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You spend your time to save me !
Comment ? Comment avais-je pu éviter Jake pendant toutes ces semaines ? Lui en avais-je réellement voulu pour ce qui s'était passé à Lake Louise ? Bien sûr que non. Certes, il savait que j'étais en couple et il n'aurait pas dû agir ainsi et me faire part de ses sentiments, mais moi j'étais d'autant plus fautive, parce que je n'aurai pas dû répondre par deux fois à ses baisers par des baisers alors même que j'étais déjà en couple avec Tyméo. Pourquoi j'avais trompé ce dernier et pourquoi j'avais cédé face à Jake ? Sans doute parce que je ressentais quelque chose pour lui depuis longtemps et que je m'étais cachée cela durant des années, de peur de gâcher notre amitié et de perdre cette personne qui était si importante à mes yeux. D'ailleurs, c'est ce que j'ai cru, des semaines durant, après qu'on se soit une fois de plus engueulé à Lake Louise, sans même nous dire au revoir, ni même nous parler pendant des semaines, jusqu'à ce que cette satanée prise d'otage qui avait eu lieu la veille et qui nous avait ramené à la réalité. La réalité ? Quelle réalité ? C'est simple, même si nous nous étions mentis à nous-mêmes pendant des années, nous étions amoureux l'un de l'autre et ce depuis plusieurs mois, voir même plusieurs années maintenant et le fait d'être confronté à la mort, nous avait fait réaliser que la vie était trop courte pour la gâcher avec de stupides disputes. Toutefois même si je m'étais déjà excusée dans la cafétéria, j'avais tenu à le faire une nouvelle fois, alors que nous n'étions que tous les deux et de faire part, par la même occasion des sentiments que j'avais réellement à l'égard de mon petit ami. Ce dernier m'ayant alors répondu que je n'avais pas à m'excuser, que si quelqu'un devait s'excuser c'était lui, j'avais alors doucement secoué la tête de gauche à droite, avant de prendre la parole « Justement si, j'ai mes torts aussi. Je suis, j'étais en couple et j'ai tout de même cédé à mes sentiments à ce moment-là et après cela, je t'ai envoyé balader parce que tu savais que j'étais avec Tyméo et que nous n'aurions jamais dû faire ce que nous avions fait là-bas, seulement tu n'étais pas le seul fautif. Je suis majeure et j'aurai dû dire stop quand tu m'as embrassé une seconde fois, mais je ne l'ai pas fait, parce que j'en avais envie, ceci même si j'étais avec Tym et que je croyais à ce moment-là, que c'était lui que j'aimais. C'est pour ça que je m'excuse, parce que je ne t'ai pas écouté quand tu me disais le contraire, mais aussi parce que je ne me suis pas écoutée moi-même en stoppant tout avec lui, pour laisser notre histoire voir le jour... Enfin, mieux vaut tard que jamais n'est-ce pas ? » Suite à ces mots, j'avais ensuite repris la parole, après qu'il m'ait dit qu'il fallait en quelque chose que je me batte tous les jours, pour surmonter cette épreuve et surtout réussir à vivre avec cette balle qui se trouvait dans mon genou. Est-ce que je pourrai y arriver un jour ? Je ne sais pas, tout ce que je sais, c'est que tant que Jake sera à mes côtés, j'aurai la force, au moins, d'essayer d'oublier tout cela et aller de l'avant. C'est dingue comme l'homme que j'aime arrivait à trouver et prononcer les mots qu'il faut au bon moment. Grâce à lui, je n'avais plus peur du lendemain et je me sentais en sécurité dans ses bras. A ce moment-là, dans ses bras, après qu'il se soit allongé auprès de moi, j'avais totalement oublié tout ce qui pourrait se mettre entre nous deux. Par la suite, à l'entente de ses mots concernant le fait qu'il irait se prendre un café quand le médecin viendrait me voir, pour me répéter la même chose que Jake, bien évidemment, je m'étais blotti un peu plus contre lui, avant de l'embrasser tendrement durant quelques instants, profitant à fond de ce moment d'intimité, que nous avions enfin et que nous n'avions pas eu depuis... depuis cette nuit que nous avions partagé dans ce chalet. Même si nous nous trouvions à l'hôpital tous les deux à cet instant-là, à cause de cet abruti de preneur d'otage, avec le risque que tôt ou tard, quelqu'un du corps médical fasse son entrée dans la pièce, je n'avais qu'une envie, être avec lui, l'embrasser encore et encore, voir même plus si affinités... Tant pis si ma jambe venait à être un obstacle, de toutes manières il faudrait bien qu'on fasse avec les jours, les mois et les années à venir, non ? Et concernant le fait que n'importe qui pourrait rentrer dans cette chambre, je ne m'inquiétais pas vraiment pour cela, parce qu'il suffisait que je demande à Jake de fermer celle-ci à clé et qu'il prévienne une de ses collègues qu'il ne fallait pas venir me déranger parce que j'étais fatiguée, pour qu'on puisse avoir un vrai moment de tranquillité et n'être que tous les deux dans cette chambre, pendant plusieurs dizaines de minutes, en étant certains que rien ni personne ne viendrait interrompre ce moment de tendresse que nous n'avions plus partagé depuis notre première et unique fois à Lake Louise...
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