j7 - Je suis un clown dans un piteux état, je m'oblige à être drôle pour oublier que ma vie ne l'est pas. (emrys)

Je grimaçais en sirotant mon verre… L’annonce que m’avait faite Talya l’autre soir ne passait toujours pas et désormais je devais l’apprendre à mon frère, je ne savais pas comment il allait réagir… Il termina son verre et je fis de même, il me fallait des forces pour parler de tout ça. Puis je fis signe au barman de nous remettre la même chose avant de reprendre la parole : « Non seulement, elle m’a trompé mais en plus, elle est… enceinte. » Le barman posa les deuxièmes verres devant nous à la fin de ma phrase, timing parfait. J’attrapai le mien pour en boire une grosse gorgée comme si ça allait rendre tout cela plus supportable. « C’est peut être mon gosse, c’est peut être le gosse de l’autre… Elle sait pas du tout qui est le père en fait. » expliquai-je avec dépit. Pas que j’avais envie d’être père maintenant, surtout pas dans ces conditions, surtout avec une fille qui m’a trompé, mais d’un autre côté si le morveux était de Matthéo, ça voulait dire que tout était fini avec Talya, je voyais pas comment ça pourrait en être autrement…

Je ne sais pas ce qu'il peut ajouter de plus à mon choc ; comment a-t-elle pu faire ça à mon adorable frère ? Je reste muet devant tout ça après quelques réconfort ne comprenant pas que ça puisse devenir pire, qu'il y est autre chose. Je le regarde me demandant ce qu'il peut bien se passer et quand un second verre arrive, je débute la dégustation tout en le fixant ce qui me donne un air bizarre mais là, incertain, il m'avoue qu'en plus la fille est enceinte. Je manque de m'étouffer et m'écrit : Quoi ? Quelle .... Je me retiens et passe ma main dans l'arrière de mon cou, tendu. Je le ses ps bien du tout et posant violemment mon verre, je prend sa main discrètement pour le soutenir alors qu'il m'apprend qu'il ne sait si c'est de lui ou de l'autre. Je ne sais quoi penser mais la première chose qui vient c'est une question ; Mec, comment tu le prendrais si c'était le tien ... enfin tu l'assumerais n'est-ce pas ? Dis-je en grimaçant.

Emrys était encore plus choqué par la suite de mes révélations. Heureusement les verres étaient arrivés, j’en repris une nouvelle gorgée avant de répondre à mon frère. « Je sais pas si je suis prêt à être père Em’… Sérieusement regarde moi ? Il est 11h00 du mat’ et je suis déjà au bar à enchainer les verres… » J’allais devoir faire de gros efforts si Talya était enceinte de moi. Et en même temps, j’avais secrètement envie que l’enfant soit de moi, parce que si c’était celui de Matthéo alors ça voulait dire… que tout était fini. Alors j’hochais finalement la tête : « Mais oui, si c’est le mien ce gosse, je l’assumerais c’est sûr. Je la laisserais pas dans la merde à élever un gamin seule ou je la forcerais pas à avorter. Même après ce qu’elle m’a fait… » J’étais surement trop bon, trop con.

Ça venait comme ça. J'avais la réponse ; je savais que mon frère serait un père formidable et pour lui, j’espérais qu'il serait à lui mais on ne savait pas. Je voulais pourtant qu'il me dise ce qu'il en pensait et si lui, se sentait capable. Ainsi, quand il me dit qu'il en était pas sur, je lui avouais : moi je sais que tu serais un bon père, Priape ... Un sourire et un regard bienveillant, je passais une main dans mes cheveux, m'appuyant plus sur le bar. Il poursuivit en se livrant totalement à moi et je perdais le sourire en voyant la bonté de mon frère ; grand dieu, j'étais fier de lui mais j'avais mal aussi pour lui, pour sa gentillesse, il l'est trop ! ainsi, je me contentais de répondre en disant ; Sache que je serais là quoiqu'il se passe, j'espère que tu le sais ? Je frappais avec un peu de force son épaule en signe de soutien.

Emrys me dit finalement les mots que je voulais entendre : il avait confiance en moi, je ferais un bon père selon lui. Un sourire étira alors mes lèvres. J’étais tellement au fond du gouffre en ce moment, en fait j’avais l’impression que depuis le décès d’Arté, ma vie c’était des montagnes russes : un enchainement incessant de bons moments et d’horribles déceptions. Mais de savoir que lui, mon frère, était là, ou du moins revenait toujours pour veiller sur moi, cela avait le don de me rassurer. « Merci Em’. » Je posais ma main sur la sienne, venu me tapoter l’épaule. « Si c’est mon gosse et si elle décide de le garder, il aura un tonton d’enfer en tout cas. »   

Je pus alors voir sur ses lèvres, un sourire se poser et je ne fus que plus heureux. Je ne pouvais effacer la peine mais je pouvais montrer ma presence. Je le faisais donc en lui disant mes pensées les plus vraies, les plus sincères. Il me remercia avant de poser tendrement sa main pour montrer nos liens fraternels, ceux qui était les plus forts, plus que jamais. là, il me rendait mes compliments adorablement en parlant du fait que l'enfant aurait un oncle super alors, je souriais à mon tour en disant ; Ouais, les hommes de sa vie seront formidable ... tu as bien raison ! Je frappais sur le comptoir doucement comme pour dire que cela était dit avant d'avoir un petit rire et je reprenais en disant ; en fait, ça me fait plaisir de voir qu'on ne sait se faire la tronche maintenant ... Je lui fis un clin d'oeil. J'étais un peu dans une période où j'avais besoin de sortir les choses alors je ne pus que rajouter : Parce que tu vois j'ai besoin de toi dans ma vie ! Je passe ma main dans mes cheveux, gêné.

Un sourire franc éclaira mon visage alors que mon aîné exprimait assez bien ce que je ressentais moi même au fond de moi : « Moi aussi j’ai besoin de toi Em’… Faut qu’on arrête nos gamineries, qu’on laisse ça à nos futurs gosses. » J’en avais marre aussi qu’on se prenne la tête, on avait déjà perdu pas mal d’années à se faire la tronche à cause de notre paternel, autant récupérer le temps perdu. « Alors raconte moi de ton côté quoi de neuf ? J’espère que t’as des bonnes nouvelles parce que les mauvaises j’commence à en avoir ma claque… » ajoutai-je avec un petit sourire. Et puis je souhaitais le meilleur pour mon frère, et surtout qu’il ne traverse pas les mêmes galères que moi.

Nous étions là tout les deux et c'était plaisant de se retrouver comme ça à nouveau unis jusqu'à l'éternité (yohooo on dirait twilight X). Je me sentais heureux et satisfait que l'envie de ne plus se facher et de vivre en se serrant les coudes soit réciproques. Il était hors de question que nous nous lâchions, je l'avais compris ; il était tout, il était ma famille, la vraie et je l'aimais trop. Je me contentais alors de serrer son avant bras en signe de reconnaissance alors qu'il poursuivait en me demandant si j'avais des bonnes nouvelles. J'avais beau réfléchir mais a vrai dire, pas forcément. Alors si pour toi, mon retard en cours à cause de mon absence est une bonne nouvelle ... Je riais, mais plutôt jaune. Je le regardais en mode désespoir avant de reprendre la parole : En plus, je me rapproche à nouveau de Prue alors qu'avant d'etre ici, je me suis tapé mon ex et une jeunette que j'ai dépucelé ... tu devrais avoir honte de moi ! Dis-je à la fois désespéré et ironiquement, foutant ma tete dans mes mains.

« J’imagine qu’on va se croiser souvent à la BU aussi alors… » Moi j’avais peut être pas été absent mais j’étais quand même bien en retard. Bon c’était pas une bonne nouvelle en soit, mais ce n’en était pas une terrible pour autant : « Les cours, ça se rattrape. Je suis sûr que tu vas y arriver ! » répondis-je à mon aîné en souriant avant d’écouter la suite : « Prue c’est la brune qui nous avait fait son show sur le bar à la soirée Hawai ? » Voilà ce que je me rappelais de l’ex dunster. Elle faisait plus partie de ma confrérie désormais donc j’avais plus trop eu l’occas de lui parler. « Ton ex waw, quel ex ? C’est quoi cette histoire ? » Et puis pour la jeunette, je ne pus m’empêcher de le taquiner : « Elle est majeure au moins ? » La vie sentimentale d’Emrys avait l’air d’être au moins aussi en bordel que la mienne en tout cas.

Tout allait aussi vite dans les paroles de priape que dans les miennes alors c'était autant le foutoir si pas plus que ma vie actuellement. Je faisais n'importe quoi que ce soit dans les cours ou dans ma vie sentimentale ; heureusement que le travail et les amis s'étaient bon ! Je grimaçais en le voyant dans l'incompréhension et tentait de rafraichir son esprit : Oui, cette fille mais tu as pas la bonne image d'elle ... avais-je dit prevenant et attentionné quant à l'image de mon pachyderme favori; j'étais le seul qui pouvait la dénigrer ou faire semblant d'avoir une mauvaise image de la belle. Je passais une main dans mon cou, nerveusement, m'étirant avant de boire cul sec la fin de verre et reprit : Mon ex ... ton colocataire... tu crois que j'ai fait de la couture quand tu m'as croisé et qu'on s'est engueulé !? Je me marrais mais c'était un rire jaune presque pour cacher ma honte. Je ne savais que dire et je ne relevas pas plus concernant le cas Alaska.