Are you kidding me ? ♡ MATYA

Comment est ce que mon meilleur ami si adorable et protecteur pouvait il se transformer en ce type con et méchant ? La question se posait en boucle dans mon esprit mais la réponse n'y était pas... Je restais sans voix un moment avant de retourner vers lui alors qu'il avait pris la fuite allant à la fenêtre pour avoir un peu d'air... Il avait voulu fermer la porte pour la discrétion mais il ouvrait la fenêtre... Du grand Matthéo, de toute manière, les murs étaient trop fins pour que personne ne nous écoute. « Pendant quelques nuits je n'étais pas dans ses bras et j'ai trouvé les tiens... Peut être que ça a joué, j'ai été faible, peut être... Mais je n'ai pas recouché avec Priape depuis qu'on a couché ensemble, je n'ai pas pu faire semblant à ce point... » Ma voix était faible et étonnement douce, je n'en pouvais plus d'hurler et cela ne faisait qu'empirer les choses alors qu'on pouvait difficilement faire pire. « Et je ne te reproche pas de m'avoir trahis... Je voulais juste que ce soit moi qui lui dise, moi tu comprends ? Je ne voulais pas qu'il l'apprenne par quelqu'un d'autre parce que c'était à moi d'assumer cette responsabilité et mes actes... C'était moi qui devait prendre toute la haine dans la gueule, moi qu'il devait rabaisser plus bas que terre... Et si tu penses que j'aurais pu tenir quinze ans sans lui dire, ou même ne serait ce qu'un mois alors il vaut mieux qu'on en reste là effectivement car tu ne me connais pas. » Je penchais mon visage à la fenêtre pour sentir le vent dessus, cela me faisait un bien fou alors que mon ventre me faisait toujours souffrir.

Si quelqu'un nous voyait, il devait être totalement paumé, nous habituellement si proche, soudé, trop taquin et joueur, il y avait eu un revirement de situation qui s'expliquait par mon retour à Harvard après mes quelque semaines à Londres, un événement qui avait sonné le glas dans notre relation si passionnelle et sincère. Sa voix s'était calmée un peu même si le torchon pouvait brûler de nouveau à chacune de nos phrases. Je ne la regardais même pas, essayant de reprendre mon calme, j'allumais une cigarette que je me mettais à fumer, mon seul échappatoire à chaque fois que j'étais à bout. Je m'en fous que tu sois retournée dans ses bras ou pas ... car dans les miens plus jamais, ni même un sourire ... rien tu t'es bien foutue de ma gueule point ! Après tout elle était plus soucieuse du respect qu'elle pouvait avoir pour lui, que finalement avoir atteri dans mes bras en quelques secondes juste par manque des bras de son mec ne lui posait aucuns problèmes. Dans ma tête et mon esprit c'était la guerre, ça éclatait dans tous les sens, le no mans land, ou du moins le no talya land pour le coup. Tu peux me remercier ... j'ai pris pour toi il te pardonnera dans quelques semaines et ta vie repartira du bon pied ... mais me remercie pas, j'ai pas besoin de toute sorte de considération ! A croire que finalement on est des inconnus l'un pour l'autre ... Après tout elle avait émis l'hypothèse que je me sois servi d'elle alors que j'aurais tout fait pour qu'avec Priape et elle ça puisse fonctionner, mais c'était loupé du moins pour le moment.

Les mots de Matthéo me blessèrent, m’atteignirent directement au coeur. Je ne comprenais pas ce qu'il voulait, ce qu'il cherchait avec moi... Voulait il une histoire ? Pourquoi ne l'avait il pas dit avant, pourquoi ne s'était il pas manifesté avant Priape, avant que je ne tombe amoureuse du Dunster ? Je vins me planter devant Matthéo l'obligeant à me regarder droit dans les yeux. « Matt qu'est ce que tu essayes de me dire là ? Que tu voulais plus ? Que tu veux plus ? Je ne comprends rien Matt, après que... enfin voilà... Tu parlais de Priape... On en a jamais reparlé... On a jamais parlé de sentiments... Et là que je m'ouvre et que je te dis que j'ai des sentiments pour toi tu me renvoies tout dans la gueule en me disant que je me suis foutue de toi ? » Ma coucherie avec Matthéo m'avait fait me rendre compte que j'avais des sentiments pour lui, mais je savais que j'étais amoureuse de Priape, alors quoi faire ? Je devais juste apprendre à vivre avec et surtout je devais tenter de perdre personne même si c'était mal parti. « Je ne te remercierais pas, ce n'était pas à toi de faire ça, à toi de prendre... C'était à moi Matt, toi tu n'as pas de compte à rendre à Priape... Et au final que tu lui aies dit me fait me poser des questions sur le pourquoi tu l'as fait... Je ne suis jamais venu te voir en te disant que tu avais voulu nous séparer, juste te demander si tu m'avais utilisée pour lui faire du mal... »

La situation allait s'aggravait si je n'arrivais pas à me calmer, je ne voulais plus avoir à faire à la charmante Dunster qui se trouvait à cet instant même dans ma chambre, non rien que sa présence à quelques centimètres de moi m'énervait au plus point. C'est pour cette raison que je tirais frénétiquement sur ma cigarette pour embuer mes poumons, ma vue et ma vie. J'essaye de te dire que tu peux partir ... te barrer... aller le retrouver j'ai eu ma cerise sur le gâteau, j'ai réussi à lui pourrir la vie, je suis arrivé à mes fins point barre. Pas de sentimentalisme avec moi s'il te plait ... J'étais froid, distant, j'avais qu'une envie que tout cela se termine en un claquement de doigt, qu'elle se contente de ses pics que je lui lançais en pleine face, qu'elle arrête, baisser les bras, tant qu'à faire qu'elle pense que je suis un connard, car je ne pouvais supporter qu'elle croit sans raison que je le sois; nous n'avions plus rien à partager, faire ensemble après tout, tout était dit, ou les silences en disaient long. C'est moi qui me suis foutu de toi faut que je te le dise comment, je me suis servi de toi pour le briser ! Priape 0 Matthéo 1 le compte est bon ! JE lui ai dis parce que j'étais mort, bourré, que c'est sorti dans la conversation ... c'est ça d'avoir comme ancien meilleur ami un mather alcoolique et drogué fallait y attendre.

« Regarde moi en face, dis moi droit dans les yeux que tu veux que je me barre et qu'on a plus rien à faire ensemble, que toute l'amitié si forte qu'on avait toi et moi se termine là aujourd'hui maintenant et je pars. » Je ne criais plus, je n'étais plus froide et hystérique et mon sang recirculait un peu dans mes joues ce qui devaient les rendre plus rouges, ce n'était pas une mince affaire... J'étais plantée là devant Matthéo attendant le couperet qui allait surement sonner la fin pour moi. J'avais perdu Priape, puis Matthéo, rentrer et refaire ma vie ailleurs était peut être la meilleure chose à faire. Oui je voulais fuir, ce que je n'avais pas l'habitude de faire mais là je n'en pouvais plus. Je m'en voulais déjà assez sans en plus voir deux hommes souffrir à cause de moi et souffrir au milieu d'eux. Je les aimais trop mais de différentes manières pour rester là passive.

A qui la faute ... tu t'es foutu de ma gueule et tu crois que je vais continuer à te border le soir, à te regarder dormir pendant des heures quand tu fais des cauchemars, et tu crois quoi ? que je peux pas vivre sans toi ? Alors que finalement je suis enfin arrivé à mes fins ?Donc oui tu peux franchir cette porte ... laisser passer le temps et retourner vers le prince charmant ... tu sais y faire après tout pour l'avoir à tes pieds alors ça devrait le faire ! dis je avec un clin d'oeil, oui elle me dégoûtait en un instant, elle devait partir tout de suite maintenant, partir, quitter sa vie, continuer sa petite existence chez les Dunster, chez les Blackburn, avec super grec qui danse le Sirtaki à la Nikos Aliagas, et qu'elle me laisse vivre la mienne. Finissant ma cigarette, je bus un verre d'eau pour me calmer encore un peu, avant de revenir à la fenêtre à déposa mes lèvres sur les siennes, avec un baiser passionnel. Cruel mais ça faisait tellement du bien de jouer le connard un instant, sans coeur finalement, je la brisais peut être que mon amour propre en avait trop pris un coup il y a quelques minutes. C'était juste pour que tu regrettes encore plus d'avoir couché avec moi, d'avoir eu Silver comme meilleur ami alors que c'est qu'un connard qui s'est servi de toi ! Faudrait que je pense à vivre en couple passionnel avec Priape en fait ...ou pas !

J'allais parlé, j'allais dire quelque chose lorsque Matthéo déposa ses lèvres sur les miennes réveillant en moi les sensations de cette fois là, cette fois qui avait tout fait basculer... Cette fois qui nous déchirait. Je ne croyais pas un mot de tout ce qu'il disait mais ça plus son baiser c'était trop, je le repoussais et ma main partie s'écraser sur son visage. « Ne retente plus jamais ça Silver, ne t'approche plus de moi, continue de jouer avec les gens qui t'aiment et tu te retrouveras tout seul comme un con ! De toute façon c'est tout ce que tu mérites ! » A ce moment là je sentis la gourmette de Maëva à mon poignée, cette gourmette qu'il m'avait donné avant que tout bascule. Je l'enlevais et lui balançais à la figure : « Je te laisserais expliquer à ta mère comment tu t'es servi de moi et comment tu m'as jeté une fois ton but atteint, je suis sûre qu'elle sera ravie de le savoir et de savoir comme tu as traité LA personne à qui elle faisait assez confiance pour donner la gourmette de TA SOEUR, OUI TA SOEUR ! »

Une petite baffe comme quoi j'étais habitué c'est dernier temps je n'avais même plus mal pour prendre les coups, sa réponse me dit doucement glousser, je ne tenais même pas ma joue, le rire était bien trop intense. T'inquiètes pas l'envie n'y est pas ... mais au final pour le moment c'est toi qui a joué avec Priape, c'est toi qui te retrouve toute seule ... alors fait pas la femme forte alors que tu es au bout de vie ! Je te connais plus que tu le voudrais ... Oui je connaissais tout en elle, ses failles, ses forces, son envie de tout casser, de partir en courant, de rentrer retrouver sa fille, son bijou, ma déesse. La gourmette volait, au moins je n'aurais pas besoin de lui demander de me la rendre, de l'amitié à la haine. J'aurais pas besoin sinon ton image risque d'en prendre un coup aussi ... et je ne voudrais pas trop sâlir ta blancheur de sainte après tout c'est bien ce que tu veux être ou du moins paraître non ? Et je t'interdis de parler de Maéva !!!!

Un rire ironique sortit de ma bouche lorsqu'il me dit m'interdire de parler de Maëva, mais de quel droit faisait il un truc pareil ? « Tu sais quoi ? Tu ne m'interdis rien du tout ! Mais attend, non je n'irais pas sur ce terrain là parce que j'ai beaucoup trop de respect pour toi et pour moi aussi et que je sais qu'on ne joue pas avec les sentiments des gens. » La gourmette était tombée lorsque je lui avais jetée à la figure, je vins la ramasser et je la déposais sur la table de nuit du jeune homme. Il fallait que je sorte de cette pièce, que je fasse quelque chose. Je ne sais pas quoi mais je devais me barrer rapidement avant d'éclater en sanglot. Mais je préférais revenir devant lui, comme si j'espérais faire revenir le brun d'humanité qu'il y avait en lui. « J'assume les choses que je fais et que je vis, pour ça je suis forte. Mais quand tu me blesses en me disant des choses qui dépassent les limites alors oui je ne suis pas forte ET OUI TU ME BLESSES, t'es content ? » Là j'étais plus énervée que blessée mais bon passons. « Et oui je n'ai pas peur de dire que je suis désamparée parce que j'ai perdu mon petit ami et mon meilleur ami. Mais tu sais quoi, le petit ami je mérite de l'avoir perdu mais toi, toi, je ne sais vraiment pas ce que j'ai fais pour qu'on en arrive là. » J'étais venue demander des explications assez tôt le matin en hurlant, est ce que je l'avais simplement réveillé du pied gauche ?

Elle continuait d'être mal, triste, en colère alors la porte n'attendait plus qu'elle, après tout elle pouvait partir à n'importe quel moment, ma journée allait être pourrie de tous les sens à présent. J'émergeais à peine que je me mettais déjà à ma seconde cigarette. Sortais les violons, tu veux me faire une symphonie ou concerto peut être de la femme trahie qui a tout perdu ... please bitches pas avec moi ! Je lui parlais comme si elle était une inconnue, une femme qui me dégoûtait au plus au point, peut être parce que pour le moment j'avais encore du mal à digérer tout cela. Elle voulait me prendre par les sentiments, me faire blêmir, fléchir mais Si j'étais content ? Cela serait trop cruel et pourtant, un brin de culpabilité peut être ! Faut t'y faire ! J'ai jamais été ton meilleur ami en fait ... oublie tout ce qui s'est passé entre nous ce n'était que du faux, oublie, fait ta vie ... J4avais plus de coeur, même pas un soupçon de compassion.