ARIKO + I gotta stay high all the time.

Je n'ai jamais eu peur de Konrad, pas le moins du monde même. Je m'amuse souvent à le défier, à le mettre en rogne pour mon petit plaisir personnel. Il est drôle quand il s'énerve généralement, mais là c'est complètement différent. Quelque chose ne va pas, je le ressens et ça m'inquiète réellement. Il est particulièrement irritable ce soir et le fait que je ne possède pas assez pour le régler ne va pas arranger les choses. Alors qu'il revient et qu'il me pose la question fatidique j'essaie de ne pas rire nerveusement en lui annonçant, lui promettant de venir le régler demain. Sa voix trahie son agacement alors qu'il vient se remettre à côté de moi. Je baisse les yeux presque machinalement, sans trop savoir pourquoi. Il me provoque un sentiment de peur difficile à effacer ce soir. C'est la toute première fois. Finalement, il me donne les sachets ajoutant que s'il n'est payé demain je pouvais me chercher un autre dealer. Je relève les yeux et le fixe longuement. Tu crois quoi Sheffield ? Que t'es seul mec à du coin à pouvoir me fournir ? demandais-je sérieusement, agacer de cet air qu'il prenait face à moi. C'est presque comme revenir en arrière, quand il me prenait pour une petite idiote. Si j'veux j'me lève et j'vais ailleurs tu sais, j'ai pas besoin de tes menaces à la con. Je me sens presque vexée. Depuis le temps, j'ai fini par le considérer comme un ami et lorsque j'amène mes fesses chez lui ce n'est pas simplement pour avoir ma dose. Je ne t'ai jamais volé quoique ce soit, si je te dis que tu seras payé demain, tu seras payé demain. Alors tes petites menaces et ta mauvaise humeur tu peux les garder. J'étais contente de te voir moi. lâchais-je déposant de nouveaux les sachets sur la table avant de détourner le regard et de m'enfoncer dans le canapé.

Je suis dans le mal, clairement, je sors de dépression et pourtant je ne vais toujours pas bien, j'essaye de ne pas le montrer mais bon ça se voit, mes sauts d'humeurs, ma mauvaise foi, mes grimaces et j'en passe enfin bref c'est pas la joie, ni pour moi ni pour ceux qui subit, enfin en l’occurrence là c'est Arielle qui subit et la pauvre n'y est pour rien. Alors qu'elle a choisit ses sachets, il est temps qu'elle paye et elle me fait comprendre qu'elle n'a plus qu'un petit billet de vingt et rien que ça ça me fou en rogne, je pète un câble sans m'en rendre compte et j'accepte pas qu'elle me dise ça, je reprend les sachets pour au final les lui donner parce que voilà, c'est elle. Mais je lui fais clairement comprendre que si elle me file pas la thune demain elle risque plus de revenir pour sa dope et sa réaction est tout à fait normal, après tout je suis désagréable, autant qu'elle me le fasse comprendre Oh je sais. elle le prenait mal ma réaction et j'aimais pas qu'elle me parle comme elle le faisait Change de ton. lui disais-je, je grimaçais, je m'en prenais plein la gueule là et je le méritais presque pour etre si froid et arrogant. Bah paye moi demain alors. et la voilà qui me rendait mes sachets avant de s'enfoncer dans le canapé, elle me boudait là. Désolé, j'me rend même pas compte de mes sauts d'humeur mais j'sors de dépression alors j'men remet doucement quoi. lui avouais-je après quelques minutes de silence entre nous.

Je parle rapidement d'une voix assez agressive. Ca me dérange d'avoir lui parler de cette façon, mais son air arrogant et le fait qu'il soit si froid m'agace fortement. Je n'ai pas l'habitude de ça avec lui. Il toujours gentil et drôle et là.. Je ne sais pas ce qui lui prend, mais je n'aime pas ça et je me sens obligée de lui rappeler qu'il n'est pas le seul dealer du coin et que mon bonheur je peux le trouver partout ailleurs, qu'en deux ans jamais je ne lui ai volé quelque chose et que ce n'est pas prêt d'arriver ; les Sianov payent leur dettes. C'est carrément un manque de confiance et étrangement ça me touche vraiment énormément venant de lui. Alors que je m'enfonce dans le canapé croisant les bras sous ma poitrine il reprend la parole, m'indiquant qu'il était désolé, qu'il ne s'en rendait pas compte et que sortir de dépression n'était pas si facile. Immédiatement je tourne la tête et écarquille les yeux. Une dépré.. QUOI ? Finalement, cette angoisse naissante n'était pas là pour rien, il y avait bien quelque chose qui n'allait pas, mais jamais je n'aurais pu imaginer quelque chose de si important. C'est grave et très douloureux une dépréssion. Mais, pourquoi tu ne me l'as pas dit ? Qu'est-ce qu'il s'est produit ? demandais-je d'une voix trahissant mon inquiétude qui ne se faisait que grandissante.

Elle me faisait clairement comprendre qu'elle n'aimait pas mon attitude mais je ne m'en rendais même pas compte, c'est vrai que ma dépression aide pas, ça fait deux ans que je la connais, deux ans qu'on se côtoient, certes pour la drogue et se donner du plaisir physique mais elle m'a toujours vu souriant, déconneur, fou et là elle me voit trop sérieux, trop renfermé sur moi-même, froid, et fallait que je lui dise que je sortais de dépression, j'allais pas garder ça pour moi, c'est une amie après tout même si au début de notre relation, c'était loin d'être ça. Une dépression ouais... lui répétais-je même si elle avait parfaitement entendue, elle était surprise, elle me faisait de grands yeux comme inquiète pour mon état , elle volait en savoir d'avantage, je la regardais Pas mal de choses se sont passées depuis que je suis là et tout m'est retombé sur la gueule et quand ça a pété ça a fait mal et enfin voilà quoi j'suis perdu et j'suis mal. je me confie à elle et quelque part ça fait du bien.

Quand il m'annonce qu'il a fait une dépression je me sens horriblement mal. J'ai l'impression de ne pas avoir joué mon rôle d'amie correctement. Il faut dire que c'est temps-ci je suis pas mal déconnecté. J'ai l'impression de passer toute ma vie avec Jamie et Nic ce qui me fait légèrement oublier que le monde porte d'autres personnes qui me tiennent tout autant à coeur dont Konrad. Je culpabilise de l'avoir laissé seule face à ça parce que je sais à quel point c'est déchirant. Je ne peux m'empêcher de lui demander des précisions cherchant le pourquoi du comment il s'est laissé embarquer par cette saloperie qui gâche la vie. Il m'explique que beaucoup de choses lui sont tombés dessus et qu'il est complètement perdu. Je ne le comprends que trop bien parce que actuellement ma vie est foutoir dans lequel je me perds un peu plus chaque jour. Je. J'savais pas, j'suis désolée. dis-je, baissant les yeux. J'aurais été beaucoup plus douce et patiente si j'avais su. T'es pas seul tu sais, j'suis là si tu as besoin. dis-je, accompagné d'un léger sourire. Je ne peux pas le laisser seul se sortir de là. La depression est vraiment quelque chose de difficile à vaincre et je ne le sais que trop bien étant étudiante en psychologie.

Je finis par lui avouer ma dépression, ce qui l'a fit changer complètement d'attitude, si avant elle m'engueulait justement pour être désagréable, là elle s'en voulait presque de m'avoir parlée ainsi et surtout de ne pas avoir été présente lors de cette dépression mais que ce soit elle ou Alexys ou Swan ou n'importe qui pendant cette dépression j'ai refuser de voir qui que ce soit 'étais trop mal. T'as pas a être désolé, ça arrive. je souriais faiblement et ce sourire continuait d'être dessiné sur mes lèvres lorsqu'elle me faisait savoir qu'elle était là si j'avais besoin T'en fais pas j'suis un coriace ma petite sirène. je soupirais un coup Aller prend ces sachets et tarde pas, il est tard et il caille dehors. pas qu'elle comprenne que je voulais qu'elle parte mais je voulais pas qu'elle se sente mal pour moi.

J'ai toujours eu l'art de faire des faux pas. Quand l'une de mes amies se faisait larguer et que je n'étais au courant, je glissais toujours un petit mot à la con sur son copain qui finissait par la faire chialer telle une gamine de deux à qui on aurait interdit le tétine. Quand un décès avait lieux, c'était la même chose. L'art de tomber comme un cheveu sur la soupe d'après les dires de la brune vaniteuse qui me sert de mère. Encore une fois, ça ce vérifiais avec Konrad. Il faudrait vraiment que je me mette à réfléchir avant de parler ou de monter sur mes grands chevaux, mais c'est mon côté Russe ça. Pour ce point, je suis le portrait craché de mon père. J'essaie de me rattraper un peu en m'excusant puis en lui affirmant que j'étais là maintenant. Un sourire apparaît sur son visage ce qui en fait immédiatement naître un sur le miens, comme si mon visage reflété le siens. Un sourire qui disparait lorsqu'il m'invite presque à partir. Ouais et c'est justement parce qu'il caille et que je n'ai qu'un petit débardeur sur le dos que je ne compte pas repartir en fait. dis-je en rigolant ce qui n'enlevait en rien le sérieux des intentions. Je n'allais tout de même pas repartir seule dans le noir à cette heure tardive, sachant que de toute façon la résidence des verts serait probablement fermé. J'prendrais le canapé, t'inquiète pas. annonçais-je avant lui ouvrir mon plus beau sourire et mes yeux doux.

Fallait pas qu'elle se sente mal pour moi, je voulais pas qu'on ai pitié de moi ou quoique ce soit d'autre, je déteste montrer mes sentiment ou mes émotions, depuis longtemps c'est ainsi et quelque part c'est peut-être pour ça que je ne me rend pas compte de l'attitude que je peux avoir quand je suis pas dans mon assiette. Et Arielle l'a vite vu et surtout subit, ma froideur, mon manque de déconne et j'en passe, toutes ces petites choses auxquelles elle était habituée et bien ce soir elle ne les retrouvais pas et elle me le faisait comprendre mais je finissais par m'excuser pour lui avouer ma dépression. Je la connaissais tout de même depuis deux ans, je savais sa curiosité mais je le l'a ravissais pas trop, je survolais les détails, restant dans le résumé et je voyais que ça lui convenait mais je ne voulais pas qu'elle déprime à cause de moi, c'est pour ça que je lui disais qu'elle pouvait rentrer et reprendre ses sachets mais elle n'était pas décidée à rentrer, prenant le froid comme prétexte, un bon prétexte. A croire que tu savais que t'allais rester cette nuit, si tu venais. je lâchais un petit rire avant qu'elle ne me dise qu'elle allait dormir sur le canapé, je la regardais C'est ça et moi j'vais me prendre une villa. T'as cru, tu va dormir dans mon lit, moi j'prend le canapé, j'suis peut-être un connard de mauvais poil qui sort de dépression mais je sais être galant..

Son aveux sur sa tendance dépression me fait mal coeur et me met doucement mal-à-l'aise. Je ne connais surement pas touts les facettes du brun, mais s'il y a une chose que je sais c'est qu'il n'est pas le genre de personne qui aime que les autres pleurent sur son sort. J'aimerais l'aider, qu'il m'en dise plus, mais je peux sentir dans ses réponses que sa fidèle fierté masculine et son ego, soit deux choses complètement inutiles et horriblement chiantes, l'empêcher de m'en dire d'avantage. L'étudiante en psychologie que vit en moi saute intérieurement de joie, elle aimerait lui poser mille questions, mais je me vois obligée de stopper son enthousiasme pour ce soir. Plus tard, peut-être. Puisqu'il a déjà fait un grand pas en me l'annonçant, il reviendra certainement dessus. Tout du moins, je l'espère. En attendant, puisque le dialogue n'est pas trop envisageable il va me falloir autre chose. Alors qu'il me met presque à la porte, je lui fais comprendre que ce soir je ne rentre pas. Il est tard, il fait froid, les portes seront fermés, puis je n'ai pas vraiment envie de le laisser. Mon rire s'arrête lorsqu'il me propose sa chambre, mais un large sourire vient s'agrafer à mon visage. Je me penche légèrement vers lui afin de lui déposer un baisé sur la joue, signe de gratitude. Tu sais, j'ai dormi dans des endroits que tu ne soupçonnerais pas alors ne te sens pas obligé, déjà que je m'invite ! dis-je en riant avant de reprendre. Autrement, il y a truc simple à faire ; tu dors avec moi. Je n'allais tout de même pas le déloger de son lit sans crier gare.

Je suis comme ça, j'aime pas qu'on pleure sur mon sort, qu'on s'inquiète pour moi, je suis un grand merde, je sais ce que je fais, je prend soin de moi-même à ma sauce, je veux pas qu'on me chouchoute ou je sais pas quoi, je suis pas comme ça, certes ok de temps en temps ça fait du bien mais je suis pas le mec qui va raffoler de ça. Je vire presque Arielle de chez moi par mes mots, enfin c'est pas ce que je veux en premier lieu, qu'elle reste autant qu'elle veut ici mais je sais pas j'ai pas envie qu'elle soit mal pour moi puis elle me dt qu'elle va rester ici parce que les mortes de la MH seront surement fermées, qu'li fait froid et d'autres prétextes qui peuvent se justifiés et elle a pas tort. Elle me dit aussi que le canapé va lui convenir mais j'essaye d'être clair, s elle reste là autant qu'elle dorme bien dans mon lit Je me sens pas obligé. je la regardais avec un petit sourire quand je la sentais se rapprocher pour déposer ses lèvres sur ma joue, elle me proposait de venir dormir avec elle, j'étais pas contre, je l'ai jamais été de toute façon Ok comme tu veux. lui dis-je sourire aux lèvres alors qu eje me penchais sur la table basse légèrement pour me rouler un petit pétard. Même si je suis pas sur qu'on dorme avant longtemps si je viens. je dis ça, je dis rien.