i didn't forget | OLIRREN ♥

14 février. Saint-Valentin. Fête de l'amour, des coeurs, de la romance exagérée. Jour où tous les couples, ou presque, se réunissaient pour un truc qui puait l'amour, qui en débordait. Malgré tout le romantisme dont tu peux faire preuve, cette date ne représente qu'une date comme les autres, à tes yeux. Loin de là l'idée que tu n'apprécies pas la Saint-Valentin et Cupidon, mais là n'est pas non plus une raison pour prouver ton amour, plus ou moins que les autres jours, à la personne que tu aimes. Malgré tout, tu cherches à faire dans l'originalité, pour faire plaisir à Olive, sans pour autant qu'elle ne prenne ses jambes à son cou en criant que ça pue l'amour. Tu prépares cette surprise depuis des semaines. Pour sa fête, ce cadeau aurait été trop tôt. Tu manquais encore de ressources, légèrement. Aujourd'hui, en cette belle journée ensoleillée, tu possédais toutes les cartes en mains. Et tu en étais très, mais très excité. Mais tu garderais la surprise jusqu'au moment opportun. Tu ferais semblant d'avoir oublié la Saint-Valentin, comme un mec qui s'en fou, ou un garçon trop maladroit qui a la tête ailleurs. Apprécierait-elle? Après tout, tu te disais qu'elle détestait les fleurs, les cadeaux romantiques, et tout ce qui venait avec. Alors pourquoi sauter tête première dans un trou sans fin, alors que tu savais ce qui t'attendais? C'est en t'faisant tout de même tout beau, après avoir pris une longue douche, t'être ébouriffé les cheveux quelque peu, et attrapant une veste pour te tenir au chaud, que tu cries dans l'appartement, pour qu'Olive, où qu'elle soit, puisse t'entendre. Les autres colocs ne sont pas là, aujourd'hui. "T'es prête? Ou j'attends encore un peu?" Tu n'es pas sans savoir que les femmes prenaient bien du temps à se faire jolies, même si ta copine à toi, elle l'était toutes les secondes de sa vie. Tu lui avais dit ce matin que vous sortiriez ce soir, sans lui dire où, ni pour quelle raison..

Tu t’étais préparée psychologiquement pour ce soir là. T’avais du faire un gros travail sur toi-même, parce que tu voulais faire plaisir à Warren. Tu savais qu’il était du genre à aimer le romantisme et la Saint Valentin serait peut-être le seul moment où tu te laisserais embobiné par tout ça, des étoiles pleins les yeux, et le cœur tout guimauve. Tu n’avais rien prévu. Tu pensais que Warren s’occuperait de tout ça. T'es prête? Ou j'attends encore un peu? venait-il de crier dans tout l’appartement. Celui de Warren et ses colocs, celui dans lequel tu vivais depuis la fermeture de la MH. T’étais plus jamais partie. Et t’avais hâte de partir, mais cette fois ci pour aller chez toi, chez vous. Quand vous l’aurez trouvé. Laisse moi trente secondes. Tu regardes ton reflet dans le miroir de la salle de bain sans reconnaître la fille qui se tient en face de toi. Elle est jolie. Trop jolie. De longues boucles blondes lui descendent jusqu’à la poitrine. Elle porte une jolie robe blanche – c’est Skyler qui te l’a prêtée –, une petite chaîne argentée, une paire d’escarpins et elle a même un peu de mascara sur les cils – c’est Skyler qui t’as dit que ça te ferait un regard de biche. Skyler avait été de très bons conseils, toi qui n’y connaissais rien, strictement rien. Tu l’aimais bien. Beaucoup. Boyle quoi. Tu sors de la salle de bain et descend l’escalier qui mène au rez-de-chaussée de l’appartement. On peut y aller. murmures-tu, le rouge aux joues. C’est bien la première fois que tu es intimidée devant lui, devant l’homme de ta vie.  

Laisse moi trente secondes. Trente secondes? Ou bien trente minutes? Ou bien deux heures? Tu te demandais bien le délai, mais tu étais prêt à l'attendre toute la soirée, tellement tu étais fier de ce que tu lui réservais. Tu t'es assis sur le canapé, près de la porte d'entrée, les jambes croisées, le regard sur ton portable, sur ce dernier message que tu avais reçu. Message officiel qui t'avait tant plu, la veille. Rien à faire, qu'il y ait un gros trou dans ton compte en banque. Ah! Tu avais déjà bien assez d'argent, en plus de bosser secrètement, à l'occasion, pour amasser un peu de fonds nécessaires à ce que tu travaillais depuis tant de temps. C'est en entendant des trucs claquer contre le sol que tu lèves les yeux. C'tait quoi, ça? Tu ouvres la bouche, étonné, sonné, choqué, mais d'un coup si amoureux. Encore plus, amoureux. W-O-W. Quels mots parviendraient seulement à décrire la délicieuse surprise que tu avais sous les yeux, là, juste là? Olive, dans une sublime robe blanche, ouverte en haut de la poitrine, des escarpins dans les pieds, les jambes découvertes à la vue de tous. Et... du maquillage sur les yeux? Olive, maquillée? Tu baves presque. Tu n'aurais pas cru qu'elle se mettrait si jolie.. Putain, elle t'assassinerait, en découvrant où vous allez... Tant pis, t'avais tout planifié, pas question de reculer. Tu ne t'étais pas préparé à ça, mais comment s'en sauver? Pas question de le faire. "Olive, nom de Dieu.. Tu veux me faire exploser le coeur?", dis-tu, alors que tu aperçois ses joues rouges. Tu te lèves, t'approchant d'elle, attrapant son manteau, tout heureux. Tu te mets derrière elle, déposant au passage un baiser dans le creux de son cou, puis tu lui offres de l'aider à enfiler son manteau. "D'accord, mademoiselle." Tu lui souris, ouvrant la porte, puis vous vous dirigez vers votre voiture. Tu es encore toute chose, ne comprenant pas encore comment elle peut être encore plus belle qu'elle l'est au naturel. Elle veut te tuer d'amour, ou quoi? "J'ai une petite fringale, as-tu faim?", demandes-tu sur la route, tout sourire..

Tout ça ne te faisait pas sentir très à l’aise. T’avais pas l’habitude d’autant de chichi. Les talons fins, les bijoux, le maquillage. T’avais l’impression d’être un clown. Sexy, mais un clown quand même. C’était tellement pas toi, tout ça. Pourtant, aux yeux de Warren, tu semblais parfaite. Il te dévorait du regard, littéralement. Il y avait tellement d’amour et d’envie dans ses yeux que tu n’étais pas peu fière du résultat, finalement. Olive, nom de Dieu.. Tu veux me faire exploser le coeur? Tes joues ne font que s’empourprer un peu plus. Tu t’sentais comme au premier jour, à votre rencontre. Mal à l’aise. Mais ça passerait, du moins tu l’espérais. C’est pas.. trop ? demandes-tu avec une jolie grimace innocente sur le visage, la tête légèrement penchée. Bien sûr que si c’était trop. T’avais envie de remonter cet escalier et d’enfiler un jean et un vieux tee-shirt dans lequel tu t’sentais à l’aise. Ou une salopette. OUAIS, c’est bien une salopette. Mais non, t’étais dans une robe que tu n’aurais jamais pu imaginer porter. D'accord, mademoiselle. Warren t’aide à enfiler ton manteau, n’oubliant pas de déposer ses lèvres dans le creux de ton cou ce qui t’arrache un frisson qui parcourt tout ton corps. Ses lèvres chaudes contre ta peau froide. Vous quittez finalement l’appartement pour prendre la voiture. Tu savais pas où vous allier, t’engoissais un peu à vrai dire. J'ai une petite fringale, as-tu faim? Tu poses tes mains sur ton ventre, le sourire aux lèvres. Putain, ouais. réponds-tu en riant avant de poser ta main sur la cuisse de Warren qui conduisait. Où donc allait-il t’emmener ? Tu t’étais imaginer tout un tas de chose : un repas en amoureux sur une péniche, un dîner aux chandelles, un pique nique dans un endroit romantique… alors, un deux ou trois ?

C’est pas.. trop ? Comme si ça pouvait l'être. À côté d'elle, tu ne ressemblais à rien. Tu ne t'étais pas donné la peine de prendre tes airs de gentleman romantique, puisqu'elle n'a jamais vraiment aimé, et que tu avais d'autres plans, pour la soirée. Elle ne devait se douter de rien. Mais bordel, qu'est-ce que ça te stressait, de la savoir si belle, de savoir qu'elle est en attente de quelque chose, qu'elle espère quelque chose provenant de ta personne, en cette journée si chaude, cette journée si fébrile. Et si stressante, pour toi. Surtout avec ce qui s'en venait. "Tu es parfaite." Et c'est vrai. Ta main, nerveuse, cherche sa cuisse nue, dans la voiture, alors que ton autre s'occupe à manier le volant. Tu stresses un peu. Beaucoup, même. Putain, ouais. Tu te mords l'intérieur de la joue, pivotant la tête un instant pour la regarder, si joyeuse, si affamée, si belle. Elle semble réfléchir. Tu réfléchis, aussi. C'est en tournant une rue, que tu vois ta destination se rapprocher. Tu tournes une nouvelle fois, dans un stationnement, en silence. C'est le McDonald... "Arrivés! Putain, qu'est-ce que j'ai faim." Tu n'avais pas mangé aujourd'hui, alors en cette soirée, il est vrai que tu étais affamé. Tu retires les clés, les fourrant dans ta poche. "Ça doit bien faire une semaine que j'ai une envie de McDo. Tu viens?" Et sans attendre, tu sors de la voiture, la panique au ventre. Gad, elle était chic, pour aller au McDo ; elle ne supporterait pas d'être humiliée ou ridiculisée, bien que ce soit la plus belle femme du monde...

La main de Warren vient trouver ta cuisse dénudée alors qu’il conduit, tu n’savais trop où. Quelque part où vous alliez dîner, tu supposais. T’en était même certaine, hein. Ce n’était pas pour rien qu’il t’avais demandé si t’avais faim. Puis même, vous n’alliez pas aller faire une activité sans manger. Bref. Tu t’posais trop de questions. Olive, faut que tu redescendes, tu te mets trop la pression. Tu poses la tête contre l’appui-tête et ferme les yeux, bercée par les ronrons du moteur et la pression de la main de Warren sur ta cuisse. Arrivés! Putain, qu'est-ce que j'ai faim. Tu rouvres les yeux alors qu’il a déjà coupé le moteur de la voiture. Et là.. Mcdo. Ni un, ni deux, ni trois. Quatre. Ce quatre que tu n’avais même pas imaginé. Non, tu dois faire erreur, il y a certainement un restaurant sympathique dans le coin. Moi aussi. dis-tu en sortant de la voiture, renfilant ton manteau sur ton dos. Ça doit bien faire une semaine que j'ai une envie de McDo. Tu viens? Ah bein non, ce n’était pas une blague. McDo. Tu n’cachais pas ta déception, en t’adossant contre la voiture. McDonalds ? Sérieux ? C’est ça notre dîner de Saint-Valentin ? lâches-tu en croisant les bras contre ta poitrine. Il faisait froid dehors.

McDonalds ? Sérieux ? C’est ça notre dîner de Saint-Valentin ? Tu avales ta salive, près à déguerpir. Tu te serais même mis à trembler, si tu n'avais pas une idée derrière la tête depuis le début de la journée, une idée en préparation depuis des semaines et des semaines, déjà. Elle croise les bras sur sa poitrine, tu t'retournes vers elle, tu figes. Son regard, tu es certaine qu'il est noir de colère, d'incompréhension. Tu voudrais lui dire que c'est une blague, mais... Pas tout de suite. "La Saint-Valentin...? J'croyais qu'il n'était même pas question d'y penser, Olive, je... Je suis désolé, il me semblait que tu n'aimais pas que j'sorte le grand jeu.. Pas vrai?", dis-tu, te mordant l'intérieur de la joue. Tu te mords l'intérieur de la joue, soupirant légèrement. Ta voix se fait rauque, maladroite. "Tu n'veux pas entrer? J'voudrais pas que tu attrapes froid." Attendre un peu. Juste un peu, ouais.

La Saint-Valentin...? J'croyais qu'il n'était même pas question d'y penser, Olive, je... Je suis désolé, il me semblait que tu n'aimais pas que j'sorte le grand jeu.. Pas vrai? Putain. Tu t’étais pris la tête pendant des jours pour trouver le meilleur moyen d’être la parfaite petite amie en ce jour des amoureux. Pendant des jours ! Et lui, il te cassait ça en une fraction de seconde, en t’invitant au McDonalds. T’as raison. lâches-tu amèrement en passant ta main sur tes lèvres pour retirer le gloss. T’aurais aussi aimé avoir une tenue de change dans la voiture pour retirer ce déguisement que t’avais sur le dos. T’allais faire tâche dans le McDo, comme ça. Tu n'veux pas entrer? J'voudrais pas que tu attrapes froid. Tu te redresses et attrapa la main de Warren. Après tout, c’est toi qui l’envoyait sur les roses chaque fois qu’il te faisait quelque chose de romantique… Tu ne pouvais lui en vouloir de ne pas avoir fait d’effort ce soir. Tu te sentais ridicule. Tellement ridicule que tu te détestais d’avoir eu cette idée stupide de penser qu’il te sortirait le grand jeu. Ce soir. Si si, rentrons. dis-tu en l’entraînant avec toi à l’intérieur du fastfood. Tu m’commandes une salade au chèvre et une bouteille d’eau ? J’te rejoint, j’dois passer aux toilettes. Et tu t’éclipses, mal à l’aise. Dans les toilettes, tu attrapes un papier que tu passes sous l’eau pour retirer le mascara sur tes yeux. Tes longs cheveux que tu avais passé des heuuures à boucler joliment, tu les attaches en un vulgaire chignon. Y’avait toujours cette robe qui faisait tâche, mais tu ne pouvais rien y faire à ça. Tu soupires avant de rejoindre Warren dans la salle du restaurant. Excuse moi.. dis-tu en t’installant sur la banquette, moins réjouie tout d’un coup. En fait, t’étais déçue. Ouaip, pour la première fois tu étais déçue de ne pas avoir eu un truc romantique. Warren.. McDo quoi ! J’sais que j’suis pas une romantique, mais j’mérite quand même pas mieux qu’un McDo putain ? dis-tu en agitant ta salade sous son nez.

T’as raison. Ton coeur se serre, lorsqu'elle passe sa main sur ses lèvres, frustrée, cachant le mieux qu'elle le peut son mécontentement, afin de retirer ce gloss qui recouvre ses lèvres. Ton coeur se serre. Qu'est-ce que tu aurais aimé goûté à ce gloss.. Qu'est-ce que tu aurais aimé lui mordre sa lèvre de femme fatale, sa lèvre de déesse humaine, pour apprécier le goût de ses efforts. Si si, rentrons. Tu aurais pu te sentir rassuré, elle n'en n'a pas fait tout un plat. Elle n'a pas fait tout un plat de cette horreur, alors que tu devrais t'en douter : c'est quelle retient, et que c'est pour plus tard, en fait. Tu lui souris, entrant alors dans le McDo. Tu m’commandes une salade au chèvre et une bouteille d’eau ? J’te rejoint, j’dois passer aux toilettes. Hochant la tête, tu t'diriges aux caisses, alors qu'elle s'éloigne. Putain, t'avais tellement chaud, d'un coup. On pouvait certainement voir les gouttes perlant sur ton front, si on t'observais de proche. Tu commandes ce qu'elle t'as demandé, ajoutant un Bigmac, pour toi, et une bouteille d'eau, également. Les mains tremblantes, tu manques échapper le plateau au sol, mais le rattrapes de justesse. Ouf. Tu déniches une table, tu poses le plateau, sors ton portable pour te faire passer le temps, pour te calmer les nerfs. Elle revient, et... Malheur à toi. Tu le remarques tout de suite : son mascara, il n'y en a plus. Ses cheveux bouclés qui lui tombaient tout à l'heure sur les épaules... dans lesquels tu aurais tant aimé passer tes doigts, ils n'apparaissent qu'attachés dans un chignon. Ton coeur se fend. Excuse moi.. Tu secoues la tête, tentant du mieux que tu le peux de dissimuler ton malaise, lui tendant sa salade et sa bouteille, avant d'ouvrir la tienne et d'te la vider, presque au complet. Warren.. McDo quoi ! J’sais que j’suis pas une romantique, mais j’mérite quand même pas mieux qu’un McDo putain ? Tu rages contre toi-même, de l'intérieur. "Écoute, Olive. C'était pas voulu. J'y ai pas pensé, à la Saint-Valentin, moi." Faux. Tu y penses depuis longtemps. "J'voulais pas te décevoir, encore une fois." Tu plantes les dents dans ton bigmac, arrachant un morceau pour le mâcher. "Tu mérites tout l'or du monde, et plus encore, Livette. Et je l'sais très bien, tu l'sais bien, toi aussi."

Écoute, Olive. C'était pas voulu. J'y ai pas pensé, à la Saint-Valentin, moi. Ah. Donc tu avais vraiment fait tous ses efforts pour rien. Tu ne te tromperais plus jamais. Plus jamais tu ferais un effort pour essayer d’être romantique, une fois dans ta vie. Plus jamais. Tu t’sentais tellement conne putain, tellement conne d’être déguisée aussi ridiculement pour aller manger un McDo. Sérieux, t’avais envie d’exploser de rire nerveusement. Ah.. tu n’y a pas pensé.. répètes-tu bêtement en plantant ta fourchette en plastique dans ta salade. J'voulais pas te décevoir, encore une fois. T’avais pas envie d’être méchante, il le méritait pas. Alors pour éviter de dire un truc que tu regretterais, tu mangeas un peu de salade.. mais une fois la bouche vide, tu pourrais pas recommencer éternellement. Bien c’est loupé, Cooper. lâches-tu en reposant ta fourchette sur ton plateau. Tu mérites tout l'or du monde, et plus encore, Livette. Et je l'sais très bien, tu l'sais bien, toi aussi. T’en doutais, d’un coup. Vraiment, quel gars emmène manger sa copine à McDonalds le soir de la Saint-Valentin ? J’me suis pliée en quatre pour essayer d’me rendre jolie, me rendre plus féminine que jamais parce que c’est la Saint Valentin. Et j’sais que t’aime être romantique. Et toi, tu m’emmènes manger une salade à McDo ? J’ai l’impression qu’tu t’fous d’ma gueule et que tu t’venges des fois où j’ai pas aimé les fleurs, les chocolats, les plans romantiques, tout ça. C’est dégueulasse. grognes-tu en lui piquant une frite. Putain, tu voulais pas te prendre la tête avec lui, encore moins ce soir. Mais merde. McDo quoi.