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La journée avait été aussi éprouvante physiquement que moralement mais finalement j’avais quitté l’hôpital à vingt et une heure, Priape à mes côtés, et Matthéo réveillé, dans le potage et souffrant mais réveillé et entre de bonnes mains. Il n’avait pas été simple de combiner les sentiments et le boulot aujourd’hui, je m’en étais bien rendue compte et encore moins lorsque j’avais vu arriver des gens très proches de moi avec les pompiers. Heureusement, Priape avait été là près de moi, il m’avait rassuré et encouragé après que j’ai vérifié qu’il n’avait vraiment rien et il était encore là pour me soutenir. Ma mère savait que je ne rentrerais pas tôt mais j’avais espéré qu’elle ne m’attende pas pour manger n’ayant pas réellement envie de parler encore et encore des évènements de la journée. En plus de cela, je ramenais mon petit ami à l’improviste et une soirée simple et agréable pouvait vite tourner à l’inverse. Enfin je ne le saurais qu’en rentrant ce que nous faisions. La porte s’ouvrit alors que je n’eus pas le temps de mettre la clé dans la serrure sur mon père. Mon dieu, en plus de ma mère, il était là aussi. Je jetais un regard à Priape qui voulait dire que j’étais désolée avant d’écouter ce que mon père avait à dire. " On t’attendait… on vous attendait pour manger ma chérie. Charlie dort déjà elle a été adorable. " Ca c’était pour m’indiquer de ne pas faire de bruit mon père était très prévenant avec sa petite fille comme il l’avait été avec moi avant de disparaitre sans rien dire du jour au lendemain. " Papa je te présente le docteur… Enfin Priape. " La dernière présentation que j’avais faite à mon père remontait à très loin et en plus de cela les circonstances n’avaient pas du tout été les mêmes alors j’étais assez gauche et mal à l’aise je devais bien l’avouer mais je n’avais pas envie que Priape ne se sente pas à l’aise alors je me repris bien vite. " Priape, mon petit ami, avec ce qu’il s’est passé aujourd’hui, j’ai besoin qu’il reste ce soir. " Je n’avais pas peur de mon père, mon père mielleux à souhait avec moi comme s’il pourrait me faire oublier des années d’abandon. Je lançais un regard à Priape alors que mon géniteur refermait la porte derrière nous, j’étais une nouvelle fois désolée et dès que mon paternel s’éclipsa dans la cuisine, surement pour aller dire à ma mère de rajouter un couvert je m’approchais du jeune médecin pour lui dire : "On disait quoi tout à l’heure ? Que j’étais poisseuse ? Tu en as la preuve ! Je suis désolée de t’imposer ça tu peux encore t’enfuir si tu veux je ne t’en voudrais absolument pas ! "
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