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Crawling in my skin [Amalric]

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Mallory ferma quelques secondes les yeux pour apprécier le bras qu'Amalric glissa dans son dos et la manière qu'il eut de les rapprocher. C'était vraiment une sensation merveilleuse d'être dans cet écrin de chaleur. Il sut à ce moment-là que sa présence était appréciée et ça n'avait pas de prix. Inconsciemment, il se laissa aller contre son petit-ami, posant une nouvelle fois sa joue contre lui pour cette fois l'y laisser.
Amalric ne répondit pas à sa question. Ou alors pas de la manière à laquelle il s'était attendu. En l'entendant parler de petite-amie et de ses aspirations, le jeune homme se rendit compte que le Prince était beaucoup plus préoccupé par les relations sentimentales qu'il ne le semblait. Son propre cœur fit un roulé-boulé dans sa poitrine quand il l'écouta énumérer ce qu'il attendait d'une personne qui lui serait chère : qu'elle compte sur lui, qu'il puisse compter sur elle, qu'il pourrait protéger, câliner ou même juste regarder. Bon sang ! Avant de l'entendre dire, Mallory n'avait pas réalisé que, ce joli rêve, il le partageait aussi. Le hic, c'est qu'ils ne pourraient jamais faire d'une pierre deux coups en le vivant ensemble. Car Amalric avait bien précisé qu'il voyait une fille dans ce rôle. Ce que Mallory n'était pas.
Le rouquin se mordit la lèvre inférieure et enfouit son nez dans le pull trop grand de son partenaire pour écouter la suite. Il devait être masochiste, il n'y avait pas d'autres explications. Pourquoi fallait-il qu'il tombe sous le charme des mecs avec lesquels une histoire serait impossible ? Il y avait d'abord Royce Magyar, le président de la Winthrop House, super joueur de football américain, qui ne l'appelait que quand il avait envie de s'envoyer en l'air bien à l'abri des regards et qui n'admettrait probablement jamais être gay. Mallory avait eu le béguin pour lui dès leur première rencontre. Quand le sportif lui avait sauté dessus, il avait cru à une bonne étoile avant de déchanter en réalisant que leur semblant de relation resterait secrète, comme si elle était honteuse. Il avait toujours ce petit pincement au cœur quand ils se croisaient dans l'université sans échanger un seul mot. Et maintenant, il y avait Amalric Prince, le mec qui le payait pour l'embrasser en public. C'était quand même le summum du sadisme. Essayer de ne pas tomber amoureux de lui, c'était comme essayer d'empêcher un gamin de sauter dans une flaque d'eau : complètement peine perdue.

Le faire taire ? Mallory décolla son front d'Amalric pour pouvoir voir son visage. Il voulait l'achever, c'est ça ? Quand son partenaire se fit à fixer la table et soumit sa dernière idée, le rouquin l'écouta à peine. Il était resté sur la supplication. Avec prudence, il posa une main sur la nuque d'Amalric et le fit tourner la tête vers lui avant de précipiter ses lèvres sur les siennes. Leur contact était familier maintenant ; ils avaient de l'entraînement. Il n'approfondit pas le baiser en ouvrant la bouche, préférant la garder sagement close pour ce premier test. Après quelques secondes, il décolla leurs lèvres et recula un peu son visage pour lui souffler avec un sourire narquois : « Je t'ai fait taire mais tu n'as pas le droit de me frapper. Je te rappelle que je suis blessé. » Après une discrète caresse dans les cheveux de son partenaire, il lui prit la main et se leva. « Viens. On peut aussi discuter allongé. Ce sera plus confortable. » Sans trop lui laisser le choix, il l'entraîna vers la partie chambre, éteignant la lumière du plafonnier au passage. Les volets qui donnaient sur le lit n'étaient pas fermés et les lampadaires des rues donnaient assez de clarté pour leur permettre de discerner les formes. Abandonnant la main du Prince devant le lit, Mallory défit la boucle de sa ceinture et laissa ses jeans tomber sur le sol avant de retirer ses chaussettes et de grimper sur le matelas, poussant un petit gémissement de douleur quand il oublia momentanément la blessure de son cou et qu'un mouvement nécessita une articulation à ce niveau. Il se glissa sous les draps, s'allongeant sur le dos,  et soupira d'aise. « Aaaahhh... Ton lit est trop bien. C'est tellement mieux que par terre. » Réalisant ce qu'il venait de dire, il rougit violemment dans la pénombre et reprit : « Enfin, euh, c'est que... Enfin, tu sais. Le canapé est trop petit et... Mais ne t'inquiète pas, hein ! J'ai l'habitude. Chez moi aussi je dormais par terre parce qu'on n'avait pas assez de lits pour tout le monde. C'est pas grave. Et puis, Jett me sert de doudou. »
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Amalric pouffa de rire à la remarque de Mallory, depuis deux semaines qu'ils faisaient semblant d'être ensemble et qu'ils s'embrassaient dans les moindres recoins du campus, la gêne s'était peu à peu estompée, il s'était habitué à embrasser le rouquin, même s'il n'était pas certain d'être tout à fait réjouit à cette idée. Ce fut cette habitude qui l'empêcha de lui mettre un pain dans la figure quand il senti son visage se rapprocher de lui pour une raison qu'il avait du mal à cerner. Heureusement, la chasteté du baiser et la justification qui suivit le rassurèrent sur les intentions de son petit ami. En temps normal il aurait répondu quelque chose à propos de ses principes, qu'il n'avait pas pour habitude de frapper des filles ou autre chose dans cette idée là. Il se retint cependant, c'était la première fois depuis qu'ils s'étaient rencontrés qu'ils pouvaient discuter sans avoir envie de s'étriper à un moment ou à un autre et il ne comptait pas gâcher cette soirée pour une blague idiote.

Il eu un nouveau rire et secoua la tête d'un air navré en voyant Mallory se déshabiller à moitié après l'avoir traîné vers le côté chambre de la pièce. « Tu ne devrais pas faire des trucs comme ça. Je vais finir par croire qu'on est vraiment ensemble » commenta-t-il avec un sourire taquin. S'il s'était rendu compte des sentiments que commençait à développer le rouquin à son égard, il se serait abstenu, ou il serait carrément allé dormir chez son voisin, un charmant retraité qui ne manquait jamais une occasion de commenter ses escapades nocturnes. Il observa avec satisfaction que Mallory s'était installé du côté des fenêtres, celui où il ne dormait jamais. Que cela soit dû à une attention de sa part parce qu'il l'avait vu dormir une fois, ou à un heureux hasard, cela lui importait peu, ce qui comptait c'était qu'il n'avait pas à changer ses habitudes. Il n'avait jamais dormi dans son lit avec quelqu'un d'autre, pas depuis qu'il avait eu dix ans en tous cas, quand il passait la nuit avec une... connaissance, il s'arrangeait toujours pour se faire inviter, son lit faisait partie des choses qu'il ne partageait pas aussi était-il troublé à l'idée de dormir avec Mallory. Il s'installait quand ce dernier lui avoua dormir par terre toute les nuits, il fut tenté de lui accorder un accès permanent à son lit car c'était ce qu'il se devait de faire, il avait été éduqué pour devenir un gentleman et être toujours à la hauteur de son nom, si ses parents savaient qu'il préférait laisser dormir un invité par terre plutôt que de l'inviter à partager sa couche, il n'aurait jamais fini d'en entendre parler. Il ne pouvait cependant s'y résigner, d'abord parce que la politesse aurait voulu que dès le départ ce soit lui qui hérite du canapé et qu'il devenait très grognon quand il ne dormait pas correctement -encore plus que quand il dormait bien- et d'autre part parce que s'ils savaient que l'invité en question était son petit ami, ce n'était pas son écart à la politesse qu'ils lui reprocheraient. Quoi qu'il puisse arriver dans sa vie, s'assurer que jamais ils ne sauraient au courant de la nature de sa relation avec Mallory était sa priorité, s'ils l'apprenaient... un frisson parcourut son échine en y songeant, il jouait à un jeu dangereux, son père n'était pas un homme violent, mais il n'était pas arrivé où il était en laissant des gens le doubler, il trouverait un moyen de lui faire payer ses mensonges, il avait toujours de l'imagination.

Ces pensées le détournèrent de ce qui les avait créées et du problème du lieu de sommeil de Mallory, ce qui avait mené à un silence gênant, il observait fixement le plafond, espérant simplement qu'il allait s'endormir, là, tout de suite. Ça ne fonctionnait pas. Une partie de lui mourrait pourtant d'envie de s'endormir et de ne se réveiller que tard, quand son petit ami aura déjà quitté ses draps, une autre le gardait éveillé et le poussait à trouver quelque chose à dire. Il savait très bien ce qu'il devait dire, il en avait envie depuis qu'il avait vu Mallory essayer de se soigner dans la salle de bain, il n'avait juste pas foncièrement envie d'avoir cette conversation à ce moment et à cet endroit précis. Il le devait pourtant, il ne trouverait pas le sommeil avant de s'être assuré que ce genre de moments n'arriverait plus. « Je ne veux pas que tu te mettes en danger comme ça pour moi Mal'. » Son regard était toujours fixement rivé au plafond, tentant de limiter sa vision périphérique pour ne pas voir la réaction de l'intéressé. « Tu ne me dois pas autant. Je ne peux pas supporter de te savoir dans cet état par ma faute. » Comme par réflexe il se tourna vers lui, utilisant son coude pour s'élever et plonger son regard là où il devinait celui de Mallory.  « Promets moi que tu feras attention ? »
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Mallory fut heureux quand Amalric ne parut pas dégoûté par leur baiser improvisé. Ils étaient sensés ne s'embrasser que devant témoin alors le beau brun aurait très bien pu le réprimander pour avoir pris cette liberté. Au fil des jours, le rouquin avait bien senti que son partenaire était de moins en moins tendu quand ils se tenaient enlacés. Cette aise rendait leur jeu terriblement plus crédible. Et terriblement plus agréable aussi. Ils se chamaillaient de moins en moins, comme s'ils réglaient leurs paramètres de réactions en fonction de ceux de l'autre. Ils intégraient aussi le concept de second degré et ne montaient plus sur leurs grands chevaux pour rien. Un peu comme le ferait un vrai couple. Souvent aussi, ils se souriaient.

Allongé dans le lit en caleçon, les draps stationnés au niveau de son abdomen plat et nu pour ne pas risquer de toucher sa blessure, Mallory fut un peu étonné de ne pas entendre Amalric réagir sur sa révélation. Étonné mais heureux. Il était réellement habitué à dormir par terre. Au moins, le Prince avait un tapis confortable et un chien qui lui servait de chauffage personnel en venant se coucher tout contre lui. C'était déjà mieux qu'à Chicago où il n'avait que le carrelage glacé et une fine couverture qui gratte. Le jeune homme n'avait tellement pas l'habitude que quelqu'un s'occupe de lui qu'il ne s'attendait absolument pas à s'entendre proposer une solution à son problème. Il se débrouillait toujours tout seul.
Le silence qui suivit l'intrigua. A quoi pouvait bien penser Amalric ? Ne résistant pas à la tentation, il tourna discrètement la tête vers son coté du lit et observa aussi longtemps qu'il le put son profil splendide. Il brûlait d'envie de passer son index sur sa ligne : glisser le long de son front, remonter sur son nez, faire les montagnes russes sur ses lèvres puis tomber le long de son menton. Il n'en revenait pas de découvrir à chaque fois à quel point son petit-ami était beau. Il portait tellement bien le nom de sa famille. S'ajoutaient à ce visage parfait un charisme indiscutable, une élégance certaine et une prestance digne des grands hommes de ce monde. Mallory aurait été foudroyé d'orgueil s'ils avaient été vraiment en couple. Mais ce n'était rien de plus qu'un beau rêve. Un fantasme.
En parlant de fantasme, le Bellwether plia un genou pour cacher la tension qui s'était réveillée sous son bassin jusqu'à ce qu'elle se dissipe. Ce n'était pas le moment de faire flipper son partenaire. Amalric avait peut-être le sang-froid suffisamment pour partager son lit avec un type attiré par les hommes mais, nul doute que s'il le voyait avec une érection, il le dégagerait vite fait.

Quand Amalric reprit la parole, cette partie du corps de Mallory s'était totalement détendu. Safe ! Les mots du beau brun pénétrèrent cependant profondément dans son cœur. 'He cares' ! Les joues du rouquin rougirent encore dans la pénombre. C'était une sensation vraiment étrange car inédite. Jamais des mots ne l'avaient autant réchauffé de l'intérieur. Comment était-ce même possible ? Il essaya de garder la tête froide mais ce fut peine perdue quand son partenaire bascula sur le coté pour se camper sur un coude et le regarder dans les yeux en poursuivant sa déclaration.
Mallory déglutit, laissant le silence envahir la chambre pendant qu'il jugeait de la sincérité du Prince en se noyant dans ses yeux – yeux splendides qu'il distinguait grâce à la lumière des lampadaires au dehors. Hypnotisé, il remonta son bras jusqu'à ce que sa main puisse venir effleurer la mâchoire de son petit-ami. Ses phalanges pliées contre sa ligne bien droite, son pouce donna deux légères caresses à sa joue et il murmura d'une voix tendre dont il se serait cru incapable : « J'aime bien quand tu es gentil comme ça avec moi. Ça me donne l'impression... de compter. » Son pouce donna une petite tape sur le bout du nez d'Amalric et il retira sa main en souriant. « Je te promets de faire de mon mieux pour éviter les ennuis. Mais, tu sais, ils courent souvent trop vite pour que je réussisse à leur échapper. »

Mallory détourna le visage vers la fenêtre pur dissimuler un nouveau sourire, de satisfaction celui-ci, avant de faire de nouveau face à son partenaire. Un amusement perceptible dans la voix, il s'exclama : « Si tu te sens coupable, j'accepte un massage des pieds pour te faire pardonner. » Et, joignant le geste à la parole, il gigota sous les draps pour coller ses orteils glacés contre ceux d'Amalric en commençant à rire.
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Il écarquilla les yeux en sentant la main de Mallory venir se poser contre son visage, à quoi pouvait bien jouer le rouquin ? S'il l'embrassait encore il allait retourner dormir par terre en moins de temps qu'il n'en fallait à un arbitre pour exclure Steve Downie. Heureusement, il n'en fit rien et Amalric se dit qu'il s'était encore fait des idées, de toute façon si le rouquin avait accepté le contrat qu'il lui avait proposé, c'était bien parce que, bien qu'il soit attiré par les hommes, il savait qu'il n'y avait aucune chance pour qu'il se prenne au jeu au point d'en oublier les règles. De manière générale, Amalric s'aimait beaucoup, ça ne se voyait pas particulièrement, mais il estimait tout de même être quelqu'un bien au dessus de la moyenne des êtres humains en terme de valeur, cela ne signifiait pas pour autant qu'il estimait que tous les mecs gays qui partageaient son lit avaient envie de lui, il avait souvent dormi avec sa cousine lui-même et devait avouer qu'il n'était même pas attiré par elle quand il était bourré et capable de déclarer sa flamme à un arbre sur le côté de la route. Chose qui, en passant, n'était bien entendu jamais arrivé, jamais je vous dis.

Il grimaça en sentant les pieds de Mallory contre les siens et, profitant de l'effet de surprise, se plaça au dessus de lui en essayant tant bien que mal de ne pas le blesser davantage. « Compte là dessus va » conclut-il avec un sourire narquois, conscient que dans l'état où l'autre était il ne pouvait rivaliser avec lui. Il reprit cependant bien vite un air beaucoup plus sérieux. Il ne savait pas si les tentatives d'humour de Mallory étaient un moyen de défense pour dédramatiser la situation ou s'il prenait vraiment la chose avec autant de distance qu'il semblait le faire et il n'aimait pas se trouver dans ce genre d'incertitude. « Je suis sérieux Mal'. Tu as peut-être l'habitude de te faire frapper... » Comme pour chercher des preuves dans ce qu'il disait, il passa machinalement la main le long d'une des cicatrices qu'il devinait sur le torse de son petit ami. « C'est pas pour ça que tu dois agir comme si ce n'était rien. Tu vaux autant, voire beaucoup plus, que tous les autres et personne ne devrait être mis dans cet état-là, peu importe d'où il vient... » C'était un vœux pieu, il en était conscient, il savait bien que le monde n'était pas aussi doux que celui dans lequel il avait grandi et où la violence ne prenait jamais ce genre de forme, pas officiellement en tous cas. « J'ai dit que je te protégerai et je le ferai, mais tu dois arrêter de réagir comme si tu méritais ça, comme si c'était normal... » Il sentait que Mallory allait l'envoyer bouler, peut-être ne le dirait-il pas, mais il se rejouerait au moins mentalement le couplet de celui qui n'a pas d'autre choix que de vivre dans ce monde là pour survivre, pour assurer la survie de ses frères... C'était idiot, Mallory savait bien ce qu'il en pensait, c'était d'ailleurs bien le sujet qu'ils évitaient soigneusement pour s'assurer de ne pas finir en se tapant dessus jusqu'à ce que l'un finisse par sortir en essayant de ramasser sa fierté. Ça n'était encore jamais arrivé parce qu'ils avaient été trop intelligents pour aller jusque là, Amalric savait qu'il s'approchait dangereusement des  limites, ainsi se laissa-t-il retomber sur le dos de son côté du lit. « Désolé, je parle comme un gamine, ça doit être la fièvre. » Elle avait bon dos celle-là, c'était le coupable idéal, elle ne pouvait pas se défendre, elle n'avait probablement même pas conscience d'être accusée.
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Put*** de bord** de m**** ! Mallory retint son souffle tandis qu'Amalric s'installait tranquillement au dessus de lui, appuyé sur ses coudes pour ne pas toucher sa blessure à la clavicule. S'il avait fait suffisamment jour dans la chambre, le prince aurait eu tout le loisir de constater que le visage de son partenaire avait pris une très belle teinte rouge pivoine. Il ne sut dire ensuite si ce fut la douceur dans la voix d'Amalric où la main qui vint caresser une cicatrice sur son torse nu qui fit complètement fondre son cœur. En tous cas, il était tellement heureux à cet instant qu'il eut envie de refermer ses bras dans le dos du beau brun pour le serrer contre lui. S'il l'avait fait – et s'il n'avait pas été blessé – il aurait retourné Amalric comme une crêpe pour enfourner sa langue au fond de sa gorge avec force tout en passant les mains sous son pull pour toucher une peau qu'il n'avait encore jamais atteinte directement. Il aurait descendu ses baisers dans son cou - l'aurait légèrement mordu peut-être – jusqu'à le faire gémir de plaisir. Il aurait alors envoyé ses mains se balader plus bas, sur l'élastique de son pyjama qu'il aurait tiré suffisamment pour pouvoir glisser une main sur... STOP ! Il ne fallait pas qu'il pense à ça ! Le principal concerné était encore au dessus de lui et, vu comme leurs bassins étaient proches, il ne manquerait pas de sentir tout changement à ce niveau-là. Mallory s'obligea donc à se concentrer sur des objets tout à fait inintéressants, comme une boîte de trombones par exemple, afin d'empêcher son membre inférieur de se prendre pour la Tour de Pise. Toutefois, il ne manqua pas les douces remarques de son colocataire et elles lui firent tant plaisir qu'il aurait pu se remettre à pleurer s'il lui était resté encore quelques larmes. Le beau brun était en train de lui dire qu'il valait beaucoup plus que les autres. Sachant qu'il avait passé les premiers jours de leur relation à sous-entendre qu'il n'était qu'un Mather (c'était déjà une insulte dans sa bouche) pauvre en esprit et en intelligence comme ses semblables, le changement de discours était assez incroyable. Il lui reconnaissait une valeur. Enfin. Etait-ce parce qu'il le voyait tout amoché et qu'il voulait lui remonter le moral ou parce que c'était ce qu'il pensait à présent ? Mallory avait l'impression que son partenaire était sincère. Il faisait un peu sombre dans la pièce et, à cette distance, il pouvait quand même plonger son regard dans le sien et lire tous les sentiments qui dansaient dans ses yeux. Une de ses mains attrapa discrètement un pan du pull d'Amalric et l'étreignit entre ses doigts, faute de s'autoriser à enlacer son propriétaire.  

Quand Amalric retourna de son coté du lit, Mallory ressentit immédiatement le manque. Le manque de sa présence, de sa chaleur, de son réconfort. Alors quand il l'entendit s'excuser pour les jolies choses qu'il lui avait dites, le rouquin chercha à tâtons sa main qu'il trouva sans trop de mal. En enlaçant leurs doigts ensemble – retrouvant cette sensation familière de quand ils se promenaient sur le campus – il souffla : « Non, surtout ne t'excuse pas. Ce sont les choses les plus gentilles que l'on m'ait dites. Ça compte beaucoup pour moi. Je n'ai pas l'habitude que ça ait de l'importance pour quelqu'un que j'aille bien ou pas. Mais puisque ça en a pour toi, je ferai attention à l'avenir. Je te le promets. » Il attira leurs mains jointes jusqu'à sa bouche pour déposer un baiser sur celle d'Amalric et les reposa sur les draps, sans la lâcher. « Tu sais... » commença-t-il sans être sûr d'être assez fort pour achever cette phrase. La gorge nouée, il hésita longuement en silence avant de tourner la tête vers son partenaire pour continuer. « … j'ai peur. » Son pouce caressa doucement le dos de la main d'Amalric. « J'ai peur parce que je commence à vraiment t'apprécier, à vraiment aimer passer du temps avec toi. Pas forcément en tant que petit-ami mais simplement en tant qu'être humain. Tu es quelqu'un de merveilleux, j'espère que tu le réalises malgré tout ce cynisme. Et ce qui me fait peur c'est que tu veuilles sortir définitivement de ma vie quand tout ça sera fini. Que tu ne veuilles même plus entendre parler de moi... » Mallory lâcha les doigts de son partenaire et se couvrit le visage de son avant-bras, comme s'il pouvait cacher la honte ressentie en ouvrant son cœur de la sorte.
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Mallory venait de lui attraper la main, allons bon, qu’est-ce qu’il se passait donc maintenant ? En se posant la question Amalric ignorait qu’il était celui qui n’avait pas pu empêcher de se rapprocher de lui, il était à peu près certain que jamais son petit ami n’aurait osé faire ce qu’il venait de faire, lui prendre la main était tellement… innocent en comparaison. Cela lui rappelait les premières classes d’école, quand on leur demandait encore de se tenir la main. Ils avaient beau se tenir souvent la main sur le campus, mais ce n’était pas la même sensation, quand ils se promenaient ils joignaient leurs mains pour mentir, ici Mallory avait probablement juste envie de sentir sa présence et son contact. Sans  s’en rendre compte ses jouent se teintèrent légèrement, cela n’avait rien à voir avec l’état du rouquin, mais c’était beaucoup plus que ce qu’il pouvait s’imaginer. Il serra la main qui s’était blottie dans la sienne, à ses yeux Mallory était tel un oiseau blessé sur le bord de la route et ce qu’il disait ne faisait que réconforter Amalric dans cette idée, son colocataire n’avait pas eu une vie facile et même maintenant qu’il était plus en sécurité il n’arrivait toujours pas à oublier ses soucis, ceux-ci avaient de toute façon la fâcheuse tendance à se rappeler à lui avec une constance effarante. Amalric avait toujours eu un faible pour les animaux, ceux qui ne correspondaient pas aux standards attiraient encore plus son affection. Depuis longtemps il aidait dans des refuges, il adorait prendre soin des malades, fondant en voyant le regard qu’ils lui lançaient quand ils comprenaient qu’ils étaient en sécurité, c’était légèrement malsain à penser, mais il espérait vraiment voir un jour ce genre de regard chez Mallory.

En entendant ses doutes il laissa échapper un soupir. Si au début il avait pensé à couper les ponts totalement une fois leur contrat arrivé à son terme, il ne voyait désormais plus les choses de cette façon et se voyait mal cesser de fréquenter Mallory. Pourtant cela ne servait à rien de se voiler la face, ils vivaient dans deux mondes totalement différents, s’ils n’avaient plus leur mensonge pour les relier, que leur restait-il ? Ce n’était pas comme si ils allaient partager un repas à la fête des voisins. Leur seul point de commun était le lieu dans lequel ils étudiaient, même au hockey ils avaient des positions totalement différentes, Harvard était grand de toute façon, dans les premières semaines ils se salueraient en se croisant et puis ils finiraient par se lasser. Amalric ne chercherait peut-être pas à couper tout contact, mais c’était ce qui allait se produire. « Je ne le ferais pas. » Il avait l’impression de mentir et n’aimait pas cette idée, Mallory ne le méritait pas. « Mais je ne pense pas que nous resterons proches de toute façon, si ? Je veux dire… Qu’est-ce qu’on pourrait bien faire ensemble qui nous garde aussi proches que maintenant ? » Il avait posé la question machinalement, convaincu qu’il n’y en avait aucune qui en valait le coup. C’est donc sans attendre de réponse qu’il se tourna pour dormir enfin, ses paupières n’arrivaient plus à rester ouvertes de toute façon. « Bonne nuit. » Ça ressemblait plus à un grognement qu’autre chose, quand il avait décidé de se coucher, tout son corps devenait tellement paresseux qu’il lui était presque impossible de parler.

Ce fut un rayon de soleil dans les yeux qui le réveilla. Malgré sa fièvre il avait dormi parfaitement bien, malgré même l’homme qui se trouvait dans ses bras. Dans ses… ? Amalric déglutit lentement, n’osant pas bouger de peur de le réveiller et que Mallory se rende compte qu’il l’avait pris pour une peluche. Ses yeux étaient fermés, il essaya d’étudier sa respiration, les gens endormis étaient censés avoir une respiration plus régulière, mais après près d’une minute à l’entendre, il n’avait aucune idée de sa régularité. Au moins respirait-il toujours, c’était un bon point. Délicatement il retira son bras du torse de son petit ami, si cela risquait de le réveiller, il n’allait pas attendre que quelque chose d’autre le fasse de toute façon. Une fois son bras dégagé il était déjà plus libre de ses mouvement, sans faire –trop- de bruit il se glissa vers le bord du lit et se leva, en profitant pour observer où se trouvait Mallory, espérant qu’il avait dépassé les limites et que la position dans laquelle il s’était réveillé était due à une invasion de son côté du lit. Ce n’était pas tout à fait faux, mais ce n’était pas foncièrement exact non plus, les deux s’étaient rapprochés du centre du lit depuis qu’ils s’étaient endormis. Au moins n’était-il pas le seul fautif dans l’histoire. Il s’était détourné du lit et avait décidé d’aller manger un morceau quand un bruit attira son attention. Se figeant comme si on l’avait repéré en train de chercher où étaient cachés  les cadeaux la veille de Noël, il essaya même de retenir sa respiration, comme si ne plus faire de bruit allait suffit à la rendre invisible alors qu’il était en plein milieu de l’appartement.
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Amalric avait cette capacité incroyable de faire en sorte que Mallory l'aime avec une gentille parole avant de brusquement lui crever le cœur avec une autre. Les montagnes russes des émotions. Il avait été con de s'ouvrir aussi tôt cela dit. C'était le problème du rouquin. Il le savait en plus. C'était pour ça qu'il essayait de ne pas être trop proche des gens. Peut-être était-ce parce qu'il avait manqué d'amour dans sa vie mais il s'attachait facilement. Dès qu'on était un peu gentil avec lui, il avait cet espoir complètement dingue que la personne pouvait réellement faire attention à lui. Qu'elle pouvait réellement s'intéresser à son bien-être et avoir envie de le fréquenter pendant longtemps. Pourquoi est-ce qu'il continuait à y croire ? Ça ne s'était encore jamais produit. Il se sentait tellement con, allongé là dans ce lit, à coté d'un presqu'inconnu à qui il venait plus ou moins de faire une sorte de déclaration d'amitié. Rejeté à raison. Seul.
Mallory n'osa rien dire, se réfugiant dans le silence qui était souvent son seul berceau, même quand son partenaire lui souhaita une bonne nuit. Il savait bien qu'il ne l'avait pas pensé de manière littérale mais, merde, il venait de se recoudre la base de la gorge sans aucun anesthésiant. Qu'est-ce que le Prince croyait ? Il avait bien trop mal pour pouvoir espérer s'endormir et, justement, quand il n'eut plus la distraction de son partenaire, il n'y avait plus rien pour se dresser entre sa conscience et cette douleur mordante.

Le jeune homme pleura encore un peu, en silence, et se mit à compter dans sa tête le nombre de voitures qui passaient encore sous la fenêtre de l'appartement. Quand il arriva à cinquante-quatre, il eut du mouvement de l'autre coté du lit et il eut la surprise de sentir Amalric se rapprocher de lui. Pensant d'abord que le beau brun était réveillé, il suspendit son souffle pour voir ce qu'il allait faire. Mais à la manière dont il lova son grand corps contre le sien, Mallory sut que le propriétaire des lieux dormait toujours, d'un sommeil apparemment profond. Il avait simplement senti une source de chaleur de ce coté du lit et s'en rapprochait pour en profiter. C'était un réflexe naturel. Un réflexe naturel qui n'allait pas rendre la tache facile au rouquin qui déglutit avec difficulté, se retenant de gémir quand sa gorge meurtrie se souleva pour laisser passer la salive. Il patienta un instant sans bouger pour voir si l'autre se réveillait mais il avait apparemment le sommeil plutôt profond. Quand Amalric vint poser sa tête sur son épaule et passa un bras au dessus de son torse, Mallory glissa un bras dans son dos pour le garder contre lui. Il n'avait jamais dormi avec quelqu'un de la sorte. D'ordinaire, il couchait et se barrait sans demander son reste. Sentant un autre corps respirer lentement et avec régularité à ses cotés était un sentiment étrange. Il tourna la tête et déposa un baiser dans ses cheveux doux. « Enfoiré » murmura-t-il à peine avant de caresser doucement son dos par dessus son pull. Amalric se blottit encore plus contre lui, signe qu'il aimait cette sensation. Et puis, comme si le prince était un calmant d'une nouvelle sorte et d'une efficacité redoutable, Mallory s'endormit.



Il se réveilla néanmoins avant son petit-ami et eut la surprise de trouver ce dernier toujours lové contre son corps. Comme le jour était levé à présent, il eut le loisir de pouvoir observer en détail le visage du Prince assoupi. Il avait l'air tellement innocent et tellement bien là où il se trouvait. Franchement, Mallory pourrait rêver d'avoir un vrai petit-ami à bercer les matins dans ses bras. Ce tableau l'enchanta tant qu'il ne résista pas à l'envie de déposer un léger baiser sur le front du beau au bois dormant. Hélas, la pression fut peut-être suffisante pour extirper son destinataire de ses songes. Voyant qu'il commençait à reprendre connaissance, Mallory ferma les yeux et abandonna sur le matelas la main qu'il avait glissé dans le dos de son partenaire. Ainsi, il le croirait endormi.
Même s'il fut un peu déçu de sentir qu'Amalric récupérait le bras qu'il avait passé par dessus, il fut néanmoins satisfait de voir qu'il ne bondissait pas hors du lit, dégoûté de s'être réveillé dans une telle position. Il avait plutôt l'impression qu'il allait essayer de se faire la malle, l'air de rien. Soit. Il le laisserait faire. Beau joueur, Mallory attendit de sentir qu'il avait quitter le lit pour commencer à remuer un peu les jambes sous les draps. Puis, il papillonna des cils en plissant les yeux pour faire comme s'il venait juste de se réveiller. Un vrai acteur de cinéma. Il repéra Amalric dans la pièce et lui fit un petit signe de main pour le saluer avant de se lever lui aussi pour filer dans la salle de bain afin d'ausculter les blessures qu'il avait rafistolé la veille. Mhh... Pas trop mal. Ses cours lui servaient à quelque chose apparemment. Il allait retourner dans la chambre quand il eut un choc en voyant son dos dans le reflet du miroir. De gros bleus plutôt vilains avaient marqué sa peau trop pâle pendant la nuit. Si cela avait été drôle, il aurait songé qu'il avait l'air d'un dalmatien. Prenant la crème qui aidait généralement à les faire disparaître plus vite, il badigeonna ceux qu'il pouvait atteindre en se contortionnant. Malheureusement, la plupart restait hors de portée de ses mains ou alors sa blessure à la clavicule ne lui permettait pas de se pencher suffisamment. Observant de longues minutes sa pauvre réflexion dans le miroir, il se résigna à faire la seule chose qu'il pouvait faire : demander de l'aider.

« Amalric... » commença-t-il en sortant de la salle de bain, toujours torse nu, le tube de pommade à la main. Au passage, il caressa Jett qui lui quémandait des câlins. « Désolé de te demander ça mais... tu peux me mettre de la crème sur ceux que je ne peux pas atteindre ? ... s'il te plaît. » Il posa le tube sur la table basse et, pour illustrer sa demande, il tourna le dos à son partenaire, dévoilant par là-même le résultat du carnage de la veille.
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Apparemment Mallory ne s’était rendu compte de rien, tant mieux. Il n’avait pas envie d’avoir à s’expliquer et l’ignorance du rouquin rendrait leur cohabitation plus simple. Il avait quand même frôlé le problème et arrivait à peine à croire à la chance qu’il avait eue, si Mallory s’était réveillé quelques instants plus tôt… Il se félicita intérieurement de n’avoir pas offert une place permanente dans son lit, ce n’était peut-être qu’une nuit, mais ça aurait très bien pu se reproduire, il n’en savait rien. Considérant l’évènement clos il partit vaquer à ses occupations dans la cuisine, après avoir nourri Jett, il se préoccupa de son propre estomac et sorti un morceau de biscuit, du thé et une poire, le petit déjeuner des grands héros. Tandis qu’il grignotait d’une main, il vérifiait sur son téléphone ce qui s’était passé dans le monde en son absence. À la fois beaucoup et en fin de compte pas grand-chose.

Il leva la tête en entendant Mallory sortir de la salle de bain, plus par réflexe que par réel intérêt et se figea l’espace d’une fraction de seconde en entendant sa demande. Après ce qui venait de se passer il n’avait pas foncièrement envie de se retrouver à nouveau en contact avec le torse de celui qui lui faisait office de petit ami. Heureusement, son humanité refit bien vite surface et après une dernière gorgée de thé il laissa là son téléphone et se dirigea vers la table basse. Il avait beau ne pas être tout à fait à l’aise en présence du rouquin, il n’allait tout de même pas le laisser dans cet état et puis, Mallory était censé être son petit ami, officiellement il n’avait pas réussi à le protéger, il ne tenait pas à montrer au monde entier qu’il laissait des gens s’en prendre à lui. Par réflexe il observa rapidement le tube. « Tu fais marcher la concurrence ! » plaisanta-t-il avec un ton faussement vexé. Il n’en tint cependant pas rigueur à Mallory et commença tant bien que mal à étaler la pommade sur les blessures. Elles étaient nombreuses, constata-t-il avec amertume, la veille son esprit s’était surtout concentré sur les entailles parce que le sang est toujours plus remarquable, mais il devait constater qu’il était bien amoché. Une boule se forma au niveau de sa gorge et relança ses maux de ventre. « Désolé. » Il ne savait même pas pourquoi il s’excusait, il n’était même pas certain d’avoir réellement prononcé ce mot tant il lui semblait l’avoir entendu d’une voix si hésitante qu’il n’était pas sûr que c’était la sienne. Une fois son labeur fini il reposa le tube fermé où il l’avait attrapé et observa son travail un instant, s’il avait été hésitant au début, les blessures dont il s’était occupé en dernier étaient bien mieux traités, il reprit rapidement ses quelques hésitations avant de conclure. « Et voilà ! »

Considérant son rôle terminé, il retourna s’asseoir et entreprit de finir son petit déjeuner. « Quels sont tes plans pour la journée ? »  Il n’était même pas sûr que Mallory veuille sortir avec la nuit qu’il avait eue, il avait l’air d’aller mieux, mais  son visage hurlait le contraire. À sa place Amalric se serait recroquevillé dans son lit à boire du thé et à ruminer sur tous ceux qui l’avaient mis dans cet état, en remontant loin la chronologie des faits. Mallory n’était pas comme lui cependant, il lui rabâchait assez souvent qu’il avait l’habitude de se faire traiter comme ça et qu’il s’y était fait, il n’aurait sans doute aucun problème à quitter l’appartement. C’est alors qu’il remarqua une odeur qui s’était fait oublier tant qu’il lui restait du thé, mais qui revenait en force maintenant qu’elle était seule, poussant doucement la tasse qui se tenait devant lui, il parla sans même lever la tête vers son interlocuteur. « Je t’ai fait du café. »
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Mallory ne comprit pas tout de suite ce qu'Amalric voulut dire par 'tu fais marcher la concurrence'. Et puis, il se souvint que sa famille était une des plus importantes propriétaires de laboratoires pharmaceutiques. Il eut un petit rire et passa la main dans les poils soyeux de Jett qui s'était assis à ses pieds. Le 'désolé' le troubla un peu. Il allait se retourner vers son partenaire quand les doigts de ce dernier l'effleurèrent, figeant son mouvement. Sa peau se couvrit de ce que l'on appelle communément la chair de poule et il ferma les yeux, à présent conscient que ce n'était sans doute pas la meilleure idée qu'il ait eu dans sa vie. Les doigts d'Amalric devinrent de moins en moins hésitants au fil des minutes, comme s'ils s'habituaient au contact de leurs épidermes respectifs. Il aurait aimé pouvoir se concentrer sur eux pour jouir pleinement du plaisir de ce contact mais c'était trop dangereux pour une autre partie de son anatomie alors il se força à l'ignorer du mieux qu'il put.

Ses plans pour la journée ? Mhhh... Mallory récupéra le tube de pommade tout en y réfléchissant. Il allait peut-être essayer de se trouver un peu de morphine pas chère. Sa blessure lui faisait vraiment mal maintenant qu'Amalric n'était plus lové contre lui, à annihiler magiquement la douleur. Peut-être qu'il appellerait Ike, son dealer, pour lui demander de lui avancer la came. Il devait encore bosser au club ce soit mais il n'avait aucune chance que le patron veuille bien le prendre avec la gueule défoncée qu'il avait. Merde ! Il allait perdre une soirée de salaire. Tailler des pipes dans un fond de ruelle ? Ça marchait surtout le soir. Il aurait pu rejoindre un réseau de prostitution de jeunes hommes – il avait déjà des contacts dans le milieu – mais il était presque certain que le contrat signé avec le Prince lui interdisait de faire ça. Quelle galère ! Il lui restait quoi comme solution, en fait ? Signer une assurance-vie et passer malencontreusement sous un camion ?
Jett poussa son museau contre la jambe du rouquin, comme s'il pouvait entendre ses pensées sombres et qu'il voulait l'en divertir. Mallory lui ébouriffa la tête en souriant.

La déclaration d'Amalric acheva définitivement de le faire sortir de ses songes macabres. Il lui avait fait du café ? Mais... Les yeux bleus de Mallory allèrent de la tasse de son partenaire à la sienne. Le Prince buvait du thé. Est-ce qu'il avait fait le café spécialement pour lui ? Comme il était déjà dans une tasse, il ne pouvait que le supposer. Ses joues rougirent un peu.
A Chicago, il était celui qui faisait le petit-déjeuner de tous ses frères. Et le déjeuner. Et le dîner. Personne ne se donnait jamais la peine de le soulager de cette tâche, comme si le fait d'être l'aîné (Thomas étant en taule) l'élisait obligatoirement au poste de responsable. « Merci... » Mallory s'approcha presque timidement de la table et posa la pommade à coté de la tasse avant de se saisir de la anse pour prendre une gorgée de café. Un sourire de satisfaction étira ses lèvres tandis qu'il fermait les yeux. Bon. Réfléchissons. C'était samedi, il n'y avait donc pas cours. Qu'est-ce qu'il pourrait bien trouver à faire pour se faire du fric rapidement ? Réalisant qu'il n'avait pas encore répondu à la question de son hôte, il s'empressa de réparer son oubli : « Il faut que je me trouve un job en plus vu que je ne peux plus bosser au club que deux soirs par semaine – et qu'en plus ils me voudront pas jusqu'à ce que ma blessure soit cicatrisée - donc je vais aller faire du porte-à-porte. Y a plein de jobs ingrats dont personne ne veut, la nuit. » Il prit une gorgée de café. « Si vraiment je ne trouve rien, j'abandonnerais une de mes deux majeures pour prendre un job en journée. Je ne sais pas si je préfère la médecine ou le droit... » Il tenta d'y réfléchir quelques secondes mais ne parvint pas à une conclusion. Repérant du coin de l'oeil le chien qui essayait de poser sa tête sur son genou, il se pencha non sans mal pour bizouiller un peu son museau et releva la tête vers Amalric, le visage soudain illuminé par l'idée du siècle : « Je peux commencer par aller promener un peu Jett dans le quartier, si tu veux ! Comme ça, il me montrera les choses qu'il y a à faire dans le coin. » Il avait toujours rêvé de promener un chien. Bien sûr, dans ses rêves, le chien était à lui mais c'était toujours mieux que rien.
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Amalric esquissa un sourire en voyant la tête que faisait Mallor alors qu’il se rapprochait de la table, il avait toujours cette expression dès qu’il faisait quelque chose pour lui. Il n’avait pas l’habitude qu’on prenne soin de lui, c’était évident. Ce qui faisait d’autant plus rire son hôte, ce dernier avait en effet beaucoup plus l’habitude de se caller les pieds sous la table et de vivre la belle vie. Malgré tout c’était bel et bien lui qui prenait un malin plaisir à faire plaisir à son petit ami, d’un certain côté c’était beaucoup mieux ainsi, s’ils avaient conservé leurs rôles respectifs, cela aurait donné quelque chose d’assez malsain.

Il ne réussit pas à cacher une grimace d’ennui en l’entendant énoncer ses plans, trouver un travail, uh ? Le problème avec les jobs de nuit, c’est que si personne n’en voulait, il y avait bien une raison, parfois le problème était le salaire, d’autres fois la légalité, certaines fois encore la dangerosité et la perte d’estime de soi qui en résultait. Généralement c’était tout ça à la fois et il n’avait pas vraiment envie de retrouver une fois de plus Mallory dans cet état, il ne pourrait pas supporter de le voir partir tous les soirs en se demandant dans quel état il rentrerait, ou s’il reviendrait seulement. Simplement il ne pouvait le dire comme ça, de but en blanc, en priant pour que le rouquin en ait assez à faire de ce qu’il pensait pour arrêter ce genre de travail. Il savait qu’il lui imposait déjà beaucoup, il savait qu’il n’aimait pas se faire marcher sur les pieds, lui demander de stopper ça ne le conduirait qu’à s’acharner encore plus, si la nuit dernière ne lui avait pas servi de leçon, rien de ce qu’il ne pourrait dire n’y changerait rien. Il aperçut quand même une fenêtre en le voyant considérer l’idée d’un travail de jour. « À toi de voir si tu préfères sauver des gens ou faire ta pute devant les juges. » Ce n’est qu’à la fin de sa phrase qu’il réalisa le problème et ses joues se tintèrent d’une magnifique couleur rouge tandis qu’il essayait de se rattraper. « Je, je ne disais pas ça pour toi… je pensais à d’autres gens qui font du droit. » Beaucoup plus proche de lui. Pour ne pas le citer. Pour se rattraper aux branches il considéra quelques instants la demande de Mallory.

Il ne laissait jamais qui que ce soit s’occuper de Jett, même quand il devait s’absenter il s’arrangeait pour le confier à une ou deux personnes en qui il avait toute confiance pour s’occuper de lui, Mallory ne rentrait clairement pas dans cette catégorie. C’est pourquoi la question l’avait étonné, mais ce qui l’étonna encore plus, c’était qu’il avait presque envie de dire oui. Quand Amalric aimait quelqu’un, il avait tendance à être très… protecteur – pour rester dans le politiquement correct- et Jett ayant l’avantage d’être un chien et donc de faire à peu près ce qu’on lui disait de faire, il pouvait s’en donner à cœur joie.  Hors de question donc de laisser quelque chose lui arriver, même si cela signifiait de se comporter comme un véritable papa poule en ne le laissant s’approcher de personne. Normalement, il aurait tout de suite trouvé une bonne raison pour empêcher ça, il était passé maître dans cet art. Pourtant, alors que son regard oscillait entre Jett et Mallory, il n’avait rien à dire, durant les deux dernières semaines il n’avait pu qu’être témoin de l’entente entre ces deux-là et pour une fois il était prêt à écouter quelqu’un d’autre, Jett faisait assez confiance à son petit ami pour passer autant de temps avec lui ? Il laisserait faire, il lui devait bien ça. « Il va surtout t’emmener vers les vendeurs de hot dog si tu le laisses te guider, fais attention. » Il avait même réussit à esquisser un sourire. C’était bizarre, ça ne lui ressemblait pas, il avait déjà peur à chaque fois qu’il laissait Jett à la garde de quelqu’un d’autre, depuis hier il avait désormais peur que Mallory sorte hors de son champ de vision et il réussissait à plaisanter sur l’idée de voir les deux sortir. En même temps.

Ce dont il était certain c’était qu’il était hors de question qu’il reste tout seul dans son appartement à s’imaginer le pire alors qu’ils allaient prendre l’air, il devait bouger. « J’en profiterai pour aller faire des courses, tu veux quelque chose ? » Il espérait juste que Mallory n’irait pas lui demander un truc à trente centimes pour faire genre qu’il avait bien besoin d’un truc, sans pour autant se faire acheter quoi que ce soit.
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