Toi ici !! || Nathan

Après le soirée que j'avais passé hier, faire une grasse matinée était ce qui pouvait m'arriver de pire. Je ressentais depuis mon réveil, les effets secondaires, du cocktail de la mort que j'avais moi même préparer; peut-être aurais-je dû me fier à mon instant. J'étais donc descendue, dans l'idée de prendre mon petit déjeuner en bas Ou du moins, ce qu'il pourrait encore le servir à cette heure avancée de l'après midi. Une fois installée devant mon café allongé, je réalisais que le comprimé que je pensais avaler était resté dans ma suite.
Café en main, je décidais de boire mon café à l'étage. Honnêtement, je n'étais pas encore réveillée et ma migraine m'handicapait encore d'avantage, mais il me fallait bien me nourrir. Les portes s'ouvrirent sur mon étage et je rentra modérément dans un jeune homme. Dans un sursaut, je m'écartais du café chaud. Mes main avaient pris quelques gouttes, mon sweet était mouillée, mais je ne m'étais pas brûlée. Et puis l'avantage s'était que maintenant au moins... Je m'étais réveillée.

yebat' dis-je instinctivement en russe avant de lever la tête pour voir à quel mur je m'étais heurtée. Nathan ?! continuais-je en ouvrant de grand yeux comme pour être certaine que je ne dormais pas encore.

Les portes s'étaient refermées avec nous deux à l'intérieur.. Oui, je ne rêvais pas c'était bien lui !

Bien entendu, il ne pouvait pas se souvenir de moi, puisqu'il était endormi toute les fois où j'étais passé le voir à l'hôpital. Je me souvenais m'y être rendu début décembre, après que Paige ait été à hospitalisée. Ça faisait d'ailleurs un moment que je ne l'avais pas vu ! Me réprimandais-je intérieurement. Bref ! Je rendais visite à Paige, qui s'était elle aussi retrouvé dans le coma après s'être battue avec une folle. Quand mon amie s'était réveillée, j'avais entendu les infirmières dire qu'elle avait eu plus de chance que l'autre jeune homme.
Fouineuse comme toujours, j'avais vite appris qu'il avait eu un accident de voiture.
Son histoire ressemblait tellement à ce que mon frère avait vécu et j'avais tellement voulu qu'il se rétablisse qu'à l'instar de Paige, j'étais allée le voir deux fois dans la semaines. Sauf que je ne lui m'étais pas de vernis à lui !
Je secouais la tête pour me remettre les idées en place.

Désolée je... TU... Mickaela ! dis-je en lui tendait ma main libre me retenant pour ne pas carrément sauter dans ses bras.

Il s'était réveillé ! Il était sorti de son coma ! C'était trop énorme... J'en revenait à peine. Mes yeux pétillaient de bonheur et d'excitation. Mon sourire était tout aussi éclatant. J'en avais presque oublié ma migraine et mon café aussi présent sur mon sweet que dans ma tasse.

Je suis vraiment contente de te voir... De voir que tu vas bien.

Nathan me reprochait de ne pas m'être excusée. Dans un sens je le comprenais. Il ne savait pas qui j'étais, ne me connaissait ni d'Adam ni d'Eve, je venais carrément de lui rentrer dedans et en considérant un peu plus sa tenu et son visage, il venait sans doute tout juste de se réveiller. Autrement dit ! Il n'était pas dans son assiette, mais il me saluait tout de même à son tour.
J'affichais une moue boudeuse et déclarais :

Tu aurais pu choisir des prénoms plus sexy tout de même ! Et puis je t'ai dis que j'étais désolée.

Un léger sourire aux lèvres j'étais comme intimidée d'enfin être face à lui et de pouvoir lui parler. J'appuyais sur le bouton qui nous mènerait à l'accueil après l'avoir interroger du regard quant à l'étage où il voulait se rendre. Je regardais mon café et finissais par le lui tendre. Cela le mettrait peut-être de meilleur humeur.

Tiens... fis-je timidement tout en me mordant la lèvres inférieur. On ne t'as pas parlé de moi pas vrai ?... Les infirmières à l'hôpital ?... Elles ne t'ont rien dit.

Peut-être n'avaient-elle pas eu le temps. Ou peut-être même qu'il s'en fichait. Car après tout je n'étais personne. Juste une pauvre fille qui passait une petite heure par semaine avec lui pendant son profond sommeil. Ce qu'on disait sur tous ceux qui étaient dans le coma était-il faux !

Je restais bouche bée à sa réplique. Pourquoi était-il si dur ? Je baissais les yeux et restai les silencieuses et boudeuse. Ma déception n'en était que plus grande lorsqu'il me demanda qui j'étais. Mon coeur se faisait plus lourd et plus douloureux. Pourquoi j'étais si peinée. Il n'était rien à moi, je n'étais rien à lui non plus.

Personne ! Répliquais-je comme si cela m'étais égal. Je haussais les épaules. Bien sur, tout ceci me touchait plus que je ne voudrais l'avouer. Peu importe... Laisse tomber ça n'a pas d'importance.

Nous arrivions au rez de chaussée. Je retenais un soupire lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent. L'endorphine avait dû cesser de faire son effet, car ma migraine reprenait de plus belle. J'allais remonter dans ma chambre aller chercher ce fichu paracétamol et avaler cette saleté de café ! J'étais encore complètement ensuqué, cette boisson me réveillerait un peu.

T'avais l'air vachement plus sympa quand tu étais endormi. lâchais-je contrariée.

Je m'étais fait une idée de notre première discussion et elle était bien loin de celle que nous avions à l'instant. Le lieu était bien différent aussi. Dans mes songes, je m'étais imaginée qu'il se réveillerait dans son lit d'hôpital, pile poil le jour où je venais lui rendre visite. Comme un heureux hasard. J'avais imaginé son comportement, son sourire, sa voix. D'ailleurs, sa voix était à la hauteur de mes espérances, cependant je ne l'avais pas vu sourire. Je n'aurais peut-être pas l'occasion

Passes de bonne vacances Nathan. lançais-je en appuyant sur le numéro de mon étage.

Nathan me contredisait et quelque part je voulais bien le croire parce qu'il m'était trop douloureux de penser que je puisse avoir raison. De son côté, j'avais l'impression que ma dernière phrase, à moins que ce ne soit la déception bien apparente que je dégageais, l'avais poussé à réfléchir sur le lieu où je l'avais rencontré. Je gardais toujours mes lèvres pincé, mordillant l'intérieur de lèvre tout en regardant le sol. Je m'attendais à voir les porte métallique se refermer derrière lui. Je m'attendais à ce qu'il me souhaite de passer aussi de bonne vacances dans le meilleur des cas. Mais pour le coup, j'avais eu le droit à un véritable ascenseur émotionnel. Et c'était le cas de le dire.
Je relevai le tête vers lui sans comprendre et j'avalai difficilement ma salive.

Ca fait rien... avais-je enfin répondu en haussant de nouveau les épaules. J'aurais dû savoir que tu ne te souviendrai pas de moi. Comment tu pourrais après tout puisque tu étais endormi... expliquais-je comme pour excuser sa réaction. C'est ma faute... Je n'aurais pas dû être aussi... Familière.

C'était tout moi. Rentrer dans un mec et penser qu'on allait pouvoir papoter comme si de rien juste après. J'étais une parfaite inconnu pour lui, je ne pouvais pas trop lui en demander non plus. Et même si ma première discussion avec lui ne s'était pas passé comme je l'avais pensé, le principal était qu'il soit réveillé et suffisamment en forme pour quitter l'hôpital et prendre l'avion.