The past isn't really the past .. feat. VIKTOR

The past isn't really the past
SKYLER & VIKTOR

Parfois il faut tellement peu de chose pour se sentir mal. Une p’tite critique, une p’tite déception et c’est tout un monde qui peut s’écrouler. Une montagne de fierté, des années de vie renversée pour quelques mots de travers, un geste déplacé. Il faut tellement peu pour changer bien des choses. Il m’aura fallu un regard, une rupture, un gosse pour me faire réaliser que j’ai bien des soucis. Que j’ai pas la vie rose que je pensais avoir réussi à construire depuis ces quelques années dernières. Je replonge dans mes vieux démons, mes mauvaises manies. Qui paradoxalement à ce que j’ai toujours voulu, me rapproche encore plus de tout ce que je ne veux pas.. Cet à dire les souvenirs de cette vie horrible que j’ai mené pendant trois ans. La drogue, la fête, l’alcool.. C’est exactement comme à cet instant. Les bras en l’air, le cul collé contre le devant d’un mec que je ne connais pas. Mes tympans qui vibrent avec les notes de cette musique électro. On se sent revivre à ce moment là n’est ce pas ? Alors que je sais que c’est tellement l’inverse. Ce n’est que se rabaisser dans une société pleine de contradictions. Mais il fallait que je sorte, que j’me tire de cet appart que je ne quitte plus depuis quelques jours. Fallait que j’arrête de noirci du papier, que j’arrête d’écrire des chanson, des textes, des paroles tout aussi noirs les unes que les autres. J’écris ma dark side sur du papier. J’verse mes larmes d’encre sur des bouts de feuilles que personne sauf moi ne verra. Finalement ce ne sont pas que des chansons.. Ce sont carrément une histoire rédigée en chanson. Mon histoire, mon passé. Ce que j’ai vécu.. Ce que je vais vivre. Du moins ce que je pense vivre. Répéter les soirées comme celle où je suis ce soir par exemple. Continuer de fumer des joints sur un trottoir d’une boite de nuit. En sueur, complètement bourrée.. Totalement vulnérable. Je tiens difficilement mon joint entre mes lèvres. Ma main tremble, j’ai du mal à respirer, ma tête continue de faire boom boom alors que la musique ne s’entend même plus. Mes jambes tremblent, peut être pas le froid, mais c’est surement pas seulement à cause de ça. J’ai envie de m’écrouler sur le sol. Dormir là.. Rester là.. Ne plus bouger. Finalement c’est un peu ce que je fais, je me suis vautrée sur le sol, sur place. Mon sac s’est vidé de son contenu à côté de moi.. Mon porte monnaie, mon tampon qui roule.. Un sachet de coke. J’ai essayé de tout rassembler.. Difficilement. J’suis juste genre à quatre patte sur le trottoir entrain de marmonner des mots incompréhensible entre mes deux lèvres.
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CODES © LITTLE WOLF.

Il y a cette fille, chez toi, qui t'ennuie pour mourir. Elle est assise sur tes genoux, à te faire les beaux yeux, à t'embrasser comme une vraie merde. Car on ne peut se le cacher : elle ne sait pas s'y prendre, et c'en est chiant. Qu'est-ce que tu aurais donné pour passer la soirée dans tes dossiers ou dans tes bouquins. Au moins, ils étaient certainement plus intéressants et instructifs que cette brunette. Tu la laisses faire, bien que ça t'ennuie. Ça t'ennuie tellement, que tu t'endormirais probablement sous ses caresses qui ne te font même pas l'effet nécessaire pour passer une nuit d'enfer. Les bonnes filles étaient où, maintenant? "Bon, tu m'laisses deux secondes?", dis-tu en soupirant. Fallait que tu t'sortes de cette torture d'ennui, sinon tu supporterais pas la nuit qui s'annonçait. Comme tu t'diriges au petit bureau qui t'sert de réserve d'alcool, afin d'te servir un verre, tu entends des cris provenant de l'extérieur. Encore une soirée? Putain, et dire qu'on t'avait promis un quartier calme et sans emmerdes à Inman Square. Quels menteurs, ces agents immobiliers. Tu soupires, posant ton regard sur la fenêtre, pour voir c'qui se passe dehors. Cette fille sur ton canapé te fait d'beaux yeux, te suppliant presque de venir lui faire prendre son pied. C'est sans difficultés que t'y arriverais. Mais d'son côté? Elle arrive même pas à faire lever ton machin. Les belles filles ont pas de cervelle, tu commences à l'comprendre, ça. Tu prends une gorgée de ton verre sans porter attention aux supplications de Miss Gros Tétons. Tu t'apprêtes à tourner les talons, lorsqu'une silhouette s'écrasant comme une merde au sol, contre le béton froid de l'extérieur, attire ton attention. Tu fronces les sourcils ; la silhouette, la coupe garçonnette, les cheveux blonds presque blancs te rappellent quelqu'un. Putain, mais c'est Skyler? Elle fout quoi, là? Elle va dormir là, ou quoi? Tu soupires, exaspéré. Bon, dans quelle merde s'est-elle encore foutue? Tu maugrées, posant ton verre à peine entamé sur le bureau, t'adressant à la brunette sans talent qui se serre les seins pour t'impressionner. "Tu sors. J'ai du boulot." Tu ne lui souris même pas, tu ne lui demandes même pas poliment. Tu lui ordonnes. Sans plus attendre, t'attrapes ta veste, t'enfiles te souliers, tu descends les quelques escaliers menant à la sortie de ta maison, et puis voilà, tu traverses la rue pour te retrouver nez à nez, ou plutôt... Pieds à nez avec Skyler, au sol, l'air morte. "Qu'est-ce que t'as foutu encore..." Et ;à. utain, tu vois un sachet de coke, juste à côté de son petit sac à main, étendu au sol. "Skyler! T'as un sérieux problème! Lève-toi." À voir si elle est encore assez réactive pour seulement se lever et te répondre...

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Ca tourne, c’est flou. J’ai mal partout. J’suis sortie difficilement de la boite, pas vraiment aidée par les mecs devant l’entrée qui m’ont gracieusement foutus les mains aux fesses. J’ai pas réagis, j’ai juste continué mon chemin jusqu'à l’extérieur. Rejoindre l’air frais, le sol… Un peu de solitude. J’ai essayé de sortir mon joint de mon p’tit sac à main. J’crois que enfaîte.. Je l’ai même pas allumé. Pourtant je fais tout comme si c’était le cas. J’essais de tirer difficilement une latte sans même me rendre compte que je n’aspire rien du tout. Mes jambes trembles, mon souffle est vite fait saccadé avec tout ce que j’ai fumé ce soir. Je n’ai pas pu me retenir plus longtemps debout, ca tangue. Comme si j’étais sur un bateau, droite.. gauche.. Pour finir au sol. Vautrée comme une grosse larve. J’suis en p’tit short avec des collants.. M’enfin heureusement que je ne suis pas en robe.. Ce serait la foire d’exposition là. J’me suis assise, les yeux sur mon sac, ouvert et son contenu déballé sur le sol. J’ai soupiré bruyamment sans même prendre la peine de me pencher pour tout ramasser. Une voix masculine, et une masse noir, c’est approché de moi. J’ai levé les yeux histoire de voir qui est entrain de m’attaquer pour finalement reconnaître Viktor. Il me demande de me lever. J’ai lâché de nouveau un long soupire, bruyant, limite larmoyant. J’me suis penché pour ramasser mes affaires pour vulgairement les ranger dans mon sac. J’ai réussi à me redresser, mon joint dans la main. J’ai continué de le fixer pendant quelques secondes. Hooooo.. Ca c’est éteint.. Une main dans mon décolleté pour en sortir mon briquet, qui celui-ci vient déposer sa p’tite flamme sur l’extrémité d’mon oinj. Une épaisse fumée blanche est sortie d’ma bouche. J’ai retourné ma tête vers Viktor, l’air un peu intrigué. Pourquoi t’es la toi.. ? Tu m’suis hein.. ? Coquinou ! J’ai frotté le dos de ma main contre mes yeux remplis du noir de mon maquillage qui s’est gentiment bien étalé sur toute la paupière. J’me suis avancé vers l’entrée de la boite où j’étais. Bon tu viens.. On re rentre.. C’pas fini la soirééée ! J’ai terminé ma phrase en gueulant d’excitation, les bras en l’air. Des mecs qui étaient entrain de fumer à côté se sont rapprochés eux aussi tout excité de re rentrer. Un des types ma foutu la main au cul en passant. Mon cul.. Tout le monde l’aime. J’ai commencé à passer la porte d’la boite, bien déterminée à finir c’te soiréééée.
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Elle gît comme une larve, au sol, juste devant toi. Elle le faisait exprès, depuis qu'elle n'est plus avec son copain et que t'as dû te rendre chez elle, ou bien est-ce un simple concours de circonstances? Tu te pinces les lèvres en voyant le triste spectacle qui se déroule sous tes yeux. Elle a les collants légèrement déchirés, sûrement la faute de sa chute. Ça t'horrifie. Tu n'as peur de rien, pourtant la scène est désastreuse, il y a de quoi la décrire de la sorte. Skyler, elle soupire, comme si ta présence l'exaspérait. Ha-ha, marrant. C'est plutôt elle qui t'exaspérait. Il arrivait quoi, avec elle? Tu devrais la séquestrer chez toi et lui faire une cure de désintox toi-même, ou quoi? Tu serres les points inconsciemment. Hooooo.. Ca c’est éteint.. Y'a rien qui s'est éteint, y'a même rien qui s'est allumé. Elle tient son joint comme une perdue, elle comprend plus sa vie. Elle a dû bien se gaver de trucs imaginables et inimaginables. Elle va chercher son briquet là où t'étais allé chercher ces textes là dernière fois. Même pas un sourire en coin ne se dessine sur tes lèvres. C'est le néant total de tes expressions. Tu pousses un soupir, encore. Pourquoi t’es la toi.. ? Tu m’suis hein.. ? Coquinou ! Évidemment, c'est bien ce qu'il faudrait qu'tu fasses, si tu voulais qu'elle reste en vie. À l'allure que ça allait, demain, elle serait dans un lit d'hôpital, mi-morte, pour overdose ou un truc du genre. "J'vis en face.", dis-tu sèchement en lui arrachant son briquet des mains et son joint de la bouche. Pas question qu'elle continue avec ça, surtout dans son état. Hors de question que tu la laisse faire, tu n'es pas non plus irresponsable. Elle se frotte les yeux, ils deviennent tout noirs. Tu restes de marbre devant elle, croisant les bras contre ton torse, la fixant sévèrement. Bon tu viens.. On re rentre.. C’pas fini la soirééée ! Toi, tu serais resté planté là. Jamais tu ne rentrerais là. Sûrement tous une bande d'idiots, là-dedans, des gamins. Certainement pas pour toi. Mais Skyler s'éloigne en gueulant, toute excitée, bien bourrée, bien gelée. Et y'a un mec qui lui prend le cul à pleines mains. Il ose même le malaxer. Dans l'état où elle s'trouve, elle se laisserait même violer qu'elle se laisserait faire. Tu t'approches du duo, tu repousses violemment le mec en le frappant juste en haut du torse. "Toi, tu dégages, c'est bon. Va t'trouver une autre fille à tripoter.", dis-tu d'une voix rauque, puissante et menaçante. Il s'éloigne avec ses potes. Tu prends Skyler par le bras, le serrant entre tes doigts, pour la faire réagir. "J'dois téléphoner une ambulance, ou tu vas m'suivre? Putain, regarde dans quel état tu es. C'pas croyable!" Vraiment découragé, le mec. Tu lui empoignes donc le coude pour la forcer à t'suivre. Si elle t'suit pas ou qu'elle t'résiste, tant pis hein, tu vas utiliser la manière forte, et elle appréciera pas trop. Pour combien d'temps encore faudrait-il que tu joues les grands frères?

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Je me suis relevée, difficilement. Mes jambes trembles de froid sous les fins collants filés qui recouvre ma peau. J’ai pas vraiment prêté attention à ce mec à côté de moi. Enfin.. Viktor non ? Enfaîte j’en sais rien. J’suis sur de connaître sa voix par cœur. De la reconnaître parmi tant d’autres mais pourtant j’en sais rien. J’ai voulu rallumé mon oinj qui s’est surement éteins en touchant le sol.. J’ai commencé à tirer dessus comme un vraie pompier. Une grosse et longue taff qui ressort de mes poumons en épaisse fumée blanche qui se dissipe peu à peu dans l’air. J’ai fait ça toute la soirée en variant les substances.. Humm. Qu’est ce que c’est bon.. Mais qu’est ce que ca fait mal aussi. Mais peu importe.. Le plaisir de se sentir sur une autre galaxie est bien meilleur. Il m’a arraché mon pétard d’entre mes doigts, mon briquet.. J’ai pas réagis, un peu trop dans les vapes pour ça. J’dois avoir les pupilles dilatées comme jamais. Des yeux bleus énormes, mélangé à une p’tite couche de rouge en fond. J’ai rarement été dans cette état là très sérieusement.. Peut être même jamais. Mais j’suis encore loin de sombrer hein. J’suis pas accroc non ! J’peux très bien me passer d’tout ça. Enfin je crois. J’lai à peine regardé, j’ai préféré me diriger vers l’entrée de la boite pour retourner parmis ses gens que je connais pas et qui ont fait que me tripoter toute la soirée. D’ailleurs un des gars à passé sa main sur mon derrière. J’ai rien fait.. J’lai pas dégagé. J’ai même pas eu le temps, enfaîte. L’Viktor s’en ai chargé à ma place. J’ai rogné dans ma barbe, comme on dit chez nous. Un peu mécontente de tout ça. Il a le droit d’me malaxer le cul non ? Le type est reparti dans la boite. Nooooon ! Machin revient ! J’ai des capotes et.. Vas y reviens.. ! Pas de réponses. J’fais une mine boudeuse, j’regarde le sol sans vraiment être là. Enfaîte mon esprit m’a abandonné y’a quelques heures déjà. J’ai pas vraiment réagis quand Viktor m’a pris devant lui pour me parler. J’ai même pas compris ce qu’il a dit enfaîte. Mes yeux regardent ailleurs, sans vraiment regarder. Il m’a chopé par le coude pour m’tirer avec lui. J’me suis débattue méchamment. Avec une violence presque trop irréaliste vu dans l’état où j’suis. LÂCHE MOI WILLIAM ! J’ai réussi à me libérer de sa main mais quand il s’est retourné de nouveau face à moi, j’ai levé mes avants bras pour protéger machinalement mon visage. Non.. Noon j’suis désolée.. M’fait pas d’mal.. Pas encore.. J’ai marmonné ces quelques mots en en me reculant d’un bon pas derrière. Putain Skyler.. T’es vraiment à l’ouest j’te jure. Ta gueule la voix dans ma tête.. C’est flou. J’ai mal partout. Mon cerveau veut s’mettre en pause, mais j’lutte. J’dis d’la merde. William.. Il est mort.. Non il est en face.. Putain d’merde !
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Nooooon ! Machin revient ! J’ai des capotes et.. Vas y reviens.. ! Elle est sérieuse, là? Tu n'as plus devant toi une femme, mais une gamine qui ne sait pas ce qu'elle fait. Elle cherche à se faire remarquer, mais ne s'en rend pas nécessairement compte, ce qui t'inquiète. Chez elle, tu avais pensé à la chanteuse avant-tout. Là, tu pensais à l'humaine, à la fille elle-même, plutôt qu'à ton gagne-pain. Et elle t'inquiétait, mais tu ne laissais rien paraître de ces inquiétudes. Comment peut-on raisonner quelqu'un si on est soi-même incapable de gérer ses émotions? "Des capotes? Tu les utiliseras avec quelqu'un de moins bidon qu'ça." Tu ne retiens pas ce sourire en coin moqueur qui se dessine sur tes lèvres, puisqu'il est vrai que ce mec qui lui a touché le cul est ridicule. Il n'a même pas l'air d'un homme, d'un vrai. Il doit même pas avoir de bite capable de combler ces femmes, alors pas de quoi s'exciter devant lui. Tu comptais ramener Skyler chez toi pour en prendre soin, pour la laisser se reposer, pour qu'elle se calme un peu, pour veiller sur elle le temps qu'elle retrouve son bon sens. Mais d'un coup, elle se débat de ton étreinte, ou plutôt de ta prise sur son bras. Elle se débat, c'en est ridicule à quel point elle a de la force, mais trop surpris, tu ne la lâches pas. Pas tout de suite. LÂCHE MOI WILLIAM ! William? C'était qui, William? Dans tous les cas, tu n'étais pas celui qu'elle croyait que tu es. Elle était vraiment en train de planer, ouais. Tes yeux sont horrifiés face à cette scène. Elle s'protège le visage, elle s'excuse, elle pleure presque. Tu la lâches enfin, de peur de ses réactions impromptues, une nouvelle fois. Non.. Noon j’suis désolée.. M’fait pas d’mal.. Pas encore.. On aurait dit qu'elle revivait une scène, un moment horrible qui lui faisait peur, dont elle devait se protéger à tout prix. Elle te semble impuissante, comme une petite fille que l'on grogne. Tu prends ta voix la plus douce, la plus calme possible, pour qu'elle te fasse confiance. Car tu la perdais. Et très loin, en plus. Tu n'comprenais rien. "Skyler, c'est moi. C'est Viktor. Ton agent. Pas... William. Tu peux me faire confiance tu sais. Je ne te ferai pas de mal. Skyler, c'est Viktor.. Allez, donne-moi la main. Tu veux bien?"

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Enfaîte je m’en fou de ce type… J’ai même pas de capotes sur moi. J’veux pas l’avoir dans mon lit, j’veux pas coucher avec lui ni avec personne d’autre.. J’veux même pas être sur ce trottoir à passer pour une vraie droguée. Et pourtant je fais exactement tout l’inverse de ce que je ne veux pas. J’perds tous mes moyens.. Absolument tous. J’veux partir. Aller loin.. Courir sans m’arrêter pour pas continuer comme ça mais, j’suis à peine capable de rester debout. Pourtant j’ai bien eu assez de force pour le pousser. J’lai poussé.. Méchamment en plus de ça.. Et j’men veux.. J’men veux tellement. Il va m’faire du mal. Il va m’cogner, m’laisser des traces sur mon corps, m’insulter et me faire des choses horribles. J’m’excuse, j’me protège.. C’est un peu ma seule défense possible. J’crois que je serais un cheval j’me serais barré en ruade, bien .. Bien loin d’ici. Mais j’suis que Skyler.. Avec deux jambes fragiles, qui tremblent..J’me suis reculée, assez loin.. Quelques mètres qui me semble immenses. J’suis en sanglot sur ce putain d’trottoir. Il s’est rapproché de moi d’une voix calme. J’ai pas bougé.. J’ai rabaissé mes mains, mes yeux sur lui. Un peu tétaniser par tout ça. Je le fixe sans vraiment ce que je dois faire. J’ai pris sa main.. Gentiment. Dans un geste lent, incertain. Finalement j’me suis presque jetée dans ses bras. Ma tête contre lui, parce qu’il faut bien dire qu’il est plus grand que moi. J’tremble.. J’ai froid. J’ai vraiment froid.. J’ai faim, j’ai mal à la tête et j’suis contre ce mec. Viktor.. Oui c’est Viktor. Je grelotte contre lui. S’teuplait.. S’teuplait, sers moi contre toi, s’teuplait emmène moi loin d’ici.. S’teuplait.. Ne m’abandonne pas. J’le lâche plus, j’suis vraiment collé à lui.. J’me sens bien là.. En sécurité même.
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Tu te sentais redevable, de l'aider. Tout simplement, parce qu'elle t'inquiétait, et que malgré ton manque de compassion habituel, tu étais incapable de la laisser là, seule, dans cet horrible état. Elle n'est plus elle-même. Elle a peur de toi, alors que tu n'as été qu'autoritaire, pas méchant. Est-ce un autre de ses démons? Tu comptes bien le découvrir, mais pas maintenant. Elle est dans un sale état, elle est bourrée, droguée, soudainement triste. Tu attendais sa réaction, presque avec impatience. Et si elle devait s'enfuir? Si elle prenait ses jambes à son cou? Alors, tu la rattraperais, avec tes grandes jambes, tu n'aurais qu'à faire deux pas. De toute façon, avec tout c'qu'elle avait pu prendre en soirée, elle ne ferais pas la course bien longtemps qu'elle tomberais face première au sol. Mais ce qu'elle fait te surprend d'autant plus. Tu te crispes en sentant ses mains contre ton corps, elle se colle à toi, la tête sur ton torse. Que faire? La repousser? Non, elle le prendrait mal. Tu ne pouvais pas lui faire ça. Et depuis quand les réactions des autres t'intéressaient, Viktor? Depuis quand t'en souciais-tu? Tu lèves les yeux au ciel, les bras ballant le long de ton corps, tu retiens ta respiration, le regard sévère, les muscles crispés. S’teuplait.. C'et une supplication, une plainte. Elle te paraît si faible, si triste, si.. tout, sauf heureuse, dans l'instant. Sauf joyeuse. L'un de tes bras l'entoure, la serre contre toi. Tu pousses un soupir, te permettant ainsi de te décrisper, de mieux respirer. Ton autre bras la resserre gentiment dans tes bras, la stabilisant doucement, comme pour la protéger de ces démons qui l'habitent. Tu restes ainsi un moment, contre toutes attentes, c'est plutôt confortable. Ce n'est pas si désagréable, comme étreinte. Tu ressens sa détresse dans son silence, dans ses frissons, elle a froid. Tu retires ta veste, la lâchant ainsi, afin de la déposer sur ses épaules. "Allez, viens. On rentre." Chez toi. Chez toi, puisque c'est tout près, c'est juste de l'autre côté de la rue, quelques pas vers la gauche. Car comme ça, tu pourras veiller sur elle, tu pourras l'écouter si elle a besoin de parler, tu pourras la surveiller, au cas ou elle fasse de nouveau une connerie... "Tu me fais confiance?"

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SKYLER & VIKTOR

J’veux plus bouger. J’veux plus partir. J’veux rester dans ses bras.. Entouré de ses bras. J’me sens bien là, j’me sens en sécurité. J’ai l’impression d’être comme sur un petit nuage. J’ai l’impression d’être la fille la plus heureuse du monde alors que j’suis juste dans les bras de ce mec que j’ai repoussé juste avant. J’veux plus être comme ça en public.. J’veux plus être comme ça tout court. Fragile, faible.. Tout le monde peut venir prendre mes démons pour me les rejeter à la gueule. Viktor.. Je sais pas pourquoi il est comme ça avec moi. Je sais pas pourquoi il fait tout ça.. il pourrait très bien appeler un taxi et m’foutre dedans.. Repartir chez lui. Faire sa vie.. A la place il me prend dans ses bras. Je tremblote sans vraiment m’en rendre compte. J’ai les yeux fermés contre lui, emmitouflée sur son torse. Il a glissé sa veste sur mes épaules.. Une grande veste vachement plus grande que moi et mon p’tit corps. Je prends les deux bouts pour les resserrer devant. Mon visage reste déformé par la tristesse. Les yeux badants, les lèvres qui forment un arc vers le bas.. J’ai relevé mes yeux vers lui. J’ai hoché la tête de bas en haut pour lui répondre positivement oui je lui fait confiance.. Je ne peux que lui faire confiance. J’suis passée derrière lui histoire de grimper sur son dos. Mes avants bras qui me retienne, devant son cou. Mes jambes enroulés autour de sa taille et ma tête qui repose sur son épaule.. J’pas envie de marcher, j’peux plus marcher tout simplement. J’ai chuchoté à son oreille. J’suis désolée d’te faire subir tout ça..
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CODES © LITTLE WOLF.

Ce n'était pas ton champ d'expertise, d'être doux et câlin. Tu ne serais jamais doué, pour ça. Qui le serait? Qui l'était? Certainement tous les autres hommes de cette planète, mais pas toi. Ce qui charmait les femmes n'était pas ton romantisme, mais bien tes abdos, ton aspect dominant et fier, ton talent à leur faire ressentir ce plaisir charnel des orteils à la tête. Mmh. Comment gérer la douceur, le calme, les belles attentions? C'est ce dont elle avait besoin, Skyler, t'en étais persuadé. Tu lui as offert ta veste, de peur qu'elle ne prenne froid, qu'elle attrape un truc pas net. N'aurait plus manqué que ça, qu'elle se cloue au lit, malade. Toi, tu survivrais. Elle te fait confiance, ça te rassure. Elle grimpe sur ton dos, tu restes sur place un instant, mal à l'aise dans cette position. J’suis désolée d’te faire subir tout ça.. Ça te surprend, tu restes pantois. Tes mains resserrent leur emprise au creux de ses jambes, de sorte à l'empêcher de tomber. Tu secoues la tête, te mettant alors en route. "Ne dis pas ça." Tu tournes la tête à gauche, puis à droite, t'assurant qu'aucune voiture ne s'approche de trop près, puis tu traverses, pour aller chez toi. Une fois arrivé à la porte de ta maison, tu ouvres la porte, grimpant les quelques escaliers menant au salon, afin d'aller déposer Skyler sur le canapé. Mais, que découvres-tu? La fille de tout à l'heure, avec qui t'avais prévu passer la soirée, mais qui t'avais vraiment fait chier par son plat ennui, est toujours là. Tu fronces les sourcils, ne te retenant pas dans tes paroles crues. "Quoi, t'es pas encore partie? J't'avais dit de t'en aller. Tu fais chier, balaie le plancher, j'ai des trucs plus importants à m'occuper.", dis-tu sans même broncher, sans même un regret. Tu poses Skyler sur le canapé, attrapant une couverture pour la recouvrir. Elle te semble à moitié morte. T'entends la porte claquer, tu n'y prêtes même pas attention. "Est-ce que je vais devoir veiller sur toi vingt-quatre heure sur vingt-quatre? Mettre des gardes pour te suivre, pour t'empêcher de faire des conneries? Tu veux bien me dire, Skyler...?"

(Invité)

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