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~ Némésis & Colton~

Ma soirée prenait une tournure totalement bizarre et inattendue. Il avait fallait un concours du hasard pour que Colt me croise après toutes ces semaines d'absences et une maladresse de ma part. Pour que l'on se retrouve une fois encore tous les deux seuls dans mon appartement. Pour que l'on soit réunis à nouveau. Je l'ai souvent dit, parfois la vie fait ce qu'elle veut sans nous demander notre accord. Elle nous surprend totalement. Bon peut-être pas de manière très agréable puisque j'avais cette douleur mais, une douleur qui nous permettait de renouer un dialogue. Dialogue non dépourvu de tension parfois. J'arrivais même à lui donner quelques infos sur moi, lui dire qui j'étais réellement enfin disons que c'était un petit pas. Désarçonnant ceci dit. Nous venions même de rire tous les deux, quel exploit ça. Il me soignait même ça non plus je ne l'aurais jamais cru. Arrêtes même costauds, je suis certaine que tu arriverais encore à crocheter mes serrures. Mais, sinon les vieux riches c'est pas trop mon truc. Je ne cherchais pas du tout un "bon parti" comme on dit, d'ailleurs je crois que je ne cherchais pas de mari du tout. Je fuyais les relations surtout en ce moment. Puis je les remue surtout pour servir des verres aux clients pas pour danser devant eux. Oui qu'avait-il cru? Parce que c'est vrai que mes paroles pouvaient prêter à confusion.

Les siennes étaient censées pendant que mes yeux regardaient ses mains maintenir ma jambe sur ses genoux, je devais bien avouer qu'à force c'était assez agréable. Mais, je me voyais mal le lui dire. J'espère sinon je vais finir par perdre l'appart'. On aurait peut-être du y aller directement non? Oui c'était bien une question, oui étrangement je lui demandais son avis. Le voilà qui replaçait ma jambe sur le canapé, je posais alors ma cheville sur le sac de petits pois congelés tout en l'observant. Je suis certaine que le mode soubrette t'irait à merveille mais, non loin de moi l'idée de te faire faire le ménage. Par contre infirmier à domicile pourquoi pas, quoique non mieux vaut ne pas avoir ce genre d'idées-là. Je me contentais d'esquisser un sourire en le voyant rejoindre ma chambre. En tous cas dans le fond c'était bien sympa de sa part de me filer un petit coup de main pour ce soir, je me voyais mal appeler quelqu'un après minuit, vu cette heure soit ils étaient de sortie, soit endormis.

Il revint assez rapidement les bras chargés d'une couverture et d'un coussin. Je le regardais alors s'approcher et m'aider à me décaler pour poser le coussin sous ma tête. A ce moment nous fûmes proches, tellement que son regard pouvait plonger dans le mien. Cela avait toujours été assez perturbant pour moi, car c'était dans son regard que j'avais cru voir quelque chose de différent chez mon soi-disant serpent. Ce moment fut même silencieux alors que je fini par poser ma tête sur le coussin. Mince moi qui pensais que tu faisais tout ça pour mes beaux yeux. Hum, je t'aurai bien proposé de te faire à bouffer pour te remercier mais, je tiens à peine debout. Encore heureux qu'il n'ai pas parlé de paiement en nature j'aurai sans doute prit la chose plus mal.

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~ Némésis & Colton~

J’ai beau cherché, je ne crois pas avoir déjà eu l’occasion de passer un moment comme celui-ci avec Némésis. Non bien sûr ce n’est pas la première fois que je suis proche de la petite brune et pas la première fois non plus que je me retrouve dans cet appartement. Mais, c’est bien la première fois que la belle ne cherche pas à me fuir et aussi la première fois qu’un rapprochement de ce style ne se termine pas par une série de provocations. Non, cette fois c’est beaucoup plus calme et des personnes qui auraient la chance (parce que oui ils seraient vraiment chanceux !) de ne pas nous connaître, pourraient croire sans problème qu’ils sont face à deux amis voir peut-être même plus. Et pourtant ce n’est pas du tout le cas, il n’y a aucune histoire d’amitié entre nous, d’ailleurs je suis incapable de donner un nom à notre relation. Tout ce que je peux dire, c’est que ce soir elle n’est pas comme d’habitude et ce n’est peut-être pas plus mal. Après tout, c’est quand même la première fois que l’on arrive à plaisanter sans penser qu’il y a une provocation derrière. Il y a encore quelques jours, voir même quelques heures, bon d’accord quelques minutes… La petite brune aurait cru que je la prenais pour une vulgaire trainée qui cherche un vieillard riche pour survivre, alors que bien sûr le but de cette remarque est simplement de faire sourire l’étudiante et rien d’autre.

« C'est dommage, je suis sûr que tu ferais tourner les têtes dans une maison de retraite ! » Et pas que là-bas mais ça je ne risque pas de lui dire, elle risquerait de bien trop apprécier et peut-être même de rebondir sur cette remarque pour obtenir quelques informations supplémentaire sur la vision que j'ai d'elle. « Dans ce cas abandonne ton boulot de serveuse et vient les remuer devant moi. » J'esquisse un mince sourire pour taquiner un peu plus la brunette même si dans le fond je ne serais pas contre cette idée, c'est même le contraire, je serais ravi de voir la belle remuer ses fesses sous mes yeux. D'ailleurs quel mecs n'aimeraient pas ça ? Bon sauf les gay bien entendu mais je suis loin d'en être un, alors il n'y a aucun problème sur ce point ! Malheureusement (ou peut-être heureusement) cette conversation va bien vite prendre fin puisque la petite brune a besoin d'un oreiller et d'une couverture pour passer la nuit ici. Avec la température extérieure je peux bien la comprendre et puis maintenant que je suis là, pourquoi refuser ? Pour me faire traiter de connard ? Hum... Oui peut-être, mais pour une fois j'ai envie de ne pas en devenir un, enfin pas pour le moment. Alors j'exécute la demande de ma partenaire et disparait dans la chambre pour chercher cette fameuse couverture. « Tu veux que je te dépose là-bas ? Si ça ne te gêne pas de passer encore quelques minutes dans mes bras pas de soucis, mais tu vas dire que je profite de la situation. »

Sourire aux lèvres, je fais mon retour dans le salon et me rapproche tout de suite de l’ancienne junkie, pour glisser l’oreiller derrière elle et écouter ce qu’elle m’aurait proposé pour me remercier. Effectivement c’est dommage qu’elle ne soit pas capable de marcher. « Bon écoute, si le costume de soubrette tu le prends pour toi plutôt que pour moi, on devrait pouvoir s’arranger. » J’accompagne cette dernière remarque d’un clin d’œil, avant de jeter un coup d’œil à la cheville de miss maladroite. « Plus sérieusement, si tu es d’accord, on peut toujours commander une pizza. » D’une main j’attrape le sac pour le relever et voir un peu mieux d’état de sa cheville avant de remettre l’objet dessus. « Et vu que tu as du mal à remplir ton frigo, c’est moi qui invite. C’est bon pour toi ? En même temps je te laisse pas vraiment le choix. » Lançai-je en souriant. Non elle n’a pas vraiment le choix, puisque je suis déjà en train de composer le numéro sur mon téléphone. Je glisse ensuite l’appareil jusqu’à mon oreille et patiente quelques secondes pour finalement entendre la voix d’un homme. Je passe alors la commande en observant ma partenaire pour être certain que celle-ci est bien d’accord avec le choix que je suis en train de faire. L’appel terminé, je range le portable dans ma poche et fait quelques pas vers mon interlocutrice. « Bien… En attendant tu n’as rien dans ta salle de bain pour mettre sur ta blessure ? Pommade ? Bandage ? »

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~ Némésis & Colton~

Même si les choses semblaient commencer à s'apaiser et pourtant il ne pouvait pas s'empêcher de me lancer ses petites remarques. Bon ses remarques étaient moins virulentes et agressives c'est certains. Parfois, elles m'arrachaient même un sourire. Chose fort peu probable il y a encore quelques semaines. Je t'ai dis que je n'aimais pas les vieux, je préfère les jeunes. Au moins je le prenais sur le ton de la plaisanterie. Pour une fois. Il enchainait directement et là je le regardais avec effarement. D'un cela ne me rapporterait pas beaucoup et je devrais quitter mon appartement et de deux je te signale que j'ai la cheville en compote. Je faisais alors agiter celle-ci sous son nez bien que je sentis directement la douleur me vriller. Je reposais alors cette dernière sur le petit coussin qu'il m'avait apporté. Ilme propose alors d'aller me déposer sur mon lit, je refuse d'un signe de tête mais, pas parce que j'ai peur qu'il en profite non ce n'est pas du tout ça. Non au moins ici j'ai la télévision, je me ferais moins chier si la douleur m'empêche de dormir cette nuit. Je le laisse alors quitter le salon puisque monsieur à décidé d'aller chercher ce que je lui demande. Il est bien conciliant ce soir d'ailleurs, fut un temps il m'aurait tout bonnement envoyé chier. J'avoue qu'à ce moment je suis pensive et je me demande si ce n'est pas en fait les stupéfiants qui rendaient les choses si difficiles entre nous. Clairement, il ne connait pas la vrai Némésis, je n'aurai jamais été comme ça si je n'avais pas plongé dans cette sorte de dépression dont j'ai fini par me sortir.

Le voilà de retour prenant déjà le soin de m'installer plus confortablement, c'est qu'il semble réellement aux petits soins. Je ne sais pas s'il cherche à se faire pardonner ou alors à me démontrer ses bons cotés. En tous cas, je ne vais pas chercher à le freiner car c'est bon de ne pas toujours chercher la discussion. Rêve, je serais jamais la bonniche d'un mec que ce soit maintenant ou quand je serais mariée. dis-je en laissant échapper un petit rire. Non, je m'occuperai de mon homme plus tard mais, je ne serais pas celle qui fait tout c'est clair. Mais, voilà qu'il me surprends en me proposant de partager une pizza ce soir, je n'ai même pas le temps de dire oui ou non que le voilà déjà en train de téléphoner et de commander. J'ai juste le temps de faire oui d'un signe de la tête pour confirmer que le menu choisit me convient. Pas le choix, oui j'ai vu ça, devrais-je me fâcher? Faut avouer que j'en ai pas trop le courage là. J'ai vu ça et oui je pense qu'il y a de la pommade et des bandages dans l'armoire à pharmacie. dis-je tout en agitant l'index vers la porte qui conduisait dans la salle de bain de l'appartement.

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~ Némésis & Colton~

Je joue avec le feu lorsque je me comporte de cette façon avec Némésis, oui je le sais et je n’ai pas peur de le dire. Je n’ai même pas peur de continuer, au contraire j’aime ça puisque contrairement aux fois précédentes, aujourd’hui il n’y a que des plaisanteries et la petite brune semble le comprendre. Enfin le comprendre c’est un bien grand mot puisque ce n’était pas le cas dans la boite mais, maintenant que nous sommes chez elle j’ai l’impression que les choses changent et que la brunette comprend que mon objectif n’est pas de lui faire du mal comme elle a pu le croire jusqu’à maintenant. Oui de mon côté je change peut-être aussi, je suis peut-être moins agressif dans mes propos, je joue peut-être un peu moins avec les limites… Non en fait je n’en sais rien, je vois juste que pour la première fois depuis longtemps nous sommes capables de discuter sans nous prendre la tête et il faut bien avouer que c’est plutôt agréable comme situation. « Je suis jeune, ça veut dire que j’ai toutes mes chances ? » Lâchai-je avec un petit sourire avant de repartir sur la provocation en proposition à la jolie brune d’arrêter son job et de venir danser pour moi. Bien sûr elle refuse cette idée utilisant comme excuse le manque d’argent qu’elle pourrait gagner et sa récente blessure à la cheville. « Tu oublies peut-être que mon père est plein de fric… Et je me débrouille pas mal non plus, alors le manque d’argent ce n’est pas une très bonne excuse. » Ben quoi ? Je suis peut-être un peu plus gentil mais je ne vais pas tirer un trait sur les provocations ! Pas question, j'aime trop quand la petite brune s'énerve même si ce n'est peut-être pas une bonne idée vue son état. Voilà pourquoi j'abandonne bien vite cette idée et décide de me rendre utile en allant récupérer une couverture de façon à l'aider à s'installer dans le salon. Ouais me voilà en train de jouer les hommes à tout faire et franchement je ne suis pas fan de cette idée... Mais si ça peut montrer à cette petite peste que je ne suis pas qu'un connard alors pourquoi pas.

Bien entendu le fait de lui rendre service ne m’empêche pas de glisser quelques remarques de temps en temps et c’est encore plus facile quand je peux rebondir sur les propos de l’étudiante, comme quand celle-ci m’annonce que je devrais me mettre en soubrette. Alors oui, après une telle attaque je ne résiste pas à l’idée de me venger et la réponse qu’elle me balance par la suite ne m’étonne pas vraiment. C’est vrai que j’ai du mal à voir cette chère Némésis jouer la bonniche pour quelqu’un. « Tant mieux, je préfère les femmes avec du caractère. » J’accompagne cette nouvelle remarque d’un clin d’œil puis d’un sourire avant de reprendre mes distances pour proposer à mon ancienne cliente de commander une pizza. Mais pour être franc, sa réponse ne m’intéresse pas vraiment puisque je prends les devants et compose le numéro avant même d’avoir obtenu une réponse. Après tout qu’est-ce qu’elle pourrait dire ? Non je n’ai pas envie, je préfère rester seule sur mon canapé sans pouvoir bouger ? Hum… Ouais elle en serait capable mais cette fois je ne vais pas lui en laisser l’occasion ! D’ailleurs je suis heureux d’avoir pris cette initiative rien que pour voir l’étonnement sur son visage. Sérieusement je me demande même comment je fais pour ne pas rire. Mais dans un sens je peux la comprendre, puisque moi aussi je me surprends en étant aussi serviable tout d’un coup… C’est peut-être le fait de la voir blessée qui me pousse à agir de cette façon…

« Je vais regarder ça. » Et sans rien ajouter, je prends la direction de la brunette vient de m'indiquer, pour rapidement me retrouver dans la salle de bain. Il me faut alors quelques secondes pour repérer l'armoire à pharmacie et un peu plus de temps pour trouver les bandages et la pommade « J'espère que la pommade va faire passer la douleur. » Lançai-je d'une voix assez forte pour être entendu par la jeune femme, avant de justement rejoindre celle-ci dans le salon. Je dépose alors les bandages sur le sofa et me baisse pour être à la bonne hauteur et pouvoir observer plus facilement la cheville de cette petite peste. « Ne crois pas que je suis en train de te draguer en faisant ça. » J'esquisse un sourire et retire le sachet qui se trouve sur la cheville de Némésis, avant de déposer de la pommade sur celle-ci et commencer à la masser. Ouais il y a encore quelques minutes elle avait envie de m'étrangler et maintenant je suis en train de m'occuper d'elle... La prochaine étape c'est quoi ? Je vais veiller toute la nuit pour être sûr qu'elle ne manque de rien ? Non il y a des limites tout de même ! M'occuper de la pommade et du bandage c'est déjà pas mal non ? J'espère en tout cas parce que je n'ai pas envie de l'entendre critiquer mon comportement à notre prochaine rencontre !

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~ Némésis & Colton~

Il y a encore quelques semaines lui et moi n'aurions pas pu tenir une conversation sans nous en foutre plein la gueule chacun à notre tour et il avait fallu ce soir et ce petit incident pour qu'on en tienne une et même qu'il daigne m'aider. Et pas qu'un peu d'ailleurs vu qu'il était sincèrement bien plus serviable que je ne l'aurai jamais imaginé. Avait-il toutes ses chances uniquement parce qu'il était jeune, j'avoue que je ne savais pas quoi répondre à cette question, il était en train de déconner c'est certain.Alors soit je le suivais dans cette connerie soit je lui coupais l'herbe sous le pied immédiatement. Possible mais, faut un peu plus de chose que d'être juste jeune... Oui ce n'étais pas le seul des critères pour me plaire. Ce serait un peu peu, et j'avais plus de jugeote que ça pour choisir ceux qui m'accompagnaient. Ceux-là sont d'ailleurs peu nombreux je crois. J'étais à présent confortablement installé grâce à mon ancien ennemi enfin je pense qu'il l'était, je ne sais pas pourquoi depuis, je ne suis plus sûre de rien. Je suis même en train de plaisanter avec lui comme si nous avions été des amis de longues dates. Ou même un peu plus que cela car tout dans les propos commence à supposer que l'on se cherche un peu. Tu sais je n'ai jamais aimé dépendre de personne et me faire entretenir c'est pas trop mon truc. Je préfère bosser par moi-même. Ce n'est pas une pique mais, des paroles très sérieuse, être la nana qui se fait entretenir par son copain, ou son mari c'est pas pour moi, ça ne correspond pas aux valeurs que mon inculqué mes parents. Paix à leurs âmes, je tiens à marcher dans leur trace. J'aurai pu m'offusquer de ses propos pourtant je tiens juste à ce qu'il sache clairement mes principes et ce que je vaux et surtout ce que je ne suis pas. De toute façon il me fait comprendre qu'il préfère que les femmes aient du répondant, je pense que là il est servit.

En plus de s'occuper de mon confort voilà qu'il se décide à s'occuper aussi de mon estomac en commandant des pizzas. S'il a décidé de m'impressionner, je dois dire qu'il y réussi déjà. Bien malgré moi et malgré ce que je pensais, je le laisse faire, cette idée de diner avec lui ne semble pas me contrarier plus que cela. Etrange n'est-ce pas? Je le laisse même partir récupérer de quoi me soigner un peu mieux. Moi? Je ne crois rien du tout. Puis tu sembles parfois m'en vouloir que je ne pourrais croire ça sans croire à une farce. Et c'est sincère parce que oui je n'ai jamais pensé que Colt puisse vouloir autre chose que me provoquer par jeu et envie. Même si je doute avec ce soir qu'il soit aussi empoisonné et virulent qu'il a toujours voulu me le faire croire. Il saisit alors ma cheville faisant pénétrer la pommade par de petits massages et je ne peux retenir quelques gémissement de bien-être, je le regarde alors lorsqu'il tourne son visage vers moi. Désolée, c'est juste que ça fait vraiment un bien fou. Je le dis et je le pense c'est vrai ses mains sont vraiment divines et apaise ma douleur. J'ai bien quelques frissons mais, je tente de le dissimuler.

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~ Némésis & Colton~

Je n'y comprends rien... Non vraiment, je n'arrive pas à comprendre comment en une soirée les choses peuvent changer de cette façon. Il y a encore une vingtaine de minutes la petite brune voulait me voir disparaître et si possible ne plus jamais revenir et maintenant, j'ai l'impression que nous sommes amis depuis des années ce qui n'est bien entendu pas le cas. C'est même plutôt l'inverse puisque nous avons été ennemis enfin... Encore une fois c'est un bien grand mot mais, c'est celui qui se rapproche le plus de notre relation qui était et qui est toujours d'ailleurs, complètement étrange. Pourtant, si je prends le temps de réfléchir quelques instants, je peux voir que ce n'est pas la première fois qu'une de nos rencontres ce passe comme ça. Non, la dernière en date par exemple a eu exactement la même évolution sauf qu'elle était dans le sens inverse puisque j'ai quitté l'appartement après une dispute. Aujourd'hui, la dispute a déjà eu lieu, ce qui veut dire (si je suis la logique) que le reste de la soirée devrait bien se passer. En tout cas pour le moment c'est exactement ça puisque Némésis n'a toujours pas eu envie de me tuer et c'est sûrement la première fois que ça arrive. Et encore ce n'est pas le pire ! Non, pour la première fois la belle est capable de plaisanter avec moi et je parle de vrais blagues, pas seulement des remarques dans l'espoir de blesser l'autre. Je l'avoue, c'est assez étrange comme situation mais, elle n'est pas non plus désagréable. C'est même le contraire et pour preuve, je vais jusqu'à inviter l'étudiante à manger avec moi. Bon d'accord des pizzas ce n'est pas la grande classe mais je pense que ça colle parfaitement avec cette soirée et puis vu l'heure c'est un peu le seul endroit où il est encore possible de manger quelque chose.

La commande passée, voilà que je me surprends encore en allant jusque dans la salle de bain pour trouver le matériel nécessaire pour m’occuper de la cheville de cette jeune femme et par chance, l’armoire à pharmacie ne ressemble pas au congélateur, puisque je n’ai aucun mal à revenir avec des bandages et de la pommade. Je rejoins alors la cheville de l’étudiante et après avoir retiré le sac de glace, je dépose la pommade et commence à masser en espérant que le produit soit efficace. Et à défaut d’être efficace, celui-ci semble donner beaucoup de plaisir à la jeune femme. C’est en tout cas l’impression qu’elle me donne lorsqu’elle laisse échapper plusieurs gémissements. Immédiatement, je tourne la tête dans sa direction pour essayer de comprendre ce qui est en train de se passer, avant de me mettre à rire. J’espère que les murs sont épais, sinon le voisins risqueraient de croire que miss Zacharias s’envoie en l’air avec un inconnu. « Je vais prendre ça comme un compliment alors. Mais fait attention quand même, à ce rythme tu risques de me sauter dessus avant même que je n’ai eu le temps de terminer le bandage. » Ben quoi ? Je n’ai pas le droit de profiter un peu de la situation ? De son côté elle ne se prive pas quand elle en a l’occasion, alors je ne vais pas me priver non plus, surtout qu’il y a de quoi faire avec les petits gémissements qu’elle a laissée échapper quand mes mains sont venues se poser sur sa cheville douloureuse. D’ailleurs elles y sont encore puisque je n’ai pas arrêté le massage malgré cette réaction assez étrange de la part de ma compagne du soir.

« Je suis pas médecin, mais je pense que la pommade et le bandage vont te faire du bien… Malheureusement, tu ne pourras plus te frotter à des inconnus en boite avant un petit moment. » Comme tout à l’heure, mes lèvres s’étirent pour montrer à ma partenaire que je plaisante, avant de retirer mes mains de sa cheville pour attraper le bandage. Encore une fois je suis loin d’être un médecin mais j’arrive tout de même à faire un bandage correct, me fiant aux indications de la petite brune pour ne pas serrer trop fort. « Voilà, je peux pas faire mieux, donc j’espère que ça ira. » J’inspecte une dernière fois le bandage, avant de me redresser et attraper le sac de légume pour le rapporter dans la cuisine, profitant du moment pour fouiller dans le frigo espérant ainsi trouver quelque chose à boire. Malheureusement il n’y a pas grand-chose, à croire que Némésis préfère faire la fête plutôt que les courses ! Je remplis donc deux verres d’eau et rejoins la belle dans le salon, déposant un verre sur la table avant de lui tendre le second.

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