KENYA ► La vie craint ! Et ensuite ça va mieux, et puis ça craint encore.

Elle s'excitait, je disais juste ça comme ça, sur le coup les quelques mots qu'elle avait pu dire m'avait dérangé car même malade, même avec une balafre sur le visage j'aurais été heureux de me marier avec elle sans compter qu'elle avait souvent dit que le mariage en Russie était une simple formalité alors pourquoi prenait elle autant de précaution sur notre apparence. Ok on allait avoir la télé mais y a des choses, des événements qu'on ne contrôlait pas, si je m'étais fais agresser dans la rue que j'avais été tabassé, elle n'aurait pas eu le même discours c'est clair. Enfoncé et seul dans mon lit, je prenais mon téléphone pour discuter par message avec Priape. Apparemment sa femme avait voulu qu'il dorme sur le canapé, ça me faisait bien rire ça au début car quand je lisais la suite, j'étais jaloux car au fils de la nuit son épouse l'avait rejoins dans ses bras. C'était niais peut-être mais moi ça m'aurait bien plus je reconnais que là je l'avais un peu mauvaise, c'était adorable. Je soupirais, je regardais l'heure puis je descendais, Anya était agacée, je levais les yeux au ciel. "Tu t'énerves pour rien, j'ai le droit de dire ce que je pense sur le moment après peut-être que certains mots étaient maladroit car je suis pas nocif tout le temps mais bref." Je faisais un geste de la main avançant pieds nus jusqu'à la cuisine ou je marchais sur un bout de verre. Immédiatement je me mis à crier, sautant à cloche pied jusqu'à me poser par terre en me tenant le pied, le sang coulait encore et encore. Bonjour le bout de verre. "PUTAIN !" criais-je en voyant le verre par terre. "Une assiette ! Qu'est-ce qu'elle fou par terre ! T'aurais pas pu me le dire !!"

Hier soir, malgré ma colère, je n'avais rien dit, je m'étais occupé de lui et j'étais même aller dormir à ses côtés, dans le même lit, sans oublier une douche à deux ( alors la plus mignonne des deux , c'est Anya ./. )mais ce matin, après ses mots, je ne pouvais plus rester aussi calme. J'avais essayé pourtant, je voulais qu'on reste au lit tous les deux, qu'on se repose un peu, rien qu'en étant l'un à côté de l'autre, pas besoin de mot ça ne m'aurait pas dérangé mais il avait fallu qu'il ouvre la bouche, qu'il me fasse comprendre encore qu'il doutait, doutait de mes sentiments. A aucun moment je n'avais dit qu'il était nocif pour moi, a aucun moment je m'étais dit, tiens il me fait plus de mal que de bien car c'était le contraire et je refusais clairement qu'il pense ce genre de chose alors que nous étions ensemble depuis deux ans, que nous étions mariés et que nous avions une petite fille tous les deux. Je l'avais même fait accepter par ma famille, mon père lui avait trouvé une condition de duc, pour que nos titres se concordent et qu'en suite, à la succession, il puisse devenir tzar de Russie avec moi, ne s'en rendait pas compte de tout ça ? Alors je descendais en bas et rapidement, sous la colère je cassais de la vaisselle en m'appuyant ensuite contre l'évier, comme pour souffler. Je n'étais pas en état de me battre ces derniers temps, j'avais juste besoin de calme, de repos et juste de paix. Je m'en fou que t'es été maladroit dans tes mots Kenny parce que tu l'as dis toi même je cite " T'as le droit de dire ce que tu penses " le soucis est là : tu le penses dis-je sans me retourner, je dois faire au quoi, lui dire tous les jours qu'il me rend heureuse, tatouer son prénom sur mon front ? Kenny criait , je pensais que c'était la colère mais non c'était un bout de verre, je tournais le visage lentement en haussant une épaule T'aurais pu regarder dis-je en me baissant pour ramasser les bouts de verre un peu lasse de tout ça. Puis j'allais près de lui pour lui retirer son bout de verre avec une pince à épiler, il n'était pas si gros que ça. De l'alcool sur un coton et je lui désinfectais la plaie, sans rien dire, sans même le regarder dans les yeux. Lasse, c'était le mot. La prochaine fois, tentes peut être de casser la jambe, ça retardera le mariage de 2 mois de plus dis-je en me levant pour jeter le coton à la poubelle, j'avais juste l'impression qu'il se fichait de tout ça, de ma vie à moi en Russie, de mes conditions et de mon éducation.

"Oui je le pense en même temps si je t'avais dis ça tu aurais pensé pareille donc arrête de faire semblant d'être choqué, moi je le prends mal que sous prétexte que j'ai la lèvre un peu gonflé tu veuilles retarder le mariage surtout que tu m'as dis que cette cérémonie n'avait pas vraiment d'importance pour notre vie de couple à nous deux, intime je parle." Ouais je me souvenais de ces paroles comme si c'était hier, j'en revenais pas puis moi qui aimait Anya même avec un sac poubelle sur la tête je me sentais bien idiot de savoir qu'il n'y avait pas de retour sur ce coup là. Comme le coup du bout de verre en plein pied, je criais presque, il venait de me transpercer la peau, mon dieu ce que ça faisait mal tout ce que j'avais le droit en plus de la part de mon épouse c'était que je devais faire attention. Pff. Décevant. Un peu moins quand elle me nettoyait la plaie, je la laissais faire mais je peux vous dire que j'avais pas du tout envie, je voulais pour une fois l'envoyer balader. "Ah pas con, je vais peut-être le faire ouais." Dis-je en la regardant sans complexe. "Merci." Ça venait de m'écorcher la bouche clairement, je fermais les yeux un peu, ma prise d'insuline, je ne l'avais pas prise hier, je l'avais oublié avec l'alcool c'est sur. La tête me tournait, je me levais difficilement du sol, j'avais besoin de mes cachets mais hors de question que je demande de l'aide quitte à continuer de me trainer jusqu'au comptoir, j'allais mourir avec ma fierté sur cette dispute. Je prenais mes pilules, fébrile, tremblant puis j'en avalais une sans eau, pas le courage d'aller jusqu'au lavabos, je crois que je n'aurais pas pu tenir comme rester dans la pièce, je préférais finir ma nuit dans mon lit et c'est ce que je faisais.

Elle n'a pas d'importance pour notre vie de couple à nous, mais tu sais bien ce que représente ce mariage officiel pour ma famille, pour mon avenir. Alors non, je veux pas que t'es un oeil bleu, que t'es la lèvre fendu et la pommette gonflée. Tu te fou de tout ça, t'agis comme un adolescent, tes gestes ont des conséquences et depuis le temps que je le répète, t'en tiens pas rigueur. J'ai toujours fait ce qu'il fallait pour camoufler mes frasques, mes coups tordus en les faisant de manière assez intelligente pour ne pas me faire prendre par les médias mais toi, toi tu te bats dans un bar, tu te fais arrêter, tu frappes Royce, ... tu t'en fou juste de ce qui est important pour moi. Dis-je en secouant la tête. Tu te fou de mon héritage Kenny alors oui tu prends des cours de Russe, tu fais des efforts, mais ça sert à quoi si c'est pour qu'après tout un peuple te perçoive mal et que tu mettes mon image à mal ? Avant qu'on se mette ensemble t'étais au courant de tout ça, de ce que ça engendré d'être avec moi et tu l'as accepté alors assumes maintenant et merde, prends tes responsabilités et agis comme un adulte réfléchis ! Je venais clairement de vider mon sac et ça me fait du bien, je dois le dire. Non j'ai pas envie de me marier avec toi alors que t'as cette tête là, tu veux que se soit ça nos photo de mariage, quand bien même on en a déjà eu un. C'est ça le souvenir que tu veux avoir ? Moi non ? Moi je sais que pour notre mariage, j'ai voulu être la plus belle à tes yeux, pour toi. Je voulais pas me marier en étant enceinte, comme tu le voulais au début parce que j'avais envie de rentrer dans une jolie robe, de pouvoir te serrer dans mes bras comme je le veux et resplendir mais apparemment toi tu t'en fou bien à quoi bon faire des efforts, après tout nous sommes déjà mariés, nous avons déjà un enfant ensemble , nous vivons déjà ensemble. Peut être qu'on était allés trop vite tous les deux. Fait le rapidement alors, autant que mes parents arrête les frais avant d'en dépenser trop pour rien. dis-je en relavant les yeux vers lui, l'air assez sévère, répondant aussi sèchement qu'il ne le faisait. Puis peut être qu'on devrait encore le repousser, tu sais qu'on attende que tu me regardes de nouveau comme si j'étais une femme et non pas comme une infirmière ou juste la mère de ta fille oui, je n'avais même plus l'impression d'être une femme, il ne me touchait plus comme avant, ne me regardait plus avec cette même étincelle qui me faisait me sentir la plus belle, il ne me draguait plus, ne prenait plus le temps de se faire bien pour moi. Non, apparemment la période lune de miel que je pensais avoir toute ma vie avec lui, s 'était essoufflé. Il partait, je ne le regardais toujours pas, au contraire, je montais juste pour prendre ma douche, finalement, les cours me semblait être une meilleure idée que de rester avec lui aujourd'hui.

Tous les mots qu'elle venait d'avoir, elle venait de sortir tout en quelques secondes, j'avais rien vu venir, je peux vous dire par contre que la douleur était bien là, présente, mon cœur était lourd, j'en revenais pas. Elle me voyait comme un gosse en gros, pas un homme rien, j'en revenais pas, je tenais une entreprise, je faisais la nourriture pour les filles tous les soirs, je me levais pour aller consoler notre fille, je jouais avec elle alors que j'avais pas spécialement envie mais non, j'étais un enfant. Elle n'avait pas conscience que ces mots venaient de me briser. Cette relation était basée sur un amour fou, passionné mais aussi qui pouvait plus nous blesser qu'un autre. Je la regardais, mon visage ne trahissait plus aucunes expressions, il était impassible, moi qui avait pour habitude de laisser des petits rictus prendre le dessus, là rien. Je montais silencieux et la première chose que je faisais c'est sortir la valise sous le lit. Je prenais mes affaires, une à une, la plus grande majorité, Anya passait pour prendre sa douche, je pense qu'elle m'avait vu, j'en sais rien mais j'étais si fébrile, si triste de savoir tout ça, de l'entendre dire des paroles qui me ressemblait pas. J'avais travaillé sur notre mariage, elle ne le savait pas mais il était hors de question que quelqu'un l'organise sans que ça nous ressemble, j'avais… je mettais trop donné pour avoir ça en retour. Costume, chaussettes, chargeur et autres affaires, je fermais ma valise, prenant un bout de papier pour écrire un mot et lui glisser sous la porte de la salle de bain. "J'ai besoin de quelques jours. K." Simple, efficace, je partais quelques secondes plus tard.