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Bêtement, Mallory ne s'était pas attendu à ce qu'Amalric rétorque quelque chose. Il s'était dit que le jeune homme se contenterait de faire comme lui, d'ignorer le gros lourd et de passer son chemin. Il était plus rapide de s'en débarrasser de cette manière plutôt que d'essayer de les moucher. Surtout que le problème principal des cons était de ne jamais reconnaître leur défaite. A partir du moment où Amalric ordonna au dénomme Anderson de lui présenter des excuses, Mallory n'eut d'yeux que pour lui. La mâchoire desserrée et la bouche légèrement ouverte, il regarda avec stupeur son petit-ami se rapprocher de leur agresseur. Son cœur fit de petits bonds dans sa poitrine. Craignant que le Prince n'engage un combat qu'il ne pourrait gagner, il fit également un pas vers eux, au cas où il lui faudrait un coup de main. On ne survivait pas dans la banlieue sud de Chicago sans savoir se battre. La silhouette de Mallory était plutôt élancée mais il savait très bien mettre à profit ses connaissances en anatomie pour frapper là où ça faisait le plus mal. Toutefois, il n'eut pas besoin d'intervenir. Amalric avait l'air de connaître le type car il lui murmura quelque chose que le rouquin était trop loin pour entendre et il vit les épaules du mec se tendre. De quoi pouvaient-ils parler à voix basse ? Mal' songea que, peut-être, son camarade était en train de lui confier qu'ils n'étaient pas réellement en couple. Étrangement, il n'aima pas cette idée.
Le simple mot d'excuse que Anderson lui lança sans même le regarder dans les yeux était une immense victoire. Même si Mallory avait la certitude qu'il y avait une forme de chantage là-dessous. Mais bon, ce n'était pas ses affaires. Il avait assez bien de drama dans sa vie pour essayer de démêler celui des autres. Il se contenta de donner un léger coup de menton dans la direction du type pour signifier qu'il l'acceptait. A ce moment-là, il se rendit compte que quelques étudiants s'étaient figés autour d'eux et observaient la scène avec attention. Il lui sembla même qu'une demoiselle l'avait filmé avec son téléphone. Les gens étaient bizarres.
Anderson s'en fut et Mallory laissa son petit-ami le rejoindre, détaillant d'un air rêveur son pas assuré. Oui, vraiment, il avait la classe. Son cœur fit de nouveau des siennes quand le beau brun lui demanda s'il allait bien. C'était tellement gentil, tellement doux, tellement humain... et donc tellement pas Amalric Prince. Il se mordit la lèvre et baissa la tête. « C'est la première fois que quelqu'un prend ma défense... » murmura le jeune homme en guise de réponse. « J'suis pas con. J'sais bien que t'as fait ça pour ta réputation mais... merci. » Il enfonça ses mains dans les poches et se mit à fixer le bout de ses chaussures, comme si elles étaient extraordinairement intéressantes tout à coup. Il resta silencieux le temps de regagner un peu de constance et déposa un furtif baiser sur la joue de son partenaire avant de se tourner vers un bâtiment au hasard et commencer à partir. Après deux pas, il s'arrêta et se pencha en arrière pour attraper la main gauche d'Amalric. Il lia leurs doigts dans une étreinte plus intime et poursuivit son chemin, l'entraînant à sa suite.
Se rappelant que le Eliot lui avait posé une question, Mallory tourna la tête vers lui pour répondre : « Ah oui, c'est vrai qu'on doit habiter ensemble. J'avais oublié ce détail à vrai dire. » En y songeant, il fut piqué par la curiosité. A quoi pouvait bien ressembler le logement d'Amalric. Il n'était pas psy mais il mettait déjà sa main au feu que ce serait un endroit parfaitement rangé, sans un grain de poussière. « Je peux emménager quand tu voudras. Même maintenant, si tu veux. J'ai pas grand chose. Quelques fringues dans un sac à dos, un vieil ordi portable et mes bouquins de cours. » Et son DVD des Mighty Ducks mais, ça, il n'allait pas lui dire. « T'habites où, en fait ? Pas trop loin de la fac, j'espère. Parce que j'ai pas de vélo et j'peux pas prendre d'abonnement au bus.» Trop cher.
Son portable vibra dans la poche de son blouson alors il l'extirpa de sa main libre pour lire. De là où il se trouvait, son partenaire pouvait aussi lire le message s'il venait à poser ses yeux dessus. Plusieurs potes Mathers avaient eu vent de la nouvelle et le blâmaient pour son choix de petit-ami. « O Roméo! Roméo! Pourquoi es-tu Roméo? Renie ton père et abdique ton nom ; ou, si tu ne le veux pas, jure de m'aimer, et je ne serai plus une Capulet. » récita-t-il machinalement avant de lâcher un petit éclat de rire. « Bon sang... Je ne pensais que ça poserait problème à autant de gens. C'est pas croyable d'être aussi concerné par des trucs qui les regardent pas. Qu'est-ce que ça peut bien leur foutre qu'on couche ensemble, sérieusement ? » S'entendant, il rougit un peu et rectifia : « Enfin, on ne couche pas ensemble pour de vrai mais... tu vois quoi. »
Le simple mot d'excuse que Anderson lui lança sans même le regarder dans les yeux était une immense victoire. Même si Mallory avait la certitude qu'il y avait une forme de chantage là-dessous. Mais bon, ce n'était pas ses affaires. Il avait assez bien de drama dans sa vie pour essayer de démêler celui des autres. Il se contenta de donner un léger coup de menton dans la direction du type pour signifier qu'il l'acceptait. A ce moment-là, il se rendit compte que quelques étudiants s'étaient figés autour d'eux et observaient la scène avec attention. Il lui sembla même qu'une demoiselle l'avait filmé avec son téléphone. Les gens étaient bizarres.
Anderson s'en fut et Mallory laissa son petit-ami le rejoindre, détaillant d'un air rêveur son pas assuré. Oui, vraiment, il avait la classe. Son cœur fit de nouveau des siennes quand le beau brun lui demanda s'il allait bien. C'était tellement gentil, tellement doux, tellement humain... et donc tellement pas Amalric Prince. Il se mordit la lèvre et baissa la tête. « C'est la première fois que quelqu'un prend ma défense... » murmura le jeune homme en guise de réponse. « J'suis pas con. J'sais bien que t'as fait ça pour ta réputation mais... merci. » Il enfonça ses mains dans les poches et se mit à fixer le bout de ses chaussures, comme si elles étaient extraordinairement intéressantes tout à coup. Il resta silencieux le temps de regagner un peu de constance et déposa un furtif baiser sur la joue de son partenaire avant de se tourner vers un bâtiment au hasard et commencer à partir. Après deux pas, il s'arrêta et se pencha en arrière pour attraper la main gauche d'Amalric. Il lia leurs doigts dans une étreinte plus intime et poursuivit son chemin, l'entraînant à sa suite.
Se rappelant que le Eliot lui avait posé une question, Mallory tourna la tête vers lui pour répondre : « Ah oui, c'est vrai qu'on doit habiter ensemble. J'avais oublié ce détail à vrai dire. » En y songeant, il fut piqué par la curiosité. A quoi pouvait bien ressembler le logement d'Amalric. Il n'était pas psy mais il mettait déjà sa main au feu que ce serait un endroit parfaitement rangé, sans un grain de poussière. « Je peux emménager quand tu voudras. Même maintenant, si tu veux. J'ai pas grand chose. Quelques fringues dans un sac à dos, un vieil ordi portable et mes bouquins de cours. » Et son DVD des Mighty Ducks mais, ça, il n'allait pas lui dire. « T'habites où, en fait ? Pas trop loin de la fac, j'espère. Parce que j'ai pas de vélo et j'peux pas prendre d'abonnement au bus.» Trop cher.
Son portable vibra dans la poche de son blouson alors il l'extirpa de sa main libre pour lire. De là où il se trouvait, son partenaire pouvait aussi lire le message s'il venait à poser ses yeux dessus. Plusieurs potes Mathers avaient eu vent de la nouvelle et le blâmaient pour son choix de petit-ami. « O Roméo! Roméo! Pourquoi es-tu Roméo? Renie ton père et abdique ton nom ; ou, si tu ne le veux pas, jure de m'aimer, et je ne serai plus une Capulet. » récita-t-il machinalement avant de lâcher un petit éclat de rire. « Bon sang... Je ne pensais que ça poserait problème à autant de gens. C'est pas croyable d'être aussi concerné par des trucs qui les regardent pas. Qu'est-ce que ça peut bien leur foutre qu'on couche ensemble, sérieusement ? » S'entendant, il rougit un peu et rectifia : « Enfin, on ne couche pas ensemble pour de vrai mais... tu vois quoi. »
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