M’attrapant par la taille, il déposait un baiser dans mon cou, m’arrachant de nouveaux frissons. Me faisant virevolter au-dessus de l’eau, je passais mes bras autours de son cou pour m’accrocher. Me glissant quelques mots, tout en riant. Son rire communicatif, fit vibrer mes cordes vocales. « Trop jolie pour toi » Me redéposant dans l’eau, je laissais une de mes mains glisser le long de son torse. Observant les alentours d’un œil avertis, je fus attiré par une des chutes. « Tu crois qu’il y a des cavernes là-dessous ? Tu sais, comme dans les films »
Taquine, la jeune femme virevoltant au dessus de l'eau venait clairement de me charrier en disant qu'elle était trop joli pour toi. Jouant alors les offusqués, je reculais net en la laissant retomber vulgairement dans l'eau alors qu'elle ne le remarquait meme pas, trop occupée à admirer les chutes. Je ne la suivais pas de très près, faisant toujours le boudeur avant de l'écouter se demander si des grottes se cachaient derrière. Je ne pipais pas de mots juste pour attirer le regard de la belle et me contentais de siffler en l'ignorant totalement. Quand mon visage était caché, qu'elle ne me voyait pas, un sourire de vengeance apparaissait.
Aucune réaction de sa part. Me retournant, j’apercevais sa mine boudeuse. Qu’avais-je dit encore ? Me rapprochant à nouveau de lui, mes lèvres s’étiraient en un sourire tendre. « J’ai dit quelque chose de mal ? » Mettant fin à la distance entre nos deux corps, je posais mes deux mains sur chaque côté de sa taille. « Je rêve pas, tu boudes » disais-je en rapprochant mon visage un peu plus du sien. L’avais-je réellement vexé ou était-ce de la comédie ?
M'éloignant, j'affiche une mine boudeuse en m'éloignant d'elle juste pour me faire désirer et me montrer un peu attristé par cs paroles mais réellement, je m'en fiche un peu. Je sentais que mon jeu marchait et que ce truc là saoulait la demoiselle car bien vite, elle se rapprocha et vint poser ses mains sur mes hanches en me demandant si elle avait dit quelques choses de mal sur un ton adorable. On finit par se retrouver de nouveau face à face, collé serré, je la voyais me scruter remarquant bien plus clairement que je boudais et là, je commençais à siffler tel un enfant, je me détachais d'elle commençant à nager et à l'ignorer : comme le vent fait du bruit aujourd'hui ! Je savais qu'elle détestait etre ignorer alors ma vengeance serait bien bonne et ça la saoulerait bien vite.
Monsieur était bel et bien en train de m’ignorer. S’éloignant de ma personne, il nageait dans l’eau turquoise. La mine boudeuse, je me mettais à nager après lui comme une gamine. « Enflure ! » Je n’aimais pas lorsqu’il me disait non. Ce n’était pas une nouvelle. Le rattrapant rapidement, je lui sautais sur le dos, l’enfonçant un peu plus dans l’eau. « Alors comme ça le vent fait du bruit ? » Passant mes bras autours de son cou, j’en profitais pour l’enlacer avec mes jambes. De cette manière, il allait avoir du mal à se débarrasser de moi.
Je faisais semblant de l'ignorer, faisant une mine vexée, puis impassible. Je nageais, profitant de l'eau sur mon corps avant de me stopper et admirer la beauté de ce paysage, ce coin de paradis. J'entendais la belle m'insulter timidement. Ah ouais, j'étais une enflure ? Je riais discrètement alors que je la sentais approché, reprenant sérieusement mon admiration mais là, un poids venait sur mon dos alors qu'elle me parlait du fameux vent dont j'avais parlé ; elle voulait se venger de mon ignorance. Elle n'aimait pas ça et sa réaction ne m'étonnait pas. Je riais tout en montrant de par mon regard, baissé, que j'étais étonné de cette emprise, qu'elle s'accroche d'un coup si fort : quelle ténacité ! Je passais mes mains dans mon dos, attrapant ses hanches avec difficulté pour la trainer devant moi, gardant ses jambes enrouler autour de moi, la fixant. Tu es tellement ... insupportable ... avais-je dit dans un soupir irrésistible vers la fin avant de venir déposer un baiser dans son cou. Je souriais alors.
Rapidement, il me ramenait face à lui. Gardant mes jambes enroulées autours de sa taille, il glissait quelques mots qui me firent sourire. Puis, sans prévenir, il déposait un baiser sur mon cou. M’arrachant un frisson, je me mordais la lèvre presque automatiquement. D’une main, je venais caresser sa nuque. « C’est pour ça que tu m’aimes » murmurais-je avec ironie en rapprochant mes lèvres de son oreille droite. Je ne saurais dire ce que je ressentais à ce moment précis. Tout était confus dans ma tête. Emrys avait toujours eu le don de faire naitre certaines émotions chez moi, mais cela semblait s’être amplifié depuis son retour d’entre les morts.
Nos corps étaient si proches. J'appréciais sentir son souffle dans mon cou alors qu'elle me lançait une phrase bien plus charmante que je ne l'aurais imaginé. Un sourire presque trop fier, je l'admirais plantant mes prunelles dans les siennes, appréciant les milles éclats qui s'y baladaient. Je reprenais mon expédition embrassant tendrement son cou, parsemant cet endroit d'un million de caresses douces puis sentant ses mains derrière le mien, je frissonnais. Là, je venais déposer un baiser sur ses lèvres en répondant ; Oui, surement pour cela princesse ... Une voix douce, tendre, presque trop romantique et niaise. J'en grimaçais.
Ce contact-là était différent. Quittant mon cou, ses lèvres se rapprochaient dangereusement des miennes. Là. Doucement, il m’embrassait. Surprise, je gardais les yeux ouverts. Ce n’était pas tant le geste qui m’étonnais, mais plus la sensation qu’il me procurait. Refermant mes bras autours de sa nuque, je taisais ses mots pour répondre à son baiser. Les rayons du soleil venaient caresser notre peau. De milles reflets cristallins, l’eau entourait nos êtres comme un élixir emplis de diamant.
J'appréciais ce moment de tendresse. Nos deux corps collés l'un contre l'autre, profitant de l'eau cristalline qui brillait aux reflets du soleil ; c'était si romantique et je m'étonnais meme de penser ce genre de chose niaise. Je resserrais mon emprise sur son corps profitant de chaque liberté pour vagabonder de mes mains caressant son corps. Je descendais peu à peu sans hésitation. J'embrassais ses lèvres à nouveau approfondissant pourtant le baiser, liant nos langues en un doux ballet.