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Faire ta... Faire ta pute ? Mallory bugga et abandonna ses papouilles à Jett pour relever la tête vers Amalric. Il ne fut pas déçu. Le beau visage de son partenaire vira au vermillon et il eut le plaisir de le voir bredouiller une explication sur sa formulation un peu violente et, surtout, si peu caractéristique de sa brillante éducation. Il esquissa un sourire pour lui montrer qu'il avait compris et qu'il ne prenait pas l'offense pour lui. En toute honnêteté, il avait tellement l'habitude qu'on parle de lui en des termes moins élégants qu'il n'en aurait pas pris ombrage. Il aurait été blessé de l'entendre de la bouche d'un jeune homme dont il aurait préféré se faire aimer, c'est sûr. Mais, réellement, ça serait passé. En tous cas, il savait à présent ce qu'Amalric considérait comme une digne carrière et ce qu'à l'inverse il méprisait. Est-ce que ça lui plairait d'avoir un fiancé médecin ? Non, c'était bête de se poser la question. Il n'était pas gay de toutes façons.
La réflexion suivante sur les vendeurs de hot-dogs le fit franchement rire. Il but d'une traite sa tasse de café, se brûlant un peu la langue au passage et recommença à papouiller Jett qui ne demandait que ça, toujours assis à coté de sa chaise. Ce chien était tellement plein de bonne humeur qu'il en devenait contagieux. Mallory aurait pu passer la journée à le caresser et à lui faire des câlins. Aucun des deux ne se serait lasser. Il jeta un coup d'oeil à Amalric juste à temps pour le voir sourire et son cœur fit un bond dans sa poitrine. Se penchant vers le chien, il lui murmura contre l'oreille : « Hein qu'il est canon ton maître quand il sourit ? » Il ne l'avait peut-être pas dit suffisamment bas pour ne pas être entendu ; il n'en savait rien. Comme il ne regardait plus son petit-ami, il n'eut aucun indice sur son visage.
La question d'Amalric l'interpella pour deux raisons. D'abord parce qu'il comprit que le jeune homme souhaitait se joindre à la promenade – ce qui lui fit mine de rien plaisir – ensuite, parce qu'il proposait de lui acheter quelque chose en faisant les courses. Mallory réfléchit un instant, le front posé contre celui d'un Jett sagement immobile, ses deux mains enfouis dans le pelage soyeux de son cou. S'il disait non, le Prince allait encore croire à un sursaut de fierté qui le faisait refuser toute l'aide qu'on voulait bien lui apporter. Il était fier, c'était un fait avéré. Cependant, il n'était pas non plus borné. Il avait besoin de quelques trucs. Peut-être qu'il n'y avait rien de mal à les demander puisque son petit-ami le lui proposait. Il écarta un peu son visage du chien et plongea ses yeux dans les siens, comme s'il voulait le consulter mentalement pour avoir son avis. Se mordillant légèrement la lèvre inférieure, il tarda un peu à se retourner vers Amalric. « Mhh... Des compresses, si tu peux ? Je n'en ai plus qu'une. Et du désinfectant. Merci, c'est gentil. » Le beau brun s'attendait sûrement à ce qu'il demande des trucs à manger mais les priorités de Mallory n'avaient jamais été les mêmes que tout le monde.
Le rouquin attendit que son partenaire finisse son thé pour prendre leurs deux tasses et aller les laver dans l'évier, sous le regard attentif du chien qui supervisait chacun de ses mouvements avec attention. Quand il y pensait, il trouvait ça adorable qu'Amalric s'occupe d'un animal. Cela prouvait que sous son masque d'impassibilité, il avait bel et bien un cœur.
*
S'auto-attribuant la laisse de Jett, c'est un Mallory avec un pansement tout neuf et des vêtements propres qui sortit de l'immeuble, un sourire lumineux aux lèvres. C'était toujours l'hiver mais il faisait soleil alors le thermomètre était un peu plus miséricordieux que la veille. Regardant avec bonheur le chien aller de gauche à droite du trottoir en inspectant chaque aspérité, le jeune homme ne pensait presque plus à la blessure de son cou qui se rappelait pourtant à lui à chaque fois qu'il devait tourner la tête. S'arrêtant quelques mètres devant Amalric pour l'attendre, il ne vit pas que Jett avait fait demi-tour pour revenir vers lui. Par un savant tour de passe-passe, l'animal réussit à ficeler leurs jambes ensemble alors que son maître arrivait enfin au niveau de son petit-ami. Se retenant au blouson du Prince pour ne pas tomber, Mallory rit de bon cœur tandis que Jett s'asseyait devant eux, toute langue dehors, manifestement très satisfait de lui. Un rayon de soleil tombait juste sur le visage de son partenaire, embellissant encore ses traits déjà superbes. Se rappelant alors qu'ils étaient en public et non plus dans l'intimité de l'appartement, le rouquin récupérait ses droits d'agir comme l'aurait fait un véritable petit-ami. Il sourit donc avec douceur à son copain avant de rapprocher son visage pour venir chercher ses lèvres. Un baiser. Deux baisers. Rapides. Puis, un troisième. Plus lent, plus appliqué. Plus sincère. Gardant leurs nez l'un contre l'autre, Mallory souffla : « On va par où ? Tu guides, je te suis. »
La réflexion suivante sur les vendeurs de hot-dogs le fit franchement rire. Il but d'une traite sa tasse de café, se brûlant un peu la langue au passage et recommença à papouiller Jett qui ne demandait que ça, toujours assis à coté de sa chaise. Ce chien était tellement plein de bonne humeur qu'il en devenait contagieux. Mallory aurait pu passer la journée à le caresser et à lui faire des câlins. Aucun des deux ne se serait lasser. Il jeta un coup d'oeil à Amalric juste à temps pour le voir sourire et son cœur fit un bond dans sa poitrine. Se penchant vers le chien, il lui murmura contre l'oreille : « Hein qu'il est canon ton maître quand il sourit ? » Il ne l'avait peut-être pas dit suffisamment bas pour ne pas être entendu ; il n'en savait rien. Comme il ne regardait plus son petit-ami, il n'eut aucun indice sur son visage.
La question d'Amalric l'interpella pour deux raisons. D'abord parce qu'il comprit que le jeune homme souhaitait se joindre à la promenade – ce qui lui fit mine de rien plaisir – ensuite, parce qu'il proposait de lui acheter quelque chose en faisant les courses. Mallory réfléchit un instant, le front posé contre celui d'un Jett sagement immobile, ses deux mains enfouis dans le pelage soyeux de son cou. S'il disait non, le Prince allait encore croire à un sursaut de fierté qui le faisait refuser toute l'aide qu'on voulait bien lui apporter. Il était fier, c'était un fait avéré. Cependant, il n'était pas non plus borné. Il avait besoin de quelques trucs. Peut-être qu'il n'y avait rien de mal à les demander puisque son petit-ami le lui proposait. Il écarta un peu son visage du chien et plongea ses yeux dans les siens, comme s'il voulait le consulter mentalement pour avoir son avis. Se mordillant légèrement la lèvre inférieure, il tarda un peu à se retourner vers Amalric. « Mhh... Des compresses, si tu peux ? Je n'en ai plus qu'une. Et du désinfectant. Merci, c'est gentil. » Le beau brun s'attendait sûrement à ce qu'il demande des trucs à manger mais les priorités de Mallory n'avaient jamais été les mêmes que tout le monde.
Le rouquin attendit que son partenaire finisse son thé pour prendre leurs deux tasses et aller les laver dans l'évier, sous le regard attentif du chien qui supervisait chacun de ses mouvements avec attention. Quand il y pensait, il trouvait ça adorable qu'Amalric s'occupe d'un animal. Cela prouvait que sous son masque d'impassibilité, il avait bel et bien un cœur.
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S'auto-attribuant la laisse de Jett, c'est un Mallory avec un pansement tout neuf et des vêtements propres qui sortit de l'immeuble, un sourire lumineux aux lèvres. C'était toujours l'hiver mais il faisait soleil alors le thermomètre était un peu plus miséricordieux que la veille. Regardant avec bonheur le chien aller de gauche à droite du trottoir en inspectant chaque aspérité, le jeune homme ne pensait presque plus à la blessure de son cou qui se rappelait pourtant à lui à chaque fois qu'il devait tourner la tête. S'arrêtant quelques mètres devant Amalric pour l'attendre, il ne vit pas que Jett avait fait demi-tour pour revenir vers lui. Par un savant tour de passe-passe, l'animal réussit à ficeler leurs jambes ensemble alors que son maître arrivait enfin au niveau de son petit-ami. Se retenant au blouson du Prince pour ne pas tomber, Mallory rit de bon cœur tandis que Jett s'asseyait devant eux, toute langue dehors, manifestement très satisfait de lui. Un rayon de soleil tombait juste sur le visage de son partenaire, embellissant encore ses traits déjà superbes. Se rappelant alors qu'ils étaient en public et non plus dans l'intimité de l'appartement, le rouquin récupérait ses droits d'agir comme l'aurait fait un véritable petit-ami. Il sourit donc avec douceur à son copain avant de rapprocher son visage pour venir chercher ses lèvres. Un baiser. Deux baisers. Rapides. Puis, un troisième. Plus lent, plus appliqué. Plus sincère. Gardant leurs nez l'un contre l'autre, Mallory souffla : « On va par où ? Tu guides, je te suis. »
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