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Tout cela avait un coté un peu mélodramatique, lequel d'habitude tu affectionnais tant pour tes pièces ou mêmes celles que tu aimais regarder. Et pourtant là, ça n'avait absolument rien de divertissant. Et tu comprenais subitement tout le malheur d'Antigone, Chimène, et tous ses héros de romans dévastés par la mort d'un proche, en proie à leurs propres démons. En voyant ta peine, ton père t'avait simplement tapoté l'épaule en te disant que ta mère n'aurait pas voulu que tu sois triste, et il était repartit dans son bureau. Tu n'avais pas vraiment su comment interpréter cela, car pendant tout l'enterrement, le visage de ton géniteur était resté fermé, comme en proie à une tristesse puissante ou une indifférence assumée. Tu avais pourtant du mal à te dire que ton père tait indifférent à ces évènements, car malgré son coeur durcit par les billets verts, cela ne faisait aucun doute qu'il avait aimé ta mère. Tu ne savais rien de ses sentiments aujourd'hui, mais il avait toujours pris grand soin de ne jamais ramener de femmes à la maison, et n'avait pas non plus divorcer. Cela n'écartait pas les possibilités d'adultères, mais étais parvenu à ne plus penser à tout ça. Mais maintenant qu'elle était morte, après des années et des années de souffrance, constamment entre la vie et la mort, elle ramenait à la surface des doutes et des questionnements douteux que tu aurais préféré oublier. « J'ai passé une semaine à dormir la tête sur son lit, ou dans le fauteuil, alors oui, j'étais là. » Le souvenir de cette scène t'arracha un douloureux frisson, et tu mis un certain temps avant de poursuivre. « Elle est partie comme on s'endort, en fermant très progressivement les yeux comme elle le faisait toujours. Si bien à vrai dire, que j'ai mis un long moment à comprendre qu'elle était partie, comme ça, en plein milieu d'une phrase. » Tu ne bougeais plus, tes tremblements cessant brusquement. « Oui, ça a mis fin à son sourire en même temps qu'à ses souffrances. C'est si bête la vie, si rapide. » Puis, croisant le regard d'un vieil homme qui vous fixaient avec véhémence depuis bien quelques minutes, soupçonnant en marmonnant l'arrivée de "pédés" dans l'aéroport, tu te sentis comme mal à l'aise. En temps normal, tu te serais levé, et tu aurais fais avalé sa barbe au grand père d'un coup de pied dans ses bourses ridées, mais ce soir tu te contentas simplement de demander à Nemo si vous pouviez rentrer. Il acquiesça, et tu lui montrais ta valise, que tu attrapais pour la faire rouler. Vous marchâmes jusqu'au parking, puis la voiture du prince, dans laquelle tu pris place après avoir placé ton bagage dans le coffre. Tu t'attachas, reniflant à nouveau en soupirant longuement. Tu collas alors ta joue à la vitre, refermant les yeux comme si les tenir ouvert était l'effort le plus difficile existant. « J'habite à Havard Square, je te guiderai pour la rue... » Tu murmuras d'une voix à peine audible, te massant le front avec l'impression d'être dans un cauchemar qui ne prendrait jamais fin. Tu soupiras, résistant à l'envie de faire brûler tes poumons avec une clope. « ... Pourquoi tu fais ça pour moi ? Je veux dire, okay tu connaissais ma mère, mais avec toutes les vacheries que je t'ai dis, à toi et à ta femme, qui doit d'ailleurs t'attendre chez toi non pour poursuivre votre folle nuit de la saint valentin ? Ouais, t'aurais le droit de m'envoyer me faire foutre... Alors pourquoi tu ne le fais pas ? » Tu rouvrais lentement les yeux pour le détailler.© code de boo. gif de tumblr.
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