Are you kidding me ? ♡ MATYA

Je n’en revenais pas Matthéo avait été balancé à Priape que nous avions couché ensemble. Bourré ou non, il n’avait aucune excuse. Enfin je ne savais pas pourquoi il l’avait fait ni même dans quel but. Malade ou pas, au lendemain d’avoir discuté avec Priape j’avais donc pris la direction de la chambre de mon meilleur ami pour avoir une discussion avec lui. Arrivant devant le numéro qu’il occupait je tambourinais à la porte n’en ayant rien à faire qu’il dorme encore et la personne avec lui pareil.« Matthéo Silver ouvre moi cette putain de porte où je la défonce ! » J’étais malade et épuisée mais je n’avais aucun doute que je trouverais la force de défoncer cette porte si il ne l’ouvrait pas très rapidement, j’avais des ressources.

L'arrivée au SB avait été des plus mouvementé, les soirées avaient déjà commencé et l'alcool coulait à flot comme pour me rappeler que je restais un Mather et que telle était la vie. J'avais même eu la chance de croiser Priape et j'avais merdé, l'alcool m'ayant emporté la gueule, m'ayant totalement fait déraper pourquoi est ce que je 'avais ouvert ma grande gueule. Il fallait que je trouve un moyen d'oublier cette embrouille, son point dans ma gueule, ma lèvre encore coupée qui pissait le sang à chaque fois que je faisais un peu la grimace. La porte résonnait, putain de merde pourquoi tout ça, si tôt le matin en plus ou alors j'étais déjà en retard. Matthéo Silver est pas là merci de revenir plus tardddd ! dis je en gueulant à mon tour.

« Ouvre moi la porte ou je te jure que tu vas préférer rester avec les moustiques sur cette île plutôt que de revenir à Cambridge avec moi tellement les moustiques de paraitront gentils et mignons et donc bien plus facile à supporter tous les jours à comparer de ma personne ! Et ils te feront bien moins de mal, des petites piqures seulement alors que je risque de te tuer. » Je continuais de frapper comme une malade à la porte attendant qu'il m'ouvre enfin ce qu'il finit par faire et je manquais de peu de le frapper, ce n'était pas l'envie qui m'en manquait en même temps. Lorsqu'il fut en face de moi je ne peux m'empêcher de lui demander tout de suite sans même prendre le temps de fermer la porte derrière moi ou voir si il y avait quelqu'un dans la chambre : « Dis moi que tu n'as pas couché avec moi juste pour faire du mal à Priape. Dis moi le où je vais t'étrangler de suite. »

La voix derrière la porte continuait de narrer des paroles hurlantes, qui me sortaient rapidement de mon sommeil, je finissais par me lever du mauvais pied. Enervé oui je l'étais car cela serait le comble de me faire croire que tout était de ma faute, que je n'étais qu'un mauvais mec et qu'elle avait envi de me tuer pour une telle ou telle raison. Ouvrant alors la porte sans rien dire, aucuns sourires ni signes d'affection, j'étais déjà assez mal d'avoir tout balancé à Priape. Puis elle était déjà en furie, elle criait encore, elle m'insupportait au plus au point alors qu'elle n'était pas clean non plus dans l'histoire. C'est bon rentre on va pas faire un scandale dans tout l'hôtel non plus ... et tes pics d'hormones gardent les pour quelqu'un d'autres okay ... me prend juste pas la tête ! Oui ma tête était déjà en vrac comme cela, ce qui expliquait aussi mon manque de calme et self control du moment. Je fermais alors la porte derrière elle, me mettant à la regarder totalement désabusé.

J'étais dans une colère noire et pour revenir en arrière j'aurais déplacé des montagnes. Même une cargaison de tablettes de chocolat ne suffirait pas à me remonter le moral. Priape savait que je l'avais trompé, je lui avais dit maintenant, mais le pire c'était bien qu'il soit venu m'en parlé parce que Matthéo lui avait dit. Je ne comprenais pas ce que mon meilleur ami avait fait. Pas du tout... J'étais juste choquée. Il ferma la porte derrière moi voulant éviter de faire en scandale dans tout l'hôtel. Je voulais bien entrer mais qu'il me parle comme cela ça n'allait pas le faire. Les nerfs en boulent, je saisis un petit sceau à champagne qui trainait là sur une table dans la chambre et lui envoyais à la figure, j'étais hors de moi. Heureusement qu'il n'y avait que de l'eau dans ce sceau. « Tu veux que je me calme et que j'aille hurler sur quelqu'un d'autre ? Mais t'es sérieux ? » Mon teint livide ne fut pas arrangé par les larmes qui montèrent à mes yeux repensant à ma dispute avec Priape hier matin que j'avais ruminée toute la journée. « Regarde moi bien en face et réponds cette fois : est ce que tu as couché avec moi juste pour faire du mal à Priape ? » Les larmes ne demandaient qu'à couler face à sa réponse.

Je ne pensais pas que cela soit un jour possible que je me prenne la tête de la sorte avec Talya, après tout elle avait toujours eu une petite place privilégiée dans ma vie, dasn mon coeur, entre amitié profonde et ambiguité, et aujourd'hui je n'osais même plus la regarder ou savoir ce que tout cela allait donner. Bien sûr que j'étais sérieux, sérieux de pas comprendre pourquoi elle en faisait tout un plat et encore plus comment elle pouvait réellement croire que j'avais tout cela pour me venger de Priape, mais elle n'allait pas être déçue du voyage. Elle avait déjà les qui se frayaient un petit chemin au coin de ses yeux, d'habitude je l'aurais pris dans mes bras et l'aurais rassuré, mais là elle me trahissait tellement à me croire capable d'une telle cruauté. La fixant alors dans les yeux, je la regardais plein de mépris tout à coup. Oui tu as raison je me sers de toi depuis le début .... et finalement j'ai gagné ce petit jeu tu as cédé, je me suis venger de Priape, j'ai pourri ton couple ... je t'avais bien dis que tu étais trop naïve ! C'est bien ce que tu voulais que je te réponde non ?

Ses yeux noirs étaient plantés dans les miens et me faisaient peur. Je n'avais jamais vu mon meilleur ami me regarder comme cela. Je ne savais même pas ce que je pouvais lire dans ses yeux. Dans les miens, c'était de l'incompréhension, face à la situation face à ses paroles... Un frisson me parcouru, déclenchant une chair de poule sur tout mon corps, que se passait il dans ma vie ? Dans mon corps en ce moment ? « Mais je... Mais... Enfin... » Les mots ne sortaient pas et une larme commença à dévaler la pente qu'était ma joue. « Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu fais tout ça ? Qu'est ce que j'ai demandé pour mérité ça ? » J'avais envie de vomir actuellement, mais c'était pour autre chose. Voir mon amitié voler en éclat de la sorte me donner la nausée. J'avais tout perdu en quelques secondes, je n'avais qu'une envie : rentrer chez moi et que mon avion s'écrase dans les montagnes afin qu'on ne me retrouve pas. « Putain j'ai couché avec toi parce que j'en avais envie, parce que j'avais des sentiments pour toi parce que je le voulais, parce que voilà... Parce que je n'ai pas réfléchi aux conséquences que cela pouvait avoir sur mon couple, alors que ça allait forcément le mettre en péril et maintenant quoi ? En plus d'avoir perdu mon mec je me rend compte que mon meilleur ami s'est servi de moi... Parce que si tu me dis que ce n'est pas le cas EXPLIQUE MOI POURQUOI TU L'AS DIT A PRIAPE ? POURQUOI ? »

Oui lorsque j'étais blessé je pouvais être totalement méconnaissable, mon côté protecteur et attentionné s'envolait en poussière laissant voir mon côté sombre, j'étais alors sur la défensive, franche même un peu trop, quelque peu impulsif. Elle semblait sous le choc, il fallait s'y attendre, j'étais surement cruel sur le coup, mais elle me prenait pour un connard qui avait fait exprès de coucher avec elle et de le balancer à son mec, alors qu'elle s'était servie de moi pour oublier son mec après une dispute merdique. Elle savait parfaitement que notre proximité était devenue trop présente, que ces longues semaines sans elle à mes côtés avaient été compliqués, elle avait émis aucunes résistances ... elle jouait, elle avait joué et je m'étais fait pris pour un con. Tu as rien demandé ... tu as jamais eu assez de courage c'est tout ... Blackburn tu peux pas tout avoir dans la vie, la petite vie tranquille et le meilleur ami dont tu te sers pour oublier ton mec ... tu m'as pris pour qui ? Je suis pas gigolo et encore moi le tien ... Oui je sortais de mes gonds, rien que la vision de la voir devant moi à faire la victime me sortait par les yeux, comme on dit on récolte ce que l'on s'aime ... Même si en réalité, jamais je m'étais servi d'elle pour atteindre Priape, mais il valait mieux que je mente, qu'on s'éloigne, se déchire pour toujours ... c'était mieux ! Tu as tout perdu oui, ton mec, ton meilleur ami ... Et si tu savais comment j'ai aimé lui avouer tout ça, voir sa tête de con qui garde la bouche ouverte ! En vrai je me dégoûté d'être comme cela avec elle, de dire des conneries rien que par colère de sa vision de moi, qu'elle se soit servie de moi et m'en prenne pour responsable.

Mes pires craintes arrivaient. Tout ce que je ne voulais pas se passait doucement mais surement... D'abord j'avais trop attendu pour dire à Priape ma faute et il l'avait appris par quelqu'un d'autre un quelqu'un qui se trouvait être Matthéo... Puis je perdais Matthéo... Cette coucherie n'avait rien eu de bon, enfin si peut être, mais c'était cruel ce que j'allais dire. Mais après tout, qu'est ce qu'il voulait ? Me blesser non ? Alors je pouvais bien en faire de même ! « ARRETE DE ME DIRE NAIVE ET PARFAITE AVEC UNE VIE PARFAITE ! ELLE NE L'EST PAS !!!!!! » Hurler, oui je savais faire même s'il ne m'avait surement jamais vu dans cet état. « Je me suis servie de toi pour oublier ? Mais oublier quoi ? J'étais avec Priape, on s'est engueulé mais pas séparé tu voulais que j'oublie quoi ? T'es sérieux de penser que je me suis servi de toi pour oublier ? Et tu crois quoi ? Que j'allais jouer sur les deux tableaux après ? Est ce que j'ai joué avec toi après ce qu'il s'est passé ? Je ne crois pas ! Alors ma petite vie parfaite et mon envie de tout avoir tu te les gardes où je pense ! J'allais le dire à Priape mais c'était MOI QUI DEVAIT LE FAIRE PAS TOI ! » J'étais folle de rage et si j'avais eu encore de la force je l'aurais frappé jusqu'à ne plus en avoir. « Tu sais ce qu'il y a de bien là dedans ? C'est que ma naïveté à ton égard c'est envolé ! Je vois bien quel connard tu es maintenant ! » Ma voix se brisa à ces derniers mots, je n'avais jamais voulu dire cela mais c'était bien sorti de ma bouche et cela me fendait le coeur, toute cette situation me brisait le coeur.

Toute cette embrouille allait avoir de quoi nous éloigner pour un moment indéterminé, à dire vrai j'aurais envi qu'elle parte tout de suite maintenant avant que je ne dise quoi que ce soit que je puisse regretter pour l'éternité. Elle criait comme une furie au point que je me mis finalement à ouvrir la fenêtre de la chambre pour m'y poser, un peu insolant il fallait l'avouer mais je n'avais plus aucune envie de faire des efforts avec elle alors qu'elle s'était REELLEMENT servi de moi. Ah ben joli ... donc c'est encore pire, tu es encore plus nympho en fait ... pendant quelques nuits tu n'étais pas dans ses bras alors tu t'es dis tiens tiens je vais aller voir Matthéo ! Sauf que tu croyais que j'étais un mec bien, que je trahirais jamais ... try again babe ! La colère me faisait dire n'importe quoi, elle pensait réellement à présent que j'étais un connard, que je m'étais servi d'elle depuis le début, c'était peut être mieux ainsi passer pour le connard un peu plus pour que sa conscience soit sauve, même si à cet instant même je ne rêvais que d'une chose lui lui faire autant de mal qu'elle avait pu m'en faire en croyant ne serait ce qu'un seul instant que j'en sois capable. Si on avait attendu QUE TU LE FASSES dans quinze ans il aurait été cocu sans même le savoir ... faut assumer dans la vie ...Et arrête de faire la victime dans toute cette histoire c'est Priape qui s'est fait prendre pour un con !