Poker Face • ISALYA

Je m'arrêtais pour faire face à Isaac. « J'espère que t'auras raison, qu'on trouvera la solution et que tout repartira correctement, comme avant... J'espère vraiment Isaac parce que je l'aime et c'est avec lui que je veux faire ma vie... » Malgré ma connerie, mon énorme erreur, il n'y avait plus de doute à avoir là dessus, j'en étais sûre mais c'était peut être trop tard, surement même. « Allez, oublions et profitons de la journée. Attends regarde tu vas rire. » Je m'approchais d'un petit groupe de touriste pour finalement me mettre à hurler comme une dingue paniquée et possédée : « L'armée de Sauron est en route, ils vont tous nous avoir, il faut se cacher, les hobbits il faut qu'on se cache !!! » Je courrais de partout pour finalement revenir vers Isaac alors que le petit groupe de touristes s'affolaient dans tous les sens, c'était drôle à voir mais je pris rapidement Isaac par le bras pour l'entrainer vers un autre coin d'Hobbiton.

Retrouver Isaac c'était retrouver ma folie, retrouver mon envie de vivre et de rire. C'était top que d'être avec lui même si on ressemblait à rien habiller tous les deux en hobbit. Alors que j'allais effrayé des touristes, lorsque je revins vers lui il me parla de l'anneau. J'avais acheté en même temps que les déguisements une chaine avec un anneau précieux au bout. Cela me donna de suite une idée et op je lui pris la main pour l'entrainer vers un mec qui était seul sur un banc. Je pris une grosse voix très sérieuse et commençait tout en enlevant l'anneau de la chaine pour le mettre à mon doigt tout doucement, comme si c'était une cérémonie importante: « J'ai l'anneau tout puissant ! Je vais régner sur la terre du milieu et sur le monde entier même... » Avec ma tête de morte vivante et un ton vicieux, pervers, un truc qui faisait bien peur j'ajoutais en me rapprochant de lui : « Je ferais régner le chaos de partout... et les ténèbres viendront prendre possession de ton âme sacrilège !» Je continuais de regarder avec un regard perçant le jeune homme qui ne comprenait pas ce qu'il se passait puis j'éclatais de rire en voyant Isaac complètement perplexe en train de se dire qu'il me manquait très certainement une case.

Je donnais un petit coup de coude à Isaac qui se moquait de moi. Il était mort de rire et en plus de cela il en rajoutait une couche en me faisant lever la tête au ciel pour voir s'il devait bien rouge. La honte pour moi, heureusement que je ne reverrais jamais ces gens mais cela faisait du bien de rire un bon coup comme ça avec lui. Je finis par m'éloigner du touriste et le prendre dans mes bras. Séquences émotions. « Merci d'être là et de me rappeler la folle que je suis. » Bref mais assez claire pour exprimer à quel point je pouvais tenir à lui. « Pour en revenir au ciel, tu crois qu'avec un aussi beau temps en mars ils ont pu avoir de la neige à Noël ici ? On en a rarement chez nous, mais alors ici j'imagine mal...» Le mois de décembre n'était pas loin il ne pouvait pas y avoir autant d'écart de temps en si peu de temps justement. Blonde je l'étais et oui.

« Arrête de te moquer de moi ! Qu'est ce que j'ai dis encore qui te fait tant rire ? » La fatigue, les nausées à répétition qui m'épuisaient encore plus, je n'avais surement pas réfléchi à ce que je venais de dire et en temps normal je me prendrais pour une idiote, mais là non, j'avais juste envie qu'il réponde à ma question parce que oui j'étais sérieuse ! « Attend tant que tu rigoles je vais te raconter la blague qu'on m'a faite hier, au moins t'auras bien ri et tu pourras répondre à ma question. » Je me concentrais pour prendre mon sérieux face à Isaac mort de rire, ce n'était pas simple et je finis par commencer mon histoire: « Deux éléphants sont ensemble, l'un dit à l'autre : on se baigne. L'autre lui répond non je peux pas j'ai mes règles. Le premier lui répond : ben met un mouton... Ah ah ah c'était pas drôle, allez Isou explique moi ce qui te fait tant rire.»

C'était difficile de résister plus longtemps à partir dans le même fou rire que Isaac. Le pauvre avait du mal à revenir au calme et à sa calmer si bien qu'il fit une petite pause sur un banc qui était non loin. « Je suis une fontaine de larmes d'ordinaire alors ça fait du bien de retrouver ma nature de fontaine à connerie avec toi... C'était en sommeil depuis trop longtemps, du coup t'as le droit au package ça sort tout d'un coup.» Je me calais sur le banc à côté de lui la tête vers son épaule. Non rien d'ambigu, jamais entre lui et moi, mais vraiment jamais, ce n'était même pas envisageable, enfin c'était pas du tout comme avec Matthéo, c'était tout dans le respect et surtout le respect de nos vies amoureuses.