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Surprise, surprise

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Austin & Bethany

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I
Il avait l’air perdu dans ses pensées. «Rien. C'était déjà assez comme ça tu ne crois pas ?» Une sorte de cours de coiffure et un concours des rimes les plus saugrenues ? C’était effectivement déjà pas mal, mais quelque chose dans le temps que prit Austin à formuler sa réponse, même si son visage n’avait pas changé, trahi aucune émotion, me laissait croire qu’il occultait peut-être une partie de mes activités nocturnes. Parce que je risquais d’en avoir honte ? Possible. Je me savais capable d’énormément de choses quand je buvais de trop, des choses qui faisaient rougir de honte la Bethany « normale ». Mais d’un autre Austin, je sentais qu’Austin était du genre à m’arrêter si j’en faisais trop. Il m’avait bien portée contre mon gré dans sa chambre pour que personne d’autre ne me trouve dans mon état. Je le rangeais donc forcément dans la case des « gentils » à présent. « Tant mieux si tu as réussi à me faire dormir après ça alors … » J’entourais mes genoux de mes bras. Un instant, je me dis que j’aurai bien envie de me rappeler la soirée de hier, pouvoir me rappeler de toutes les choses que j’avais pu dire ou faire, et surtout, me moquer de moi. Que cela me serve de leçon. Toujours garder son verre en main, toujours. Mon envie se fit se plus en plus pressante, et Austin sembla remarquer que je ne tenais pas vraiment en place malgré mes efforts. « Un problème ? Je n’allais pas pouvoir rester éternellement assise sur son lit, il allait bien falloir que je me lève. Et plus vite sera le mieux. Pour commencer, je fis passer mes jambes sur le côté, pour m’asseoir juste en bord de lit, à quelques minutes de là où Austin était couché. Je fermais les yeux quelques secondes, accrochée au bord, pour que mon vertige disparaisse. Puis les ouvrait à nouveau. Il n’avait pas bougé. Je pris une grande inspiration. « Tu pourrais m’aider à marcher ? …. Aller jusqu’à l’autre bout de ta chambre ? »
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Lorsqu'elle passa de nouveau ses jambes sur le côté du lit, Austin se fit la réflexion que Bethany était une fille soit très obstinée, soit plutôt limitée dans sa capacité d'apprentissage. Jusqu'à ce qu'elle lui fasse part de son besoin de rejoindre la salle de bain, il n'avait pas imaginé que cette obstination à tenter de se relever - alors que la preuve avait été faite auparavant que ses jambes n'en étaient techniquement pas capables - puisse être stimulée par une nécessite plutôt que par une obstination malencontreuse. Son regard parcourut la distance qui séparait l'autre bout de la chambre du lit, comme pour évaluer s'il était effectivement raisonnable de porter la jeune femme sur cette longueur. Il lui sembla que oui et qu'il parviendrait à refouler assez convenablement ses souvenirs de la nuit pour ne plus se laisser troubler par quelque chose d'aussi bête qu'un contact physique inopiné. D'ailleurs, ça n'aurait rien d'inopiné, puisqu'elle lui demandait son consentement. A croire qu'être prévenu et mis en garde faisait toute la différence dans son esprit ... Fallait-il en déduire que même ça - même un truc aussi banal que le contact humain - était à contrôler, à gérer et à à préméditer afin de ne se laisser atteindre par rien ? Tout à coup, Austin se sentit bien fade. Alors, pour parer à cette impression, il se dépêcha de se relever et de s'exécuter. « Allez, grimpe. » L'invita-t-il en lui offrant son dos. Étrange tout de même, comme les choses étaient amenées à se répéter ... Une fois Bethany bien calée sur son dos, il avala la distance qui les séparait de la porte de la pièce d'eau et exécuta un tour sur lui-même afin de déposer sa passagère juste devant. Dans la foulée, il ouvrit la porte et s'effaça, de façon à ce qu'elle puisse se tenir au battant en cas de vertige. Estimant qu'il n'avait plus sa place à côté d'elle après ça, il revint sur le lit, au travers duquel il se laissa de nouveau choir. Sa cape de sorcier aux couleurs de Dumstrang lui donnait chaud, mais il était trop pensif pour daigner s'en séparer. De toute façon, il faudrait qu'il prenne une douche - brûlante, de préférence - pour se remettre les idées en place. Le manque de sommeil et les événements récents l'embrouillaient, il n'aimait pas ça. Dans sa tête, tout était toujours clair, net et précis. Subir le brouillard de ce réveil difficile en compagnie d'une inconnue, c'était comme avoir l'impression de ne pas pouvoir faire confiance à la route qui s'étendait sous ses pieds. D'ailleurs, il n'était pas certain de savoir où ladite route menait. Certainement pas vers de calmes jardins pensa-t-il, contrarié d'être contrarié, en se tournant sur le côté de façon à fixer la porte par laquelle la jeune femme ressortirait prochainement.
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A
ustin resta quelques secondes sans rien dire, ni faire, comme s’il se demandait s’il allait vraiment l’aider ou pas. Mais quand il finit par se lever, en lui présentant son dos, j’hésitais quelques secondes. « Allez, grimpe. » Quand je lui avais demandé de m’aider à traverser la pièce, je pensais plus à un soutient, lui marchant à mes côtés, me tendant le bras, voire passant le sien autour de la taille pour éviter que si mes jambes flanchent, je tombe en avant ou en arrière de la façon la plus misérable possible. Sauter sur son dos me paraissait bien saugrenue comme idée, d’autant plus que c’était apparemment en partie comme ça qu’il m’avait ramenée jusque ici. D’un autre côté, ne pas poser les pieds par terre n’était pas une si mauvaise idée, je trouvais juste bizarre qu’il y ait pensé en premier. Pour finir, je m’approchais de lui, me mis doucement debout de façon à tester mon équilibre, et posait mes mains sur ses épaules afin de prendre appui pour mon petit saut. Il m’attrapa sous les genoux, ce qui fit remonter ma robe un peu plus haut que je ne l’aurai voulu, traversa la pièce en deux ou trois enjambées, et finit par me déposer devant sa salle de bai, en ayant au préalable ouvert la porte afin que je puisse prendre appui sur le battant lors de ma descente. Il lâcha mes jambes, et je me laissais glisser jusqu’à atteindre le sol de mes pieds nus. Du battant, je pris ensuite appui sur l’évier et je fermais la porte. Ce n’était qu’une fois seule, après ces quelques secondes à jouer les braves que je m’écroulais, me laissant à nouvelle fois glisser contre le sol. Je me maudis d’avoir joué les filles insouciantes, d’avoir laissé mon verre en vue de n’importe qui, sans surveillance. Je m’en voulais de me montrer si faible devant un parfait inconnu, qui devait me trouver bien cruche. Quelques larmes roulèrent même sur ma joue. Que j’essuyais immédiatement du dos de la main. Je m’aidais sur rebord de la baignoire pour atteindre mon but premier, avant de m’appuyer à l’évier pour me laver les mains et passer un peu d’eau sur la figure. Le miroir me renvoya une image d’un visage aux traits tirés, pâle, où le mascara avait coulé, durcissant le regard. Je décidais que je ne pouvais décemment pas rester ici. Je devais rentrer. Je devais appeler quelqu’un pour qu’il vienne me chercher. Lorsque je sortis de la salle de bain, je découvris qu’Austin était à nouveau allongé sur le lit, sa lourde cape à côté de lui. Il s’assit prêt à se lever, mais je me laissais littéralement tomber sur la chaise où il était assis plus tôt, à deux pas de mon sac à main. Que je fouillais à la recherche de mon smartphone. « Je ne vais pas t’embêter plus longtemps, je vais essayer d’appeler quelqu’un pour qu’il vienne me chercher … . »
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Lorsqu'elle revint s'asseoir sur la chaise de bureau en montrant des signes manifestes d'exténuation, Austin eut pour réflexe de se demander ce qu'il aurait bien pu faire pour la requinquer, mais le fait qu'elle se mette à fouiller son sac en lui faisant comprendre qu'elle était à la recherche d'un moyen de contacter du secours pour venir la chercher le dissuada de se rendre plus serviable qu'il ne l'avait déjà été. S'il n'avait jusqu'alors pensé, égoïstement, qu'à son propre malaise vis à vis de ce qui s'était passé la veille et du sentiment inexplicablement violent qu'il avait ressenti à ce moment précis, il lui apparaissait désormais clairement qu'il n'était pas le seul à camoufler une gêne profonde et que Bethany, non contente de rester affalée là en sa compagnie, nourrissait l'envie pressante de détaler, sûrement par peur de passer pour une gourde, ce qui pouvait se comprendre. « Comme tu le sens ... » Répondit-il en haussant les épaules et en se disant qu'il était peut-être, en effet, préférable qu'elle s'en aille, car son absence aurait peut-être le bon goût de lui permettre d'oublier le moment de doute qu'il avait vécu et qui le hantait sournoisement. Quoi de plus facile et de plus pratique, au final, que je faire l'autruche et de revenir comme si de rien n'était à sa vie normale ; une vie au sein de laquelle les blondes droguées ne lui tombaient pas dans les bras et où aucun contact d'aucune sorte n'avait l'indélicatesse de le bousculer dans ses préceptes étriqués ? Renfrogné par le côté pratique mais ô combien exaspérant de l'idée, Austin sembla se replier comme une huitre et détourna son attention de la jeune femme pour fixer son reflet dans le miroir qui faisait face au lit. Cela devait bien faire des années qu'il n'avait plus eu l'air d'avoir son âge. Les yeux cernés, les cheveux en pétard, le déguisement décalé ... Aujourd'hui, dans son rôle d'ours sorti d'hibernation comme après avoir trop fait la fête, il avait effectivement 24 ans et ressemblait au jeune homme qu'il était intérieurement, pas à ce type de 20 ans de plus, propre sur lui et droit comme un " i " qui ressemblait à s'y méprendre à son père.

Son père ... Porté par une impulsion colérique que seule l'image de son paternel savait faire naître de manière aussi inopinée, il attrapa la première chose qui lui passa sous la main - la bouteille d'eau laissée là par Bethany, en l’occurrence - et la balança sur la glace contre laquelle elle rebondit en éclatant son contenu sur son image qui s'en trouva de ce fait légèrement déformée. Qu'ils aillent se faire foutre lui, et la façon qu'il avait de le faire culpabiliser jusque dans les moments les plus inattendus de sa vie ; ce réveil inhabituel en compagnie d'une inconnue face à laquelle il présentait mal y compris.
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C
’était bien connu, les sacs des filles étaient comme celui de Mary Poppins, contenaient bien plus d’objets qu’ils que leur taille laissait présager, et surtout, ce qu’on convoitait était toujours caché bien au fond ou dans une poche secrète dont on n’avait pas connaissance. Et même si j’avais échangé mon sac de journée comme une petite pochette de soirée, je dus en sortir tout son contenu sur mes genoux avant de mettre la main sur mon téléphone. « Comme tu le sens ... » Pendant ce temps, Austin n’avait pas bougé, et semblait complètement indifférent, comme perdu dans son monde. Ou peut-être tout simplement exténué de sa soirée. Qu’il se rassure, il allait bientôt pouvoir se laisser aller dans les bras de Morphée. Je désactivais la veille de mon téléphone, presque plus de batterie. Forcément. Comme à chaque fois que cette situation m’arrivait, je me disais que je ferai mieux de noter les numéros de mes contacts « préférés » dans un petit carnet, à l’ancienne, pour pourvoir les appeler de n’importe où et avec n’importe quel appareil. Et forcément, j’oubliais cette bonne idée à chaque fois que les batteries étaient pleines. Je priais pour pouvoir passer au moins un appel. Je pensais immédiatement à Zac. Après tout, il m’en devait bien une depuis son sauvetage du parc. Il était en raccourci sur mon écran d’accueil en plus, comme un signe de plus qui me disait que c’était lui qu’il fallait appeler. Mais au bout de dix sonneries, je dus me rendre à l’évidence, il n’était pas disponible, et je n’avais pas envie d’imaginer ce qu’il pouvait être en train de faire. Je soupirais. Une fois. Puis une deuxième quand le téléphone s’éteignit. Je n’aurai pas de sauveteur pour le moment. J’aurai mieux fait d’appeler Apo. Austin allait devoir supporter ma compagnie quelques heures de plus finalement. Je rangeais toutes mes affaires dans mon sac, que je reposais à terre, et m’apprêtait à le rejoindre sur le lit. En jetant un regard vers lui, je me rendis compte qu’il était toujours autant dans son monde, fixant le mur devant lui. J’en hésitais presque à reprendre « ma »place. Encore plus quand, comme au ralenti, je le vis se saisir de la petite bouteille d’eau que j’avais encore en main quelques instants plus tôt, et la lancer de toutes ses forces contre le miroir du mur d’en face. Qui se brisa tant l’impact fut violent. Je ne pus retenir un cri. Horrifiée. Effrayée. Que je stoppais rapidement en mettant une main devant ma bouche. Je n’avais aucune idée de ce qui avait pu l’énerver à ce point, mais il me semblait que je ferai mieux d’être discrète, de me faire toute petite en attendant mon départ. Mais la fille curieuse qui était en moi ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi, si j'étais la cause de ce geste, ou juste un témoin arrivé au mauvais moment. « Que ... » Sauf qu'il n'y avait pas vraiment de bonne façon pour poser les questions qui me brûlaient les lèvres.
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Porté par l'impulsion du coup de colère, Austin n'avait pas réfléchi aux conséquences, ce qui ne lui ressemblait pas. Par " conséquences ", il n'entendait pas le fait qu'une marre d'eau se répande sur le parquet de la chambre et qu'on lui demanderait probablement de rembourser le sol si ce dernier subissait une infiltration (l'argent n'étant pas un problème, " payer " quoique ce soit avait toujours été quelque chose de secondaire aux yeux de Bundy), mais plutôt celui que tout geste aussi explicitement exécuté et, de surcroît aussi violent, amènerait fatalement les témoins à se poser des questions. Or, il y avait bel et bien un témoin dans sa chambre à ce moment précis, témoin dont la présence avait été éclipsée le temps d'une pulsion perdue entre agacement et désespoir.

S'il y avait bien quelque chose que détestait Austin, c'était de se donner en spectacle, d'autant plus lorsqu'il s'agissait d'offrir la preuve manifeste qu'il n'était pas aussi insensible que ça au monde qui l'entourait ainsi qu'aux événements extérieurs. Nuageux, son regard dévia de son reflet fissuré dans le miroir à la silhouette de Bethany recroquevillée sur le siège de bureau. Avec son expression mi-choquée, mi-curieuse et la main qu'elle avait mise devant sa bouche pour étouffer son cri de surprise, la jeune femme lui donna l'air de ne pas savoir comment réagir face à son comportement qui devait paraître aussi surprenant qu'étrange. Cela força Bundy à prendre du recul sur lui-même, mais pas assez, visiblement, pour ne pas perdre de vue que la Cabot n'était pour rien dans cette histoire et que si elle se trouvait là en tant que témoin du " crime ", c'était avant tout à cause de lui et du fait qu'il l'avait ramené dans sa chambre. Fixement, il la regarda sans la voir tandis que des questions existentielles se bousculaient dans sa tête et lui faisaient se demander ce qu'il foutait là, ce qu'il était en train de faire, ce qu'il aurait du faire et qu'on attendait de lui qu'il fasse. Indépendamment de sa volonté - la fatigue et la tension psychologique devaient y être pour beaucoup - l'idée qu'il ne pouvait plus se contenter d'être le double de son père s'insinua dans son esprit et finit par prendre le pas sur toutes les autres, tant et si bien qu'aveuglé par cette obsession métaphysique, il se mit à avoir des raisonnements de plus en plus tirés par les cheveux.

Derrière Bethany, à côté de l'ordinateur portable qui siégeait sur son bureau, il y avait une photo de Côme et lui après un match de basket durant lequel son ami - qu'il était venu soutenir - avait marqué un grand nombre de points. Austin se souvenait de ce jour comme d'un jour euphorie quasi anarchique au soir duquel il avait accepté, sans trop savoir pourquoi, de faire la fête à outrance afin de célébrer la gloire de Michaels. Il se souvenait également s'être senti particulièrement libre au moment où, après avoir un peu trop bu sous l'instance de Côme, il s'était penché vers une inconnue pour l'embrasser, sans autre forme de mise en garde ou d'approche visant à s'assurer qu'elle n'avait rien contre. Puis tout le monde s'était mis à rire dans la joie et la bonne humeur, tant et si bien qu'il n'avait pas relevé cet événement qu'il aurait trouvé indigne de lui-même en temps normal et qu'il avait continué la soirée sans plus se formaliser de quoique ce soit. Puis, dès le lendemain, la vie avait repris son cours sans plus qu'il ne repense à cette soirée et il était redevenu le fils modèle de son père ... Y repenser en cet instant dégoûta Austin encore plus qu'il ne l'était déjà de lui-même. Et le visage de Bethany qui retrouva de sa netteté en premier plan l'obligea à se rendre compte que, depuis la veille au soir, il n'était rien d'autre que ce qu'on voulait qu'il soit, à savoir ce gentleman qui fait tout mieux que tout le monde et qui ne souffre d'aucun dérapage, quoiqu'on lui fasse endurer - séance de coiffure ou de recherches de rimes ridicules incluses.

Comme venu d'un monde parallèle, le rire de Côme sembla lui vriller les tympans. Il ne doutait pas une seconde de l'application narquoise que ce dernier aurait mis à se moquer de son comportement avant de lui asséner une frappe sur l'épaule pour lui dire de moins s'en faire et de penser moins, car force était de constater que c'était son cerveau qui le rendrait particulièrement névrosé. Alors, porté par on ne sait qu'elle nouvelle impulsion particulièrement hasardeuse, Austin se leva, traversa la chambre, s'approcha de Bethany et fondit sur elle pour sceller leurs lèvres en un baiser au goût de désespoir. Les yeux résolument fermés, les sourcils froncés comme pour manifester la douleur qu'il ressentait intérieurement, il passa une main sur la joue de la jeune femme puis la laissa glisser derrière sa tête comme pour l'empêcher de se reculer, comme pour faire durer ce baiser jusqu'à ce que revienne l'impression d'être libre qu'il avait eu un jour et qu'il n'arrivait plus à retrouver depuis.
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L
e moment que j’étais en train de passer ne pouvait être plus étrange : après m’être réveillée dans le lit d’un parfait inconnu, appris que j’avais été été droguée à mon insu par des garçons apparemment mal intentionnés qui cherchaient à profiter de ma faiblesse, après avoir été « sauvée » par un Austin sorti de nulle part, que je n’avais jamais vu, qui semblait être aussi sombre et torturé qu’un héros sorti tout droit d’un roman des sœurs Brontë, tel un Heathcliff moderne, qui venait de lancer une bouteille d’eau sur un miroir sans aucune raison apparente, alors qu’on parlait presque tout à fait normalement quelques minutes plus tôt. Il s’était ensuite mit à fixer les morceaux de glace tombés à terre, à moins que ce ne soit la petite mare qui ornait à présent son plancher, avant de se tourner vers moi, et de se mettre à me fixer, sans vraiment me voir. Comme s’il était en transe.

J’ôtais ma main de ma bouche, mais peu rassurée par la situation, je ne pus m’empêcher de me recroqueviller sur la chaise de bureau pas vraiment confortable, rapprochant mes jambes de mon buste, comme pour me protéger. De quoi ? Je ne le savais pas vraiment. Mais je me sentais de moins en moins à l’aise dans cette pièce, et le fait d’être incapable de « m’enfuir » puisque je supposais qu’en moins de cinq minutes, mes jambes n’auraient pas trouvé leur assurance. Je me sentais comme piégée. La meilleure solution, à mes yeux, me semblait de lui faire reprendre ses esprits. Enfin d’essayer. « Austin ? » Aucune réaction de sa part. Il me regardait toujours sans me voir. A moins que … Je me contorsionnais pour regarder ce qu’il y avait derrière moi, juste son bureau sur lequel était posé ce qui semblait être son ordinateur portable et une ancienne photo, lui et un autre jeune homme brun qu’il me semblait déjà avoir vu en compagnie des sœurs Pearce. Rien qui ne semblait expliquer l’intensité de son regard. Je me remis droite, face à lui, et ne put m’empêcher de me mordre la lèvre inférieure, totalement dépassée par la situation. Je me demandais un instant s’il ne m’avait pas en réalité menti, si cette histoire d’inconnu versant une substance dans mon verre n’était pas qu’un énorme canular, qu’il aurait lui-même versé dans mon verre, avant de me faire croire qu’il était celui qui m’avait tiré d’un vraiment mauvais pas. Après tout, j’avais la réputation d’être naïve, de croire les pires énormités sans vraiment me douter de la vérité. Il aurait pu en entendre parler et décider de me jouer un tour, de se jouer de moi. Et après avoir joué les chevaliers servants, voilà qu’il jouait le rôle du psychosé, celui qui dans les films arrachait des frissons aux téléspectateurs les plus courageux, le vrai méchant, celui qu’on n’attendait pas vraiment. Et je ne savais plus si je devais jouer le jeu ou lui faire comprendre que je l’avais percé à jour, et que ses tours ne faisaient plus effet sur moi. J’allais lui demander d’arrêter, de cesser sa stupide comédie. Mieux, de me ramener chez moi. Ce que j’aurai du faire tout de suite, je l’étonnais même de n’y avoir pensé plus tôt, mon esprit devait surement être trop embrumé pour avoir les idées claires, quand il me surprit une fois de plus.

De sa calme position assise, il se leva vers moi, et marcha droit vers moi. Les pires scénarios me traversèrent l’esprit et un éclair de terreur du surement passer dans mes yeux. Je l’imaginais me forcer à retourner sur le lit, me traiter de sotte d’avoir cru à sa supercherie, et même, allez savoir pourquoi, je crus qu’il allait lever la main sur moi. Mais son geste me décontenança. Encore une fois, il faisait tout sauf ce que je pensais qu’il allait faire. Il se pencha vers moi, les yeux à moitié fermés, et écrasa ses lèvres contre les miennes. J’eux un réflexe de recul et je levais les bras, prêt à le frapper pour le faire reculer, car je n’étais pas l’une de ces filles faciles qui se laissaient faire. Je ne voulais pas être embrassée, touchée sans avoir donné mon autorisation. Mais quelque chose m’en empêcha. Quelque chose dans son expression, qui encore une fois, me paru tourmentée. Ainsi que son geste. L’une de ses mains, légère, presque douce, frôla ma joue avant de se poser sur sa nuque, s’emmêlant au passage dans quelques unes de mes mèches blondes, ce qui me garda collée à lui. Je ne savais plus quoi faire, fermer les yeux ou les garder grands ouverts, ne sachant trop ce qui avait déclenché en lui ce rapprochement subit. Quand il s’écarta de moi, je restais quelques secondes sans rien dire, encore surprise, à moitié choquée, avant de murmurer un « Pourquoi ? »

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Malgré la mauvaise nuit qu'elle avait passé, Bethany sentait bon et avait la peau douce. En digne représentante de son sexe, elle avait les cheveux soyeux et donnait une impression de fragilité quasi désarmante. Au bout d'un moment, ce dernier point incita Austin à prendre conscience de ce qu'il était en train de faire. L'agresser de la sorte, se jeter sur elle, l'obliger à subir les dommages collatéraux des tourments qu'il ressassait intérieurement ... Tout à coup, tout ceci lui parut horriblement déplacé en plus d'être égoïste au possible. Et même si, en temps normal, il se moquait bien de paraître égoïste, le fait d'avoir ici passé le point de non retour en craquant de la sorte et se laissant aller à ce genre de rapprochement physique changeait complétement la donne. Désespéré et rattrapé par le soucis du politiquement correcte qui ne l'avait épargné que le temps qu'avait duré l'effet de surprise lors du contact de leurs lèvres, Bundy essaya, jusqu'au dernier moment, de rester pendu au cou de la jolie blonde et de croire à ce qu'une évasion quelconque puisse encore être possible, mais il se retrouva bientôt à bout de souffle et fut obligé de s'écarter, rompant ainsi le contact et dissipant par la même occasion toutes ses chances de revivre le sentiment de liberté qu'il avait essayé de retrouver ...

« Pourquoi ? » Son regard accrocha celui de Bethany et ne se détourna pas que parce qu'il se fit violence pour soutenir l'intensité des iris de la jeune femme. Comme lui, elle semblait perdue et désarmée. Comme lui, elle se demandait pourquoi et, comme lui encore, elle allait devoir se contenter de ses questions, faute de pouvoir en découvrir les réponses. « Je ... Pardon. » Finit-il par répondre, confus, avant de se détourner et de reculer d'un bon mètre pour finir par s'asseoir sur le sol, à ses pieds. Là, il courba l'échine et prit son visage entre ses mains, en signe de aussi bien de fatigue que de saturation. Le trop plein de paradoxes et d'interrogations provoqués par la crise existentielle qu'il se sentait en train de vivre commençait à avoir raison de sa force mentale et de tout ce qui faisait de lui un homme aussi froid que droit et qu'impassible. Impuissant, il avait l'impression de se fissurer de part en part et vivait très mal le fait d'impliquer quelqu'un d'autre que lui-même dans ce phénomène exceptionnel.

Après s'être massé les yeux et les tempes, il fit l'effort de relever la tête vers Bethany. Sa bouche, encore rose du baiser échangé, était restée entrouverte, comme pour manifester la plus totale des incompréhensions. Enfin, il profita d'avoir l'impression que rien de ce qu'il lui dirait ne pourrait lui permettre de comprendre le drame de sa vie pour lui parler librement. Que risquait-il à livrer des brides de sentiments indomptables à une fille qui ne connaissait rien de lui ? Ce gouffre d'inconnu qui les séparait s'avéra, pour le coup, des plus pratiques. Austin parla sans retenue : « Je voudrais pouvoir t'embrasser comme ça pendant des heures, juste pour ne plus penser à rien, mais je sais que c'est impossible et je m'excuse de t'avoir imposé ça ... Je crois que j'aurais du me saouler aussi, hier soir. Ou me droguer. Ou ... » Me jeter par la fenêtre ? Pensa-t-il, morose. Puis il soupira et finit par se dire qu'être incompréhensible aux yeux de Bethany l'aidait peut-être à mettre des mots sur son malêtre, mais n'aidait certainement pas la jeune femme à y voir plus clair, ni donc à la faire se sentir mieux. « Je peux partir et te laisser dormir si tu préfères. » Proposa-t-il, sans plus être capable de savoir s'il faisait ça par sympathie pour cette étudiante prise en otage entre les deux Austin qui sommeillaient en lui et qui se faisaient la guerre ou s'il ne s'agissait encore une fois que de conventions, de protocoles, de " bien comme il faut " ayant fini, à force de répétitions et de bourrage de crâne paternel, par faire de lui un robot poli et lisse, incapable de ne pas tenir son rôle de fils de bonne famille plus de quelques minutes.
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D
ans d’autres circonstances, j’aurai pu me laisser aller contre lui, j’aurai pu passer mes bras autour de son cou, j’aurai pu me coller à lui pour que le contact physique soit maximum, j’aurai pu lui rendre son baiser. Mais pas aujourd’hui, tout était différent ce que j’avais connu jusqu’à présent. Parmi tous les hommes qu’elle avait connu, même si en réalité, ce nombre ne montait pas bien haut et devait se compter sur les doigts d’une seule main, Austin était un ovni. Pas de façon péjorative, mais juste parce qu’il ne ressemblait à personne, il était à part. il semblait inaccessible, et l’instant d’après, il se jetait contre vous sans crier gare. Lorsqu’il s’écarta de moi, rompant le contact qu’il avait créé, il laissa sa main sur ma nuque et soutint mon regard de ses iris bleu quelques secondes. « Je ... Pardon. » Puis, il se détourna de moi et s’assit par terre, un mètre devant moi. Avant d’enfouir son visage entre ses mains.

Je ne saurai jamais quelle était mon expression à ce moment-là, mais je devais avoir l’air bien perdue, voire complètement incrédule, étant donné que je comprenais de moins en moins ce qu’il se passait autour de moi. Je ne savais plus quoi faire, plus quoi dire, et me contentait de le regarder, de le fixer à mon tour, attendant une réaction, une explication de plus, un geste, quelque chose qui me ferait comprendre ce qu’il était en train de se passer. Quelques secondes plus tard, après s’être massé les tempes, comme quelqu’un souffrant d’un mal de tête, ou quelqu’un qui cherchait ses mots, je le vis relever la tête vers moi à nouveau. « Je voudrais pouvoir t'embrasser comme ça pendant des heures, juste pour ne plus penser à rien, mais je sais que c'est impossible et je m'excuse de t'avoir imposé ça ... Je crois que j'aurais du me saouler aussi, hier soir. Ou me droguer. Ou ... » Loin d’apporter des réponses, ses mots me troublaient encore plus et suscitaient encore plus d’interrogations en moi. Pourquoi avais-je l’impression que quelque chose le rongeait de l’intérieur ? Une fois de plus, je me mordis la lèvre, ne sachant pas trop quoi faire. Devais-je sortir, le laisser seul, livré à lui-même ? Ou au contraire me rapprocher, le soutenir en quelque sorte ? Il soupira avant de continuer. « Je peux partir et te laisser dormir si tu préfères. » Voilà une solution à laquelle je n’avais point songé, mais qui ne me convenait pas vraiment puisque si quelqu’un devait quitter la pièce, c’était bien moi, j’étais l’intruse dans sa vie apparemment bien compliquée.

Finalement, je choisis de me laisser glisser à terre, d’abord juste au pied de la chaise. Austin ne broncha pas vraiment. J’en profitais pour me rapprocher, m’asseyant à quelque centimètres de lui, à portée de main. J’attendis quelques secondes, convaincue que ce que j’avais en tête était la bonne chose à faire. Non, je ne me sentais pas forcée de réagir de la sorte, mais je ne voulais pas le mettre mal à l’aise. Loin de là. Plutôt le mettre en confiance. « Pour ma part, je suis contente que tu n’ais rien fait de ce que tu viens de dire. » Que serait-elle devenue sans lui ? Elle aurait pu se réveiller en plein milieu de nulle part comme Zach quelques jours plus tôt, et aurait bien plus paniqué que lui, sans batteries pour appeler à l’aide. Je m’aventurais encore d’avantage, avançant ma main droite et la posa sur son genou. « Et je n’ai plus vraiment envie de dormir. » Je ne savais pas vraiment quelles incidences auraient mon geste et mes paroles, mais je laissais place à la vraie Bethany, l’altruiste, celle qui ne supportait pas de voir les gens qu’elle appréciait dans une mauvaise passe. Peut-être que malgré toutes les « bizarreries » de cet Austin, je commençais à l’apprécier. Et voilà l’encourager à se livrer à moi. Face à lui, à son regard fuyant, j’attendais sa prochaine réaction, espérant être parée à toutes les éventualités.

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S'il avait tout d'abord focalisé son regard sur Bethany dans l'attente d'une réponse de sa part pour savoir s'il devait la laisser seule ou pas, Austin détourna bien vite les yeux, non pas par gêne, mais bel et bien parce qu'il lui était impossible de ne pas se laisser rattraper et distraire - voire carrément de se faire accaparer - par ses sombres pensées et ses tourments personnels. Perdu dans le tourbillon de sentiments complexes qui lui embrouillaient l'esprit, il ne réalisa pas tout de suite que, pour seule réponse, la jeune femme s'était laissée glisser sur le sol afin d'arriver jusqu'à lui. S'il l'entendit lui avouer qu'elle était heureuse qu'il n'ait pas été dans un état lamentable la veille au soir, il ne prit conscience de sa présence toute proche que lorsqu'elle posa sa main sur son genou, de façon à le ramener à la réalité dont il avait décidément beaucoup trop tendance à s'écarter depuis leur réveil. « Et je n’ai plus vraiment envie de dormir. »

D'abord immobile, il finit par poser sa main sur celle de la jeune femme. Là, il entrecroisa ses doigts aux siens et ramena leur mains liées à la hauteur de son visage, comme pour mieux détailler la complexité de leur peau l'une contre l'autre et de leurs doigts qui se mélangeaient. Cette vision d'unité et le vide immense qu'elle fit naître en lui lui donnèrent une impression sans pareil de solitude et d'abandon qu'il n'avait jusqu'alors jamais ressenti de manière aussi poignante. Comme chutant dans un gouffre sans fond, Austin ferma les yeux et tenta d'oublier un seul instant qu'il n'était rien d'autre qu'une coquille vide. Mais c'était impossible, et il finit par relâcher la main de Bethany, comme si ce contact avait quelque chose de dérangeant, d'effrayant. A contre cœur, il tourna les yeux vers elle et se rendit compte qu'elle attendait qu'il parle, qu'il explique le pourquoi des réactions insensées qui ne cessaient de se succéder depuis quelques minutes.

« Je ... » Commença-t-il, maladroitement, avant de se résigner. « Je n'ai rien d'autre à ajouter. » Conclut-il, tristement. « Y'a pas de mots pour décrire ça. » " Ça " quoi ? Semblait l'interroger l'expression perdue de la jeune femme, mais il était lui-même incapable de définir la nature du mal être qui l'habitait. En prendre conscience avait réussi à le mettre en colère, mais ne pas parvenir à s'expliquer les raisons de ce sentiment de solitude n'avait pour effet que de le dépiter et de le plonger dans une espèce de mélancolie inguérissable. Délaissé, il fixa de nouveau Bethany pendant de longues minutes sans réaliser que cette action pouvait la mettre mal à l'aise. Puis il lui caressa de nouveau la joue et ponctua son geste d'un « je me sens seul » déchiré entre la dignité froide et l'envie de pleurer incommensurable.
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