j7 - Je suis un clown dans un piteux état, je m'oblige à être drôle pour oublier que ma vie ne l'est pas. (emrys)

Bon déjà, si la miss était pour, il n’y avait rien de mal. Bon ok, il y avait un écart d’âge conséquent entre les deux amants, mais Alaska était vraiment mignonne, elle était célibataire, mon frère aussi, ils avaient cédé, ça pouvait arriver à tout le monde. M’enfin, la suite des paroles d’Emrys me firent un peu changer d’avis : il l’avait dépucelée. « Une première fois c’est pas rien c’est cl… » Je n’eus pas le temps de poursuivre car mon frère m’avoua que cette révélation de la jeune femme l’avait tellement troublé qu’ils en avaient oublié la capote. « Oh merde ! » J’aurais bien tenté une petite vanne comme quoi les deux frères Zacharias allaient peut être se retrouver papa en même temps, mais vu la tête que tirait Em ce n’était pas le moment de telles plaisanteries douteuses. « Putain Emrys ! C’est arrivé quand ? Elle a pris la pilule du lendemain au moins ? » Parce que si elle était vierge, il craignait trop rien concernant les IST mais par contre elle pouvait très bien tomber enceinte et vu son inexpérience, elle n’avait probablement pas eu le réflexe de se rendre en pharmacie pour se procurer la fameuse pilule.

Je n'en revenais pas du tout, de tout ça en fait. Je me rendais compte de tout ça et un peu de la gravité ; encore plus au vue des regards de mon frère qui au fil de mes paroles semblait choqué. Je ne savais quoi dire ou faire et je grimaçais, ne sachant quoi dire de plus alors je restais sans voix. Je l'écoutais montrer son étonnement mais il m réveilla en me demandant si elle avait prit la pilule du lendemain. Là, je me rendais compte de ma bourde ; j'étais tellement un connard, j'avais meme pas pris de nouvelles ; quelle honte ! Non, enfin je sais pas ... vraiment.... j'ai été con, je lui parle plus depuis tant je suis choqué de ce que j'ai fais ! Je me mord la lèvre, perplexe.

Oh de pire en pire, Emrys venait de reconnaître qu’il ne lui parlait plus depuis leur nuit ensemble… Mon visage se décomposait de plus en plus. « Bon c’est pas que je peux pas de cousin-cousine pour le petit Zacharias qui est peut être en route, mais tu devrais la contacter Em’… » conseillai-je à mon frère. La question des précautions et de la pilule du lendemain mise de côté, c’était quand même pas gentleman de laisser Alaska sans nouvelles d’ailleurs je le lui précisais : « Tu sais, sans parler du risque de grossesse, c’est important qu’elle voit qu’elle a pas donné sa virginité à n’importe qui. Ca compte pour les filles ce genre de choses… » Même si il ne sortait pas avec elle par la suite, lui faire savoir qu’il n’était pas un salop qui ne donnait pas de nouvelles, c’était important. Je savais que mon frère était quelqu’un de respectueux.

Je ne savais pas vraiment ce qu'il allait en penser parce que au fur et a mesure, je déballais du lourd. Au final, je ne fus pas surpris qu'il se montre fin conseiller plus que juge débile et mauvais. Il me conseilla avec délicatesse de la contacter car là, je la respectais pas et apparemment, je ressentais que mon frère ne me voyait pas comme ça ; notre relation avait vraiment changé; il avait donc appris à voir du bon en moi et tandis que je cherchais à me trouver des points positifs, lui, les trouver pour moi et ça me fit sourire. Oui, tu as raison Priape... je te promet d'essayer d'y penser et de pas te décevoir mais tu te fais surement des idées sur moi ... dis-je avec cynisme et pessimisme. Je venais néanmoins le prendre dans mes bras pour lui dire : mais j'aime qu'on ait récupérer une vraie relation de frère ces deux dernières années ... J't'aime le frère ! Je ris 'une façon débile.

Je secouais la tête : non je ne me faisais pas d’idée c’était plutôt mon frère qui n’avait pas suffisamment confiance en lui. Si il avait été un vrai batard, il n’aurait même pas été troublé de découvrir qu’Alaska était vierge, il ne se serait surement pas torturé l’esprit pour une capote oubliée et il m’en aurait certainement pas parlé. On voyait bien que cette histoire le tracassait alors c’était la preuve qu’il était quelqu’un de bien. Il me serra dans ses bras et je répondis à son accolade avec tendresse : « Ca me fait plaisir aussi Em’… On a deux caractères de cochons alors je crois que ça fait des étincelles entre nous, mais je te promets de faire un effort pour qu’on s’évite de nouvelles disputes. » La famille c’était sacré. Lorsque l’on se détacha l’un de l’autre, mon regard croisa l’horloge du bar : « Merde, on va être en retard pour l’excursion. Faut que j’aille faire mon sac d’ailleurs. On se voit là bas ? » fis-je alors à mon aîné.

Je me sentais satisfait de ces nouvelles retrouvailles et j'imaginais guère possible de me séparer à nouveau de lui, mon frère, celui qui me restait et mon plus proche parent que j'aimais tant. Je souriais, satisfait et pourtant, silencieux, attentif tant il était sage. Ces paroles m'apprenaient tout comme elle me touchait et je ne voulus rien rajouter pourtant je fus sorti de ma si belle attention envers mon frère quand il me rappela le départ pour l'excursion. Je sautais presque du fauteuil en riant parce que je manquais de lui tomber dessus et on se mit à courir vers le hall comme deux joyeux bourrés et je n'hésitais pas à lui dire ; Frère à jamais ... En joignant nos poing en un check. Je partais seul vers ma chambre.