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the sound of silence. (foxhound)

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Tout cela avait un coté un peu mélodramatique, lequel d'habitude tu affectionnais tant pour tes pièces ou mêmes celles que tu aimais regarder. Et pourtant là, ça n'avait absolument rien de divertissant. Et tu comprenais subitement tout le malheur d'Antigone, Chimène, et tous ses héros de romans dévastés par la mort d'un proche, en proie à leurs propres démons. En voyant ta peine, ton père t'avait simplement tapoté l'épaule en te disant que ta mère n'aurait pas voulu que tu sois triste, et il était repartit dans son bureau. Tu n'avais pas vraiment su comment interpréter cela, car pendant tout l'enterrement, le visage de ton géniteur était resté fermé, comme en proie à une tristesse puissante ou une indifférence assumée. Tu avais pourtant du mal à te dire que ton père tait indifférent à ces évènements, car malgré son coeur durcit par les billets verts, cela ne faisait aucun doute qu'il avait aimé ta mère. Tu ne savais rien de ses sentiments aujourd'hui, mais il avait toujours pris grand soin de ne jamais ramener de femmes à la maison, et n'avait pas non plus divorcer. Cela n'écartait pas les possibilités d'adultères, mais étais parvenu à ne plus penser à tout ça. Mais maintenant qu'elle était morte, après des années et des années de souffrance, constamment entre la vie et la mort, elle ramenait à la surface des doutes et des questionnements douteux que tu aurais préféré oublier. « J'ai passé une semaine à dormir la tête sur son lit, ou dans le fauteuil, alors oui, j'étais là. » Le souvenir de cette scène t'arracha un douloureux frisson, et tu mis un certain temps avant de poursuivre. « Elle est partie comme on s'endort, en fermant très progressivement les yeux comme elle le faisait toujours. Si bien à vrai dire, que j'ai mis un long moment à comprendre qu'elle était partie, comme ça, en plein milieu d'une phrase. » Tu ne bougeais plus, tes tremblements cessant brusquement. « Oui, ça a mis fin à son sourire en même temps qu'à ses souffrances. C'est si bête la vie, si rapide. » Puis, croisant le regard d'un vieil homme qui vous fixaient avec véhémence depuis bien quelques minutes, soupçonnant en marmonnant l'arrivée de "pédés" dans l'aéroport, tu te sentis comme mal à l'aise. En temps normal, tu te serais levé, et tu aurais fais avalé sa barbe au grand père d'un coup de pied dans ses bourses ridées, mais ce soir tu te contentas simplement de demander à Nemo si vous pouviez rentrer. Il acquiesça, et tu lui montrais ta valise, que tu attrapais pour la faire rouler. Vous marchâmes jusqu'au parking, puis la voiture du prince, dans laquelle tu pris place après avoir placé ton bagage dans le coffre. Tu t'attachas, reniflant à nouveau en soupirant longuement. Tu collas alors ta joue à la vitre, refermant les yeux comme si les tenir ouvert était l'effort le plus difficile existant. « J'habite à Havard Square, je te guiderai pour la rue... » Tu murmuras d'une voix à peine audible, te massant le front avec l'impression d'être dans un cauchemar qui ne prendrait jamais fin. Tu soupiras, résistant à l'envie de faire brûler tes poumons avec une clope. « ... Pourquoi tu fais ça pour moi ? Je veux dire, okay tu connaissais ma mère, mais avec toutes les vacheries que je t'ai dis, à toi et à ta femme, qui doit d'ailleurs t'attendre chez toi non pour poursuivre votre folle nuit de la saint valentin ? Ouais, t'aurais le droit de m'envoyer me faire foutre... Alors pourquoi tu ne le fais pas ? » Tu rouvrais lentement les yeux pour le détailler.
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Ouais, en même temps, s'il était allé à Montréal, ce n'était pas pour passer tout son temps dans le grand parc ou à bavarder tranquillement à la maison avec son père. Toi aussi, t'aurais peut-être pas quitté le chevet de ta mère, ayant trop peur qu'à la seconde où tu t'éloignerais pour aller te chercher un café ou un truc à manger, elle parte et que tu la retrouves complètement inanimée à ton retour. Tu attendais qu'il se calme, ou qu'il collecte dans son esprit les mots et les phrases du souvenir qu'il voulait partager avec toi. Tu ne le pressais pas, ce n'était pas le moment de faire ton gros lourdeau de première devant l'épreuve qu'il était en train de vivre. Tu l'écoutais t'expliquer comment il la vu quitter ce monde, et au moins, elle avait eu une mort douce, même si son existence et son combat avait été douloureux. Elle n'avait peut-être même pas pris conscience elle-même de ce qu'il se passait, pensant faire une micro-sieste pour se réveiller quelques secondes ou minutes plus tard près de son fils unique. « Ouais, c'est con. » Tu lui répondais en parlant de la vie, tes doigts venant serrer le haut de son bras d'une douce pression. Puis vous quittiez cet endroit, entrant dans ta voiture afin de le ramener chez lui. Tu hochais un peu ta tête quand il te parlait du Harvard Square, et tu voyais un peu où c'était, à l'opposée de chez toi. Tu ne parlais plus ensuite, laissant le silence s'imposer dans le véhicule, parce que tu ne voulais pas particulièrement pousser sur le bouton et lui poser pleins de questions quand il allait visiblement déjà très mal. Tu te concentrais sur la route, n'ayant pas particulièrement envie de causer un accident quand il pleuvait à torrent comme ce soir-là, et peut-être que Oscar avait ce genre de pouvoir de contrôler la météo par rapport à ses émotions – un petit peu comme Tonks dans Harry Potter dont la couleur des cheveux changeait au gré de ses humeurs. Puis Oscar pris la parole alors que tu ne t'y attendais pas, et tu étais également loin de te douter de ce qu'il allait te poser. Pourquoi tu faisais ça ? La grande question à un million de dollars. Tu le sentais te regarder mais tu laissais tes yeux rivés sur la route, réfléchissant à comment répondre à ses interrogations. « J'sais pas, tu commençais par lui sortir – et woaw Nemo, ça c'était de la réponse. Je sais à quel point elle était importante pour toi alors si t'as besoin de moi, je vais pas te rembarrer tu vois ? » Tu lui lançais un regard, avant de retourner devant toi, mordillant légèrement ta lèvre. C'était difficile d'expliquer quelque chose dont on n'avait même pas pris le temps de réfléchir avant soi-même. Après tout, t'étais parti de suite, tu ne t'étais pas immobilisé durant quelques minutes afin de faire une liste des pour et des contre. « J'ai jamais été très fort pour les conflits. J'ai jamais vraiment compris toute la violence avec laquelle les gens se tapaient dessus, et même s'il m'arrive parfois d'être rancunier, c'est pas parce que tu me détestes que c'est réciproque et que je vais me comporter comme un connard. » Tu essayais de continuer afin d'éclaircir peut-être un peu plus tes pensées pour lui. Puis tu haussais une nouvelle fois tes épaules.

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Ouais la vie était une pute. Elle te prenait ce que t'avais de plus cher, et jetait aux loups les bouts de toi même. Devant la corps de ta mère endormit pour toujours, l'Oscar fort et hautain était devenu petit agneau martyr, et n'avait pas dit mot. Courbé, les joues usées par les larmes, il avait même été jusqu'à mettre toute sa fierté de coté pour appeler son ex. Mais tout cela t'indifférait bien désormais, la fierté, la façon de se tenir, comme le lui répétait mille fois son père. Non, ton coeur déchiré refusait de rester droit pour faire bonne figure, il n'en avait pas la force. Ta mère avait emporté dans son sourire, toute une chaleur qu'elle t'offrait chaque jour pour attaquer le destin la tête haute. Qu'est-ce que t'allais bien pouvoir faire sans elle ? Installé dans la voiture de ton ex, sa voix te paraissait comme lointaine, ta joue collée à la vitre glacée par la pluie. Tu l'écoutais néanmoins, tes cernes semblant s'accumuler un peu plus sous tes yeux à chaque seconde. Alors finalement, tu osais lui demander pourquoi il faisait tout ça pour toi, très sérieusement. Lui auquel tu avais si mal parlé, lequel tu avais dénigré, t'avais même été jusqu'à agresser sa femme. Et sa réponse te surpris un peu, tu tournas les yeux vers lui. « Tu ne me déteste pas ? » Tu le fixais, ta question sonnait lente et surprise, tu le détaillais de tes yeux floutté par leur humide tristesse. « Est-ce qu'après tout ce qui s'est passé on est pas sensé se détester tous les deux ? Je sais plus trop quoi penser. » Tu fronças doucement les sourcils, soupirant. Tu fouillas dans ta poche pour en extirper un mouchoir. « Si on est pas ennemis, si on est pas ensemble, qu'est-ce qu'on est ? » Tu murmurais doucement avant de te moucher, retenant un nouveau sanglot chronique et douloureux qui te venait subitement.
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Il avait l'air surpris que tu lui dises que tu ne le détestais pas. Comme s'il ne s'attendait pas à ça, comme si depuis le début il te voyait comme l'ex-petit-ami qui le haïssait profondément autant que lui te haïssait. Mais tu ne voyais pas les choses comme lui toi, et t'étais pas du genre à vouloir passer son temps à haïr une personne et lui faire toutes les crasses du monde sans raison valable. Et le fait que vous n'étiez plus ensemble n'en était pas une. « Non ? Je veux dire d'accord, on est ex, mais c'est pas comme si on s'est quitté en mauvais terme tu vois ? » Tu ne pu retenir une petite grimace quant à l'emploi de ces termes, tout simplement parce que si tu prenais au pied de la lettre ce qu'il s'était passé, vous ne vous étiez pas quitté du tout en fait. Vous vous étiez embrassés maintes et maintes fois, vous vous étiez fait des promesses, dit des je t'aime à en perdre haleine, mais ce n'était pas le moment où tu es monté dans l'avion qui vous a séparé. Vous n'aviez pas été en mauvais terme tout simplement car vous n'aviez pas rompu, et c'est le temps et les sans nouvelles qui ont fait que logiquement, l'un ne pensait plus à l'autre et vice versa. « Ouais, peut-être. » Tu soufflais doucement quand il te disait qu'après tout ce qui s'était passé, vous étiez peut-être censé vous détester tous les deux. « Toi, sûrement. Comme on en a parlé sur le lac, j'ai pas écris quand j'avais promis que je le ferais. » T'aurais baissé les yeux si tu n'avais pas à t'occuper de la route, mais il était vrai que t'avais surement tout gâché par ce simple non-geste. Par cette peur, par cet oublie. T'avais eu la tête à t'occuper de tellement de choses entre les questions de tes parents, les demandes d'interviews incessantes de la presse, les paparazzis encore plus en masses devant le palais. Et toi t'étais un adolescent un peu peureux devant l'ampleur que tes sentiments devenaient pour l'oeil du public. « Mais moi, je vois pas pourquoi je te détesterai. On a chacun continué notre vie, mais ça ne veut pas dire que je ne chérie pas nos souvenirs d'ado. » Après tout tu n'avais pas à lui en vouloir. Tu ne l'avais pas vu ce jour là tout changé et grandi, et tu ne t'étais pas dit « le connard, il ne m'a pas attendu ». T'avais jamais espéré qu'il t'attende bien sagement pendant que tu vivais tes expériences, en te disant que le destin vous remettrait chacun sur le chemin de l'autre et que tout repartirai comme avant. T'avais juste vécu à fond vos moments et quand le temps semblait trop long depuis que vous ne vous étiez plus parlé, t'as juste assumé qu'il t'avais oublié. Simple. T'avais quand même pleins de beaux souvenirs à te remémorer quand ça n'allait pas, et déjà à votre jeune âge, des je-plaisante-en-parlant-mariage-mais-vraiment-j'y-pense. Il t'avait que quand vous vous retrouveriez, il te marierait pour de vrai. T'imagine que ça n'arrivera pas dans la vie que vous aviez tous les deux aujourd'hui. Tu l'entendais ensuite te demander dans un murmure ce que vous étiez. Qu'est-ce que t'en savais ? T'étais aussi paumé que lui quant à la question. Tu savais juste que tu n'avais pas envie que vous soyez rien. « J'sais pas. Tu veux être quoi ? On peut apprendre à connaître les nouvelles personnes qu'on est devenu, on peut tenter d'être ami... » Tu énumérais, haussant tes épaules avant d'humidifier tes lèvres. [color=dodgerblue]« A part si tu veux qu'on soit rien du tout. C'est une possibilité. »[color] Tu lui disais quand même, parce que peut-être que lui ça l'intéressait cette option-là.

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T'avais du mal à mettre un mot sur votre relation désormais. C'était d'ailleurs pour cela que tu oscillais constamment entre méfiance, haine, et curiosité. T'étais à la fois incapable de te laisser aller, et de la haïr totalement et bêtement. Comme le disait si bien Nemo, vous ne vous étiez pas quitté en mauvais terme : vous vous étiez oublié. Progressivement, douloureusement, du moins pour toi, mais bel et bien oublié. Ta vie ne s'était pas arrêtée à son départ, bien qu'elle eut été terriblement triste pendant les mois suivant son départ. Il avait fallut s'habituer à ce silence, ce manque, ces questions. « C'est vrai. Le truc c'est qu'on a jamais eu vraiment de rupture. » Les vibrations de la fenêtre te tenaient encore éveillé, malgré la gatigue que te procurais tes pleurs, et chatouillait doucement ta joue. Tu songeais à voix haute, que peut-être vous devriez simplement laisser la haine vous prendre tous les deux, parce que c'était ce que tu savais le mieux faire. Mais Nemo ne semblait pas voir les choses comme ça. Il avait toujours été le plus optimiste, tu t'en souvenais bien, c'est vrai qu'il avait toujours été celui qui voyait le verre à moitié plein, et qui illuminais tes matins de son sourire. Mais c'était une époque tellement lointaine maintenant... Ca faisait cinq ans. « Je crois que j'en ai marre de te détester, ça me fatigue. » Tu disais simplement, haussant les épaules. « je le fais parce que je suis toujours plus à l'aise de me dire simplement "ce mec je ne l'aime pas" plutôt que d'essayer de me dire que finalement, je pourrais passer de bons moments avec lui. » Par lui, tu voulais dire Nemo, mais ça te paraissait étrange de dire son nom dans la phrase. T'étais encore un peu prudent, un peu sur tes gardes, ça passerait sûrement. Tu tournais les yeux vers Nemo, comme pour considérer sa réaction, voir ce qu'il en pensait ; pour une fois, tu ne semblais pas trop sûr de toi. « Est-ce tu y repenses parfois ? On s'est quitté tellement bizarrement que parfois j'ai l'impression que tout ça ne s'est jamais passé. Et je me met à espérer que si, parce que j'étais heureux à l'époque. » La tristesse semblait te faire parler ce soir, tu tapotais ton paquet de cigarette au fond de ta poche avec impatience et envie. Tu refermas un instant les yeux, pris de fatigue, et les rouvrais en entendant Nemo poursuivre, tu écarquillas les yeux et les tournas vers lui. « ...Amis ? » Il sembla tenter de se rattraper en demandant si tu préférais que vous ne soyez simplement que rien du tout, et tu pinças les lèvres. Tu secouas la tête. « Non je... Hmpf, j'en sais rien ça fait tellement bizarre. Je veux dire, déjà à l'époque on ne s'était pas demandé pour devenir amis, ça c'était naturellement. » Faute à une certaine attirance et curiosité que t'avais pour lui à l'époque aussi, après la première méfiance, t'avais vite pris foût à la présence de ce prince diablement mignon qui savait éveiller chez toi des petits sourires que tu pensais éteint. Oui, c'était la belle époque. « Tu crois qu'on y arriverait, à être amis ? » Tu lui demandais finalement en soufflant, cherchant son regard en coin, mordillant ta lèvre et reniflant doucement. Puis tu inspiras et hochais la tête, te rallongeant dans ton siège en reposant ta joue contre la vitre, fermant les yeux. « Alors amis. »
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Le fait de n'avoir pas eu de vrai rupture claire et nette rendait les choses plus difficiles à situer. Ça rendait les émotions à ressentir plus floues et la personne à designer du doigt pour toutes les fautes commises plus vraiment possible à trouver. Il n'y avait pas eu de tromperies, ni d'amour fané pour l'une de des personnes avec le temps, ni de confrontation. Vous auriez pu même parler de rupture à l'amiable, d'un commun accord chacun de son côté, mais même ça ça n'avait pas été formulé, seulement suggéré par l'absence trop lourde de la personne avec qui vous deviez être. Tu te demandais comment ça se serait passé, si vous aviez eu une rupture en bonne et due forme. « Tu penses que ça se serait mal passé si on en avait eu une ? Qu'on se serait jeté des assiettes à la gueule en se traitant de tous les noms ? » T'avais du mal à l'imaginer. T'essayais de former une scène dans ta tête en vous revoyant plus jeunes en train de rompre, mais tu l'aimais tellement à l'époque que tu n'arrivais pas à visualiser la chose. T'espérais que si ça avait été le cas, vous auriez été plus mature que les deux exemples que tu lui avais donné en hypothèses. Il y aurait surement eu des pleurs de ta part ou de la sienne – tout dépend de qui quittait qui – mais t'espérais que ça ne vous aurait pas empêché de continuer à parler ensemble ou à trainer ensemble parce que vous aimiez sincèrement la personnalité de l'autre, même sans amour. Mais t'étais peut-être bien trop optimiste, et il était aisé de s'imaginer des choses sur une situation que tu ne connaitrais jamais avec lui car vous ne pouviez pas revivre le passé. « C'est parce que t'y met toute ton énergie. » Tu répondais doucement, et c'était sûr que tout faire pour détester quelqu'un tous les jours un peu plus - quelqu'un qu'on ne voit même plus pendant des années d'ailleurs – ça devait devenir fatiguant à la longue. T'écoutais tout de même ce qu'il te disait après, acquiesçant doucement. Ouais, tu voyais qu'il préférait se comporter mal et hautainement que d'essayer d'être bon et de faire des compromis. C'était devenu qui il était, et celui qu'il était n'avait pas de temps à perdre et préférait apparemment détester que de remettre en question certaines choses. « C'est toi. Tu dois penser que t'es mieux seul que mal accompagné mais tu veux pas laisser certaines personnes près de toi afin d'évaluer dans quelles cases elles sont. » Tu ne savais pas trop, t'essayais de supposer. T'étais pas dans sa tête malheureusement. Il te posait une nouvelle question, te demandait s'y t'y repensais parfois. C'était pas difficile à répondre. « Ouais ça m'est arrivé, ça m'arrive encore parfois. T'es mon premier amour, je pourrais pas totalement effacer ça même si je le voulais. » Ton attention se retenait tout de même sur son dernier morceau de phrase. N'était-il pas heureux maintenant ? Tu ne parlais pas de la mort de sa mère ni du fait qu'il soit dans ta voiture – c'était sûr que c'était deux causes qui ne lui donnait pas envie de sourire – mais est-ce qu'il était réellement malheureux dans sa vie de tous les jours ? T'essayais ensuite de lui proposer une sorte d'amitié, s'il le voulait – mais il avait l'air tellement prit de court que tu te reprenais également, lui disant que vous pouviez aussi simplement ne plus vous revoir, n'être rien l'un pour l'autre. Oscar parlait, et tu lâchais un petit rire à la fin de sa phrase. « Naturel ? Ta froideur aussi l'était. » Tu répondais amusé, te souvenant des premières réactions d'Oscar quand son père vous a présenté : il n'avait pas été ravi. Et quand il te demandait si vous arriveriez à être amis, tu le regardais un court instant, haussant tes épaules. « On peut essayer. On peut tenter d'apprendre une nouvelle fois à se connaître et voir si on s'entend. Et si on s'entend pas, on n'est pas obligé de se forcer à parler. » En gros, c'était comme un test. Comme pour voir s'il vous restait assez de points communs pour vous créer une nouvelle relation amicale, ou si au final, vous ne supporterait pas la présence de l'autre. Tu souriais doucement ensuite en l'entendant. « Amis. » Tu concluais, continuant de rouler pendant quelques minutes. Puis t'arrivais vers les habitations d'Harvard Square, et tu te garais. Tu te tournais vers Oscar et il avait si fatigué, presque endormir contre le vitre de ta voiture. « Tu préfères rester seul ou ..? » Tu proposais à demi-mot, et à voix-basse, afin de ne pas le réveiller si vraiment il dormait.

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Sa question n'était pas bête, et tu dûs sérieusement y réfléchir avant de répondre. L'idée de jeter des assiettes à la gueule de Nemo te paraissais absurde, mais pas invraisemblable. Comment dire ? Lorsque tu étais en colère, t'étais capable du pire comme du meilleur, et t'étais du genre particulièrement mauvais lorsque tu le voulais. Mais qu'en était-il du Oscar de l'époque ? Pas encore ruiné par l'amour, renfermé sur lui même, pas encore tout à fait plongé dans ses bouquins jusqu'à s'en tailler les veines... T'en savais trop rien. Sans doute qu'à l'époque t'aurais pas voulu lui faire de mal sur le coup, t'aurais pas vraiment pensé à la vengeance, elle te serait venue plus tard. Peut-être. C'était trop dur cette question pour ton esprit fatigué. « Je sais pas... je crois que au moins on aurait pu mettre un point final à tout ça, ou repartir sur de bonnes bases, mais on serait pas dans le flou où on est aujourd'hui. » Puis bêtement tu te confiais, comme tu l'avais fais à Eä quant à tes mauvais sentiments chroniques, ta façon de haïr sans pouvoir t'en empêcher, comme si tu voulais te protéger de tout le monde, comme si chaque individu menaçait de t'attaquer et de te blesser en plein coeur. Cette armature dorée que t'inventais autour de toi, t'handicapais plus qu'autre chose, mais t'étais devenu incapable de t'en débarasser. « Je sais mais... C'est devenu plus fort que moi, j'attaque pour ne pas avoir à me défendre, je cherche pas plus loin. » Tu soupiras, ne sachant pas vraiment comment lui expliquer ça. Il devait te trouver changé, chelou même. Mais qu'est-ce que t'y pouvais ? Enfin bon, il était là, c'était qu'il avait un minimum de considération pour toi non ? Il fallait que tu te détendes, que tu penses à autre chose qu'à ta mère ou à lui. Mais quoi d'autre hein dans un moment pareil ? Il te disait alors que oui, il lu arrivait encore de penser à vous. Tu tournais les yeux vers lui et le fixais lorsqu'il parlait de ça, tu soupiras doucement, la mélancholie plantant ses griffes dans ton esprit. Vous étiez jeunes et cons, mais amoureux, et pendant ses quelques mois, t'avais eu l'impression que rien n'était impossible. Qu'en était-il maintenant ? Plus grand chose. T'avais appris la difficulté de la vie en même temps que la difficulté de l'amour, et plutôt que de te battre, t'avais préféré y renoncer, en privilégiant les relations d'un soir. Dans ton élan, et l'évocation de vos souvenirs, tu parlas de votre amitié simple qui s'était installée à l'époque, avant que vous ne soyez ensemble. Ca le fit rire. « Eh, tu sais très bien que j'étais jaloux que tu ais autant de considération aux yeux de mon père ! Et puis, ça n'a pas duré très longtemps. » Tu tentas un micro sourire dans tes larmes, qui ressembla plus à une grimace. Eh, c'est vrai que t'avais rappidement fondu hein, t'avais pas fais le balourd très longtemps en comprenant qu'être prince, c'était pas seulement faire bonne figure, et puis surtout que la vie t'offrait un ami, comme tu n'en avais jamais eu. Un ami avec lequel tu coucherais un mois plus tard... Oui ben hey, la nature c'est une coquine. T'en aurais presque rit, si la situation n'était pas si triste. Tu te contentas d'un très léger sourire en coin. « Bien, ça me semble bien... Alors faisons ça. » Tu concluais finalement, te jetant à l'eau. Tu pouvais essayer après tout, vous pouviez essayer.

Ainsi tu gardas les yeux fermés pendant tout le reste du trajet, après avoir finalement conclu que vous étiez amis. Tu somnolais lentement lorsque la voix de Nemo vint te tirer du sommeil, tu ouvris lentement les yeux, déglutissant. « Merde, je dormais ? Désolé. » Tu grimaças, te redressant doucement en plaignant ton dos, te remémorant sa question. Tu soupiras, regardant autour de toi les rues vides. « Heum... Je sais pas. Tu veux monter boire un truc ? » Reniflas-tu, glissant une main dans tes cheveux, tout ensommeillé tu ressemblais à un chiot tiré du sommeil en train d'essayer de remettre ses idées en place. Tu ouvris doucement la portière pour descendre, l'air froid s'engouffrant sur ton cou et t'éveillant très désagréablement. Tu te tournas vers Nemo, attendant sa réponse.
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Il avait raison. Peut-être qu'après un arrêt précis de votre relation vous ne vous seriez pas retrouvé dans cette incompréhension totale. Vous n'étiez plus rien depuis toutes ses années qui s'étaient écoulées, mais il restait les questions sans réponses – dont on se demandait si elles ne seraient pas mieux laissées en suspend. Les doutes, les pourquoi, sur une rupture qui n'en était pas une et qui finalement n'avait aucun sens à l'époque lorsque vous étiez tout deux amoureux. Il n'y avait même pas d'excuses ou d'explications claires et solides à ces ponts qui s'étaient coupés, et il en devenait difficile pour vous de boucler la boucle et de mettre vos souvenirs aux oubliettes quand les causes de cette rupture n'étaient toujours pas bien descellées. Tu hochais ta tête sans répondre, avant qu'il te parle de son comportement qu'il avait maintenant. « Ouais c'est devenu ton mécanisme à toi. » Tu répondais, avant de lui lancer un regard et de continuer. « Il s'est passé un truc pour que t'en vienne à adopter ces attaques ? » Tu ne savais pas trop s'il était de ton droit d'oser lui poser la question, mais tu le faisais quand-même : au pire, il te remballerait purement et simplement. Puis votre discussion partait plus sur votre rencontre, et tu te souvenais avec facilité que vous n'étiez pas devenus les meilleurs amis du monde en un croisement de regard. C'était limite s'il avait pris la peine de te dire bonjour, et t'avais dû creuser un peu pour lui montrer que t'étais pas comme il le pensait et qu'il ne fallait pas qu'il te juge sur le fait que tu étais un prince. C'était juste un titre, t'avais une personnalité qui n'avait rien à voir avec ça. Tu riais doucement à nouveau, et il tentait un petit sourire parmi ses larmes. « Non, mon charme naturel à pris le dessus ensuite. » Tu plaisantais en le regardant, avant de regarder la route. Puis tu réussies à lui faire accepter l'idée d'être ton ami – au moins quelques temps afin de voir ce que cela peut donner.

Tu eues la pénible tâche de le réveiller une fois que tu t'étais arrêté à destination. Tu lui parlais juste, ne voulant pas le secouer comme un dingue pour lui montrer que vous étiez dans le Harvard Square, et il finissait rapidement par ouvrir les yeux, s'excusant d'avoir dormi. « T'inquiète pas, t'es épuisé. » Tu répondais, et il semblait prendre ta demande de compagnie en considération un instant. Il finissait par te proposer de monter boire un verre, sa tête encore embrumé par Morphée, et tu haussais tes épaules alors qu'il ouvrait la portière. « Si ça te dérange pas ou que t'es pas trop fatigué... » Tu demandais, ne voulant pas spécialement l'emmerder avec ta présence. T'avais bien envie de continuer à le soutenir comme tu le pouvais – surtout maintenant que vous aviez votre espèce d'accord d'amitié – mais tu ne voulais pas le forcer s'il tombait de fatigue : après tout, tu ne pouvais qu'imaginer à quel point il devait être difficile pour lui de trouver le sommeil depuis des semaines. Tu finissais par prendre tes affaires et sortir de la voiture, la fermant bien avant de le suivre.

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Il te demanda alors si tu savais d’où pouvait venir ce cruel mécanisme que t’avais de sortir les crocs avant même de chercher à connaître la personne. Tu le considéras un moment, grimaçant, avant d’hausser simplement les épaules. « En fait je crois que ça s’est fait progressivement… Au fil des années, j’ai compris que la vie ne me ferait jamais de cadeau. Quand t’es partis, quand la maladie de ma mère s’est empirée, quand mon copain m’a trompé… J’ai compris que dans la vie, les choses belles étaient rares, et qu’il fallait se méfier. Se méfier pour ne pas être trop atteint, pour ne pas finir en morceau, ne pas craquer. Alors oui, je perds peut-être des rencontres formidables, mais qu’est-ce que je m’évite, en attendant ? » Tu te mouchas une nouvelle fois, lancé. « En choisissant de ne pas m’attacher aux gens, je choisis de ne connaître que le sexe et pas le bonheur d’un amour véritable. Mais hey, je crois que j’ai été trop de fois déçu. » Tu pensas alors à Read, à son sourire dont t’étais toujours dingue et d’à quel point il avait pu te rendre fou, de la douleur que t’avais ressentit lorsque t’avais appris qu’il t’avais trompé, et qu’il te quittait pour une fille. Et après on se demandait pourquoi tu haïssais les meufs… Tu fis un petit sourire en entendant Nemo. « Pff, charme naturel de rien du tout ! » Tu roulas les yeux, prenant un air pas convaincu, même si lui et toi vous saviez très bien la vérité, vous étiez tombé amoureux, comme ça, sans vraiment d’explication. Parce que vous vous plaisiez.

Ce fut sa voix qui t’éveilla de ton micro-sommeil, et tu poussas un petit grognement endormit, lui proposant finalement de monter, s’il en avait envie. Tâchant de t’éveiller, tu frottais tes yeux et sortais de la voiture, allant chercher ta valise, et soupirant doucement. « Ce sera toujours un peu moins triste si tu montes. » Tu disais doucement, haussant les épaules. Tu le laissas descendre de la voiture à son tour, et tu le fis monter jusqu’à ton appartement, refermant la porte derrière vous deux. Tu allumas la lumière, posant tes clés sur le meuble de l’entrée. Ton appartement était parfaitement rangé, presque trop, vide, propre, triste. Des livres partout, un silence de mort, tout comme ton humeur. Tu soupiras, et par reflex, allumait la télé pour qu’il y ai un minimum de voix autour de vous, que l’endroit paraisse moins vide : c’était devenu une habitude. « Tu ne passes pas la saint valentin avec Chrissy ? » Tu demandas, frottant tes cernes et accrochant vos manteaux.

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Tu fus étonné, mais il finissait par répondre réellement à ta question. Il te mentionnait même d'un copain qui l'avait trompé – et pour quelqu'un qui disait ne plus jamais parler de sa vie, c'était énorme. Tu ne pouvais d'ailleurs pas retenir une petite grimace parce urg, c'étaient les pires ceux-là. Sérieusement, c'était déjà dur à vivre quand on se faisait tromper, toi en plus, fallait que tu gardes un oeil sur les copains de tes soeurs parce que tu savais que t'avais envie de tuer tous ceux qui osaient faire les cons avec elles – ouais, t'étais un peu trop protecteur. Tu l'écoutais bien, soupirant doucement à a fin de sa réflexion. « Ouais, j'aurai peut-être fini par réagir comme ça s'il ça m'était arrivé. » Tu répondais doucement, en parlant de si ta mère avait eu une grave maladie, de tout. Quand trop d'épreuves vous tombait dessus, ça pouvait changer énormément quelqu'un, et c'est ce qu'il s'était passé pour Oscar. Tu riais en le voyant par le rétroviseur rouler ses yeux, alors qu'il niait complètement ton charme – mais tu savais très bien qu'il avait magnifiquement bien marché à l'époque avec lui.

T'étais pas vraiment certains qu'il veuille que tu viennes en fait. Peut-être fallait-il plutôt commencer à te réhabituer à sa présence, et que lui se réhabitue à la tienne, petit à petit. Déjà qu'il venait de perdre sa mère, tu avais peur que ta présence à l'intérieur de son monde à lui, à l'intérieur de son appartement, ne facilite pas les choses. Il était déjà à moitié endormi, et peut-être était-ce sa chance pour rentrer chez lui, s'écrouler de suite sur son lit pour une longue nuit de sommeil maintenant qu'il avait déjà la tête dans le cul. S'il pensait constamment à la mort, ce n'était pas comme ça qu'il allait finir par dormir. Il te disait pourtant que ce serait tout de même un peu moins triste si tu montais, alors tu le faisais. Tu le suivais dans le bâtiment, puis t'entrais dans son espace personnel – qui avait pourtant l'air bien impersonnel à y voir de plus près. Tu posais ton sac et il allumait la télévision, qui rediffusait des épisodes de séries, puis la question Chrissy revenait une nouvelle fois dans sa bouche. « Non, je sais même pas où elle est, j'ai passé la journée et celle de hier à faire des gâteau avec Alaska pour le club. » Et c'était peut-être pas très malin de ta part, et ça criait peut-être au faux couple de ne même pas savoir ce que sa femme faisait pour la saint-valentin, mais ce n'était pas comme s'il ne savait pas que vous ne vous aimiez pas quand même. Il le savait déjà au fond de lui, il en était persuadé, et t'avais pas envie de remettre le masque du mec fout amoureux ce soir. « Mais je ne sais pas si elle sera très contente d'entendre que je l'ai passé avec toi, vu votre relation. » Tu disais sur un ton plus léger, lui faisant un petit clin d'oeil.

© code de boo. gif de tumblr.


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