Emrys & Prue ✽ Hakuna Matata

Vêtue d’un unique short blanc, je descendais de la navette qui venait de nous déposer pas loin des chutes. L’endroit était magnifique et la vue me coupait littéralement le souffle. Je n’avais jamais eu l’occasion de venir en Nouvelle-Zélande et pour le coup, Harvard avait fait fort. Me dirigeant avec le groupe vers les chutes, je me glissais discrètement près d’Emrys. « Je t’ai trouvé bien silencieux durant le trajet » Un demi-sourire venait orner mes lèvres, alors que nous avancions en rythme. Le terrain devenait légèrement bossu par endroit. Avec mes pauvres tongues, je me devais d’être plus prudente.

Vêtu d'un short de bain aux motifs hawaïen et d'un marcel blanc laissant aisément apparaitre mes bras musclés, je rejoignais la groupe pour aller découvrir les chutes prestigieuses de notre destination. J'étais en pleine effort depuis le premier jour de ce spring break puisqu'à vrai dire, mon coma était bien récent et tout mes soucis, ma disparition avait eu lieu dans ce pays alors c'était chaud et ça me faisait bien trop vite affronter les mauvais souvenirs. Soudain, alors que je marchais, une voix féminine s'élevait en a direction. Je tournais le regard répondant vite à la jolie Prudence : C'est juste que j'ai du mal à affronter tout ça, le retour si rapide dans ce pays où j'ai été un autre puis je dois le dire, j'ai plus honte où j'ai tenté de me tuer ! Je me mordais la lèvre, attristé et préoccupé.

Le pays de sa disparition. Comment avais-je pu oublier ? Il m’avait dit cela lors de nos retrouvailles cet hiver. Me remémorer ce moment, me rappelait la douleur que j’avais ressentie en pensant qu’il était mort. Interloqué, je m’arrêtais brusquement en entendant ses derniers mots. J’étais choqué. Choquée de savoir qu’il avait pensé à me quitter. La gorge bloqué, très peu d’air réussissait à passer. « T’es sérieux la ?! » J’avais dit ses mots tout bas, mais mon regard suffisait à lui faire comprendre la peine qui saisissait mes entrailles. « Ne redis jamais ça Zaccharias ! »

Nous marchions cote à cote, javais presque oublié les bienfaits de sa presence. Je tentais de garder le sourire malgré la vérité que je venais de lui balancer. Je sentais son regard, outrée, choquée comme si je venais de lui enlever tout espoir concernant la vie et tout bas, elle me montra son étonnement. Je grimaçais, timide et comme un enfant qu'on réprimande alors qu'elle me demandait de ne plus dire ça et presque trop détendu, trop spontané, j'avais repris : Je ne le dis pas, je suis sincère et je te dis ce que j'ai fais ... j'en suis pas fier mais je me sentais incomplet sans vous dans mes souvenirs... terminant par une voix brisée avant de me forcer à sourire. J'aimais nos rapprochements, nos moments ensemble et proches, bien trop habitué, j'avais glissé ma main dans la sienne accompagnant le tout d'un clin d'oeil en lui disant : J'peux te kidnapper ? Je lui fis un clin d'oeil faisant comprendre que je voulais qu'on quitte le groupe rapidement.

Peut-être étais-je trop émotive, mais doucement, je sentais les larmes emplirent mes pupilles. Avalant ma salive, je les contenais du mieux que je le pouvais. Sa main virile glissait dans la mienne semblable à la caresse du vent sur ma peau. Ses derniers mots eurent le don de m’arracher un sourire, alors qu’il m’entrainait à l’écart du groupe. Profitant de cet instant d’intimité, je revenais sur le sujet que nous avions évoqué il y a quelques instants. « Promet-moi de ne plus penser à ça Em’… » J’hésitais avant de continuer. « T’es ma seule famille » Et je le pensais sincèrement. Quelque chose se tramait. Je ne savais pas quoi, mais mon père voulait avoir une discussion avec moi dès mon retour. Inspirant un bon coup, je m’emplissais d’entrain. « Bon, on va profiter des chutes ?! »

Main dans la main, j'appréciais ce contact fou entre nous, j'aimais passer des moments aussi tendre avec elle. Appréciant alors notre marche, je m'étais enfin décidé à prouver ma sincérité par une triste révélation et par deux fois, elle me réprimanda me demandant de ne plus recommencer avant de m'apprendre qu'elle me considérait comme sa seule famille. Je lâchais presque instantanément sa main, écarquillant mes yeux de choc mais surtout, ému. Je la regardais avec une grimace étrange ; Ta famille ? comme un frère ... ? c'était assez weird, l'idée voyez-vous dans la mesure où je pense souvent à l'avoir dans mon lit et l'inceste, ce n'est pas mon trip. Néanmoins, je fus ravie ensuite quand elle autorisa presque pas assez clairement qu'elle voulait bien que je la kidnappe en proposant de profiter des chutes. Je reprenais sa main pour la tirer dans un autre endroit, courant presque et on se trouvait dans un autre coin des chutes. Veux-tu qu'on s'autorise un bain ? Je rigolais.

Rompant le contact de nos deux mains, il m’observait, les yeux écarquillés. Etait-il comme un frère ? D’une certaine manière oui, mais pas complètement. Je ne sais comment expliquer ce que je ressentais à son égard. « En quelque sorte, mais pas vraiment » Doucement, le rouge atteignait mes joues, mais très vite, je reprenais de l’assurance en lui faisant un clin d’œil. Me tirant par la main, il nous emmenait dans un coin des chutes. Automatiquement, il me proposait de prendre un bain. « C’est pour ça qu’on est venue. » Un sourire complice au bord des lèvres, je déboutonnais mon short, le faisant glisser le long de jambes. Pour ce qui était du haut, je portais déjà mon maillot de bain. Il s’agissait d’un bikini dans les tons bleu. D’un œil vert, j’observais Emrys se changer et cela sans aucune retenue. C’est bon, j’avais l’habitude de le voir presque nu ! Puis, je me dirigeais vers l’eau. « J’espère qu’il y a pas des poissons bizarres » Par pitié, pas comme dans River Monster.

Je me libérais de l'emprise sous le choc de sa révélation alors qu'elle venait quand meme me dire que ce n’était pas totalement ce lien là dont elle parlait, apparemment, gênée. Je souriais mais je ne comprenais toujours pas, affichant une moue d'incompréhension. Je l'attrapais à nouveau par le bras et la trainait dans un coin tranquille proposant alors une virée dans l'eau ce qui l'a fit sourire ; il est vrai qu'on était là pour ça et alors que je retirais mon t-shirt doucement, je sentais son regard sur moi. Je découvrais ensuite la belle dans un bikini bleu, juste splendide et je venais me coller contre elle, les mains autour de sa taille avant de lui dire front collé contre le sien : T'es super bonne comme ça... chérie ! Avais-je dit d'une voix sensuelle avant d'embrasser la commissure de ses lèvres et pour la frustrer, fuir plus loin et entrer dans l'eau un sourire malicieux aux lèvres.

De sa haute stature, il se rapprochait de moi. Ses mains sur mes hanches, un frisson me parcourait le corps. Glissant quelques mots à mon intention, il m’arrachait un sourire. S’abaissant un peu plus, il déposait un baiser sur le coin de mes lèvres. A quoi jouait-il ? Me laissant pantelante, il rompait tout contact entre nous. Il rentrait dans l’eau sans me quitter des yeux. Voulait-il vraiment jouer à ça ? A mon tour, je me rapprochais de l’eau tout en marquant une certaine distance entre nos deux corps. Timidement, j’entrais dans l’eau. Je fus surprise par l’eau chaude. Après quelques secondes d’hésitation, je plongeais tête la première tout en évitant de penser aux poissons qui peuplaient les lieux. Disparaissant complètement, je faisais un léger détour pour surprendre Emrys par derrière. Sans remord, je lui pinçais les fesses, avant de remonter la surface en explosant de rire. « Alors Em’ t’as crus que j’étais un méchant poisson »

Je ne savais pas comment c'était possible qu'une demoiselle arrive à me faire autant d'effet au vue de mon état psychologique du moment mais j’étais pourtant le cas et j'avais bien des envies de jeu si bien que je la provoquais avant de pénétrer dans l'eau me prélassant déjà. Là, je ne la vis plus en relevant les yeux vers la terre ferme ; la fille n'était plus là. Je me mordais les lèvres, dans une incompréhension totale en sentant soudain quelqu'un toucher mes fesses et je riais, sautant, un peu surpris. Elle parla soudainement de méchant poisson en rigolant et je me tournais vers elle, l'attrapant par la taille et je venais embrasser son cou avant de la faire tourner gracieusement, balayant l'eau par la meme occasion. Alors tu es un jolie poisson dis donc .... Je rigolais, mutin.