i didn't forget | OLIRREN ♥

Ah.. tu n’y a pas pensé.. Ta tête pivote de gauche à droite à deux reprises, signe que ce qu'elle confirmait de vive voix était véridique, alors que c'était bien loin de l'être, en réalité. Tu ne reconnais pas cette lueur dans ses yeux. Colère? Déception? Tristesse? Honte? Humiliation? Peut-être bien un mélange de tout ça, qui sait? Elle, elle savait. Mais... il fallait que tu fasses semblant jusqu'au bout. Tu l'observes du coin de l'oeil, pendant qu'tu manges ta frite, pendant que tu la dégustes, nerveusement. J’me suis pliée en quatre pour essayer d’me rendre jolie, me rendre plus féminine que jamais parce que c’est la Saint Valentin. Et j’sais que t’aime être romantique. Et toi, tu m’emmènes manger une salade à McDo ? J’ai l’impression qu’tu t’fous d’ma gueule et que tu t’venges des fois où j’ai pas aimé les fleurs, les chocolats, les plans romantiques, tout ça. C’est dégueulasse. Tu sais bien qu'elle essaie de se contenir du mieux qu'elle peut. Et d'un sens, ça te fait sourire, intérieurement. Enfin, la naissance d'un sourire se dessine au coin de tes lèvres, mais tu le dissimules immédiatement. Ah... elle t'arracherait la tête, si en plus elle voyait que tu te moquais de la situation. Il y aurait de quoi en rire, plus tard. Mais pas tout de suite. Alors, choqué, prenant un air insulté et exaspéré, tu t'lèves de ton siège, attrapant tes trucs à moitié mangés pour les jeter dans la poubelle, puis vient le tour de sa salade. Il n'y a plus que les plateaux sur la table. Tu prends sa main pour la forcer à la lever, "Tu voulais dans le romantique ce soir, c'est ça? Putain, si j'avais su. T'aurais pas dû retirer ce maquillage, ni même cacher tes ch'veux, Olive. C'est chiant, très chiant. Tu viens avec moi, alors, on va s'trouver un truc romantique à faire, si ça t'chante. On retourne dans la voiture et on s'en va.", fais-tu en maugréant, fuyant son regard, à peine honteux, en poussant la porte pour sortir de là. "On s'arrête prendre une bouteille de vin au passage."

Ses lèvres commencent à former un sourire, un minuscule sourire. Il s’foutait vraiment de toi, et ça allait te rendre folle. Tu pourrais pas te contenir bien longtemps avant de te laisser exploser, comme une bombe. Là, déjà, tu faisais un effort surhumain, fallait le remarquer. Alors que tu t’apprêtes à ouvrir la bouche de nouveau, Warren se lève et attrape tout ce qui lui passe sous les mains pour le foutre à la poubelle. Son sandwich, ses frites, ta salade. Tout. Alors quoi, vous alliez faire une scène ici, le soir de la saint-Valentin ? Remarque, y’avait pas grand public parce que PERSONNE n’emmène sa copine manger à McDo le soir de la Saint-Valentin. Personne. Tu voulais dans le romantique ce soir, c'est ça? Putain, si j'avais su. T'aurais pas dû retirer ce maquillage, ni même cacher tes ch'veux, Olive. C'est chiant, très chiant. Tu viens avec moi, alors, on va s'trouver un truc romantique à faire, si ça t'chante. On retourne dans la voiture et on s'en va. Il t’avait pris la main d’une force que tu ne soupçonnais plus. Il était fort, ton copain. Et putain, il te le montrait maintenant. On s'arrête prendre une bouteille de vin au passage. Il t’avais traîné de force dehors, se dirigeant vers la voiture. Tu secoues le bras, cherchant à te libérer de son emprise. Ok, du calme. Putain Warren lâche moi, tu m’fais mal ! dis-tu en massant ton poigné. Il t’avait vraiment fait mal. Oui j’voulais dans le romantique ce soir, pour t’faire plaisir. Mais c’est loupé. Et tu sais pourquoi ? Parce qu’on loupe toujours tout, on est jamais sur la même longueur d’onde Warren ! Y’a pas un truc qu’on fasse sans que ça foire à un moment. On y arrivera jamais putain.. ça foirera toujours, à un moment ! Quand tu ne voulais pas de son romantisme, il t’en donnait à gogo. Quand t’en voulait, il n’y pensait plus. Quand tu n’étais pas prête à t’engager, il te fais de grand signaux, et quand t’es enfin prête à franchir le pas, y’a plus personne. Non, vous n’étiez jamais sur la même longueur d’onde. Putain.

Putain Warren lâche moi, tu m’fais mal ! Tes doigts lâchent d'un coup son poignet. Tes yeux se posent sur sa peau blanche, et rougeâtre à l'endroit où tes doigts se trouvait. Putain, tu te dégoûtes, d'un coup. Tu es horrifié. Tu ne voulais pas lui faire mal, hein. Elle devait le savoir. Étais-tu si impatient, si stressé par cette soirée, par cette surprise, que tu en venais à la blesser, sans même le vouloir? "J'suis désolé.. Olive." Vraiment, tu l'étais, car tu n'avais pas cherché à serrer son poignet si puissamment. Oui j’voulais dans le romantique ce soir, pour t’faire plaisir. Mais c’est loupé. Et tu sais pourquoi ? Parce qu’on loupe toujours tout, on est jamais sur la même longueur d’onde Warren ! Y’a pas un truc qu’on fasse sans que ça foire à un moment. On y arrivera jamais putain.. ça foirera toujours, à un moment ! Tes yeux, empreints d'une vive et soudaine douleur se posent dans les siens. Non, elle ne peut pas te dire ça. Vous êtes sur la même longueur d'onde. Vous vous aimez comme des fous, attends, mais c'pas possible qu'elle te dise ça, ce soir. Elle ne le pense pas. Elle ne sait pas ce qui l'attend. Elle ne voit que la mauvaise surprise que tu lui as réservée pour dissimuler l'autre. Ton coeur se serre et fait un bond, manquant sortir de ta poitrine. Fallait pas qu'elle ait peur de toi, hein. Fallait qu'elle monte dans cette foutue voiture, pour qu'tu l'emmènes là où elle devait être, ce soir. Là où elle devait vraiment être, en temps réel. Tu prends sur toi, tu hoches la tête tristement, douloureusement, puis tu prends ta voix la plus calme, la plus douce possible, lui montrant d'un signe de tête la voiture. "Olive, peux-tu seulement... monter dans la voiture s'il te plaît? J'ai un truc à te montrer. D'accord..?" Et ça, c'tait vrai. Plus que vrai. Tu n'avais certainement pas tout fait ça pour rien, putain! Tu grimpes dans la voiture, la regardant au travers de la vitre, attendant qu'elle monte. Espérant qu'elle monte, plutôt.

J'suis désolé.. Olive. Ses yeux sont rivés sur ton poignet, légèrement rougis. C’était rien, t’allais t’en remettre. Mais c’qu’il pouvait avoir de la force quand les nerfs commençaient à lui monter. C’est bon. Et puis tu t’lâches. Tu laisses tes pensées sortir, tu t’exprimes. L’impression de ne jamais marcher en même que Warren, d’avoir toujours un pas de décalage. Vous étiez loin, l’un de l’autre, mais en même temps tout prêt. Comment se faisait-il que vous aviez toujours un wagon de retard tout les deux qui faisaient tout capoter ? Est-ce que vous étiez réellement fait pour être ensemble, l’un et l’autre ? Absolument. Mais putain, vous passez votre temps à vous prendre la tête pour n’importe quoi. Les yeux de Warren se mettent à briller, peut-être tout autant que les tient. Olive, peux-tu seulement... monter dans la voiture s'il te plaît? J'ai un truc à te montrer. D'accord..? Et il disparait de ton champ de vision, faisant le tour de la voiture pour y grimper. Le bruit de sa portière qui se referme résonne dans ta tête. Parfois, c’était pas drôle d’être toi. Parfois, t’en avais marre de cet égo surdimensionné qui dirigeait ta vie. Tu fermes les yeux, respire un grand coup et monte dans la voiture, bouclant ta ceinture. Vite alors. J’veux rentrer, j’me sens ridicule dans cette robe. soupires-tu en posant ta tête sur l’appui-tête, les yeux clos. Tu voulais rentrer, endosser un vieux survêtement et passer une jolie soirée avec l’homme de ta vie. Tu voulais même pas d’une bouteille de vin.

D'avoir été seul dans la voiture, tu te serais sûrement donné un coup sur la tête avec le volant. Qu'est-ce que tu pouvais agir en con, parfois. Même trop souvent. Dès l'instant où tu n'réfléchissais pas, et ça partait en couilles. Toujours. Et là, tu avais fait mal à Olive. À ta copine. C'pas comme si tu l'avais battue, hein. Mais putain, jamais. Devrais-tu rentrer seul? Jamais de la vie. Tu serres les poings, frustré contre ton talent à toujours tout faire foirer à la première occasion. À ton plus grand étonnement, et ta plus grande joie, elle grimpe dans la voiture à son tour, à tes côtés. Tu retiens un soupir. Vite alors. J’veux rentrer, j’me sens ridicule dans cette robe. Hochant la tête, bien que ce ne soit pas ton plan de rentrer tout de suite, pas avant qu'elle n'ait vu, tu démarres la voiture et faisant rapidement grimper la vitesses, tu parcoures les rues en silence, jetant à l'occasion quelques coups d'oeil vers la droite, à ta copine. "On est presque arrivés..." Pas chez toi, hein. Mais à la destination initiale. Putain, malgré les légères tensions du début de la soirée, ton coeur s'met à battre la chamade, tellement stressé par sa possible réaction lorsqu'elle verrait sa surprise. En un rien de temps, tu te gares, au milieu de nulle part, où seul un grand bâtiment s'trouve devant vous. Un bâtiment encore en construction ; il ne restait que quelques détails, en fait. Des trucs minimes et futiles. Rien que pour l'esthétique. Tu te dépêches à sortir de la voiture, allant à la portière de ta petite-amie, que tu ouvres d'un habile coup d'main. "Tu peux pas rester dans la voiture. Alors, tu viens?" C'était à peine une question, plutôt une suggestion à réellement prendre en compte. Tu lui tends la main, serrant la sienne très doucement, très délicatement, stressé encore à l'idée d'lui faire mal. Tu étais excité comme un gamin de neuf ans devant son cadeau de Noël. Tu la guides, marchant droite devant. Y'a une espèce de p'tite maison, mais derrière, c'est immense, elle verra. "Joyeuse Saint-Valentin..." Et là, tu lâches sa main afin d'ouvrir les deux grandes portes, qui mènent à l'immense cour extérieure arrière, où s'trouvent deux bassins. Un vide, et l'autre.. Y'avait Jumper dedans, qui nageait. Son Jumper. LE Jumper de l'Ohio, votre Ohio...

On est presque arrivés... C’était silencieux dans la voiture, à part le grondement du moteur et les pneus qui crissaient sur la route. Tu n’savais pas où est-ce qu’il t’emmenait, mais t’avais hâte d’en finir, de rentrer. La voiture se mit à ralentir, le paysage défilait plus doucement à travers les carreaux. Finalement, le véhicule s’immobilisa dans… Non pas une rue, mais un champ. Un immense champ avec un bâtiment planté au milieu. Immense la bâtiment, lui aussi. Mais qu’est-ce qu’on fou là ? soupires-tu en regardant autour de toi. Y’avait pas de pick-up, rien. Pas non plus de grand draps genre pique-nique. Rien que la voiture de Warren, le champ, puis ce bâtiment. Tu peux pas rester dans la voiture. Alors, tu viens? Vu l’intonation de sa voix, tu savais que tu n’avais pas le droit de refuser. T’attrapas sa main, glissant tes doigts entre les siens. Vous marchez doucement vers le bâtiment qui s’avère, de plus prêt, être une sorte de maison. Gigantesque, en fait. Ecoute.. j’suis désolée pour tout à l’heure hm. J’aurais pas du m’emporter comme ça. J’me suis stressée toute seule à cause de cette soirée et c’était débile. articules-tu doucement tandis que vous avanciez toujours vers se bâtiment. Finalement, Warren te lâcha la main. Joyeuse Saint-Valentin... Uh ? Il ouvrit les deux énormes portes et là, oh surprise ! Deux bassins. L’un vide, et dans l’autre nageait une immense masse noire et blanche. Un orque. Est-ce que c’est… ? Jumper ! Oh putain, oui c’est lui ! Tu le reconnaîtrais parmi tant d’autres ! Tu plaques tes mains contre ta bouche pour étouffer un peu la surprise, puis tu t’mets à courir vers le bassin. Finalement tu te ravises et fait demi tour, courant vers Warren, plaquant amoureusement tes lèvres contre les siennes. Est-ce que je peux… ? Tu termines même pas ta phrase que tu éclates de rire avant de courir vers le bassin et sauter dans l’eau. Au diable cette jolie robe, Skyler te tuerais peut-être. Mais elle était ta meilleure amie, une meilleure amie ça pardonne tout pas vrai ?

Mais qu’est-ce qu’on fou là ? Si seulement elle savait. Eh bien, à attendre un peu, elle saurait bien rapidement. Ce que vous foutiez là? Ah... Tu lui offrais le plus beau cadeau du monde. Un cadeau auquel elle ne s'était même pas préparée. Et c'était bien le but de la soirée. Même si tu avais tout fait foirer. Tu ne lui réponds pas, te contentant de sortir d'la voiture, aller la chercher, pour la transporter vers cet endroit qui représentait le paradis, pour elle. Ecoute.. j’suis désolée pour tout à l’heure hm. J’aurais pas du m’emporter comme ça. J’me suis stressée toute seule à cause de cette soirée et c’était débile. Tu as un sourire qui apparaît sur ton visage. Tu secoues négativement la tête en serrant chaudement sa main dans la tienne, vos doigts entrelacés te rassurant sur cet horrible moment de tout à l'heure. "Tu n'es en tord pour rien, mon amour." C'est toi, qui était allé trop loin pour lui montrer le monde parfait que tu tenais enfin à lui offrir. C'est à ce moment que tu ouvres les portes du paradis, que tu lui offres tout ce plaisir des retrouvailles. L'eau, c'était son élément, bien que son caractère de feu s'y contredise. Jumper, c'tait l'amour de sa vie, et étrangement, tu n'en étais pas jaloux. Car c'est à ce moment exact de rencontre, c'est en découvrant son secret, sa passion, ses espérances, de ce bassin en Ohio, que tu étais tombé réellement amoureux de cette femme. Est-ce que c’est… ? Tu te mords la lèvre, hochant la tête de façon affirmative. Tu te mets à sourire, comme l'homme le plus heureux de cette planète sourirait, lorsqu'elle se met à courir vers le bassin. Elle se ravise. Tu fronces les sourcils. Un soucis? Non. Elle revient vers toi pour t'embrasser. Brièvement, mais ce baiser veut tout dire. Elle aime ton cadeau de Saint-Valentin. Et elle repart en riant, sautant dans l'eau avec Jumper, qui, tu le vois, est content de retrouver sa Livette. Tu marches vers le rebord du bassin, t'y assoyant en regardant les deux amis dans l'eau, sans rien dire. Après un moment de silence à admirer le spectacle magique se déroulant sous tes yeux, tu finis par déclarer : "Comme ça, tu n'auras plus à t'faufiler dans le parc à des heures pas possibles la nuit rien que pour échapper à ton père. Cet endroit, tout ça.. C'est à toi." Et tu lui souris, tellement heureux.

En découvrant l’intérieur de cet énorme bâtiment, tout bascula. Tu ne voulais plus rentrer, tu ne faisais plus la tête – l’avais-tu seulement faite ? – , tu voulais rester là pour toujours. Warren avait fait construire un gigantesque bassin rien que pour toi, rien que pour que tu puisses retrouver Jumper ici. Il avait contacté ton père, dans ton dos. Et à ta plus grande surprise, ton père avait accepté. Tu n’en croyais pas tes yeux. D’ailleurs, tes yeux, ils pétillaient. On aurait dit que des étoiles y étaient tombées, les faisant incroyablement briller. Tu avais embrassé amoureusement Warren avant de courir dans l’eau rejoindre l’orque de ta vie. Ton bébé. Ton Jumper. Par les étoiles, ce qu’il t’avait manqué ! Tu avais nagé avec des dauphins en Australie, à Sydney, mais ô combien c’était différent. Tu t’agrippas à la nageoire dorsale de l’animal, riant aux éclats tandis qu’il fonçait à la surface de l’eau. Il jouait. Vous jouiez ensemble, et ça te plaisait. Tu m’as manqué, gros machin ! murmures-tu à ton orque avant de poser tes lèvres sur son museau. Comme ça, tu n'auras plus à t'faufiler dans le parc à des heures pas possibles la nuit rien que pour échapper à ton père. Cet endroit, tout ça.. C'est à toi. Tu tournes la tête et remarque Warren assis au bord du bassin. Tout l’épisode du McDo, oublié. Tu lui aurais pardonné n’importe quoi avec un tel cadeau. Tu nages jusqu’à lui et t’accoudes au bord du bassin, replaçant tes cheveux en arrière. Tu ressemblais à une sirène dans cette robe mouillée, t’en étais persuadée. Cooper… Merci ! dis-tu en attrapant délicatement son visage du bout des doigts. Je sais pas quoi t’dire à part merci.. Tes lèvres agrippent les siennes pour un doux baiser mouillé. Oh, et je vous aime Jay Warren Cooper. souffles-tu en l’attirant dangereusement vers toi pour le faire tomber dans l’eau, comme une sirène capturant sa future proie. Sauf que Warren n’était pas une proie. Oh non, il était l’homme de ta vie et tu en étais follement amoureuse.

Tu m’as manqué, gros machin ! Ce spectacle suffit à faire de ta soirée l'un des plus beaux moments de ta vie. Comment est-ce seulement possible d'être aussi amoureux d'une fille? Tu la regardes faire, y'a pas plus parfait, comme instant. Avec Jumper, tout s'oubliait. Tout était beau, magique, spécial. Elle était belle comme un coeur, un ange, la déesse de ta vie, ton soleil. Rah, tu pensais comme un gamin qui en est à son premier amour. Mais c'était ton premier amour. Ta première vraie histoire, celle pour laquelle tu pourrais y mettre tout, même ta vie, rien que pour elle, rien que pour n'avoir cette fille que pour toi, pour l'avoir dans tes bras toujours un peu plus longtemps. Cooper… Merci ! Tu secoues la tête en glissant ton index contre ses lèvres, l'arrêtant sur sa lèvre inférieure, où une goutte perle, brille. Tu l'essuies gentiment, tout sourire. Elle n'a pas besoin de te remercier pour ça. Jamais. C'était un plaisir de faire toutes ces démarches, de lui offrir ce cadeau, de lui montrer que tu l'aimes et qu'elle mérite tout ça, vraiment. C'est pas Ethan qui aurait fait ça pour elle, hein. Je sais pas quoi t’dire à part merci.. Elle t'avait embrassé, tu te sentis rougir, légèrement. Un mec, rougir? Nah, pas possible. Mais tu sens le chaud te monter aux joues, comme tout heureux de l'avoir dans ta vie, et de faire partie de la sienne. Oh, et je vous aime Jay Warren Cooper. Ton coeur fait un bond. Pas de douleur, cette fois, mais de joie. De pure joie. D'une putain de joie trop vive. Tu as un sourire niais aux lèvres, un sourire vraiment idiot. Tu tombes à la renvers dans l'eau, ton coeur fait boum boum dans ta poitrine, tu cherches la main de ta copine dans l'eau, y'a Jumper qui vous tourne autour, Jumper, à qui tu es redevable pour bien des trucs, même si c'qu'un orque. C'est THE orque. L'orque à Olive, quoi. Tu adosses Olive contre le rebord du bassin, ta main se glisse dans ses cheveux mouillés. "Tu m'l'avais jamais dit, avant. C'est ça, mon cadeau de Saint-Valentin? C'est l'plus beau des cadeau qu'tu pouvais me faire." Tu savais pas que t'avais un cadeau qui t'attendait toi aussi, tu ne cherchais pas à en avoir un. En autant qu'tu puisses faire plaisir à Livette, et en plus, maintenant qu'elle t'as dit les trois plus beaux mots de ce monde, tu es le mec, l'homme le plus heureux de la Terre. Gad. Boum, boum. Boum, boum. "Je vous aime, Olive Bambi Shark."

Dans l’eau, Warren cherche ta main et la trouve vite. Jumper tourne autour de vous. Il est heureux et vous balance de l’eau à la figure avec ses nageoires, ce qui te fait exploser de rire, encore. Tu tires sur la main du Winthrop pour l’aider à retrouver la surface et celui-ci vient te coller contre le bord du bassin. Putain, c’que t’aimais quand il faisait ça. Ca te rappelait tellement de choses, de souvenirs. La pool party, le soir au parc de tes parents, en Thaïlande.. et puis là. Tu m'l'avais jamais dit, avant. C'est ça, mon cadeau de Saint-Valentin? C'est l'plus beau des cadeau qu'tu pouvais me faire. Tu arques un sourcil. De quoi parlait-il ? Qu’avais donc tu fais ? Tu ne lui avais rien donné, rien offert, à part peut-être un plongeon dans le bassin de Jumper. Ton bassin. Putain, il était à toi. De quoi ? souffles-tu en collant ton front contre le sien. Je vous aime, Olive Bambi Shark. Tu sentais son cœur battre la chamade. Le tient n’allait pas bien moins vite à cet instant. Tu comprenais ce qu’il voulait dire, maintenant. Tu ne lui avais jamais dit que tu l’aimais, effectivement. Et maintenant, tu n’as plus peur. Ah, ça. Je ne me lasserais plus jamais de te le dire Warren, parce que je n’ai plus peur. Je t’aime. Je t’aime et je t’aimerais toujours, Cooper. Tu voulais le crier au monde entier que tu l’aimais, parce que maintenant, ça s’affichait à tes yeux comme une évidence. Warren, c’était l’homme de ta vie, l’homme de tes rêves. Le seul, l’unique. Il n’y en aurait pas d’autre. C’était ton âme-sœur hein, c’est ça qu’on dit ? Warren t’avais trouvé, où était-ce toi qui avait trouvé Warren ? Peu importe, vous étiez l’un et l’autre, ensemble. Soudain, tu réalises. Merde, son cadeau. Toi aussi t’avais un petit truc pour lui, et tu l’avais complètement zappé, prise par l’émotion du moment. J’ai un truc pour toi aussi. L’état doit être horrible maintenant hein, mais quand même.. Joyeuse Saint-Valentin. Et tu sortis de ta robe un petit papier plié en quatre. Il était détrempé, prêt à se déchirer. Sur la photo ? Un petit montage qu’une amie t’avait fait. Lucie qu’elle s’appelait. Sur le montage ? Warren, toi, quelques ajouts futiles.. le tout devant une splendide maison que tu avais remarqué à quelques pas d’ici. Et si ça devenait.. chez nous ?