires, jeunes et consentants, on fait de mal à personne au final. » Non, le principal était de faire ça avec personne dans notre vie afin de ne faire souffrir personne. Etre libre comme l'air et devoir aucun compte à personne. Puis il me connait, quand je suis en couple, je suis fidèle et posée. Puis la bombe sur la grossesse de son ex et dont elle ignorait de qui pouvait être l'enfant. J'avais pas pu me retenir de l'insulter même devant mon meilleur ami, mais il pouvait tout de même pas prendre sa défense. C'était une belle biatch. « Je suis désolé Elia… Je voulais pas gâcher ta journée. Mais fallait que j’en parle à quelqu’un. Je pouvais pas garder ça pour moi. » Je m'étais levée pour marcher et je retournais près de mon meilleur ami quand il me dit ceci. Je me posais à côté de lui. Mais non, c'est moi qui suis désolée et t'as bien fait de m'en parler. Tu pouvais pas garder ça pour toi mais je suis choquée. Comment elle peut ne pas prendre ses précautions avec toi alors que vous êtes à peine ensemble et qu'elle est maman, mais en plus elle fait pareil avec l'autre, mais elle a quoi dans la cervelle ? Tu sais j'ai rencontré une meuf y a deux jours qui faisait un débat sur l'abstinence, punaise si j'avais su j'aurais emmené ta Talya par la peau des fesses à ce débat, ça lui servirait bien. Ouais j'allais dire à cette Judith d'aller donner des cours d'abstinences à la dunster, elle en avait besoin. Admettons qu'il est de toi, tu fais quoi ? demandais je alors de but en blanc. Il était en plein dans ses études de médecine et il allait se retrouver papa du jour au lendemain ?

Je venais de découvrir une nouvelle facette de ma meilleure amie, qui m’ordonna alors de chasser ces images de ma tête, ajoutant que j’en avais déjà assez comme ça, petite allusion à Vegas qui m’arracha un petit rire. Oui désormais, on pouvait se taquiner et en rire… Mais l’hilarité ne dura pas, car nous devions aborder un sujet beaucoup moins drôle… Elia avait littéralement incendié mon ex en se laissant aller à quelques insultes que je n’eus pas la force de contester. Je m’en voulais un peu d’avoir aborder ce sujet délicat. Les enfants… J’savais qu’Elia déjà fait une fausse couche, c’était donc surement maladroit de ma part de lui balancer la nouvelle de la grossesse de Talya ainsi… Mais c’était Elia, je ne voulais rien lui cacher. Elle me répondit d’ailleurs que j’avais finalement bien fait, mais qu’elle était juste choquée. J’hochais la tête, approuvant. Le choc, un état que je connaissais que trop bien depuis ce début de spring break. Même après m’être pris une dizaine de porte dans la figure, je crois que je ne pourrais pas être plus choqué que je ne l’étais après cette série d’annonces. « Talya avait un moyen de contraception Elia… C’est juste que c’était pas aussi fiable qu’on le pensait… » Mais ça ne l’excusait pas de ne pas avoir pris ses précautions avec Matthéo… Qu’on saute la case latex avec son petit ami parce qu’on est en couple, supposément fidèles l’un à l’autre, ça se comprend, mais qu’on zappe cette étape cruciale quand on s’aventure avec un autre, c’était complètement irresponsable. D’ailleurs Elia n’en pensait pas moi, sa remarque sur le club d’abstinence réussit à m’arracher un sourire malgré la gravité de notre discussion. « Attends toi Elia Kovalevski, à un débat sur l’abstinence ? Non mais t’as raison, ça y est je t’octroie le grade de sainte… » plaisantai-je un instant avant de retrouver mon sérieux. « Si il est de moi, alors j’assumerais Elia. Tu sais très bien pourquoi j’ai quitté Caly. » Je lui en avais parlé en long et en large l’an passé, la manière dont mon ex avait jeté sa pilule et essayé de me faire un gamin à mon insu. « Je voulais pas de gosse avec Caly, je crois que j’en veux encore moins avec Talya. » Je voulais être père c’est sûr. Mais un jour, dans le futur, plus tard, et avec une femme en qui j’aurais pleinement confiance. « Mais c’est le choix de Talya, je lui mettrais pas le couteau sous la gorge pour qu’elle avorte. Si elle veut le garder, je serais là, je l’aiderais… Faudra peut être que je me trouve un job en plus de l’hôpital… » Les couches, les vêtements, le lait… C’est que c’était un budget ces petites bêtes là.

Il s'excusait auprès de moi et bien que je trouvais ça adorable de sa part, qu'il s'inquiète et qu'il sache combien le sujet des enfants et des grossesses me touchent beaucoup, car je voulais mon enfant à moi depuis ma première grossesse qui s'est fini en fausse couche, je ne pouvais m'empêcher de me sentir coupable. Je ne voulais aucunement que l'on retourne le sujet sur moi, que ce soit moi qu'on plaigne. C'était mon meilleur ami qui avait apprit des mauvaises nouvelles, c'était lui que je devais consoler et non l'inverse. C'était moi qui devait m'excuser de ce qui lui arrive même si j'y étais pour rien. Pas question que j'attire plus l'attention sur moi. Ca me touchait, je ne pouvais pas le nier, mais c'était pas le soucis principal. « Talya avait un moyen de contraception Elia… C’est juste que c’était pas aussi fiable qu’on le pensait… » Ca n'empêche qu'ils étaient un peu inconscient tout de même à mon goût. Tu étais avec depuis quoi 3 mois ? Vous aviez déjà fait les tests pour voir si vous craignez rien et ne pas plus vous protéger ? Ca me regarde pas d'un côté, mais trois mois c'était peu pour enlever la capote, surtout s'ils ont fait aucun test pour prendre toutes leurs précautions. « Attends toi Elia Kovalevski, à un débat sur l’abstinence ? Non mais t’as raison, ça y est je t’octroie le grade de sainte… » Même si la situation n'était pas des plus marrantes, un petit rire sortit de mes lèvres. Il voulait vraiment me foutre chez les bonnes soeurs. C'est pas ce que tu crois voyons, en fait, à la base, tu vas me prendre pour une folle, mais je distribuais des préservatifs devant un des salons de l'hôtel, me faisant passer pour une réceptionniste en leur disant de se protéger que c'est très important et qu'il faut pas oublier. Il se trouve qu'une nana organisait juste un débat d'abstinence devant ce salon où je distribuais mes préservatifs. Je te laisse imaginer la suite dis je en pouffant un peu de rire en me souvenant combien cette Judith n'avait pas été contente de mon ménage, mais ça c'était bien passé. Elle était tombée sur une gentille fille comme moi qui ne cherche pas la merde et qui voulait pas la déranger plus que ça. Fin bref, on s'écarte du sujet. Je lui demandais donc ce qu'il ferait si c'était son enfant. « Si il est de moi, alors j’assumerais Elia. Tu sais très bien pourquoi j’ai quitté Caly. » « Je voulais pas de gosse avec Caly, je crois que j’en veux encore moins avec Talya. » Oui je me souvenais parfaitement de l'histoire avec Caly. « Mais c’est le choix de Talya, je lui mettrais pas le couteau sous la gorge pour qu’elle avorte. Si elle veut le garder, je serais là, je l’aiderais… Faudra peut être que je me trouve un job en plus de l’hôpital… » Il serait responsable, c'était une bonne chose. Même s'il avait rien demandé, cet enfant lui aussi avait pas demandé et il valait mieux qu'il naisse avec des parents séparés plutôt qu'avec une mère célibataire ayant une soeur d'un autre père que le sien. Je comprends, mais je veux dire.. Tu te sentiras pas obligé de retourner avec elle si elle te dit que c'est le tien au moins ?

Elia s’inquiétait, elle avait probablement raison : mon excès de confiance en mon couple m’avait poussé à abandonner trop vite le petit bout de latex qui accompagnait chaque début de relation amoureuse. J’imagine qu’avec ma future copine, il allait falloir bien plus que des mois de vie commune avant que l’on ne passe à un autre moyen de contraception. Quand mon amie me redemanda depuis combien de temps nous étions ensemble Talya et moi, j’acquiesçai : « 3 mois, oui c’est ça. » Ses questions suivantes firent apparaître un petit sourire amusé. C’était touchant de sentir à quel point la brune s’inquiétait pour moi : « Oui maman. » fis-je avec une petite voix de gosse avant d’ajouter plus sérieusement : « On est en médecine Elia, on a fait les choses bien… » Mais je me rembrunis bien vite, me rendant compte que mon –on fait- devait plutôt être remplacé par un –je fais- parce que ça avait pas été le cas de Talya. « Enfin, pas si bien que ça finalement… J’aurais pas du lui faire confiance, c’était inutile ces tests puisqu’en fait elle allait voir ailleurs, mais ça je le savais pas. » me désolai-je alors. L’évocation ensuite d’un club d’abstinence me fit aussitôt réagir. Ma meilleure amie me raconta comment elle s’était retrouvée là bas : j’imaginais la scène et je ne pus m’empêcher de me mettre à rire. Le talent d’Elia c’était ça : réussir à m’arracher un rire même dans les situations les plus graves. « Oh la gaffe ! » Distribuer des capotes devant un meeting sur l’abstinence, c’était énorme. « La fille a du faire une de ces têtes ! T’as le don de te mettre dans des situations pas possible. » ricanai-je un instant. Mais le sérieux retomba alors qu’on revenait sur le sujet délicat de la grossesse de mon ex. Je confirmais mon intention de prendre soin de cet enfant et de l’assumer si il était de moi, ce que mon amie comprenait très bien, ce qu’elle voulait vraiment savoir c’était ce que ça allait impliquer pour ma relation avec Talya. « C’est sûr que pour moi, ça va être plus compliqué, voir même impossible, de la rayer de ma vie… » Si c’était mon gosse, il y allait avoir les rendez vous médicaux, les échographie, l’accouchement ensuite, le séjour à la mater et ensuite les gardes partagées, on allait être amenés à se croiser tellement souvent… Ca aurait été plus simple qu’elle ne soit pas enceinte de moi, et en même temps… « Mais j’ai aucune envie qu’elle soit enceinte de Matthéo Elia… » Je pouvais pas souhaiter que ce soit lui le père, parce qu’alors, cet enfant serait éternellement la matérialisation de la trahison de Talya…

« 3 mois, oui c’est ça. » « Oui maman. » « On est en médecine Elia, on a fait les choses bien… » Bon il avait pris des précautions même si je trouvais ça assez tôt pour enlever le préservatif mais les tests avaient été fait, sauf que ça n'avait pas empêché qu'elle fasse des conneries elle. Alors ils étaient en médecines oui mais elle ça l'empêchait pas d'être irresponsable, alors s'inquiétait n'était pas un mal. « Enfin, pas si bien que ça finalement… J’aurais pas du lui faire confiance, c’était inutile ces tests puisqu’en fait elle allait voir ailleurs, mais ça je le savais pas. » Non c'était jamais inutile surtout s'ils enlèvent le préservatif, mais c'était un peu inconscient de faire confiance à une personne avec qui on est depuis peu quoi. Elle lui avait promis ne pas le tromper et ça lui avait suffit, au final elle lui avait bien mis à l'envers.. Elle s'est bien moqué de toi, je suis désolée. Franchement tu trompes ton copain la moindre des choses c'est de te protéger. Elle enchainait les conneries celle là. Puis on était arrivé à discuter du jour où j'avais atterrit devant un salon de l'hôtel pour distribuer des capotes alors qu'un débat sur l'abstinence avait lieu. Il avait fallut que ça tombe sur moi. « Oh la gaffe ! » Il pouvait le dire. « La fille a du faire une de ces têtes ! T’as le don de te mettre dans des situations pas possible. » Je rigolais avec lui, parce qu'en y repensant et avec quelqu'un qui était pas à fond dans ce genre de chose c'était plus sympa a partager. Là bas j'avais évité de me taper un fou rire vu que toutes les personnes présentes étaient comme Judith. Au moins je te fais un peu rire avec mes bêtises. C'était court mais c'était mieux que rien. Je savais désormais tout, qu'il serait présent si c'est lui le père, qu'il la forcerait pas à faire quelque chose qu'elle veut pas, mais quand serait-il pour sa relation avec elle ? « C’est sûr que pour moi, ça va être plus compliqué, voir même impossible, de la rayer de ma vie… » « Mais j’ai aucune envie qu’elle soit enceinte de Matthéo Elia… » & je pouvais le comprendre. Il avait le cul entre deux chaises. Soit il devient lui père sans l'avoir vraiment voulu, soit c'est son pire ennemi qui aura mis celle qu'il aime enceinte. C'était délicat tout ça. Je me doute. Tu me tiendras au courant quand tu en seras plus ? Je veux être là pour toi que ce soit toi ou non dont elle est enceinte. Je voulais qu'il sache que j'étais de son côté, entièrement et pas celui de la jeune femme. C'était lui mon ami, pas elle à la base. Il pouvait compter sur mon soutien s'il deviendrait père ou s'il devrait supporter la voir prendre du ventre à cause du mather. Allez mangeons un bout, qu'on aille bouger un peu après ça te dit ? Oui parce qu'en ce moment quand on se voyait on faisait que bouffer. Sauf avec la baston avec Théo, mais c'était de courte durée qu'on c'était vu. Cette fois je voulais qu'on passe un bout de temps ensemble sans nourriture, mais entre nous.

Elia était désolée pour moi. « T’y es pour rien alors le sois pas… » L’important c’était que la jeune femme était là pour moi désormais. Elle souligna combien Talya s’était bien moqué de moi et un soupir s’échappa de mes lèvres. Je ne me confiais pas ainsi à ma meilleure amie pour me faire plaindre ou chouchouter, mais cela me faisait du bien de me sentir compris et soutenu comme la brune pouvait le faire. L’anecdote d’Elia distribuant des capotes en plein débat sur l’abstinence, cela eut le don de me faire retrouver ma bonne humeur. « Tes bêtises me font toujours rire… » Puis y’avait qu’elle pour réussir ça, me faire marrer dans une telle situation. « Au moins avec une meilleure amie comme toi, je suis sûr de toujours rigoler. T’es mon anti-dépresseur Elia. » lui confiai-je alors avec un sourire tendre. Je parlais ensuite plus sérieusement de mon ambivalence actuelle : j’étais partagé entre mon désir que l’enfant ne soit pas de Matthéo et ma peur d’être moi-même le père parce que je ne m’y sentais pas du tout prêt, et que ce n’était pas dans ces conditions que j’avais un jour envisagé de fonder une famille. « Je te redirais… » Elia proposa finalement de finir rapidos notre petit déj pour pouvoir bouger ensuite. Obéissant, je m’emparais d’un croissant. « Bien sûr que ça me dit. T’as quoi en tête ? » lui demandai-je avant de croquer dans ma viennoiserie. .