« Je, tu, ils » JANILLE

Vanille & Jasper
   « Je, tu, ils »

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   L'avantage de cet état, c'est que tu planes tellement loin, que tout ce qui se passe, même là, juste à côté de toi, te paraît trèèès lointain. Que tu finis par te foutre de tout, et même de ce qui te passionne d'ordinaire. Genre, d'habitude t'adores donner des cours à tout le monde, surtout à ceux qui ont rien demandé. A ceux qui sont désespérés de tes réponses longues et travaillées. Et là, quand Vanille le lance sur un sujet propice à sortir son côté Dunster : « Euh, Jaja, il fallait un adaptateur pour les téléphones ? » tout ce qu'il sait faire le Jaja, c'est grimacer légèrement, en haussant les épaules. Faisant un bruit très intelligent de ses lèvres. J'sais pas quoi, j'sais plus. Peu importe. « Redemande-moi demain si tu veux une vraie réponse. » Quand même conscient qu'après une bonne nuit ses neurones seraient de retour. Normalement. Enfin, il en a assez de disponibles pour être rassuré de l'entendre lui répliquer : « Promis juré, je sais garder les secrets. » Jasper n'avait aucun mal à la croire, étonnamment. Elle dégageait quelque-chose d'assez rassurant, malgré son apparence chétive. Le paradoxe Vanille. « Ah ouais, tu sais garder quoi par exemple comme secrets ? » Ou la tentative du mec bourré pour en apprendre plus sur les gens. Alors qu'il la sait capable de garder sa bouche close, il tente quand même, la sondant de son regard bleuté. « J'en doute pas une seule seconde. De toute manière, je suis convaincu que t'es le plus fort et que tu pourrais défier n'importe qui sans aucun souci. » J'crois qu'il a tellement l'habitude qu'on le pense incapable d'utiliser ses doigts pour autre-chose que taper sur un clavier, que le dunster se retrouve à apprécier sa réplique plus que de raison. Le roi se sentait dégringoler de son trône depuis quelques temps, et voilà qu'il recevait une aide inattendue pour le remettre debout. Un comble, pour une assise. Se redressant un peu sur le lit, il ne la quitte pas de ses prunelles claires. « C'est vrai, tu le penses ? » Ellington qui doute de lui, on aura tout vu. « Ou c'est juste que tu veux profiter de mon état ? » Qu'il se sent obligé de rajouter avec un sourire en coin, pour faire oublier ses quelques éclats de failles.

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En même temps et au cas où qu'il ne le sache pas, tu lui montrais encore une fois que tu avais cette fâmeuse tendance à l'idéaliser pour un oui et pour un non. Au final, tu ne savais même pas pourquoi tu le portais aussi haut dans ton estime. Peut être parce que c'était Jasper et qu'il avait ce petit truc qui faisait qu'il était au dessus des autres. Ouais, c'était sûrement pour ça. Mais fallait avouer qu'il avait de la prestance le président Dunster, enfin pas là maintenant tout de suite- mais en réalité, il était parfait. Le genre de mec qui attirait les regards et god, fut un temps où t'aurais sûrement donné pas mal de chose pour qu'il s'intéresse à toi rien qu'un peu. C'était d'ailleurs très déstabilisant de l'avoir dans ta chambre. Y avait pas tant de proximité entre vous. T'étais même pas son amie à vrai dire, du moins, t'avais jamais pensé l'être. On t'avais juste enchaîné à lui pour un blocus et t'avais saccagé sa chambre avec Beezus juste pour rire. Quoi que ça, il le savait pas. « Redemande-moi demain si tu veux une vraie réponse. » Mh. De toute manière, ton portable avait quand même grillé. Avoir une réponse ou non changerait pas le fait que t'avais lamentablement assassiné ton téléphone que tu aimais tant. Une minute de silence pour lui, voilà. « Ah ouais, tu sais garder quoi par exemple comme secrets ? » Jolie tentative mais.. Non. T'allais rien balancer toi, motus et mouche cousu. Comme toujours. « Plein de secret. Plus ou moins importants. Mais des secrets donc pas d'exemple. » Il croyait quand même pas réussir à te berner. Il pouvait bien avoir le regard le plus hypnotisant au monde que tu ne dirais rien. T'étais comme une tombe en fait. Et semblait-il que maintenant, tu avais capté son attention puisqu'il se redressait d'un coup. La flatterie pouvait changer un homme. « C'est vrai, tu le penses ? » Un petit sourire avant d'ouvrir la bouche pour répondre. « Ou c'est juste que tu veux profiter de mon état ? » Facepalm. Non mais n'importe quoi lui. « Je le pense. Quand j'suis arrivé à la Dunster House, je rêvais de t'épouser. Bon ouais, c'était stupide mais ça prouve bien que t'es génial quoi. »

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   « Plein de secret. Plus ou moins importants. Mais des secrets donc pas d'exemple. » J'sais pas dans quel monde ce genre de réplique marche, mais pas dans celui-ci en tout cas. Enfin, Jasper avait essayé hein. Sait-on jamais, qu'il parvienne à lui soutirer des infos grace à son sourire trop blanc. Monsieur aime tout savoir, sur tout le monde. S'infiltrer dans la vie d'autrui. Aider même quand on ne lui demande pas. Se sentir concerné par ce qui ne le regarde pas. Genre, là, Vanille toute seule dans une chambre ça l'emmerde. Vraiment. Elle a cet air de la fille qui peut se briser entre vos doigts, mais qui se révèle finalement au monde comme plus forte que nous tous réunit. Le fauteuil, lui, ça l'aurait détruit. Et finalement, c'est elle qui le soigne, pauvre homme misérable. Elle a laissé sa folie candide pour de la douceur. J'crois que ça l'apaise l’Énervé. Que finalement, elle soigne un peu plus que ses blessures apparentes. Jasper se retrouve dans un refuge qui lui fait oublier ce que l'alcool n'a pas vraiment réussit à faire. Les bienfaits de l'ivresse sont complètement surestimés, qu'on se le dise. « Un jour tu vas tous nous trahir et sortir un bouquin sur nos secrets honteux. Ca te payera pleins de téléphones. » Qu'il ironise avec un sourire idiot. S'il l'avait choisit elle pour lui soumettre son misérabilisme, ce n'était pas sans raison. La preuve, demoiselle Vanille parvenait à redonner un peu de vigueur à ce corps abîmé. « Je le pense. Quand j'suis arrivé à la Dunster House, je rêvais de t'épouser. Bon ouais, c'était stupide mais ça prouve bien que t'es génial quoi. » Un rire se bloque derrière sa bouche qu'il essaye de garder close. A ne plus savoir s'il est génial ou le dernier des égoïstes. Se mordant la lèvre, moue taquine. « Et du coup, maintenant t'as plus envie de t'appeler Ellington ? Ca irait super bien avec Vanille quoi. » Bien sur que ça le fait marrer, mais plus que ça ça le flatte, et ça lui fait plaisir. Vas-y, regonfle sa confiance. Il jette son regard au loin, comme s'il réfléchissait sérieusement à la question. « Vanille Ellington. » Ca fait beaucoup de L, mais c'pas grave. « Première dame de la DH. » Ouais ouais, c'est mieux que celle des états-unis.

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Oui, c'était stupide. Parce que tu ne pouvais pas arriver quelque part et décider que tu allais épouser tel ou tel personne. Les choses ne marchaient pas comme ça. Mais à défaut d'avoir été la groupie d'un quelconque chanteur à la mode, toi t'avais préféré rêvasser sur le président Dunster. Rien de bien méchant tant que tu ne te mettais pas à le suivre partout. Puis t'avais jamais été au point de dessiner des petits coeurs sur tes cahiers tout en écrivant son prénom sur chaque surface libre. Alors techniquement, t'étais restée plutôt correct. Puis c'était juste drôle parfois de te retrouver avec les filles de ta chambre et papoter pendant des heures sur lui. Ouais, parce que même s'il ne le savait pas, il avait été bien souvent le centre de vos conversations. M'enfin, c'était idiot non ? Quoi que si t'allais raconter à Bee' qu'il était venu dans ta chambre elle n'allait sûrement pas te croire. Traître de téléphone, tu ne pouvais même pas prendre une photo pour prouver le tout. « Un jour tu vas tous nous trahir et sortir un bouquin sur nos secrets honteux. Ca te payera pleins de téléphones. » Cette fois, tu riais. Bien entendu que tu savais que ce n'était qu'une plaisanterie même si l'idée d'écrire un bouquin sur les secrets pouvaient être pas mal drôle. « Crois le ou non mais j'suis persuadée que nos secrets n'intéressent personne. » Tu pouvais bien écrire de la meilleure façon qu'il soit que ton livre ferait un flop total. Condamné à prendre la poussière dans une librairie de mavaus goût. « Et du coup, maintenant t'as plus envie de t'appeler Ellington ? Ca irait super bien avec Vanille quoi. » Allez savoir pourquoi mais tu rougissais. C'était idiot han ? Mais mince quoi, c'était pas n'importe qui, c'était Jasper alors bien évidement que tu rougissais comme une adolescente surprise en train d'observer son dernier coup de coeur. « Vanille Ellington. Première dame de la DH. » Tu riais sachant par avance que ce n'était qu'une phrase dans le vent. T'étais un bébé à côté de lui toi. Une petite fille aux joues encore trop arrondie. Un visage de poupée dans un corps d'enfant. Et maintenant que Max était partit, il était clair que tu n'intéresserais plus personne. Pauvre petite Vanille en fauteuil roulant, qui voudrais bien de toi ? « Jasper Clayton ça sonne plutôt bien aussi. On pourrait garder mon nom. » Ouais, Clayton c'était beau. « Mais c'est un honneur d'avoir été la première dame de la DH dans tes pensées fictives. Je trouve ça gratifiant, je risque d'être détestée par la moitié des filles maintenant. » Que tu disais dans un sourire. Ouais ouais, il était convoité et tu risquais la peine de mort si tu lui tournais autour.

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   « Crois le ou non mais j'suis persuadée que nos secrets n'intéressent personne. » Bien sûr, crétins égocentriques qu'ils sont tous. Ces étudiants. On croit que nos vies sont intéressantes, que nos drames sont tragiques. Mais franchement, on s'en fout. Ca rime à rien. On marquera pas la terre de notre passage, on se rappellera pas de nous. Y aura qu'un nom sur une pierre, et c'est tout. Qui se préoccupe de savoir que Vanille et Jasper sont dans une chambre, que l'une soigne l'autre ? Futilités. Il a envie de répliquer « parle pour toi ». Ouais, moi mes secrets se vendront super chers quand je serais l'un des chefs d'entreprise les plus importants du pays. Mais là, maintenant, dans l'instant, même ça paraît désuet. Même ses rêves semblent stupides. Même lui semble stupide. Une sorte de version qui disjoncte de lui. Celle qui a arrêté de se préoccuper des autres. Qui ne voit que son propre plaisir immédiat. « Jasper Clayton ça sonne plutôt bien aussi. On pourrait garder mon nom. » Les ailes de son nez se plissent, il est septique l'Ellington. « On va dire que chacun garde son nom, puis on verra après pour les gosses. » Il s'en amuse. Quand le présent est merdique, que tout s'est cassé la gueule, c'est plutôt sympa de parler d'un futur imaginaire. Un truc tellement absurde qu'il en devient réconfortant. « Mais c'est un honneur d'avoir été la première dame de la DH dans tes pensées fictives. Je trouve ça gratifiant, je risque d'être détestée par la moitié des filles maintenant. » Un honneur, c'est vite dit. Les dernières premières dames n'en gardent pas un souvenir impérissable je crois. Elles ont beaucoup trop pleuré en échange de ce titre à la con. « C'est pas grave, tu vas plus vite qu'elles toutes avec ton fauteuil. » Ouais je sais, normalement on en rigole pas. Mais lui si, parce qu'il sait que c'est temporaire. Qu'elle est plus forte que ça. Puis même si elle l'est pas, elle le deviendra. « Bon du coup, comme on est marié dans une réalité parallèle, j'ai le droit de dormir ici ? » Voilà comment on emmène une incruste. Non parce qu'il entend déjà Leyna hurler d'ici. Puis maintenant qu'il s'est laissé tomber à nouveau le dos contre la couette, il prend goût à sa place. Sur ses lèvres se trace un sourire espiègle. Oui, il a aussi prit gout à taquiner la Candide. « Je te fais cadeau du devoir conjugal, je tiens aux parties de mon visage encore intactes. » Si sa mémoire fonctionne bien, y avait un winthrop dans sa vie. Et les winthrops ça frappent fort, foi de Jasper.

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Non mais clairement, tu voyais déjà les filles de la dunster houste te lançer des pierres pour avoir osée t'approcher un peu trop de lui. Bien sûr que tout le monde fantasmait plus ou moins sur le président mais, l'approchait c'était quand même un autre level. L'avoir dans sa chambre en plein milieu de la nuit c'était du haut niveau. En gros, t'étais comme une guerrière qui venait de décrocher la médaille d'or mais comme pour tout héros, il y avait les vilains. Un peu à la manière de once upon a time en fait. Et si tu ne faisais pas attention à tes arrières, tu risquais de te faire manger toute crue. Ouais donc ça, ça resterait un secret. C'était quand même con de pas pouvoir te venter pour la peine. T'aurais vraiment aimé. « On va dire que chacun garde son nom, puis on verra après pour les gosses. » Mh. Il avait un souci avec Clayton le monsieur ? Parce que tu pouvais lui prouver par a+b que porter ton nom c'était carrément un honneur. Beaucoup moins glorieux que d'être première dame mais glorieux tout de même. « On pourrait les faire marcher par paire. Un Clayton et un Ellington. » De toute manière les chiffres impairs t'aimais pas ça. Alors au final, ça ne pouvait que t'arranger même si ce serait probablement assez weird à expliquer. « C'est pas grave, tu vas plus vite qu'elles toutes avec ton fauteuil. » Etais-ce une blague ? Tu le blâmais pas. Dans tout les cas, tu préférais largement une plaisanterie de mauvais goût plutôt qu'un regard empreint de pitié. « J'dirais que ça roule pour moi du coup. » Plaisanterie certifiée carambar sans aucun doute mais c'était chouette de pouvoir parfois faire preuve d'un peu de légèreté face aux situations les plus dramatiques. « Bon du coup, comme on est marié dans une réalité parallèle, j'ai le droit de dormir ici ? » AHAHAHA. C'était une blague ça aussi pas vrai ? Ou alors tu rêvais. Jasper ? Dormir ici ? C'était un peu comme le truc complètement impossible en fait. T'étais même totalement sceptique pour le coup maaaaais.. C'était pas comme si ça te dérangais. « Je te fais cadeau du devoir conjugal, je tiens aux parties de mon visage encore intactes. » Etais-ce une légère allusion à Max ? Probablement. C'était pas étonnant, t'étais pas allée crier sur tout les toits que ta vie de couple si parfait avait prit fin en un temps éclair, y avait pas de quoi s'en venter. « Y aura personne pour abîmer quoi que ce soit. Et puis d'toute façon, je sais bien que je ne t'intéresse même pas. » Toi, l'enfant un peu trop innocente aux allures de bébé n'avait aucune chance d'intéresser rien que quelques secondes quelqu'un de la condition de Jasper.

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   C'est le début de la fin Ellington, maintenant tu rôdes dans les chambres des filles, tu t'invites, tu t'imagines marié avec. On est entrain de te perdre. Mais tout ceci le fait rire, autant les conneries qu'ils débitent l'un et l'autre, que cette situation dans son entièreté. Ils sont trop endommagés par la route pour se rendre compte que le chemin est hasardeux. Deux blessés, qui s'amusent à se raconter des choses absurdes.  « On pourrait les faire marcher par paire. Un Clayton et un Ellington. » L'imbécile a l'air de vraiment réfléchir à la question, se mordant l'intérieur de la joue avec intérêt. Clayton et Ellington ca allait super bien ensemble quoi. Genre, duo de nom qui déchire. Parce qu'eux ils déchirent, voilà. Ou, Vanille déchire, et lui est déchiré, j'sais pas. Qu'importe. Puis il finit par hocher la tête, d'un air d'accord. Proposition validée, au suivant ! C'est quoi le suivant ? Se moquer de son fauteuil comme un sans-gène, check. « J'dirais que ça roule pour moi du coup. » Et lui ça le fait rire, mais vraiment. Pas qu'à moitié. Blague du siècle. Peut-être parce que ça a plus de force entre les lèvres féminines, qu'elle se moque de son compagnon en métal, qu'elle s'en foute. Oui, c'est drôle de se moquer de la vie qui se fout elle-même de ta gueule constamment. Tu crois qu'elle se marre pas la vie en les voyant comme ça ? Et comme si ça suffisait pas, Jasper fait une espèce d'allusion à Max. Mais qu'à peine. Parce qu'il s'en moque un peu, de son existence, il a qu'à veiller sur sa copine plutôt que la laisser seule le soir, puis surtout qu'il sait combien c'est fragile. C'est de l'arnaque l'amour. Si Vanille est pas encore au courant, elle s'en rendra compte un jour. Qu'on lui a sur-vendu tout ça dans les Disney. « Y aura personne pour abîmer quoi que ce soit. Et puis d'toute façon, je sais bien que je ne t'intéresse même pas. » Ou peut-être qu'elle est déjà dans ce côté de la vie, côté réalité moche. Mais parfois, tu peux tirer quelques brides de beauté dans cette noirceur. Une beauté blonde, aux airs candides. « Pourquoi tu dis ça ? » Fronce à peine les sourcils, sa bouche s'orne d'un fin sourire. « Tu crois que tu ne pourrais pas me plaire ? » Qu'il n'y a aucun risque à s'endormir l'un à côté de l'autre ? Il aborde ça avec légèreté, mais s'intéresse à la réponse. Ca l'intrigue.

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T'avais déjà du mal à croire que t'avais réussi à intéresser Max pendant quelques mois. Après tout, vous n'étiez vraiment pas du même genre. Toi, t'étais considéré comme une enfant. Tes joues encore trop ronde, plus petite que la moyenne et cette voix de bébé qui semblait ne jamais vouloir évoluer. Et puis eux.. Eux c'était le genre de beaux gosses prêt à faire tourner les têtes. Complètement. Tu ne pouvais pas croire une seule seconde que t'étais susceptible d'intéresser ton président. Et puis de toute manière, étais-ce important ? Sûrement pas. Tu sortais d'une relation plutôt difficile. Toutes tes pensées étaient encore et toujours dirigés vers Max alors non, tu ne pouvais absolument pas penser à quelqu'un d'autre. Peut être même que tu ne le pourrais jamais en y réfléchissant bien. Mais ouais, t'étais convaincu que même dans un monde parallèle, Jasper ne poserait jamais les yeux sur toi avec pour l'optique de te séduire. Tu resterais la gentille petite Vanille. Celle qui gardait les secrets mieux que personne et qui était la pour soigner les plaies. La fille un peu trop intelligente à la mémoire extraordinaire. C'était toi, tu devais t'en accommoder. « Pourquoi tu dis ça ? » C'était pourtant évident non ? Et t'étais pas prête à entendre des mensonges visant à redorer ton égo. Tu savais que tu ne lui plaisais pas et que ça n'arriverait jamais tout simplement parce qu'il était Jasper et que toi, t'étais juste Vanille. C'était une réalité que t'avais bien compris et au final, c'était pas la fin du monde non plus. « Tu crois que tu ne pourrais pas me plaire ? » Tu le regardais quelques instants avec la légère impression qu'il se moquait de toi. Puis secouant la tête, tu reprenais la parole. « J'en suis convaincu même. » C'était une évidence dans tout les cas. Y avait pas besoin d'en parler pendant des heures pour avoir la réponse. T'haussais les épaules avant de reprendre. « Mais c'est ok han ? Je m'en fiche de toute façon. » Oh le mensonge.

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   Alors c'est ça, on se résume comme tel ? T'es Vanille, j'suis Jasper, deux planètes différentes, qui se croisent de temps à autre, presque par erreur. Qui se retrouvent liés malgré eux par le métal, et se divisent tout aussi vite. Peut-être. Mais c'était quand même devant sa porte que la carcasse du mâle s'était retrouvé, et ça, même le hasard n'aurait pas mieux fait. C'était la volonté seule qui l'avait guidé jusqu'ici. Cette même volonté qui le fait rester, couché sur son lit, qui grapille quelques minutes de légèreté, d'ailleurs. Des secondes supplémentaires dans sa chambre. Il est bien le Jasper. Il aime bien son reflet dans les yeux de la naive. Il est plus beau là-dedans que devant la glace. « J'en suis convaincu même. » Un sourire s'allume sur ses traits. « On t'a jamais dit qu'il fallait n'être sûr de rien, et douter de tout ? » Ouais, la phrase de base voulait dire ça. C'était pas super clair, mais le brun semblait convaincu de sa théorie, c'est l'principal. « Mais c'est ok han ? Je m'en fiche de toute façon. » On peut pas s'en foutre de ne pas plaire à une personne. Enfin, si, on peut, mais ça arrive rarement. Et bien sûr, quand l'autre dit non, impossible d'y croire. Quelle personne censée ne mentirait pas ? Pourtant ce n'est pas le cas du dunster, promis. « Non mais j'avoue qu'il te manque bien une dizaine de centimètres, une lettre plus avancée dans l'alphabet pour ton tour de poitrine, et un peu de maquillage. » Pouffe, imbécile. L'englobe de son regard bleuté. « Je crois pas que tu saches vraiment ce qui me plaît Vanille, et surtout pas en matière de filles. » Faut dire que c'est pas le sujet que t'abordes forcément avec tout le monde. « J'suis sorti avec une fille qui te ressemblait un peu. » Dans cette candeur fragile. Lui, ça l'attire plus que la superficialité de la majorité des demoiselles d'Harvard. « Alors.. » Se mord la lèvre, s'amuse. « T'approches pas trop, ou j'pourrais te le prouver. » Ca sort d'entre sa bouche comme un défi, et finalement ca l'est un peu.

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T'étais une menteuse effrontée mais que voulais tu dire pour le coup ? Que tu t'en fichais pas ? T'aurais eu l'air stupide de toute façon alors autant faire comme si ça ne t'atteignais absolument pas. C'était plus facile comme ça et ça clôturais le sujet. T'avais pas besoin de te prendre la tête avec ce genre de chose pendant une éternité. C'était pas grave et puis de toute façon, tu sortais d'une relation alors qu'est ce que ça changeait mis à part que ça entachais légèrement ton estime personnelle ? Pas grand chose. « On t'a jamais dit qu'il fallait n'être sûr de rien, et douter de tout ? » Tu fronçais les sourcils pas sûre de comprendre. Est ce qu'il essayait de te transmettre un message ? Peu probable. Son esprit était ailleurs. Ouais, Jasper était complètement à l'ouest et tu devais pas faire attention à ce qu'il pouvait dire. Ça valait mieux comme ça. « Non mais j'avoue qu'il te manque bien une dizaine de centimètres, une lettre plus avancée dans l'alphabet pour ton tour de poitrine, et un peu de maquillage. » T'ouvrais grand la bouche comme profondément choquée par ce qu'il venait de dire alors qu'à l'inverse, lui riait. Y avait rien de drôle. T'y pouvais rien toi si t'étais proportionnellement diminué. Et puis dans tout les cas, t'aurais pas l'air eu maline avec une poitrine énorme et ta petite taille. T'étais parfaitement constituée pas vrai ? « Je crois pas que tu saches vraiment ce qui me plaît Vanille, et surtout pas en matière de filles. » Bah.. Les filles grande, avec une lettre avancée dans l'alphabet pour leurs tour de poitrine et évidement, celle qui portait du maquillage. Tu lui aurais bien envoyé en plein visage mais il avait déjà reprit la parole. « J'suis sorti avec une fille qui te ressemblait un peu. » Mensonge. Ou.. Peut être n'aimait-il pas les filles superficielles et à la pointe de la mode. Peut être que celle dans ton genre, étourdi et fragile plaisait davantage au président. « Alors.. T'approches pas trop, ou j'pourrais te le prouver. » Ew. Toi tu prenais clairement ça pour du rentre dedans mais t'étais même pas sûre d'avoir vraiment compris. Peut être que tu ne te faisais qu'un énième film dans ta petite tête et que tu aurais l'air plus que stupide si quelqu'un avait eu le pouvoir de lire dans ton esprit. « Me prouver quoi ? » Jouer. Encore et toujours. Tu trouvais ça amusant, surtout que tu pensais n'entendre que des paroles lançés en l'air sans aucun crédit. « Moi je pense que je te plais pas parce que je suis petite, que j'ai l'air d'une enfait perdu, une petite poitrine et qu'en plus je me balade en fauteuil. » C'était aussi simple que ça.