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Mallory ferma quelques secondes les yeux pour apprécier le bras qu'Amalric glissa dans son dos et la manière qu'il eut de les rapprocher. C'était vraiment une sensation merveilleuse d'être dans cet écrin de chaleur. Il sut à ce moment-là que sa présence était appréciée et ça n'avait pas de prix. Inconsciemment, il se laissa aller contre son petit-ami, posant une nouvelle fois sa joue contre lui pour cette fois l'y laisser.
Amalric ne répondit pas à sa question. Ou alors pas de la manière à laquelle il s'était attendu. En l'entendant parler de petite-amie et de ses aspirations, le jeune homme se rendit compte que le Prince était beaucoup plus préoccupé par les relations sentimentales qu'il ne le semblait. Son propre cœur fit un roulé-boulé dans sa poitrine quand il l'écouta énumérer ce qu'il attendait d'une personne qui lui serait chère : qu'elle compte sur lui, qu'il puisse compter sur elle, qu'il pourrait protéger, câliner ou même juste regarder. Bon sang ! Avant de l'entendre dire, Mallory n'avait pas réalisé que, ce joli rêve, il le partageait aussi. Le hic, c'est qu'ils ne pourraient jamais faire d'une pierre deux coups en le vivant ensemble. Car Amalric avait bien précisé qu'il voyait une fille dans ce rôle. Ce que Mallory n'était pas.
Le rouquin se mordit la lèvre inférieure et enfouit son nez dans le pull trop grand de son partenaire pour écouter la suite. Il devait être masochiste, il n'y avait pas d'autres explications. Pourquoi fallait-il qu'il tombe sous le charme des mecs avec lesquels une histoire serait impossible ? Il y avait d'abord Royce Magyar, le président de la Winthrop House, super joueur de football américain, qui ne l'appelait que quand il avait envie de s'envoyer en l'air bien à l'abri des regards et qui n'admettrait probablement jamais être gay. Mallory avait eu le béguin pour lui dès leur première rencontre. Quand le sportif lui avait sauté dessus, il avait cru à une bonne étoile avant de déchanter en réalisant que leur semblant de relation resterait secrète, comme si elle était honteuse. Il avait toujours ce petit pincement au cœur quand ils se croisaient dans l'université sans échanger un seul mot. Et maintenant, il y avait Amalric Prince, le mec qui le payait pour l'embrasser en public. C'était quand même le summum du sadisme. Essayer de ne pas tomber amoureux de lui, c'était comme essayer d'empêcher un gamin de sauter dans une flaque d'eau : complètement peine perdue.
Le faire taire ? Mallory décolla son front d'Amalric pour pouvoir voir son visage. Il voulait l'achever, c'est ça ? Quand son partenaire se fit à fixer la table et soumit sa dernière idée, le rouquin l'écouta à peine. Il était resté sur la supplication. Avec prudence, il posa une main sur la nuque d'Amalric et le fit tourner la tête vers lui avant de précipiter ses lèvres sur les siennes. Leur contact était familier maintenant ; ils avaient de l'entraînement. Il n'approfondit pas le baiser en ouvrant la bouche, préférant la garder sagement close pour ce premier test. Après quelques secondes, il décolla leurs lèvres et recula un peu son visage pour lui souffler avec un sourire narquois : « Je t'ai fait taire mais tu n'as pas le droit de me frapper. Je te rappelle que je suis blessé. » Après une discrète caresse dans les cheveux de son partenaire, il lui prit la main et se leva. « Viens. On peut aussi discuter allongé. Ce sera plus confortable. » Sans trop lui laisser le choix, il l'entraîna vers la partie chambre, éteignant la lumière du plafonnier au passage. Les volets qui donnaient sur le lit n'étaient pas fermés et les lampadaires des rues donnaient assez de clarté pour leur permettre de discerner les formes. Abandonnant la main du Prince devant le lit, Mallory défit la boucle de sa ceinture et laissa ses jeans tomber sur le sol avant de retirer ses chaussettes et de grimper sur le matelas, poussant un petit gémissement de douleur quand il oublia momentanément la blessure de son cou et qu'un mouvement nécessita une articulation à ce niveau. Il se glissa sous les draps, s'allongeant sur le dos, et soupira d'aise. « Aaaahhh... Ton lit est trop bien. C'est tellement mieux que par terre. » Réalisant ce qu'il venait de dire, il rougit violemment dans la pénombre et reprit : « Enfin, euh, c'est que... Enfin, tu sais. Le canapé est trop petit et... Mais ne t'inquiète pas, hein ! J'ai l'habitude. Chez moi aussi je dormais par terre parce qu'on n'avait pas assez de lits pour tout le monde. C'est pas grave. Et puis, Jett me sert de doudou. »
Amalric ne répondit pas à sa question. Ou alors pas de la manière à laquelle il s'était attendu. En l'entendant parler de petite-amie et de ses aspirations, le jeune homme se rendit compte que le Prince était beaucoup plus préoccupé par les relations sentimentales qu'il ne le semblait. Son propre cœur fit un roulé-boulé dans sa poitrine quand il l'écouta énumérer ce qu'il attendait d'une personne qui lui serait chère : qu'elle compte sur lui, qu'il puisse compter sur elle, qu'il pourrait protéger, câliner ou même juste regarder. Bon sang ! Avant de l'entendre dire, Mallory n'avait pas réalisé que, ce joli rêve, il le partageait aussi. Le hic, c'est qu'ils ne pourraient jamais faire d'une pierre deux coups en le vivant ensemble. Car Amalric avait bien précisé qu'il voyait une fille dans ce rôle. Ce que Mallory n'était pas.
Le rouquin se mordit la lèvre inférieure et enfouit son nez dans le pull trop grand de son partenaire pour écouter la suite. Il devait être masochiste, il n'y avait pas d'autres explications. Pourquoi fallait-il qu'il tombe sous le charme des mecs avec lesquels une histoire serait impossible ? Il y avait d'abord Royce Magyar, le président de la Winthrop House, super joueur de football américain, qui ne l'appelait que quand il avait envie de s'envoyer en l'air bien à l'abri des regards et qui n'admettrait probablement jamais être gay. Mallory avait eu le béguin pour lui dès leur première rencontre. Quand le sportif lui avait sauté dessus, il avait cru à une bonne étoile avant de déchanter en réalisant que leur semblant de relation resterait secrète, comme si elle était honteuse. Il avait toujours ce petit pincement au cœur quand ils se croisaient dans l'université sans échanger un seul mot. Et maintenant, il y avait Amalric Prince, le mec qui le payait pour l'embrasser en public. C'était quand même le summum du sadisme. Essayer de ne pas tomber amoureux de lui, c'était comme essayer d'empêcher un gamin de sauter dans une flaque d'eau : complètement peine perdue.
Le faire taire ? Mallory décolla son front d'Amalric pour pouvoir voir son visage. Il voulait l'achever, c'est ça ? Quand son partenaire se fit à fixer la table et soumit sa dernière idée, le rouquin l'écouta à peine. Il était resté sur la supplication. Avec prudence, il posa une main sur la nuque d'Amalric et le fit tourner la tête vers lui avant de précipiter ses lèvres sur les siennes. Leur contact était familier maintenant ; ils avaient de l'entraînement. Il n'approfondit pas le baiser en ouvrant la bouche, préférant la garder sagement close pour ce premier test. Après quelques secondes, il décolla leurs lèvres et recula un peu son visage pour lui souffler avec un sourire narquois : « Je t'ai fait taire mais tu n'as pas le droit de me frapper. Je te rappelle que je suis blessé. » Après une discrète caresse dans les cheveux de son partenaire, il lui prit la main et se leva. « Viens. On peut aussi discuter allongé. Ce sera plus confortable. » Sans trop lui laisser le choix, il l'entraîna vers la partie chambre, éteignant la lumière du plafonnier au passage. Les volets qui donnaient sur le lit n'étaient pas fermés et les lampadaires des rues donnaient assez de clarté pour leur permettre de discerner les formes. Abandonnant la main du Prince devant le lit, Mallory défit la boucle de sa ceinture et laissa ses jeans tomber sur le sol avant de retirer ses chaussettes et de grimper sur le matelas, poussant un petit gémissement de douleur quand il oublia momentanément la blessure de son cou et qu'un mouvement nécessita une articulation à ce niveau. Il se glissa sous les draps, s'allongeant sur le dos, et soupira d'aise. « Aaaahhh... Ton lit est trop bien. C'est tellement mieux que par terre. » Réalisant ce qu'il venait de dire, il rougit violemment dans la pénombre et reprit : « Enfin, euh, c'est que... Enfin, tu sais. Le canapé est trop petit et... Mais ne t'inquiète pas, hein ! J'ai l'habitude. Chez moi aussi je dormais par terre parce qu'on n'avait pas assez de lits pour tout le monde. C'est pas grave. Et puis, Jett me sert de doudou. »
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