VIKEY | let me be your hero

Tu lui as envoyé ce SMS lui indiquant que tu souhaitais la voir il y a de cela deux-trois jours. Peu après votre arrivée commune en Nouvelle-Zélande, pour être précis. Et pour tout dire, il est vrai qu'elle t'intriguait, alors tu souhaitais la voir. Allez savoir pourquoi. C'était juste une fille comme une autre, pas vrai? Qui avait déjà deux enfants, belle comme un coeur, intelligente, brillante. Bref, une fille comme les autres, mais pas comme les autres. Vous reveniez tous de votre escapade d'environ deux jours à Hobbiton. Tu savais apprécier les paysages que tu découvrais. Comme promis : pas de paperasse, pas de téléphone pour le boulot. Juste de la détente, et un peu de paix. C'était dur, pour un Markov tel que toi. Mais, tu survivais. Vous sortiez alors des trains qui vous ramenaient à destination, non loin de l'hôtel, et tu étais prêt à retourner à ta chambre.. jusqu'à ce que tu la vois, sortir d'un autre wagon. Tu souris en coin, te précipitant presque pour l'approcher. Lui faire ton regard de charmeur, ou bien être toi-même? Tu étais relativement toi-même, en draguant, mais il restait néanmoins que tu pouvais être un peu plus.. posé, moins stressé de plaire, quoi. Pourquoi ça? Tant de questions, merde. "Salut ma jolie!", finis-tu par dire, alors que tu arrivais enfin à sa hauteur. Toujours aussi ravissante, que lors de la dernière, et première fois où tu l'avais vue, celle-là.

Ce voyage était pour le moins décontractant. J’avais, bien entendu, pris mes enfants avec moi et les avait fait gardé par Nandita durant ces deux jours à Hobbiton. Cette femme était ma sauveuse, vraiment, je l’adorais et elle s’occupait si bien de Cadence et Devyn. Je lui devais gros pour tout ce qu’elle avait fait pour moi. C’est d’ailleurs pourquoi je lui payais toujours le voyage pour qu’elle vienne avec nous où que nous allions et que je lui donnais un bonus chaque mois pour ses loyaux service. Bref, nous étions de retour à Wellington et j’avais hâte de retrouver mes bébés. Pourtant, le destin avait un autre plan pour moi. "Salut ma jolie!" Je tournai la tête vers cette voix maintenant familière et souris largement en voyant Viktor aussi peu vêtu. J’étais moi-même très légèrement arrangé, une simple robe flottant sur mon corps, mes cheveux s’échappant d’un chignon négligé sur ma nuque. « Hey! » Je ralenti le pas, marchant à la même vitesse que lui vers l’hotel.

« Hey! » C'est une voix féminine que tu étais bien ravi de retrouver, surtout en ces temps ensoleillés du voyage. Sa robe lui va à merveille, elle porte toujours aussi bien ce chignon tombant sur ses épaules. Une jeune femme divine, il faut bien le croire. "Comment tu vas?", lui demandes-tu, alors que vous marchez côte à côte. Dommage, tu n'as pas tout le loisir d'admirer ses traits, comme lors de votre rencontre impromptue au Starbuck. Tu trouveras bien un moyen. Plus tard. Serait-ce le hasard qui a fait que tu es tombé sur elle à votre sortie du train? De toute façon, hasard ou pas, tu aurais cherché à la voir, comme tu le lui avais pratiquement promis par texto. "Cette robe te va à ravir, Torrey." Ne sachant pas trop comment débuter la conversation, tu tentes de l'inaugurer par un compliment. Elle va apprécier, t'en es certain.

"Comment tu vas?" J’esquissai un sourire à son intention avant de répondre : « Bien, et toi? » Comment ne pas aller pour le mieux avec cette température magnifique et ce voyage pour le moins génial? Je continus d’avancer, me demandant si je ne devrais pas plutôt m’arrêter et lui proposer de s’assoir ou un truc dans le genre. "Cette robe te va à ravir, Torrey." C’est bon pour m’arrêter direct cette fois. Je me tourne vers lui avec les joues en feu et replace distraitement une mèche derrière mon oreille. « Merci… tu veux t’assoir? » je lui désigne un banc devant l’hôtel d’un mouvement de tête.

« Bien, et toi? » Comment ne pas aller bien également? "Ça va.", affirmes-tu d'un sourire empli de simplicité. Aucun appel de boulot qui te plombe le moral pour le reste de la journée. Rien que.. du soleil, des femmes, la plage, les paysages paradisiaques, la belle vie, quoi. « Merci… tu veux t’assoir? » Ahh, que tu te réjouis secrètement de pouvoir admirer de nouveaux ces jolies pommettes rougies par la timidité, le malaise face à tes compliments. Tu hoches la tête pour lui indiquer que ça te va. Tu lui fais signes de s'asseoir en premier, pour prendre place à la suite, bien qu'il n'y ait pas de chaise à tirer pour la demoiselle. "J'ai beaucoup voyagé, mais jamais je n'étais venu ici. C'est ton premier voyage, ou bien tu es une habituée, aussi?", demandes-tu en te retournant vers elle, respirant l'air frais de la Nouvelle-Zélande avec délice.

Je pris place la première, rapidement imité par Viktor. "J'ai beaucoup voyagé, mais jamais je n'étais venu ici. C'est ton premier voyage, ou bien tu es une habituée, aussi?" Je secoue lentement la tête. « Ce n’est pas mon premier voyage, mais disons qu’avant d’être à Harvard je n’avais pas beaucoup voyagé! » Je ris doucement, passant une fois de plus une mèche derrière mon oreille. Une bonne petite brise soufflait, rendant l’air chaud beaucoup moins difficile à supporter. C’était bon d’être là et de ne se soucier de rien. « En fait, j’ai eu Cadence lors du Spring Break à Bangkok. » Je ris doucement à ce souvenir. Oh si Jude n’avait pas été là… je n’sais pas ce que j’aurais fait.

« Ce n’est pas mon premier voyage, mais disons qu’avant d’être à Harvard je n’avais pas beaucoup voyagé! » De ton côté, tu as eu la chance de suivre ton père dans ses nombreux voyages d'affaires. Pour un gosse normal de douze ans, n'importe qui se serait ennuyé d'aller à des conventions sur les budgets, sur les entreprises à gérer, tout ça. Mais pas toi. Car tu es loin d'être normal, depuis longtemps, en fait. "Au moins, ça t'donne la chance de voir ce que la vie a de beau à nous montrer.." Quelque peu poétique, le Viktor? Rien qu'un peu. Ça t'arrive, parfois. Tu t'mets à rire nerveusement lorsqu'elle te raconte une anecdote sur l'un des voyages passés. "T'es sérieuse? Y'a pas eu d'complications, au moins? Heureusement que t'es pas enceinte et prête à exploser, parce que j'aurais vraiment, mais vraiment pas su quoi faire..." Tu continues de rire, l'observant s'placer une mèche folle derrière les oreilles. Tes lèvres s'étirent alors pour former un tout simple sourire.

"Au moins, ça t'donne la chance de voir ce que la vie a de beau à nous montrer.." J’hoche la tête. Oui, en effet. Et je ne regrette absolument rien. C’est génial d’avoir la chance de voyager comme ça. Disons qu’avec un père en chaise roulante, ça aurait été un peu difficile pour nous d’aller ailleurs qu’aux États-Unis. Je lui avouai avoir accouché de Cadence lors du voyage de Bangkok et il sembla surpris bien qu’amusé. "T'es sérieuse? Y'a pas eu d'complications, au moins? Heureusement que t'es pas enceinte et prête à exploser, parce que j'aurais vraiment, mais vraiment pas su quoi faire..." Je secouai la tête en riant un peu, c’était mignon de le voir réagir comme ça alors que ça faisait presque deux ans maintenant. « Non, tout s’est bien passé. Et ne t’en fais pas, j’suis pas enceinte. » Je ris à nouveau. Avec deux enfants et aucun mec dans ma vie, ce serait bien le bout de mes soucis si je devais être enceinte à nouveau. Avoir une grande famille ne me dérange pas, disons simplement que je préférais ne pas y penser tant que je ne me posais pas.

« Non, tout s’est bien passé. Et ne t’en fais pas, j’suis pas enceinte. » Tu mimes de te passer le bras sur le front, comme pour essuyer un semblant de sueur. "Ouf!", dis-tu en t'mordant la lèvre, alors que tes yeux plongent dans les siens. Vraiment, tu n'aurais pas su quoi faire en cas d'accouchement. Genre quoi, tu rentres tes mains pour aller chercher l'bébé, ou bien..? Malgré toute la force dont tu pouvais faire preuve, parfois, tu serais certainement du genre à t'évanouir à côté de la femme qui crie, qui souffre, qui pousse. Jolie scène.. "Par curiosité... Tu as emmené tes enfants avec toi, ici?" Par curiosité, ouais.. Tu pouvais bien poser la question, non? Ou était-ce considéré comme étant déplacé, surtout venant de toi?

"Ouf!" Je ris en voyant l’expression sur son visage. Il semblait réellement soulagé même s’il en faisait une blague. Autant pour moi, j’avais vécu ça une fois, je ne tenais pas à le revivre. Les hôpitaux c’était bien mieux pour accoucher! "Par curiosité... Tu as emmené tes enfants avec toi, ici?" Je relevai rapidement les yeux vers lui, scannant son visage. Après l’expérience Leandro, j’avais encore du mal à faire confiance aux hommes par rapport à mes enfants. Croyant systématiquement qu’ils étaient dégoûté par la maternité et effrayé par la paternité. « Oui, ils sont avec leur nounou présentement. » Je me mordillai lentement la lèvre, me sentant rougir. Pourquoi est-ce que j’étais si souvent gêné face à lui? Probablement à cause de son sourire. Ouais, c’était forcément ça.