we gonna bang today (isarie)

Il me forçait à le regardait et je le faisais, je l'observais longuement comme-ci ça pouvait changer quelque chose à la conne que j'avais été quelques jours plus tôt. Je ne voulais pas qu'il me voit autrement et je savais que j'allais finir par tout gâcher entre nous, j'étais une bombe. Une bombe qui menaçait d'exploser à tout instant. Fuir c'est tellement plus facile que de discuter. Je posais mes prunelles dans les siennes, je le regardais. J'étais un danger public et pour moi mais surtout pour lui et ce n'est pas ce qu'il méritait, il méritait tellement mieux que moi, alors pourquoi je ne pouvais pas me résoudre à la lâcher ? J'avais besoin de le sentir prêt de moi malgré tout, il était devenu ma drogue, mon héroïne et j'étais terrifiée à cette idée. Tu mérites tellement mieux Isaac. J'étais sérieuse, il méritait mieux que moi.

Un petit rire sortit de sa bouche à ses paroles mais non, il n'est absolument pas d'accord avec elle. En aucune façon. Fuir, c'est pour les faibles, Carrie et tu ne l'es pas. Je ne vais pas jouer à cache-cache avec toi. Bien qu'il paraît froid, il n'est pas tant en colère contre elle. Juste, qu'il veut qu'elle arrête de fuir à chaque petit souci. Ils sont deux, maintenant et ils peuvent traverser les épreuves, ensemble.. Je me fiche de mériter mieux ou non. C'est toi que je veux, c'est toi que j'aime. dit-il quelques secondes après sa réplique. Elle ne peut rien changer à tout ça. Isaac se risque à la prendre contre lui car il en a besoin.

Oui depuis l'épisode de la St Valentin je l'avais carrément fui et autant vous dire que ce n'était pas spécialement une bonne chose, mais j'étais comme-ça, j'avais besoin de fuir pour me sentir mieux, pour peut-être me décharger d'un poids qui pesait sur mes épaules ? Qui te dit que je ne suis pas faible ? Je plongeais mes yeux dans les siens, cherchant son regard du miens. Oui j'avais l'impression qu'il était froid avec moi et je détestais ça, je détestais ce qu'il laissait paraître, j'avais l'impression de n'être qu'une poupée de chiffon. Il me disait encore une fois qu'il m'aimait et j'aurais volontiers tourné les talons pour encore fuir mais il me prit dans ses bras, et je ne faisais rien, je me laissais. J'avais même les bras ballants dans le vide, j'observais un point imaginaire face à moi.

Oui, cette réaction l'énerve parce qu'elle utilise l'indifférence et cela l'insupporte. ALors, il tente d ela convaincre avec des mots et en vain. Non, il ne répondit rien. Seulement, il vient à la prendre dans ses bras mais l'étreinte est à sens unique. Isaac est bien trop gentil. Alors il s'écarte d'elle. Appelle-moi quand t'arrêtera de faire la gueule. dit-il sur un ton froid. Rare sont les fois où il est comme ça, mais bon, elle le pousse à bout. Il s'éloigne peu à peu pour retrouver son rayon et faire ce qu'il avait prévu de faire, en entrant dans cette boutique.

Oui il est froid et je le sens. Et là il vient à me prendre dans ses bras, je ne bouge pas, je ne lui rends pas cette étreinte. Non je ne faisais pas la gueule, j'étais terrifiée à l'idée de le savoir prêt de moi alors que j'allais finir par exploser. Il me répondit froidement avant de me lâcher brusquement et de partir. Et sur le fond ça faisait mal, mais j'étais bien trop fière pour le dire. Je mordais alors ma lèvre inférieure, l'observant partir interloqué. Je déglutit difficilement puis je me retournais, j'étais dos à lui et je fis quelques pas dans ma direction. Il retournait cherchait ce qu'il voulait apparemment et moi je ne savais pas quoi faire, alors je restais immobile un instant. J'inspirais profondément en fermant les yeux puis je m'avançais vers lui. Tu comptes pour moi. Je le regardais. Je n'allais pas lui dire que je l'aimais, oh ça non, je n'en étais pas capable là tout de suite.

Non, Isaac n'a pas envie de se battre avec elle pour qu'elle arrête de fuir, pour qu'elle arrête de se cacher... Pas aujourd'hui. Pourtant, au fond, il n'a qu'une seule envie, c'est l'embrasser et lui dire de belles choses mais si elle n'est pas apte à tout ça, bah autant laisser et revenir plus tard. Parce que oui, il revient toujours. Et faut croire qu'elle aussi, car elle le rattrape pour dire ces quelques mots, qui le fit sourire, intérieurement. Alors pourquoi tu fuis, à chaque fois qu'il se passe quelque chose de mal ? dit-il sans la regarder.

Cette fois c'était à moi de le rattraper et je le savais. Je savais que j'étais la fautive parce que j'avais soudainement disparu après notre rendez-vous de la St Valentin et pourtant je m'en voulais. Pourquoi j'avais fais ça ? Probablement parce que j'étais terrifiée. Oui terrifiée de ce qu'il pouvait penser de moi mais surtout terrifiée de mes propres sentiments à son égard. Je n'avais jamais ressentie ça par le passé et je me posais encore plein de questions confuses. Parce que je suis terrifiée. Terrifiée de ce que tu peux penser de moi. Mais surtout terrifiée de ce que je peux ressentir pour toi. J'étais droite, je l'observais mais ne voyait que son dos car il me le tournait. Je n'avais aucune expression faciale, je restais de marbre.

Pourquoi continuer à fuir ? Il n'est plus étranger à elle, maintenant.. D'accord, c'est dû à sa maladie, certainement mais il refuse que ça, ça leur gâche la vie, leur histoire. Il ne laissera rien détruire ce qu'ils ont construits. Qu'elle le veuille ou non, le jeune homme ne va pas se laisser abattre par tout ces soucis. Il lâche un soupir, juste avant d'entendre ses propos. Des propos qui le font retourner pour être face à elle. Ton image ne change pas, à chaque fois que tu fais une crise, Carrie... Et ... affronte tes sentiments. N'aie pas peur de ce que tu peux ressentir.. dit-il en se rapprochant d'elle. Il voulait vraiment la rassurer, sur tout ça. Vraiment, parce qu'il tient à elle et qu'il ne veut pas la voir s'éloigner.

Ma maladie m'avait pourri la vie et ça avait commencé à l'âge de mes dix ans, où mon père avait décidé d'échanger mon identité avec celle de ma soeur pour la faire monter elle sur le trône. Aujourd'hui, je me disais que ce n'était pas plus mal cet échange et que désormais je pouvais être libre de ce que je faisais. Seulement voilà, je n'avais jamais eu de relation amoureuse et en plus de ça, je commençais sérieusement à m'attacher à lui. Amoureuse ? Oui sûrement, même si je n'étais pas encore prête pour l'admettre. Bien sur que si elle change. Tu feras quoi le jour où je te menacerais avec un couteau ? Le jour où je te frapperais dessus jusqu'à ce que t'agonises, je suis un danger public pour toi ! Oui un danger public pour lui, j'en étais persuadé, ça ne faisait aucun doute. J'ai peur de te blesser, je veux pas que ça arrive, et pourtant je suis sûre qu'un jour où l'autre je serais bien trop violente pour toi... Je détournais le regard. Je n'y peux rien, je n'ai jamais voulu avoir ça... Ni même être violente, ce n'est pas moi. Je reculais alors légèrement lorsqu'il s'approchait de moi. J'allais forcément lui nuire et je comprenais maintenant que j'avais moi-même peur de moi.

D'accord, il a eu vraiment peur, à cette soirée et certainement, qu'il y a pire. Mais .. Il ne peut pas la quitter ou s'éloigner d'elle. C'est juste impossible. Il est amoureux, maintenant. Il ne peut pas faire machine arrière. Et même, si'l ne l'était pas, Isaac ne la laisserait jamais tomber. Aux paroles de la jeune blonde, Isaac baisse la tête. Ouais, il n'a pas conscience de la réalité, du danger de cette maladie. Il se voile la face et pourtant.. Je suis certain qu'il y a des solutions. Enfin, tu prends des médicaments et si tu ne les oublies pas, y a aucun danger pour toi et pour moi. dit-il simplement. Difficile de trouver les mots, dans ce genre de situation. Je sais que ce n'est pas toi, tout ça et qu tu ne l'as jamais voulu mais ... maintenant, je suis là, Carrie et je ne compte pas partir. Têtu ? Fortement, oui.