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Il y a tout juste vingt minutes j'ai eu une très mauvaise surprise en ouvrant mon petit tiroir magique. Ce tiroir, c'est probablement le rayon de soleil de ma journée, l'amour de ma vie. Tout ce qu'il contient m'aide à aller mieux, à me sentir bien et là, j'avais besoin de me sentir bien, de chasser cette angoisse naissante au creux de mon ventre. Comme c'est toujours lorsque l'on a le plus besoin des choses qu'on ne les trouve pas, j'ai pu contraster avec effroi que mon tiroir était complètement vide. Il ne me restait qu'un malheureux joint. Avec ça, il est certain que je ne ferais pas long feu. J'ai besoin de ces substances illicites presque autant que j'ai besoin de respirer et l'apnée n'est pas mon fort. J'ai donc attrapé mon téléphone en catastrophe pour prévenir Konrad que j'avais grandement besoin de lui. Dans ces moments-là, il fait figure de sauveur et je l'aime soudainement plus que n'importe quoi sur cette terre. C'est donc parce que je n'ai pas été prévoyante que je claque la porte de la maison des Mathers skateboard sous le bras. Je déteste me rendre à son appartement si tard parce qu'il y a une belle trotte, même sur ma planche. S'il n'avait pas quitté les Mathers en septembre de l'année précédente, je n'aurais eu qu'à traverser les couloirs de la grande maison pour le trouver et non pas braver le froid avec une simple veste sur le dos. Il faudrait vraiment que j'entre dans ma petite tête brune que trois rayons de soleil dans la journée n'amène pas cinquante degrés. Je tourne à droite et accélère un peu plus, son appartement n'est plus très loin. Je crois qu'un jour je vais lui demander de se mettre aux livraisons, histoire de me faciliter la vie. Cinq petites minutes plus tard je m'arrête devant son immeuble. Il est plutôt pas mal situé n'empêche. J'appuie sur le bouton de la porte d'entrée de l'immeuble, lui notifiant mon arrivée pour qu'il m'ouvre la porte. Le bruit incommodant de l'ouverture de la porte me frappe les tympans alors que je me penche pour attraper ma planche. Je pousse la porte et grimpe directement à son étage enjambant les marches deux par deux. Comme à chaque fois que je viens, la porte est ouverte je ne prends donc pas la peine de toquer. La petite sirène est là. dis-je, déposant mon moyen de locomotion dans un coin avant de claquer la porte derrière moi pour ne pas laisser entrer le froid.
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