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Il était tôt assez tôt pour qu’il n’y ait pas grand monde au complexe, je m’étais diriger vers le stade, je commencerais par là avant d’aller faire un tour à la piscine. Si je manageais mon temps correctement je devrais avoir le temps de faire 2h de sport avant mon premier cours, de quoi bien commencer ma journée. Je n’avais pas beaucoup dormi cette nuit, entre les devoirs à remettre, les questions existentielles et les péripéties familiales j’avais de quoi m’occuper. J’entrais donc dans les vestiaires commençant à me changer, j’en profitais pour relire mes cours en même temps, alors que je rangeais rapidement mon casier. Je portais juste un leggings plutôt moulant, un haut simple de sport par-dessus lequel j’avais mis mon blouson que j’avais pris soin de refermer. Il ne faisait pas chaud dehors mais j’avais appris à apprécier ces quelques minutes de labeur dans le froid.
Je sortis activement des vestiaires avant de poser mon sac dans les gradins et de commencer quelques échauffements. C’est parti ! Je commençais à monter et descendre dans les gradins accélérant peu à peu le rythme, je me mettais à penser, penser à ma famille à mes récentes découvertes, à la disparition de Joshua et plus j’y pensais plus ça me mettait hors de moi. J’accélérais de plus en plus, me défoulant, n’écoutant pas les limites de mon corps, j’étais en colère tellement en colère que rien n’aurait pu me calmer à ce moment. Mes pieds descendent et remontent les marches des gradins beaucoup trop vite pour l’échauffement que je me suis infligée. L’inévitable arriva, une douleur vive à l’arrière de la cuisse, qui me coupa presque le souffle et je m’effondre dans les gradins tombant maladroitement sur mon bras. « Et merde ! » je marmonne et grimace légèrement sous la douleur alors que je me redresse difficilement pour évaluer l’importance des dégâts.
Plus de peur que de mal visiblement, je n’ai rien de cassé mais la douleur à ma cuisse est toujours présente et je devrais m’en sortir avec quelques bleus sur le bras. Je pousse un long soupire et scrute les alentours, il n’y a … mais oui, il y a quelqu’un, j’aperçois une silhouette sur la pelouse marchant vers moi. Oh non, pas lui sur tous les mecs qui pouvaient être là à cette heure-ci il fallait que je tombe sur monsieur le tombeur de ces dames. Je lui souris faussement et de façon insolente alors qu’il s’approchait de moi « Il fallait que je tombe sur le coq de la basse court, ma journée va décidément être pourrie ». Sérieusement ! Il fallait que je tombe sur lui, ce type m’attire autant qu’il m’insupporte et s’il y a une chose que je déteste c’est perdre … et ce serait perdre pour moi que de succomber à ses charmes.
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